Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2   >>

[RP] Le marché noir de Limoges

Mahelya.
[Avant de quitter Limoges et de partir pour la Bourgogne afin de rejoindre Kylian]


- Bonsoir Azazel.

La Frêle s'avance, dignement, courageuse. A-t-elle peur ? Peut-être ! Un peu ! Sans doute. En tout cas les battement de son cœur sont là pour le lui rappeler. Mais il n'est plus l'heure de reculer à présent. Encore une promesse qu'elle devait tenir. La Silhouette fine s'avance encore un peu, la moue ni fière, ni triste, simplement neutre, peut-être un peu boudeuse. * De toi j'ai appris Azazel qu'il ne faut rien montrer de ce que l'on ressent. C'est une faiblesse. Admires comme je suis tes conseils à la lettre... * Le pas qu'elle esquisse n'est ni trop lent, ni trop rapide. Une allure soigneusement calculer toujours pour ne rien montrer. Ses iris sont scellés à l’œil unique. Certes la Frêle ne le connait que très peu pourtant elle constate qu'il ne s'attendait vraiment pas à la voir. Les purpurines de la Rousse tressautent à leurs commissures, un léger amusement sans doute. Amusée d'avoir surpris le Maître, l'homme qu'il faut craindre à Limoges. Elle s'avance encore, jusqu'au fauteuil lui faisant face. Appuyée sur son dossier, elle le regarde, le scrute, l'observe. * Si tu savais comme je peux te haïr. * Mais rien ne transpire sur son minois aux tâches de Rousseur. Immobile parfaite statue marmoréenne, elle se contente d'observer. Ces soir c'est elle qui portera le masque de l'horreur. Du moins l'espère-t-elle.

L'amusement est passé ... Place au sérieux ... Une demande, un contrat à formuler. Les sinoples s'accrochent à l'Unique.


- Je suppose que tu ne t'attendais pas à me voir ici n'est-ce pas ? ... Je viens acheter tes services !


Sans plus de cérémonie, une petite bourse de cuir est jetée sur la table à proximité, contre le bois, l'or des pièces tinte dans un joyeux fracas. Malgré le bruit, L’Étincelle ne perd pas de vue, l'Assassin qui lui s'est détourné de son visage pour observer la bourse. * Tu aimes plus l'or que les Femmes n'est-ce pas ? C'est tellement prévisible d'un homme tel que toi. * Pour l'instant, elle a l'avantage de la situation, même si elle le sait, le Maître ne la laissera pas gagner aisément. Les yeux verts ne se baissent pas et impassible elle attend une réaction.
_________________
Un_vendeur
[Le vendeur = Azazel, le Maître du Marché]



    La Surprise de l'Oriental, laisse bien vite place à la méfiance. L'oeil valide toise la frêle petite chose qui, pauvre loque en pleur, le suppliait du regard de partir, il n'y avait pas quelques semaines de cela. Réminiscence, Réminiscence, jour a marqué d'un croix rouge dans un calendrier, le Maître avait appris une nouvelle façon de torturer. Une délectable découverte qu'il n'avait pas encore renouvelé préférant choisir l'instant parfait ... Pourtant, en la voyant Elle, là, devant lui, la petites gourmandises des jours passés prenait une gout amer et fade. Qu'est-ce qui ne colle pas dans l’apparition devant lui ? Elle semble aller beaucoup mieux, trop peut-être ? Ou le trompe-t-elle encore de quelques subterfuges ? C'est que cette frêle petite Rousse est loin d'être aussi stupide qu'on ne l'imagine. Trois fois, il ne l'avait croisé que trois fois ... et pourtant chacune de ses fois-là elle prenait l'attitude d'une autre. La première fois, ici même dans son domaine, les Faubourgs la nuit, il avait cru avoir en face de lui, une petite aventurière au tempérament chaud, peut-être même une apprentie mercenaire, un petit bout de femme qui ne l'avait pas laissé indifférent. La seconde fois, dans la taverne de son domaine, Le Maître s'était trouvé face à une petite bourgeoise épleurée, indigne de l'intérêt qu'elle avait éveillé en lui. Enfin aujourd'hui, qui était-elle ? Trop calme, trop polie, trop Elle ...

