Afficher le menu
Information and comments (4)
<<   <   1, 2, 3   >   >>

[RP] Home sweet home !

Maleus
[Le grand livre des rancunes n’aura jamais assez de pages]

Attaché, sanglé par une bande de gros bœufs arborant la croix réformés autours de leurs cous. Si l’irlandais avait cru bien faire en lui envoyant quelques gros bras de la nouvelle opinion, il s’était fourré son doigt bien profond dans l’œil jusqu’à l’arrière train.

Stoïque et immobilisé, il regardait en l’air, respirant avec difficulté et toussant souvent. A la blonde qui lui avait demandé de ses nouvelles, il avait songé à lui répondre d’un ton froid et emplit d’ironie cinglante un truc du genre " Ma foi, j’ai jamais été aussi bien, on devrait faire ça plus souvent.. Etre privé de liberté et blessé c’est vraiment agréable. ". S’en serait suivi un grognement et un soupir.

Mais dans le cas échéant il n’avait pas prononcé un seul mot, il se contentait de laisser son regard se perdre, écoutant d’une oreille les personnes présentes près de lui tout en réfléchissant à comment il ferait payer le Finn… Il avait une imagination débordante quand il s’agissait de faire payer quelqu’un.

Soins prodigués à la va vite, il souffrait silencieusement, n’ayant qu’une seule envie, foutre le camp d’ici, se rendre auprès de sa femme et ses marmots puis ensuite picoler de tout son saoul, au diable le verset qui interdisait l’enivrement, Dieu sait qu’il en avait franchement besoin actuellement de s’abrutir à coup de boissons alcoolisées.

Fut une époque où il combattait, il donnait la mort à ses adversaires puis rentrait tranquillement chez lui avant les prochaines batailles. Cela lui paraissait loin tout ça, bien qu’ayant rôle à jouer dans la propagation de la foi qui lui convenait parfaitement, n’était-il pas petit à petit en train de faire disparaitre son autre raison de vivre ? Il en vint à la conclusion qu’il devait revenir aux fondamentaux avant de se perdre à tout jamais et devenir une coquille à demi vide.

Toujours tout ouïe, crachant un mince filet de sang, il lacha enfin une phrase, d’un ton sec bien que faiblard.

" Détachez moi. Je n’ai rien à faire ici. "

Pas un mouvement, stoïque toujours, froid et détaché, le calme avant la tempête.

_________________

Adieu Fab'
Finn
Sans être foncièrement susceptible, Finn n’appréciait que modérément que l’on insulte son ouvrage. Des points de sutures qu’il avait pratiqués avec minutie et les moyens du bord. Lorsque le drap retourna à sa propriétaire dévoilant la trogne emmurée de l’Irlandais, ce dernier ne manqua pas de regretter l’avoir fait libérer aussi prématurément.

- « Ne me remerciez pas. », ironisa-t-il alors, sur la défensive.

Cette Danoise n’était de toute évidence qu’une grande bête primitive à l’accent grésillard dont les seules bribes de civilités dont elle était capable étaient crachées avec une telle vilénie qu’elles vous piétinaient le cœur comme une pluie de grêlons en plein blizzard. Fort heureusement, l’épiderme tanné du Gaélique n’était pas aussi tendre que celui qu’il avait eu le malheur de repriser sottement. Quoique la femelle affichait nombreux témoignages de querelles antérieures dont il s’était surpris à veiller autant que les plus fraîchement dessinés. Et pour l’apprenti barbier de s’en maudire aussi.

L’Humbert fit son entrée dans l’incompréhension générale mais tomba à point nommé. Lui, au moins, il comprendrait. Allez demander à deux Angevins de saisir la notion de « frontière », c’est peine perdue. Mais avec un Savoyard affilié au Roy, il y avait peut-être une chance.


- « Vous voyez bien: j’ai capturé deux intrus sur le sol de France. », s’expliqua le vieux soudard sans se départir de son flegme malgré l’inquiétant trouble dont s’affublait l’autre.

Le sourcil droit s’arqua de culot.


- « Et quoi ? On ne peut pas laisser les premiers paltoquets venus déposer leurs purulences dans nos bois ! », tenta-t-il de se justifier, commençant à douter de sa méthode.

Coup d’œil à l’alitée fort peu coopérante.


- « Qu’est-ce que vous foutiez affalée derrière un buisson avec Assay à la brune, vous, d’abord ? », questionna-t-il sur le ton du reproche.

Le temps avait manqué pour éclaircir les motifs de leur passage à tabac et s’il était clair qu’il n’était pas de leur fait, le mystère restait entier. Qui donc avait osé/réussi à coucher sa future employée ?

