Carlotta_isabel
De Della à Carlotta et de Carlotta à Della. Pouff le mélange des deux.
La poupée caressait de ses doigts la missive entre ses mains.
Des nouvelles de Della, de la Duchesse et de l'ex Chambellan de Bourgogne.
Si elle s'attendait à en recevoir de sitôt. Et surtout, parfois les gens prononçaient des mots sans les tenir ou les penser.
Cela était presque rassurant.
Allant jusqu'à sa table, elle prit le nécessaire pour répondre, elle n'avait jamais été particulièrement douée pour coller sur le papier les mots qu'elle voulait exprimer, mais souvent, c'était là le seul moyen pour communiquer.
Citation:Della de la Mirandole d'Amahir-Euphor,
Bonjour.
Cette lettre me trouve et me fait grande joie. Je serais ravie de vous revoir et d'échanger avec vous en dehors des murs de la diplomatie.
La Lorraine est froide je vous l'accorde, mais j'aime a pensé que le froid nous fait savoir que nous sommes toujours en vie.
Bolchen vous dites ? Le Duché du Prince, je le connais de réputation. Au nord donc vous nous inviter, au nord nous irons.
Nous paraîtront devant vous, le temps de réunir ce dont nous avons besoin, de prévenir nos proches, de prendre la route et d'arriver à bon port.
Père recevra votre bonjour au travers de ma personne et à notre rencontre, j'en ferais de même de lui à vous.
Que le Très Haut vous garde.
Carlotta Isabel Colombe de Volpilhat-Talleyrand.
Finissant la missive, Carlotta poussa un soupire, peut-être que de cette rencontre, cela apporterait un petit quelque chose de plus à sa vie. Il faudrait quelques jours, le temps de prévenir son père et de faire la route, la neige ralentissait tout.
Relevant son petit nez de la missive à présent prête à être expédiée, la poupée prit la parole hautement.
Géraldine, il nous faut partir. Faites préparer le nécessaire pour quelques jours.
Il lui fallait à présent écrire à son Père qui n'était pas à ce jour, avec elle. Ou bien envoyer une personne le prévenir directement. Quoi qu'il en soit, si la Volpilhat-Talleyrand voulait rendre visite à Della avant que les neiges ne soient plus dans le paysage, il fallait qu'elle se bouge._________________
Della
Les enfants ? Euh...Oui, enfin...je sais qu'ils sont bien arrivés et que tout va bien, qu'ils sont en bonne santé aussi et que mon cousin Séverin va s'en occuper. Mais j'ignore si Kéridil est rentré déjà ou pas. Au moment de son dernier courrier, il était en Anjou. Il me plait de penser qu'il fut un des acteurs de la victoire. Cela lui ferait tellement de bien...
La Duchesse soupira, de compassion, en pensant à son époux., espérant que la menace d'acédie se soit éloignée de lui. Elle l'aimait, avait beaucoup de tendresse pour lui aussi et le savoir malheureux la tracassait. Pas assez pour renoncer à son séjour à Strasbourg, cependant.
Et à ce propos...Isandre s'interrogeait à juste raison.
D'ici quelques jours, Isandre. Le temps que je reçoive quelques personnes et que j'en visite une u deux également.
Vous ne trouvez pas que ce château est austère ? Cela vient-il de ce style un peu inhabituel...je ne saurais dire mais...cela semble un peu froid, je dirais.
Janvier 1461.
La visite de la jeune Carlotta était attendue puisqu'elle avait prévenu de son passage à Bolchen.
Une des chambre du premier avait été préparée et chauffée afin que la jeune fille ne prenne pas un mauvais refroidissement. Cela serait du plus mauvais effet.
Il ne restait plus que d'entendre les roues de son carrosse dans la cour.
Une missive scellée du Prince Charlemagne était arrivée ce matin-là et un valet vint la remettre à Della qui cassa le sceau et parcourut la missive, laconique de son suzerain.
Il ne venait pas, finalement, à Bolchen !
Même si ce revirement ne surprenait pas la Renarde, cela la contrariait un peu. Pas qu'elle voulut à tout prix déjà revoir Charlemagne mais...il avait sous-entendu qu'ils se rendraient à Strasbourg, pour les allégeances. Or là...elle devrait se rendre à Strasbourg toute seule, sans prétexte. Tant pis. Ou tant mieux. Allez savoir.
