Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 5, 6, 7   >   >>

[RP] Rue de Gascogne, 38, en face de l'église...

Cesaire_h
Le voilà de retour dans la bicoque de la fourmi qui sent l'abandon. Dans la pièce d'à côté, elle dort la couverture jusqu'au nez, dans son lit pour demoiselle sage et célibataire. Il a evité de froisser son repos.
Lui il a rallumé les cheminées, mangé un morceau, las, il emplit le baquet de l'eau fumante.
Des jours en maraude, une barbe qui a gagné du terrain, ses fripes dans un état...Bon pour les orties. Il a fermé la porte d'entrée et mis la barre, pour être peinard. Au puit en arrière cour, il a procédé au lavage intensif, à l'eau froide.

Aussi, il apprécie d'entrer dans la vapeur, bienfaisante chaleur à ses muscles endoloris, putain d'équipée, la mort, la privation, camouflet d'importance tout de même, blessure de chair pour lui, d'orgueil pour les autres. Ils iront en rire en taverne, voir la Nyss et son sombre revenu.
Il accueille la morsure à ses plaies avec une grimace, matinée de relache, pas venir faire chier...Les pansements usagés finissent de cramer dans les braises.
Il se delasse peinard, dans son baquet rustique, l'épée posée sur la table, une bonne flambée dans l'âtre.
Le pied quoi...
Pour une fois il ne pense à rien. Pas même à la façon dont elle assomé avec son écu pour l'envoyer bouler vingt mètres plus bas.Yeux fermés, fumant de peau et de cette pipe rallumée.
Rentré et il se sent bien.
Le reste attendra demain.

_________________
Cymoril
Un rayon de soleil vient chatouiller ses paupières, la tirant peu à peu d’un sommeil lourd. Elle entrouvre les yeux, étire longuement ses membres vermoulus avant de se rendre compte de l’endroit où elle se trouve. « P’tin, qu’est-ce que j’fous là ! » elle se rappelle bien s’être calée dans les racines du chêne, toute à ses sombres humeurs, tenant une sacrée biture, mais pas d’la façon dont elle a bien pu atterrir chez elle, dans son plumard. Son canasson serait-il encore plus génial qu’elle ne le connaissait ?

Du bruit à côté, celui de la rue peut-être bien, mais qui semble trop proche, une odeur qui vient petit à petit s’insinuer dans ses narines. Elle se redresse d’un bond dans le lit. Pas qu’elle panique, mais elle se sent légèrement prise au dépourvu, surprise du chef.

Elle prend le temps de calmer l’agitation grandissant dans sa p’tite tête, p’tite voix mode off, se lever, ne pas avoir la tremblote du genou, tenter d’afficher une assurance de surface.
Elle respire un grand coup, faisant fi de l’étau qui lui enserre le crâne, normal après ce qu’elle s’est mis dans l’carafon la veille pour s’assurer un sommeil de plomb et l’oubli de journées plus foireuses les unes que les autres.
« Tu vas t’bouger le popotin un peu ! » arghhh moins fort la voix j’ai malocrâneeuhhh !

Elle sort de la chambre silencieusement, découvrant un baquet fumant et un spassadin tout aussi fumant qui barbote tranquillement ! Rassurée sur le fait qu’il s’est remis de leur dernier croisement, elle s’approche lentement, les yeux baissés, honteuse qu’il l’ait trouvé en forêt, à l’état d’loque version fourmi planquée.

Elle arrive jusqu’au baquet, détaillant le corps, comptant les diverses plaies récentes, ose lever enfin les yeux et affronter le regard de Césaire. Se mordille nerveusement le coin de la lèvre, avant de lancer un :


T’as rencontré une horde sauvage sur la route ? T’aurais dû m’dire de venir, j’t’aurais protégé !