_________________
Saanne
La scène avait quelque chose d'insaisissable aux yeux du savoyard... D'abord la blonde qui le fustigeait ; rajoutant une couche sur le motif du retard entièrement imputable à son compère ; à laquelle il ne trouva à répondre que par un plissement des paupières.

Ensuite le comparse en question qui déballait dédaigneusement quelques explications douteuses et qu'il n'écoutait qu'à moitié.

Enfin, le pasteur qui au loin manifestait, prouvant par là qu'il était encore à peu près vivant, son mécontentement dans un éclat de toux sanguinolente.

Le chevalier assimilait tout ça en se massant machinalement les tempes, en proie à une soudaine migraine. Il était évident que cet événement le touchait particulièrement, mais pour des raisons que l'entourage ignorait partiellement ou complètement. Aussi se trouvait-il instinctivement à mesurer ses mots pour ne rien trahir de ce qui l'animait véritablement :


- Des intrus ? Mais vous savez bien que le sir d'Assay est un vassal de notre Reyne, que fait-il ficelé comme un jambon ?

Déclama-t-il, se retenant d'arguer en sus qu'il s'agissait de son beau-frère, ce que l'irlandais n'ignorait pas lui, à l'inverse du borgne...

- Et vous auriez pu avoir l'obligeance de me prévenir sachant que...

Son regard se tourne un instant vers la walkyrie, dissimulant mal l'affliction qui le hantait, et le renvoyait quelques temps auparavant, à l'époque montalbanaise... Qu'en savait le Cazayous après tout ? Si ce n'est qu'il avait capté quelques regard suspect l'autre jour en taverne. Mais le savoyard se gardait bien de toute confidence à ce sujet, même à son plus proche ami qui entendait les affaires de cœur avec une toute autre sonorité. A plus grande raison sur un sujet qui demeurait douloureux encore aujourd'hui...
Surprit lui-même par son silence soudain, il reprit en se raclant la gorge et tachant de garder contenance en toisant le Pommières :


- Sachant que ce sont des gens de ma confession, de Montauban... les premiers paltoquets. Vous avez quand même de drôles d'idées !
_________________
Scath_la_grande
[Mes amis, mes amours, mes emmerdes... mais qu'est-ce que je fous encore dans cette histoire moi !]


Une main gantée de cuir repousse d’un geste brusque la tenture d’où proviennent les éclats de voix qui taquinaient la fine esgourde de la Musteile dans le coin.
La tente de soins aurait dû être vacante, surtout qu’aucun rapport ne faisait état d’une quelconque échauffourée des armées royalistes et c’est légèrement étonnée –et agacée- que Scath découvre l’attroupement théâtral en pleine représentation d’un drame à la sauce grecque.

« C’quoi c’bordiau nom d’un calotin défroqué ! »

Le visage de la rousse huguenote d’apparaître, fort mal’engroin d’être tarabustée de l’oreille alors que son nez est jà mis à mal par l’odeur inconvenante de son écuyère sous la tente qui l’empêche de roupiller son saoule.
A peine le mot « défroqué » trépasse sa lippe que les fauves se posent nonchalamment sur l’Irlandais qu’elle a reconnu à la carcasse de métal qu’il se traîne partout (un peu comme son papou mais en forcément moins classe).
Elle rapproche sa carne pour essayer de comprendre ce qu’il se passe, l’œillade furtive et curieuse se posant sur les protagonistes, l’interrogation prête à éclore à sa bouche.


« On ramasse les clodos maintenant ? »

Froncement de sourcils.
Pourtant la pupille n’a de cesse d’être attirée par la silhouette de la clodette*, puis s’enfuit vers le clodo et glisse enfin sur la mine dépitée d’Humbert.
La paupière s’abaisse lourdement le temps que l’esprit rassemble les éléments à charge, la prunelle revient encore une fois sur elle, tique.
ELLE !

Comment a-t-il osé ? Toucher à SA blonde à elle ! –Maleus c’est pas bien grave après tout-
Le poing serré est balancé en direction de la trombine papiste en toute logique incriminé par la Musteile. Finn a tout du gibier de potence, il est forcément coupable/responsable !
Et si ce n'est pour cette fois, il l'est pour toutes les autres.
La rousse est ainsi faite : elle cogne d'abord et demande les explications ensuite.