Hé bien, le Prince nous fait faux-bond, Isandre...Nous irons donc sans lui à Strasbourg.
Je me demande si Clarinha trouvera là-bas quelques étoffes et galons pour préparer nos garde-robes de printemps...
Oui, il était primordial de prévoir une nouvelle garde-robe, pour chacune...comment vivre sans nouvelles robes, je vous le demande ?
Elle avait encore une lettre à écrire, à une amie...de très longue date également.
A nouveau donc la plume courut sur le vélin.
Citation:Chère Constance,
Mon amie,
Le bonjour vous va !
Devinerez-vous de quel endroit je vous écris ?
De Bolchen !
Oui, je suis en Lorraine, ma chère amie !
N'est-ce pas merveilleux ? Nous allons enfin pouvoir nous revoir, depuis tout ce temps !
Comment vous portez-vous ?
J'ai vu que vous étiez Bailli, à nouveau au Conseil donc. Cela me réjouit de vous savoir à nouveau active pour la Lorraine. Elle vous doit déjà beaucoup et vous l'aimez tellement.
J'aimerais vous inviter à venir passer quelques jours auprès de moi mais je me doute que cela est peut-être difficile pour vous. Et je ne veux absolument rien vous imposer.
Déjà, je vous écris et je sais que vous me répondrez, comme toujours.
J'ai tant de choses à vous raconter, mon amie.
Tenez, je vous révèle la dernière anecdote pimentée...j'ai été remerciée par l'ancienne duchesse de Bourgogne ! Elle prétend que j'ai outrepassé mes droits et que j'ai nui à la Bourgogne...N'est-ce pas amusant ? Moi, nuire à ma chère Bourgogne ?! Que ne faut-il pas entendre...La vérité est que je mettais la duchesse devant ses actes complètement insensés et très risqués pour la Bourgogne, à long terme. Mais cette femme ne voyait que le présent et le futur très proche, son fief de retraite. Remarquez, cela m'a permis de venir en Lorraine plus tôt que prévu.
Je ne pense pas vous avoir annoncé non plus la naissance de mon fils.
J'espérais une fille, mais c'est un mâle qui me vint. Il se nomme Dorante.
Mes deux fils sont en Orléans à présent, je ne voulais ni ne pouvais les emmener, en hiver, ainsi, sur les routes. Mon cousin Séverin les a sous sa bonne garde, avec son propre fils également, le dernier Volvent connu à ce jour, si je ne me trompe pas.
Au moins, le nom perdurera encore.
Je dois me rendre à l'Université, peut-être nous y verrons-nous.
Je voudrais améliorer encore mes connaissances dans le domaine de la médecine qui me passionne beaucoup.
Je vous abandonne pour aujourd'hui, mon amie. Le repas est servi et j'ai faim !
A très bientôt.
Della.
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Eli_jah2__
Journée pas comme les autres
.Rencontre hasardeuse
Une belle journée de lundi soffrait aux Spinaliens, une journée aussi froide quensoleillé ; ce qui ne dérangé en rien Elijah, lui qui était assez habitué au rude climat que pouvait offrir la Lorraine.
Elijah sortit de si bon matin de ce quon pouvait grossièrement décrire comme étant un abri de fortune plutôt quun modeste chez soi. Rudimentaire pour certains mais cela lui suffisait amplement
lui qui apprécié nettement la simplicité plutôt que tout autre luxure .il ne disposait certes daucun bien qui pouvait paraitre comme signe de richesse, mais il possédait un don, son talent de chasseur.
Ce qui par moment devenait une vrai bénédiction.
Il prit sans tarder le chemin qui menait tout droit vers la place du village, portant sur lui du gibier. Cela lui arrivait souvent que de troquer quelques lièvres contre du pain, fruits ou autres.pas après pas
il arriva enfin au marché, mais ce quignorait le jeune homme cest quun événement allait peut être changé sa paisible vie.