    Alors il s'accroche à ce qu'il peut pour la jauger. Son attitude est sereine, ni trop rapide, ni trop lente. Son visage n'arbore aucune expression particulière, sa voix et calme, posée. Son regard émeraude le fixe, elle ne se soumet pas, mais ne provoque pas non plus. * Dis-moi Jeune Flamme où as-tu appris tout cela ? Et que viens-tu faire ici ? *. Si la Flamme se fait statue, l'Azazel en fait de même. Il ne bouge pas, son contenant d'accrocher son œil unique sur cette petite curiosité. Le Maître du Marché Noir, n'est pas le Maître de cette petite entrevue ... Mais Elle non plus ... A lui de voir s'il peut faire basculer la situation. * Parle fillette, Parle, donne-moi une de tes faiblesses. * Mais la courte déclaration le surprend davantage encore que la visite de la Rousse. Ainsi sa dernière lubie est de s'offrir les services d'un assassin ? Le sourcil se hausse, tandis que l'unique dévie sa route sur la bourse balancée sur la table. A vue de nez, il doit y en avoir pour une centaine d'écus. L'ombre d'un sourire mauvaise s'invite sur le visage du Borgne. Se fout-elle de Lui ? Un Assassin de son espèce coute bien plus cher. L’œil sombre retourne sur la proie.


    - Mes services comme tu le soulignes se monnaient bien plus cher. Mais soit ! Assieds-toi, pour ce prix là je peux bien t'écouter !
    Alors ? ... Depuis quand as-tu cette lubie de louer les services d'un meurtrier ? Est-ce un nouveau loisir à la mode chez les fortunés ?


    Il observe, calcule décortique chacun des mouvement de la petite Ombre Rousse, lorsque celle-ci prend place sur le fauteuil qu'il venait de lui désigner. Elle ne manque pas de cran c'est sûre, mais sait-elle vraiment où Elle a mis les pieds ? * Il n'y aura pas de mercenaire au cœur tendre pour te venir en aide cette fois. Tiens d'ailleurs, où est-il celui là ? * Le sombre ne bouge toujours pas et il tient peut-être en main, la carte qui lui donnera l'avantage.

    - Tu es seule ce soir ? Il n'y pas ton petit chien blond pour veiller sur toi ?

    * Et là petite Flamme est-ce que tu souffre ? est-ce que ça te fait mal de parler de lui ? *
Mahelya
[Toujours avant qu'elle n'aille rejoindre Kylian.]

    La peur et la beauté sont incompatibles.

(de Jean Filiatrault Extrait du Le refuge impossible)

Et nous le savons tous fort bien, à choisir la Frêle préfère paraitre jolie. Aussi ne montre-t-elle rien de son cœur qui s'affole en son sein. Les battement décousus, la percussion anarchique de son organe de vie doit rester dissimuler aux yeux de l'Azazel. L’Assassin est pervers, elle le sait, elle l'a compris cette nuit - là. Réminiscence d'un souvenir amer, la gorge s'assèche, mais l'expression de l’Étincelle reste impassible. Elle ne tendra pas le bâton pour se faire battre, pas cette fois, l'émoi sera intériorise, dissimulé. * Tu vois Balafré, je t'avais bien dis que j'apprendrais de mes erreurs. *. Le vert de ses prunelles reste accroché à l'Oriental. Elle observe, elle scrute, elle détaille. Ils semblent de chien de combat prêt à sauter à la gorge de l'autre en cas de menace. Si lui la jauge, la Flammèche en fait de même. D'ailleurs le sourire mauvais fantomatique qui plisse les lèvres du Maître, ne lui échappe pas. Et son tour l’Étincelle sourit intérieurement.


- Tu m'écoutes, trop d'honneur. C'était à cela que servait cette première bourse ...

Pause de la voix cristalline, qui dit première, dit seconde. * Comprends-tu l'Oriental ? C'est sans doute un contrat de longue durée que je vais te proposer. * La commissure des purpurines de l'Incandescente tressaute, ravie de ce petit suspens. Si ces deux là ont un point commun, il s'agit alors forcément de leur curiosité. Le silence perdure encore un peu alors que la Fine Silhouette s'installe comme le lui a demandé le Maître. Intentionnellement, elle maintient ce silence encore quelques instants alors qu'elle dévisage l'Azazel. Pas même le sourcil ne se hausse quand il évoque Nizam. La Rousse s'y attendait et s'y était préparée. Car il était évident que depuis cette fameuse nuit, l'Oeil Unique avait sans doute découvert la vérité. Qu'importe ... Elle n'est pas là pour ça de toute façon.