*Un clodo, une clodette, logique non ?
_________________
Judas
Lui il s'en fout lui. Il est là, depuis une bonne demi heure à suivre les allées et venues, en filature, de sa Rouge cousine. Un livre des vertus à la main, tel une arme redoutable, un bandeau barrant le bas de son visage. Le Frayner, en sus d'être un soldat discutable est un hypocondriaque avéré, passablement térrifé à l'idée d'attraper la mort au détour d'un tente. Les camps sont bien connus pour être des nids à miasmes, et ses morpions attrapés sans s'être frotté à autre chose que sa paillasse sont là pour en attester. A savoir qui avait dormi dans son lit en son absence... Le mystère restait entier. La bouche enturbannée donc, la gueule quasi voyouse et le livre à la main, Judas jouait à l'ombre. L'ombre d'Aanor scàthach.

Voilà plusieurs jours qu'il tentait de savoir où se trouvait sa tenture et celle de Quatre-doigts, son Rouge époux susnommé pour la chose que l'on sait. Arborant un nom commun, la logique aurait voulu que les tentures se côtoient... Mais par chance, il n'en était rien, laissant l'Aristo Judas loin de l'aura des réformés Rouges. A cela près que... Le seigneur s'était mis en tête voilà de longs mois d'Aristotéliser le couple, persuadé qu'ainsi leur relation ne pourrait que s'épanouir dans le bon sens et qu'ils iraient tous deux au paradis solaire - Haem- plutôt que d"entacher lamentablement le nom des Von Frayner avec leur croyances odieuses et impies.

Les prunelles corbeaux scrutent, attentives, la progression de la rousse jusqu'à son entrée sous une tenture... Excitation passagère, non pas à cause de la vision du fessier Scathien qu'il filait depuis trop longtemps, mais à cause de cette sensation ô glorieuse de victoire sur une cause perdue d'avance... Il avait mit la main sur l'antre des Rouge, le Saint graal de son intégrisme à peine dissimulé.

Ni une ni deux, Judas s'avance, déterminé enturbané, ouvrant son livre comme on brandit une vérité, y arrache une page de prière toute prête à être semée dans le repaire du Sans Nom. Le zig n'en était pas à sa prime tentative, longtemps il accompagna ses courriers à Volkmar de saints écrits traitrement pliés derrière ses mots, auxquels étrangement il n'obtenait jamais de réponse. Nous ne citerons pas l'édition de poche du Livre Saint pour les nuls qu'il lui avait un jour aimablement offert, en public. Bref, Judas Gabryel Von Frayner entra comme un prince, crédo à bout de bras, espérant retapisser l'intérieur fort peu accueillant de...


De qui?

Diantre, il y a foule chez les Rouges. Une sauterie auquel on ne l'aurait pas convié... Il resta un instant pantelant, son papelard dans la paume en faisant quelques pas dans une tente qui n'était visiblement pas celle escomptée. Moment de flottement...

Je...

Et ses yeux de se poser sur l'irrésistible Rouge, combat initial, aux prises avec un vert détestable, celui de l'Irlande.

Seeeigneuuuur!Ebahi.

Voilà que la cousine amochait le Cazayous, qu'il n'espérait pas revoir de sitôt après sa lamentable défaite en Lice pour sauver l'honneur inexistant d'une épouse détestable. Persuadé que le Finn avait frappé en premier, et connaissant le désamour mutuel des deux protagonistes, le Frayner ne regarda ni les uns ni les autres et vociféra un juron, passablement déterminé à se venger du seul aristotélicien qui aurait pu - il y a longtemps - être son ami.

Ha non! Aanor, il est pour moi!

Et Judas d'y aller de son pain seigneurial, tandis que le gros livre vertueux tombait tout à fait malencontreusement sur la trogne d'un borgne ficelé... Vole, vole, prière sacrée, te voilà aussi légère qu'est lourd le poids de... Tes idées.

...Lui il s'en fout lui...

_________________

Vive le Roy!
Finn
S’il n’a pu empêcher la griffe de la Belette d’entailler sauvagement sa mâchoire sans semonce et de l’obliger à prendre appui sur l’alitée à ses côtés, l’Irlandais recueillit dans un gant d’acier la jolie patte du Frayner, qu’il aurait mieux fait de conserver bien penaude dans son dos. Alors que les doigts du gantelet se refermaient froidement sur l’indigeste pain seigneurial comme l’on écrase un insecte un poil trop cavalier, ce fut d’un regard ombrageux qu’il considéra la bestiole porteuse du coup.

- « Rentrez votre roquet ! Je crains de ne pas me montrer aussi clément à la prochaine tentative ratée. », baragouina-t-il, le verbe douloureux.

Soupir exaspéré en relâchant sèchement la main captive, lassé de ces irruptions intempestives qui mettaient à mal sa tranquillité d’esprit. Attrapant de quoi colmater ce nouvel hématome, l’Irlandais daigna s’adresser au vermisseau mis en cause.