Quelques temps après, léchange ayant été terminé il ne lui restait plus qua rebrousser chemin, récupérant au passage quelques fruits, il prit en main une pomme quil commença à grignoter, lesprit
bien pensif.il ne fit attention
Ainsi par mégarde il provoqua un incident, sans le vouloir il venait malencontreusement de bousculer une dame et pas des moindres, simposant a elle de face ; dabord surprit il prit néanmoins sans attendre soin de sassurer de sa bonne santé son geste se suivit par des excuses sincères.de peur dêtre plus que familier il se retint attendant mépris et injures, réaction légitime et courante de « ces gens là » ;
non pas quil éprouvait un certain mépris en retour mais il connaissait quelque peu cette société dont il sest toujours gardé de côtoyer.
Un regard, un sourire suivit dun geste réconfortant tel était sa réponse ; surprit devant une pareille bonté il neut dautre choix que de sincliner, balayant ainsi dun geste tout ses préjugés, il néprouvait
que davantage de gratitude. Tel était sa rencontre, une rencontre prédestinée qui allait le pousser à rendre visite a la dicte dame, a la duchesse.
Sur le chemin de Bolchen
Ainsi souhaitée par Sa Grâce, Elijah sétait préparé à aller a sa rencontre au domaine de Bolchen domaine de son suzerain paraît il .il neut dautre choix que de répondre favorablement a sa demande, particulièrement après le regrettable incident.il ne connaissait les grandes lignes de son entrevue, toutefois il partait rassuré et emplit de curiosité.
Ne possédant aucune monture, il se hâta de trouver solution, la seule réponse paraissait évidente, demander poliment et gentiment que dêtre emmené par de charitables voyageurs.il sétait couvert
rapidement de vêtements convenables, chose aisée au vue de ses habits et entreprit la route de sa destination.
La route ne lui semblait guère longue et ennuyeuse, partager la charrette en compagnie dun Vieil homme rien de bien mieux pour un voyage, ses vieilles histoires le tenaient en haleine avide de connaitre chaque fin dhistoires, il ne voyait le temps passer.
Atteignant le point de leur séparation, il laissa partir le vieillard le cur léger, puis sen alla jusqu'au domaine, endroit quil neut chance de voir auparavant et sannonça à lun des gardes. Linformant ainsi de sa présence, la duchesse de chartres lattendait.
Il fut conduit jusquau vestibule ou il attendait de connaitre la suite. quelques minutes plus tard un jeune homme vint le raccompagner nayant pour seule réponse dattendre dans une pièce jusqu'à être permis de voir Sa Grâce.
Eli_jah2__
Il attendait sagement adossé prés dune fenêtre, regard perdu dans la cour, affichant son air, dâme tourmenté une expression qui ne le quittait jamais .son esprit erré ici et là,
Tant de questions le torturaient mais cependant il sétait résolu dattendre, attendre le moment venu ou les réponses daigneraient enfin a être dévoilés ; et quoi de mieux que doublier.
En pensant a autre chose, a sa venu en cette somptueuse demeure où il avait eu honneur que dy être convié.
Pourquoi une duchesse inviterait elle un inconnu, nétant même pas dune basse noblesse
surement quelle voudrait que jexécute une sale besogne.il chassa sans attendre cette pensée douteuse,
il savait juger les personnes au premier coup dil mais cela nempêcher guère son imagination de faire des siennes. Dieu seul sait quil faisait grand effort de corriger ce défaut quil avait de toujours imaginer le pire.
Un léger bruit dune porte qui venait de souvrir le ramena au moment présent ; se tournant immédiatement, le jeune homme était de retour, il venait lui annoncer quil allait être reçu.
Sans dire mot il le suivit dun pas lent et rythmé, atteignant la dernière marche des escaliers .il reconnut la porte avant même que lhomme ny accéda
Arrivant à son niveau il attendit dy être invité à entrer, chose faite il franchit le pas de la porte découvrant la présence de trois femmes, il reconnut dame Della, cette dernière linvita à les rejoindre.
Surprit il ne sattendait à trouver dautres personnes encore moins que des femmes, peut être étaient elles ses sur ou cousines ou amies, mais il ne discernait encore le lien de sa propre présence.