- Je ne suis pas là pour tes ... qualités ... d'assassin. Je veux que tu recherches quelqu'un pour moi. Se penchant vers lui. - Tu as bien su me retrouver n'est-ce pas ? ... Je suppose que tu es capable d'en faire de même pour un autre non ? Cette bourse n'est là que pour me permettre de te parler. On n'a rien sans rien tu le sais mieux que quiconque Azazel.

La Frêle reprend sa place dans le fond du fauteuil, lissant des plis imaginaires sur ses braies. Le regard se baisse un instant, puis se relève doucement sur l’œil sombre.

- Quant à ... l'autre ... Ce n'est pas le sujet. Il a quitté Limoges voilà bien longtemps déjà.

* Pour ne pas dire il a quitté ma vie depuis plus longtemps encore. Ne cherche pas Azazel, je m'en fout ! *

_________________
Un_vendeur
[Le vendeur = Azazel, le Maître du Marché]



    Il écoute, il observe, il essaie de deviner ce qu'elle n'exprime pas, car l'Oriental en a conscience, la petite Rousse mesure ses paroles, distille avec lenteur et concentration les informations qu'elle lui révèle. Il aimerait lire dans les pensées, deviner ce qui n'est exprimé qu'à demi mot. Mais elle se montre habile dans l'art de rythmer et contrôler une entrevue. Une "adversaire" intéressante, à sa mesure à moins qu'il n'accepte qu'elle ne devienne sa Cliente. Le Sombre s'appuie contre le mur, attitude que ce veut nonchalante. Lui faire croire que cela ne l’intéresse pas, qu'elle n'est rien et que sa requête n'éveille même pas son intérêt. Pourtant l'Assassin se montre curieux, surtout depuis qu'il a compris que la petite bourse balancée sur son bureau n'était qu'une toute petite avance. * Au moins sais-tu éveiller l'intérêt des personnes comme moi ... Remarques tu as été à bonne école sans doute. *. L'Oeil Unique enfin se pose sur le visage aux tâches brunes de la jeune femme qui lui fait face.

    - Retrouver quelqu'un ?! Pourquoi ? A-t-il quelques dettes qu'il n'aurait pas honoré ? Un Amoureux peut-être ? Un rival ? Une rivale ? Comprends bien que si j'accepte il me faut tout savoir !

    Oui ... Indubitablement il cherche encore à la déstabiliser car elle se montre aussi douée que lui, et sa réponse sur le Balafré, le confirme ... Elle s'en fiche, la page est déjà tournée. * Toi ! Tu as un autre centre d'intérêt Petite Flamme, mais je découvrirai ce que c'est. *. Elle est habile mais lui aussi, aussi est-il convaincu qu'il trouvera une information capitale sur Elle, en cas de "Problème". Faire des affaires d'accord, mais toujours s'assurer de connaitre une faiblesse de son Client. C'est ainsi que fonctionnait le Maître, et c'est ainsi qu'il avait créé sa réputation et que probablement il était encore libre et impuni. Il disposait toujours d'une carte dans sa manche qui pourrait le sortir des situations les plus délicates. Après tout, la vie n'est qu'une vaste partie de Poker. L’œil aussi noir que la nuit cherche à s’accrocher à son regard. La question le brule mais il sait que s'il la prononce alors il s'engage pour se travail.

    - Bon ! Qui est cette personne ?

    Trop tard ... Elle a franchit ses lèvres avant qu'il ne puisse la retenir. * Mer.de ! *.
Mahelya
Elle écoute, elle sourit intérieurement. La Commissure de ses lèvres tréssaute légèrement. Elle vient de gagner cette entrevue au sommet. Elle le sait, Elle le devine. L'Azazel a été dévoré, consumé par sa propre curiosité. Sans doute aussi que l’appât d'argent facile à peser dans la balance. * Pauvre Maître Assassin que ne peut résister à ses plus bas instincts. * Si la victoire à une saveur particulière dans la gorge de l’Étincelle, elle tente cependant de ne rien en laisser paraitre sur son minois aux tâches de rousseurs. Les petites mains délicates se posent sur ses genoux, ses jambes trembleraient-elle sous l'effet de la joie ? Car oui c'est de la joie qu'elle ressent. Enfin, arriverait-elle à lever le voile sombre qui ternie sa vie depuis quelques mois déjà. Sa vie ?! ... Mais pas que ...