- « Si c’est votre revanche que vous voulez, alors là oui, je suis tout à vous, Frayner. »

Le petit duo enfin écarté de ses considérations vit le vieux seigneur se redresser brusquement des côtes danoises sur lesquelles il avait malhabilement accusé le coup. Et de reprendre comme si de rien n’était, les retardataires n’auraient qu’à se débrouiller.

« Lui, il gifle. Et elle.. elle tombe. », se défendit-il devant son vieux camarade en désignant les deux trouvailles éclopées. « Vassal ou pas, je ne pouvais décemment les laisser compromettre la guérison de leurs navrures par quelque acrobatie périlleuse. », intraitable.
_________________
Saanne
On avait dit migraine ?

C'était pourtant dans l'ordre des choses... Chacun des protagonistes présents avaient une bonne raison d'en vouloir au vieux briscard. Hé bien que l'Humbert n'ait point assisté au remue-ménage provoqué la nuit précédente, il vint pointer dans son imagination que même un blessé tenterait d'attaquer le Cazayous. Et à vrai dire, il suspectait l'idée que même les morts pourraient s'y mettre...

Mais en l'occurrence, c'était une Musteile et un énième Frayner qui venaient agrémenter le spectacle. Pas de coup de semonce, non ! On entrait directement dans le vif du sujet sans trop prendre cure des deux éclopés. Bing ! Flop ! Et un livre des vertus dans la face du pauvre borgne que personne n'avait encore daigné détacher...

Le chevalier, lui, observa cela en grinçant des dents. Une telle émulation n'était pas pour lui plaire, et il se serait bien passé des foudres d'une belette. L'autre gourgandin ganté, il ne le remettait qu'à peine. Bien que témoin à ce fameux duel, le savoyard avait accusé les affres d'une trop grande beuverie cette nuit là et ne se remémorait que par bribes du déroulement de lalice...

Et à l'irlandais de se redresser, bien fat, toujours égal à lui-même. Et à nouveau la verve sereine, pour répondre aux assauts qui ne cessent de se démultiplier.
Humbert lui lorgne la mine mauvaise en direction de la danoise meurtrie. Il y avait encore tant de raisons de s'énerver, mais il se concentra sur celle-ci, plus viscérale. Ainsi en réponse immédiate à la nouvelle justification de l'irlandais, il lui offrit une belle extension de sa fausse patte en direction de la pommette.


- Je vous ai pas dit merci !

Et c'est vrai que ça soulage...
_________________
Rosalinde
Une Rose, l'Anjou, réunis contre le gré de la volonté de Finn, le fraîchement épousé qui prenait déjà son rôle de mari très à coeur, en interdisant à la Rousse de participer à la guerre, à défaut d'avoir pu lui interdire de gagner les lieux du combat. Pourtant géographiquement proches, les d'Pommières s'en trouvaient réduits à ne passer que de brefs instants ensemble en taverne ou plus au calme, derrière la porte close d'une chambre d'auberge. Point de lune de miel pour les braves, et une Rousse qui commençait à déchanter. Elle avait son mariage, et tous ses inconvénients, sans avoir pour le moment senti le moindre avantage.

En parlant d'inconvénient, elle venait à l'instant de s'adonner à une des tâches les plus réjouissantes de sa vie de jeune épousée : Recoudre les vêtements troués de ce salopiot d'Irlandais, qui ne trouvait jamais rien de mieux que de se battre encore et encore, au risque d'abîmer ses vêtements. Rien à foutre, de toute façon Rosita est là pour faire le ménage derrière ! Et c'est toute maugréant que la belle et (parfois) rebelle se rendit sur le campement en quête de son cher et tendre mari, qu'elle n'avait pas vu depuis la veille pour cause de ronde de nuit. Errant au milieu des tentes... Ce ne fut pas Finn qu'elle aperçut, non non, mais bel et bien Judas, qui collait au train de sa Musteile de cousine.

Tiens tiens. Un peu de divertissement. Et après l'arroseur arrosé, le... Filatureur filaturé ? Voilà l'ancien limier qui, l'air de rien, emboîte le pas au von Frayner qui de toute façon ne se doute pas qu'il est suivi. Et qui finit par la mener jusqu'à une tente bien occupée. Par Finn, notamment, bien que ne le distinguant pas elle reconnait sa voix qui perce au travers de la toile grossière. Alors elle se rapproche, toujours dans l'ombre du Satrape, juste à temps pour observer le déluge de claques pleuvant sur la face burinée de l'Irlandais.