Adressant un signe de tête en guise de salut à chacune delles, mesdames, bien le bonjour.il ne savait que dire de plus il était quelque peu mal a laise, du moins il sefforçait de ne point le montrer.
et au fond de lui il espérait que la duchesse possédait un esprit assez fin pour le comprendre.
Il reposa enfin ses yeux sur la duchesse après avoir prit place sur lun des sièges libre. Votre grâce, je vous remercie pour votre grande générosité que de mavoir invité, même si pour être honnête je nen connais encore la raison.
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Quel homme ne rêverait dêtre a sa place, entouré par de si belles créatures, il fut un temps ou le jeune homme se plaisait a se promener de liens en liens, ou il ne trouvait
rien de trop chaud ni de trop froid . Assurément il était fervent de tout projet amoureux. A une autre époque, toute autre aurait été sa réaction.
Mais ce temps la fut révolu, et Elijah semblait avoir enterré cet aspect de sa personnalité. Ceux qui lavaient connu jureraient si ils le voyaient quil avait perdu raison.
Il sétait tout bonnement isolé de la société, il sétait terré si profondément quil ne voulait aucunement être attaché a une personne.
Il était en bonne compagnie, et il était surtout reconnaissant à la duchesse, de lui avoir tant fait honneur, sans lavoir réellement mérité.
Néanmoins il ne connaissait encore le nom des deux jeunes dames, chose qui fut rectifié par leur aimable hôte.
Le nom de sa voisine semblait long bien long, pour quil le retienne, si bien qua l'heure il préféra ne retenir quIsabelle.il apprécié tant ce prénom.se levant a nouveau
voulant bien faire même si il avait oublié ces manières, il s'inclina devant elle tout en saisissant délicatement sa main pour y porter silencieusement et le plus respectueusement
possible ses lèvres en signe d'hommage, sans la toucher.
Je suis honoré de vous connaitre madame Isabelle, finissant sa phrase par un sourire ; il se tourna vers Isandre et s'inclina, je suis bien heureux de vous connaitre dame Isandre.
Reprenant sa place après cet agréable moment, il eut enfin une réponse ou du moins une moitié, ainsi elle voulait lui faire une honnête proposition.
Il ne dit mot répondant ainsi a linvitation de la duchesse, Elijah prit son verre et le leva à la hauteur du sien, et tous ensembles trinquèrent.
Aux hivers de Lorraine !
Eli_jah2__
Le temps était venu dentamer le sujet de sa venue, la mine résolue, la tête haute et le regard assuré il écoutait la noble dame qui lui fit une proposition qui honnêtement lui procura
a sa surprise un certain plaisir bien dissimulé il restait de marbre même face a son sourire.
Être son homme de main, homme de confiance cela il pouvait lassurer sans crainte, ne pas entaché sa réputation ni la sienne, chose aisée que de laccomplir, au vue de sa retraite
du genre humains il ne pouvait faillir.
Cependant il craignait davantage sa propre, réaction se connaissant, il était loin dêtre un fervent de léglise, devait il faire de même, devait il aussi répondre a toutes ses exigences,
Aurait il une certaine liberté, tant de questions qui jaillissaient en son esprit. Mais Elijah était patient, préférant en parler avec la duchesse le moment venu, après tout ce nétait quun détail a ses yeux.
était elle clairvoyante, ou bien avait elle raison, lui-même croyait au destin, il était assurément un homme de parole, un homme qui respectait ses promesses. ainsi peut être le moment était venu douvrir un nouveau chapitre dans sa vie, et que la Duchesse aurait bien plus besoin de lui que linverse, car il naspirait a faire parti de ce monde, ni voulait assouvir une soif de pouvoir, ses rêves étaient tout autres.
Sans hésitation et avec hardiesse il lui répondit : La vie peut être pleine de surprises, je naurais penser être en ce jour dans cette pièce en votre compagnie, recevant une certaine attention dune Duchesse, je ne laurais cru si on me lavait prédit, ma réponse est que si nos chemins se sont croisés cest bien pour une bonne raison, donc jaccepte votre proposition.
Ces paroles sarrêtèrent net, il navait besoin de dire davantage, elle voulait une réponse et elle venait de lavoir.il espérait néanmoins être libérer, les laissant ainsi entre femmes.