Les prunelles s'accrochent toujours à l'Oeil unique. S'entame alors la scène la plus compliquer à jouer. Parler de lui sans traduire la moindre émotion, avec détachement, comme si cela n'avait aucun importance finalement qu'il le retrouve ou non. La langue humecte un peu le charnu de ses purpurines. La gorge est sèche tant pis elle fera avec. Ne que compte que lui maintenant. Lui ? Qui ? Hannibal de Malemort bien évidemment.


- Je veux que tu me retrouves Hannibal de Malemort. Ne te fit pas à son nom de famille, il ne possède rien. * mensonge, mais vrai qu'il porte le nom d'une reine défunte. * - Je veux que tu me donnes la moindre information que tu auras sur lui, le lieu où il se trouve, ce qu'il fait, avec qui. Tout ! Je veux tout savoir. Si cela peut t'aider, la dernière fois que nous l'avons aperçu c'était au mois de novembre.

La silhouette longiligne de la Rouquine s'étire alors qu'elle se lève de son siège. Une dernière fois le vert s'accroche au noir unique, profond.

- C'est tout ce que tu as à savoir. Acceptes-tu ou non ?

_________________
Un_vendeur
[Le vendeur = Azazel, le Maître du Marché]



    Le sourcil valide se hausse, alors qu'enfin la demande, la requête, le contrat est formulé par la Frêle Rousse. Ainsi donc elle recherche l'adopté de la famille Malemort. Pourquoi ? Comment ? Les questions se forment dans l'esprit de l'Assassin, et cette ébauche d'information suscite davantage son intérêt. L'Oeil sombre de l'oriental s'accroche aux traits de la jeune Flamme espérant y trouver là un indice, mais la cabotine se montre douée dans l'art de dissimuler les pensées. * Qui est-il pour toi et pourquoi le cherches-tu ? * Les interrogations le taraudent mais en parfait mercenaire libre et affranchit louant ses services au plus offrants, il sait qu'il est des interrogatoires qu'il vaut mieux éviter, surtout tant que la paie n'est pas tombée.

    En parlant d'argent ... Les pensées glissent aussi surement que le regard du borgne vers la petite bourse de cuire. Trouver quelqu'un n'est pas là le travail le plus difficile qui soit, bien que cela demande un investissement de sa personne et de son temps. Du moins, d'un de ses larbins. Hors de question pour lui de s'éloigner de son petit empire, là dans les faubourgs de Limoges. Le Maître a bien conscience que certains freluquets remettent en doute sa légitimité. A cette idée un éclair meurtrier anime l'iris ténébreuse, car oui, il se l'était promis, il ferait payer dans la chair et le sang tout affront contre lui. Il s'agissait de son Empire et lui ! Et jusqu'à son dernier souffle il le défendrait au prix de sa propre vie ... Ou au prix de celle de ceux qui lui seront fidèle.
    La petite Étincelle n'a sans doute pas remarqué la sauvagerie brute qui anima ses traits quelques instants, le borgne ne lui présentait que l’œil mort ... Vide ...

    Avec bien des difficultés, le Sans Âme ravale l'agréable gout cuivré du sang pour ne se concentrer sur la somme qu'il pourrait lui soutirer. La silhouette musculeuse ne bouge pas, alors qu'il tente de respirer calmement, malgré l’excitation certaine qui naît dans ses entrailles. Sans le savoir, la Rouquine vient de lui lancer un os à ronger et il compte bien prendre son temps pour le faire. Le tarif s'affiche enfin dans son esprit, mais une pensée vicieuse et pernicieuse l'accompagne. * Je découvrirai qui il est pour toi et crois-moi Gamine ! Je m'en servirais. *

    L'ombre d'un sourire étire la cicatrice qui fend son visage tant dis que l’œil noir cherche à rencontré le vert de ses iris. Elle s'est levé ... Il ne l'avait pas remarqué. * Prend garde Azazel, elle aurait tout aussi bien pu te tuer ...*. L'entretien prendra bientôt fin ...