Réagir ? Le défendre ? Pour se faire envoyer chier par la suite par un grognon qui estime être très capable de se débrouiller tout seul, et qui par dessus le marché présuppose que se voir prêter main forte par une femme est plus que déshonorant ? Ou bien rester là, à le regarder quitte à subir ses foudres, matinées de "non mais faites quelque chose, ne restez pas ainsi plantée là à me regarder !". Bah, de toute façon, il trouverait dans tous les cas quelque chose à lui reprocher. Alors, soyons pragmatiques, autant ne pas risquer de se prendre un retour de Judas ou de Saanne, ou un coup de surin de la Belette qui sans doute n'attendait que l'occasion propice pour la poignarder dans les règles de l'art.

Ramenant plutôt ses bras chargés des oripeaux de son pauvre homme battu sous sa poitrine, elle se contenta de laisser échapper un ...


- Hum hum.

... Histoire de signaler sa présence, tout en promenant un regard agacé sur chacun des divers protagonistes de cette farce. Ce qui lui permit de notifier la présence du borgne dont elle ne se souvenait plus du nom, et d'Astana, tous deux couchés dans un lit. Et cette dernière manifestement à moitié à poil sous son drap. Etait-ce la cause de la fureur des attaquants, et le résultat des actions de l'Irlandais, qui justement lui avait fait part de son intention d'embaucher la Danoise "pour être son garde du corps" ?

Ô joie.

_________________
Revenge is a dish best served nude ! - Dr Sheldon Cooper
Judas
Humpf!

L'on a rarement vu autant de personnes qui se détestent sous la même tente. Rarement. Une reproduction de la guerre d'Anjou à échelle réduite où tout le monde se trouve dans le même camps: Celui du désamour. Les Royalos ne manquent pas de ressource en la matière. Examinons cela de près...

De ce que nous en savons, Judas n'aime plus Finn. Qui n'aime plus Judas. Qui n'aime pas Maleus. Qui n'aime pas non plus Judas. Qui aime bien mais fait semblant de détester Astana. Qui le lui rend bien, et qui déteste vraiment Finn. Qui est marié à Rose, qui elle déteste Scath. Qui maudit Finn et conchie Rose. Ambiance.

Le geste stoppé en plein vol donc, Judas l'avait mauvaise. Renfrogné comme un vieillard buté, il s'indigna ostensiblement de la verve toujours plus cinglante que la sienne du Pommières. Secouant sa main comme s'il avait touché la peste, le seigneur chercha des yeux un parti clément qui pourrait, en choeur, montrer à la face du monde que Finn de Pommières était un homme détestable. Tout Aristo était-il. Et malheureusement la ligne d'horizon lui paraissait plus désolée que jamais... Quoi que.


Ha tudieu Rose, faites quelque chose! Il vient de me frapper!

Maman! Et de pointer d'un index enfantin le Cazayous, tout en se rapprochant de Rosalinde. Ha Rosalinde... La seule satisfaction que tirait Judas de la conjoncture actuelle des choses, était qu'il avait toujours l'orgueil battant en posant les yeux sur elle, fier de pouvoir se répéter qu'il avait troussé la femme de cet encatané de Pommières. Là où certains ont des armes nobles, Judas lui joue d'une toute autre! Et c'est pas du pipeau...

Grognant à son oreille assez fort pour que tout le monde entende, et comme s'il en avait eu réellement les moyens il psalmodia, courageux mais point téméraire:


Si vous n'étiez pas l'épouse de ce... Goret, gagez que je l'aurais depuis longtemps châtré!

Trop aimable Judas Von Frayner... Trop aimable. Il se gardait bien de dire qu'il avait grassement payé de vils sent-la-pisse pour obtenir la main de son récent ennemi dans l'espoir aussi fou que vain de venger son honneur déchu. La main droite, pas le droit de l'épouser, heing. Vertueux Judas, vertueux... L'histoire, elle, se gardait bien de dire que l'épouse Von Frayner, sans aucun doute l'absente la plus détestée de toute a tenture réunie, avait totalement déjoué les plans de Judas auprès des coupe-jarrets pour récupérer le collier que son mari avait mit en gage... Et avait négocié un juste retour des choses contre son alliance et le chien de chasse favori de Judas. Autant dire que la main du Pommières n'était pas prête de tomber.

Et de croiser les bras, vexé, cherchant des yeux son livre des vertu, passé diable savait où dans le tumulte. Heureusement, un glorieux coup vint venger ses plans, tombant tout à point au coin de la trogne du Cazayous, immédiatement soutenu d'un pernicieux et Judéen:


Hinhin... Bien fait.