Plus fort qu’elle, peut pas s’empêcher de dire des conneries pour mieux donner l’change. Même si finalement ça résume quand même un peu l’fond de sa pensée. Elle tend une main fébrile vers une épaule, effleure les contours d’une plaie, « Tu t’es bien arrangé, ça doit chatouiller tout ça ! » le ton se veut badin mais ses yeux démentent toute la légèreté des mots, bah oui, elle s'est fait du mourron pour sa carcasse après l'avoir envoyé valdinguer, avec tous ces soldats alentour, et oui elle est heureuse de l'voir à peu près entier.
_________________

Juliuz a écrit: Cymoril, toujours franche et ironique mais qui a drôlement perdu de son charme en changeant d'avatar.
Cesaire_h
Il a entendu le froissement du réveil, immergé de vapeurs et de fumées, comme elle emerge. Il laisse ce bien être chasser l'hier, l'apres en latente, ce qui lui reste à faire. Ca l'emmerde clairement ces formalités...Mais il ira, pas qu'il y soit contraint, juste que ça va dans le sens voulu et nécessaire...
Il exhale une bouffée, evitant le visage penché sur lui. Dans son expression encore embuée de sommeil. Il fait bon et les pensées suaves l'accaparent, il sourit amusé de cette façon empruntée. Il la retrouve, maladroite, les joues animées, presque enfantine en contraste avec cette mégère qu'il devine, défendant ses convitions.Il sait ce qui l'a tenu eveillée...L'inquiétude.
Il frémit du contact, l'eau remue, s'anime et il n'a que ce silence enveloppant pour la rapprocher. Il est entier, mort de faim, bléssé, bien présent, taquin d'un eclaboussement, des flaques sur le plancher. Encore vif, une fourmi vient de plonger, basculée doucement mais fermement.
Il accompagne sa remontée des eaux, dégageant la chevelure trempée, la ramenant en arrière,il n'a guère envie de parler mais fait l'effort.


J'ai rencontré une bande de trouffions de première classe ainsi qu' une fourmi à l'écu fébrile...Les premiers m'ont tordu le bide de rire, la seconde m'a estourbi, affamé à en crever...Et me voici à bord, avec encore une fourmi empruntée, prête à barboter. Faut croire qu'elle me poursuit...
Autant qu'il est bon de se laisser attraper. Pour peu qu'elle se laisse déguster...


C'est dit en creux d'oreille, les mains cherchant, frolant sous l'onde fumantes, beaucoup moins calmes que les mots, en un éclair il espere que le Falco aura réussi à degeler sa promise. Lui il a un corps souple et chaud contre le sien, portes, fenêtres, murs clos sur une disette à rattraper, encore cette saloperie de chemise en bouclier de fine transparence, mais vu l'urgence il se passera de lui enlever.
Il répond encore, parfaitement réveillé, satisfait et bien peu apaisé de la revoir.


Viens...

Juste un homme de retour devant ce foyer, qui a besoin de la douceur qu'elle sait si bien dispenser. Et qu'il ne partagera pas, ni avant, ni apres.
_________________
Cymoril
Ses traits accusent la fatigue accumulée par la semaine éprouvante, les nerfs à fleur de peau, et l'appréhension de l'après qui sera toujours là trop vite. Elle a du mal à se sentir à la hauteur ces derniers temps, la fourmi, pis c'est si p'tit une fourmi, ça s'écrase comme un rien.

Splachhh !

Bruit d'une fourmi invitée à prendre part aux ablutions du spassadin dans une gerbe bleutée. La chaleur de l'eau chasse le souvenir des derniers jours, et tandis qu'elle émerge le sourire se dessine sous la main caressante qui dévoile son visage sous l'hirsute capillaire.

Elle se rapproche, lascive et silencieuse, les yeux brulants, à peine un éclair d'amusement furtif, petite voix toujours en mode nawack "tu croyais p'têt qu'j'allais faire le marché là?" t'es trop con la voix. Quoi que, rien que pour lui rendre la dalle foutue dans un certain taillis... Il est là, pas trop amoché, rassurant de par sa présence, et sûr de son effet.
Lui.
Elle, enivrée par la voix suave et les mains qui parcourent ses flancs, se laisse submerger par l'Envie qui ne souffre aucune tiédeur, instantanée, entière.

Sourire, mordillement d'une lèvre gourmande, la chaleur prenant corps, elle passe ses bras autour de son cou, se hissant jusqu'à son oreille et d'y glisser un étranglé : J'ai faim ! et d'obéir à l'impérieux, s'imbriquer avec volupté, faire corps avec lui.

Rien d'autre qu'une fourmi qui savoure pleinement l'indicible de ces retrouvailles.