    - J'accepte ! Mon tarif sera de deux mille écus en partant du principe qu'il s'agisse d'une mission simple, à la moindre difficulté, il se verra augmenté. Je ne débuterai pas ma traque tant que je n'aurai pas eu mon du.

    Le sourire s'élargit et il prend une teinte malsaine. Un temps, l'Azazel installe le silence avant de le rompre brutalement.

    - Et si je croise l'autre ? Que dois-je faire ?
Mahelya
La Fine reste interdite, debout, les iris vertes perdues dans l'obscurité de l'Unique. Elle déglutit doucement alors que les idées se mettent en place dans son esprit compliqué. Elle toise, elle observe, elle guète, ce moque-t-il d'elle ? Pense-t-il sincèrement qu'elle se délestera de la somme demandé en entier sans que l'opération ne soit commencer ? Semble-t-elle si naïve que cela ? ... A moins que ce ne soit un autre des testes tordus du Maître. L’Étincelle le sait, l'Azazel aime le contrôle, l’abnégation de soi à son profit mais aussi et surtout déstabiliser les gens, les tester, sans cesse les pousser dans leurs retranchements. Un fin sourire se dessine sur les purpurines. Oui ! Cette fois elle le provoque mais n'est-ce pas lui qui a commencer le jeu ?
La silhouette de la Flamme se redresse, se tient droite. Elle lui fait face et ne lui montre plus aucun signe de soumission. * Tu viens d'accepter le contrat Azazel, dès lors tu travailles pour Moi, tenterais-tu vraiment de te jouer de moi ? *.
En un mouvement gracile, rapide et fluide et la Rousse se retrouve au coté d'Azazel, la main se tend dans sa direction pour sceller d'une poignée de main, le contrat, mais la voix cristalline s'exprime.


- Me crois-tu si idiote que cela ? Tu recevras 500 écus demain. 500 autres dans une semaine et le reste quand je déciderai que tu as finis de travailler pour moi. Suis-je claire ? Tu n'as pas le choix ...

Le temps du monologue, le vert se noie dans le sombre. Mais la Flammèche tient bon, ne ploie pas et semble parfaitement sûre d'elle et assurée, comme si elle possédait vraiment les moyens de faire obéir un Assassin à ses ordres. Bien évidement dans ses entrailles c'est une autre mélodie qui se joue. Le palpitant est affolé et elle ressent avec douleur chaque goute de sang, brulantes comme une flamme, glisser dans ses veines.
Elle l'observe, il hésite ... Puis finalement elle doit être assez convaincante, il attrape la poignée de main, et la serre un peu plus fort qu'il ne l'aurait du. Ahh les hommes, toujours à chercher qui est le plus fort ... Elle ne pipe mot se contentant de subir. Le Contrat est scellé. Les voilà liés d'une bien étrange manière.
La Flamme ne s'attarde pas davantage, mais ne se presse pas non plus pour sortir, elle garde cette allure nonchalante et calculée. La porte du bureau s'ouvre, et alors elle glisse un regard par dessus son épaule en direction de L'Azazel.


- Quant à l'autre ?! ... Fais ce que bon te semblera ... Peu me chaut, à vrai dire ...

Venez-t-elle de condamner Nizam à la traque de l'Assassin ? Peut-être ... Qu'importe, ce qu'elle venait de dire elle le pensait. Les boucles Rousses disparurent alors que la porte du bureau du Maître se fermait derrière elle. Elle avait senti l'oeil sombre l'observer jusqu'à la dernière seconde.

_________________
Un_vendeur
[Le vendeur = Azazel, le Maître du Marché - Quelques temps plus tard]



    - Faites place ! Faites place ! Voici sa Majesté Azazel. Ribaudes Prosternez-vous ! Manant à genoux ! Lépreux .... Lépreux éloignez-vous.