_________________

Vive le Roy!
Astana
    « Comment il t'a défoncé ! Ohohohoh ! »
      La tour montparnasse infernale, Eric et Ramzy

Dans son coin, la Danoise agoniserait que personne ne le remarquerait. Tout devient blanc, se brouille, les tempes fiévreuses se mettent à cogner sévère, et les esgourdes captent de vieux échos. Les voix se font lointaines, soudainement, pour enfin laisser place à un bourdonnement désagréable. Oh, tu nous fais un petit malaise, Sa Blondeur ? Eh, les gars, elle fait un malaise ! Coucou ! Malgré les appels à l'aide désespérés, aucun zig ne bouge. Bien trop occupés qu'ils sont à se foutre des mandales à tour de rôle. Elle va...

Bwaah !

On remercie Finn pour sa tentative d'assassinat par étouffement armuresque. De blanchâtre, elle vire au rouge. Rouge cramoisi d'une innocente - mais oui ! - victimisée par une saloperie d'Irlandais puant la mauvaise foi à trois lieues à la ronde. C'est con, cette race-là. À force de sniffer des trèfles et de se farcir des moutons, ça a dû attaquer le cerveau. La preuve ! C'est qu'il s'appuie sur ses côtes ! SES côtes, qui, si elles ne sont pas cassées, se trouvent néanmoins fissurées. L'Acariâtre ravale un cri en mordant la couverture, les yeux à proprement dit prêts à sortir de leurs orbites.

Elle rêve, rêve, rêve, d'une brève, trêve, trêve...

L'Astana lance un regard interdit genre « Regarde comme il est méchaaaaant avec moi » à Humbert qui doit prendre ça pour un signal, ou autre... Il frappe son futur employeur qui s'écrase platement sur sa carcasse meurtrie, Encore. Même rengaine, même mode opératoire - on ne change pas les bonnes vieilles habitudes. Il se relève, et cette fois-ci, c'en est trop. Prête à exploser, souffle quasi coupé, la blondeur enragée se redresse vivement, happant le peu d'air qu'elle est capable de gober. Grosse inspiration douloureuse.

Gamle stodder ! *

Et pendant que Judas se fend la poire, elle attrape son bol d'havregrød pour le balancer d'un geste maladroit sur son bourreau. Sauf qu'au lieu d'atterrir sur le râble irlandais, il souille le bliaut de cuir du Frayner, ne manquant pas d'éclabousser la fleur d'à côté. Oups. Allez, en guerre y'a toujours des dommages collatéraux... Et dans ce mouvement qu'on lui rappellera sans doute longtemps, le drap s'est fait la malle pour dévoiler tout son buste. À poil ! À poil ! La scandinave se fige, la carte mère a grillé.

Elle rêve, rêve, rêve, d'une brève, trêve, trêve...

Qu'on l'achève, ça ira plus vite.

* Vieux conn*rd, en danois
_________________
Finn
L’ami, le frère, venait de lever la main sur lui, poursuivant la tradition qui, ces derniers temps, voulait que cet honorable Irlandais en prenne plein la courge. Le traître !
Finn s’était vautré une fois de plus sur la Danoise au bord de l’apoplexie dans un grognement rageur.

- « Par le coccyx fourchu du Sans Nom, prenez un rendez-vous ! », aboya l'homme d'arme à l’attention des belligérants.

Et vas-y que j’en profite. C’est ça, cognons sur la pauvre carcasse presque quadragénaire. C’est pas grave, elle encaisse toujours aussi bien malgré les années, vacillant pour mieux se relever comme un foutu culbuto !
Mais la dernière bravade vînt de celle dont on ne soupçonnait plus la rancœur, et le manqua de peu. Une bouillie préparée avec amour tapissait les atours des deux conspirateurs du fond. Pas le temps de renvoyer Rose à ses pénates qu’une Scandinave venait de se dénipper sans pudeur aucune.

Clignement pantois des mirettes qui dévient aussitôt vers le mur.


- « Mais.. Rhabillez-vous ! », s’indigna-t-il d’un ton pudibond.

On ne lui aura vraiment rien épargné…
_________________
Saanne
Que le spectacle continue ! Bienheureux celui qui retrouve ses marques dans cet imbroglio d'incongruités.

L'Humbert dévisage un instant la mine médusée de son comparse, avec un sourire de défiance au coin des lèvres du genre : « avouez que vous l'avez bien cherchée celle là ». Mais bon, guère le temps de s'alanguir dans un lieu pareil, ça grogne, ça peste, ça ricane, ça fulmine. Qui a eut l'idée de réunir si mauvaise troupe en un lieu si exiguë ? Et pourquoi pas un Maje accompagné de son feu grégeois tant qu'on y est ?

Pour l'heure, c'est la danoise qui supplanta la pétarade d'un fantastique lancé de gamelle, qui eut du moins le mérite d'en estomaquer plus d'un. A commencer par l'irlandais, avec ses airs de Tartuffe. Et bien sur le savoyard béat, qui vira instantanément au rouge écarlate.

Ce denier eut tout de même la présence d'esprit de se précipiter aux abords de la couche pour recouvrir Sa tiltée Blondeur de ce qui allait bien finir par être son linceul.

Qu'il serait tentant de continuer de concourir à l'escalade d'excitation, et bientôt le mobilier fuserait à travers la pièce. A l'instar des troupes angevines fauchant leur citoyens, l'armée royale se décimerait elle-même devant les portes de l'ennemi... Et peut-être même que Saumur tomberait sans l'once d'un combat entre les deux camps adverses ? L'air angevin rend fou !

Cependant le savoyard, sans doute encore choqué par une vision impudique, avait abandonné toute animosité. Il cherchait plutôt qui pourrait encore s'avérer être un soutien parmi la petite foule, et tout naturellement, ses saphirs croisèrent les fauves de la rousse belette :


- Ne voudrais-tu pas t'occuper de celle-ci, pendant que je détache le d'Assay ? Si on ne les sort pas de là, je crains d'annoncer à Mata le trépas de son époux.

Il se garda d'ajouter tout commentaire concernant la scandinave, ou bien risquerait-il d'en prendre une à son tour.
_________________
Rosalinde
    Les ennuis commencent.


Tout d'abord, Judas. Qui profite lâchement de l'intervention de Scath pour tenter de mettre une beigne à son époux, puis qui tente ensuite de se faire passer pour l'enfant maltraité, allant jusqu'à le pointer du doigt. Et la maîtresse, tant d'école que de ces messieurs (les aristos, du moins !) de plisser de mécontentement son délicat nez, tout en lançant au sale petit rapporteur un regard signifiant très clairement qu'elle n'était pas dupe. Et comme si cela ne suffisait pas, il avait fallu qu'il aille lui susurrer à l'esgourde qu'il aurait volontiers fait de l'Irlandais un gardien de harem. Tout en le qualifiant de goret. Non. Ça non. Ce n'était pas parce qu'ELLE s'octroyait le droit de traiter Finn de goret (et de tout un tas d'autre petits noms sympathiques) que le Chevelu était autorisé à en faire autant. Aussi, c'est au tour des lippes de la Rose de se mouvoir, et de lui reclaquer, telle une Scarlett O'Hara des temps anciens, un :

- Taratata !

Pour les puristes : Fiddle-dee-dee ! Et l'insolente de se dresser sur la pointe des pieds pour, à son tour, murmurer sournoisement à l'oreille de son ancien employeur :

- Rien de ceci ne serait arrivé si vous aviez su me garder dans votre lit !

Sourire mesquin et satisfait qui se peint sur les lèvres de la Rousse mi-Parisienne, pour peu de temps car il lui semble que cela s'agite du côté du lit de la Danoise, sur qui justement elle s'apprête à darder un regard courroucé... Manqué, ce n'est pas le visage de la Banquise que les prunelles de la Wolback-Carrann rencontrent, mais... Un bol de bouillie qui vole dans les airs pour venir s'écraser sur Judas, ce qui l'aurait bien faite rire si... Un instant, la bouche s'entrouvre, le temps de constater les dégâts sur sa propre personne. Sa robe, plus exactement, qui avait bien morflé au niveau du buste. Et pour couronner le tout, voilà que la mixture dégoulinait sur les affaires de Finn, celles qu'elle venait à l'instant de terminer de repriser. Une exclamation qui fend l'air.

- Bordel de m...

Élan stoppé par la vision de la blessée les nichons à l'air. A nouveau la mâchoire se relâche un bref instant, pour bien vite se refermer tandis qu'elle se demande quoi faire. Par bonheur, Humbert prit le contrôle des opérations, venant quérir le soutien de la Belette. Parfait, les Réformés allaient donc prendre les choses en main. Ne lui restait donc plus qu'à vider les lieux, les joues plus pourpre qu'un manteau cardinalice, point tant de gêne d'avoir vu Astana dans son presque plus simple appareil, mais de fureur. Après tout, sa robe était gâtée, et Finn était à nouveau au cœur d'un tissu d'emmerdes, tissu ressemblant fort à celui qui venait de dégager d'une blonde à moitié à oilp. A croire qu'il le faisait exprès. C'est d'ailleurs sur lui qu'échoue un dernier regard, plus furibond tu meurs, avant qu'elle ne tourne les talons, laissant retomber le monticule de vêtements souillés à ses pieds.
_________________
Revenge is a dish best served nude ! - Dr Sheldon Cooper
Judas
"Mais! Mais c'est de la merde?! Non non, c'est Kloug."
- Le père noël est une ordure -