    Là dans les Faubourgs de Limoges, toute la population semblait réunie sur la place qui habituellement servait au commerce clandestin. Qu'attendaient les Curieux ? Le Maître bien entendu. Car c'était jour de fête pour les bas quartiers. La rumeur se répandait, enflait, grondait. Voilà ce qui avait amené la masse populaire à se réunir autour de cette estrade de fortune. Quelques planches de bois assemblées grossièrement, un Rideau écarlate dissimulant les coulisses, Un trône fièrement posé au centre de la scène.
    L’œil unique, encore dissimulé par l'épaisse tenture, observait les visages de la Foule. N'était-ce pas le charlatant là-bas ? Et là n'était-ce pas la sorcière, celle qui prédisait l'avenir ? Et là ... l'effaceur comme on l'appelait, celui qui faisait disparaitre les traces ... Toutes sortes de traces ? Le sombre s'attachait aux visages connus et inconnus. Dans un coin, ses filles presque habillées pour l'occasion. Là bas encore son Géant. Tous ! Oui Ils étaient tous là pour l'acclamer lui le Maître ! Lui le Roy. L’Oriental, à l'orgueil sur développé, consentit enfin à passer le Rideau.

    Le velours fut écarté et le Maître avança d'un pas. Immédiatement le silence frappa le public. L’Assassin arborer un manteau d'hermine probablement chouré lors de quelques rapines au détour des chemins. La longue chevelure ébène, lissée, propre attachée par un ruban était rehaussé d'une magnifique couronne. Il était bon d'avoir un orfèvre dans ses rangs, ainsi les butin étaient démontés, fondus et refaçonnés. Allez donc prouver que le diamant sur le devant de la Couronne appartenait à une Comtesse auparavant. Impossible ! Jouant de son effet, le Sombre resta planté là, droit, fière. Un frisson parcourut la foule, quelques ribaudes feintèrent de tomber en pâmoison. N'était-ce pas ainsi que l'on accueillait le Roy ? Un gamin - à moins que ce ne soit le bras droit de l'Azazel - se mit à applaudir. Effet boule de neige. Il fut bientôt rejoint par un seconde, puis un troisième ... puis toute la Foule acclama le Maître. Des cris étaient lancé à la volée.


    - Le Roy est Mort ! Vive Le Roy !
    - Gloire au Maître ! Gloire au Nouveau Roy !
    - Hey mais c'est qui la Reyne ? Tout Roy à une Reyne non ?

    - Siiiiiiiiilence !


    Immédiatement le silence revint et les applaudissement cessèrent. Le Géant discrètement s'assurait qu'aucun ne commette d'impair au talauchant tout récalcitrant et on ne plaisantait pas avec le bras droit du Maître. Non seulement il était grand, mais sa hache fièrement attachée à son ceinturon décourageait les plus téméraires. Retour sur la scène. Azazel s'approcha du bord et délicatement tendit une main vers une jeune femme brune aux allures de gitanes, à la gorge déployée et dont l’étoffe de la "robe" cachait très peu, suggérait beaucoup.

    - Anisa sera ma Reyne ! Après tout n'est-elle pas la plus rentable de mes filles ! Un vrai Reyne en somme. Elle écarte les cuisses et rapporte gros !
    Qu'on lui apporte sa couronne ! Et pour passer sur son corps se sera le double du prix !


    Un jeune homme, probablement un domestique de l'Azazel, apporta la seconde couronne, plus fine, moins ostentatoire et la posa sur la tignasse désordonnée de la fille de joie. Une fois encore la foule amassée là applaudit vivement le couple de nouveaux couronnés. Quelques acclamations fusaient encore.


    - Vive le Roy ! Vive la Reyne !
    - C'soir, à moi la Reyne !


    Mais une fois encore, l'Azazel d'un geste de la main stoppa net la liesse de la populace. Son œil unique balaya encore la Foule et tandis que son visage défigurait se fendait d'un sourire carnassier, sa voix grave raisonna un peu plus fort.

    - Je déclare ouvert les festivités pour la mort du Roy. Chantez! Dansez ! Amusez-vous ! Buvez jusqu'à plus soif ! Pour ce soir les filles, c'est cadeau, mais attention interdiction d'abîmer la marchandise ! Des combats à mains nues seront organisés, prenez attache auprès de Hans si vous voulez y participer. La ripaille nous fera péter le ventre ce soir, une généreuse diligence a croisé le chemin du Barbare ! Amusez vous ! Riez !
    Nous irons danser sur ta tombe vieux Corbeau ! Et de ton squelette je m'en ferai un collier !
See the RP information <<   <   1, 2   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)