Et ses lèvres en lame de hache de s'entrouvrir, boudeuses, prête à rétorquer quelque chose de plus percutant que la petite réponse perfide de l'ex intendante. Puis de se refermer, ne trouvant pas. Non, vraiment, les attaques au dessous de la ceinture... Quoi de plus petit?! La garder! La garder! Mais si ce saloupiaud de Finn n'avait pas entreprit de lui donner des yeux en marguerite, en la culbutant un soir dans une taverne, hé bien il l'aurait encore dans son lit la Rose! Même quand il avait envoyé un sbire la battre pour apaiser sa jalousie et exercer sa pseudo toute puissance sur les gens de la maisonnée, le Pommières avait joué les jolis coeur, héros consolateur, ami protecteur, laissant à Judas le second rôle. Il lui restait encore le loisir de narguer Finn avec les coucheries de Rose et de leur bon Roy, après tout.

Frayner revint au spectacle, haussant une épaule. De toute façon Rose coutait trop cher, peut-être autant qu'Isaure en froufrous et autres bijoux, alors autant entretenir une femme fieffée, au moins elle rapportait, elle. Vexé jusqu'au trou de ...

'VLATCH.'

Mhhh... Bon appétit. Les prunelles noires du seigneur se posèrent sur l'immonde cataplasme atterri tout droit sur son bliaut de cuir, fraichement graissé du matin. Maalheeeeeeuuuur....


Ha non! Non hein! Mon bliaut de cuir, enfin!

Haut le coeur visible, le propret Frayner s'arc bouta en arrière, comme si l'immonde purée était une vilaine araignée sur son torse. Précieux le zig... Couinement rageur débité à toute vitesse:


Qui... Qui a fait ça!?

Et un index inquisiteur de se pointer tour à tour sur l'assemblée, revenant très étrangement souvent sur le borgne ligoté. Des animaux! Tous autant que les autres. Le doigt inquisiteur raide comme la justice stoppa sa course sur les tétons danois, angélique vision calmant presque ses ardeurs. Presque... C'était sans compter sur l'intervention de Saane, lui ôtant la perspective de devenir agréable avec Astana... Non décidément... Des a-ni-maux. Moue écoeurée, notre homme s'en va comme un prince, inquiet tout de même de ne plus avoir la rousse dans son champ de vision.

Rose! Mais... Rose! Attendez! Où lavez-vous le linge...?
_________________

Vive le Roy!
Astana
Non, mais c'est ça. Couvre l'horreur, mon gars, couvre l'horreur de la blondeur toujours en surchauffe. Pour sûr que s'il y avait eu du monde au balcon et aucune cicatrice n'ayant forcé le passage par les lames, tout le monde aurait bavé. Mais là, non. C'est trop horrible. Si insupportable pour les yeux qu'on la cache. Normal, normal... Ah, les hommes ! Ça prétend pouvoir supporter les plus grandes Atrocités - avec un grand A - de la guerre, mais ça panique dès qu'on dévoile un sein. Et les femmes ? Elles fuient — ce qui sous entend que Judas fait partie de la gente féminine, certes.

L'air revêche prend place, et la Danoise d'aboyer, tant pour l'Humbert que les autres :

Bande de faiblards. Ça VA, c'est qu'un corps. On va pas en faire toute une histoire.

Comment ça, elle se contredit, elle qui jouait encore la pudique un peu plus tôt ? L'exception qui confirme la règle, dira-t-on. Faut pas se méprendre : Astana est la victime dans l'histoire. C'est elle qui s'est faite attaquer, qu'on a emmené ici, qu'on a déssapé et recousu alors qu'elle était dans les vapes ; c'est encore elle qu'on a attaché au lit sous couvert de bonnes intentions et qu'on engueule parce qu'elle est pas jouasse... Victime. À plaindre, quoi ! Tout ça, c'est de la faute de Finn, de toutes façons.


À la manière de Judas quelques instants plus tôt, la mercenaire pointe un doigt sur le papiste désormais cerné par les réformés, avisant d'un coup d'oeil le tas de frusques laissé par Rose en sortant. Chting, idée !


Vous... Vous, là, l'ahuri. Apportez-moi vos fringues que je puisse sortir d'ici. 'Seriez bien aimable pour une fois.

Même à la ramasse, ça perd pas le Nord.
_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)