_________________

Juliuz a écrit: Cymoril, toujours franche et ironique mais qui a drôlement perdu de son charme en changeant d'avatar.
Cesaire_h
A la hauteur de ses attentes, jusque dans l'abandon. Il ressent son fardeau, ses faiblesses à ce silence. Le sien si plein de sens...Cela eveille un sentiment dont il ne saisit pas l'importance. Dangereusement.
Ce n'est plus que clapotis, empire des souffles, retrouvailles et l'urgence dans une eau qui a bien trop vite refroidit. Il ne se lasse pas et il en reste interdit, encore une fois.
Il aime à sa juste valeur cet appétit non deguisé, dépouillé des faux semblants et de l'hypocrisie trop souvent rencontrés. Il sait ce qu'elle donne au delà de la chair, à en devenir respectueux. L'inédit pour lui.
Ne l'a t'il pas toujours bafoué le beau...Semblerait qu'une fourmi insignifiante compte pour lui. Il s'en defend quand même.
Souriant de la voir endormie, là, où ils ont echoué. Les heures ont filé à l'aune de leurs gestes, des murmures echangés, la dérive commune.
Il maudit le temps qui coure rattrapant les amants qu'ils sont devenus, improbables. Mais pas tant que cela... Il l'a choisi ce jour là, il s 'en souvient. Ayant deviné la propension...Sortir de sa chaleur pelotonnée est difficile, dehors attend...On a beau faire, les heures s'egrennent inéxorablement. Il l'a trouve belle dans cet autre abandon, celui du sommeil. Plus précieuse qu'aucune car elle ne demande rien, n'exige rien, ne marchande pas. Voilà il a trouvé.

Vraie.

Le proces l'attend, alors il s'habille, il sait qu'elle souhaiterait venir mais la pierre est si vite jetée et il mesure combien elle s'est déjà exposée. Comme une envie de tuer froidement qui l'envahit à cette idée, il peut, a les moyens. A qui se croit peut être hors d'atteinte.
Résoudre cette affaire de justice puis aviser des suites. Se demandant qui pourra le reconnaitre... Il sourit avec cynisme. Il porte heaume à ses brigandages...Il trouve cela savoureux d'avance...
Et s'habille avec une lenteur étudiée, anticipant l'apres délice...L'avant comédie aussi.
Pipe rallumée à ses fragrances épicées, apres la mue et le plaisir, le rideau s'impose à lui. Peut être sera t'il vite rentré, le bruit de ses bottes ferrées claquent langoureuses. Ou pas.



Ne me defend pas...


Le murmure qui passe, il ne veut pas qu'elle s'expose. Falco et lui savent.
Le reste n'est que jeux, ils s'amusent et construisent.
Il passera avant chez lui, voir si...et ira se rendre...
Le mot le fait gentiment sourire d'ailleurs. La porte le voit sortir, desarmé, l'épée laissée sur la table.
Nul besoin, l'homme est aiguisé. Demain est ecrit d'un voyage qui se profile, pour peu que ces conneries procédurières...

L'expérience est nouvelle, Césaire rien que pour cela, l'envisage comme un homme serein, tout est source de découvertes, du frémissement d'une fourmi au plus fort du délire, aux visages inquisiteurs des garde chiourme et la main investie de la vanité temporelle du pouvoir.
Il a hâte de voir cela...Et il plaidera non coupable.

_________________
Cymoril
Fin de la mise à nue où elle se livre chaque fois un peu plus, au delà de la raison. Déjà l'heure de remettre les masques et rejouer dans la pantomime électorale labritoise, un peu plus ou un peu moins...

Elle n'ouvre pas les yeux quand elle le sent se détacher d'elle, pourquoi faire ? Le regarder partir serait nouvelle source de cogitation inopportune, elle remet le temps de l'introspection et des sentiments refoulés à plus tard.
Elle n'est pas de ces paysannes qui s'accrochent au cou de leur amant, suppliant, larmoyantes et pathétiques. Elle sait ce qu'il a à faire, ce qu'elle a à faire. En silence et sans poser de questions.

Il s'amuse du procès à venir, elle s'en inquiète. Tant de données connexes dans la balance de la justice, l'amertume des uns face à la superbe des autres. Sans méchanceté aucune vient la pensée qu'un mort ne parle pas et qu'à être trop gentils on peut s'en mordre les doigts. "Pas vrai qu't'y penses cocotte, au témoin !" la ferme la voix.
Fourmi docile, elle s'acquittera de sa tâche, en silence, le voyage en perspective, gardant espoir qu'on trouve un vice de forme à la procédure judiciaire engagée.
Souriant au souvenir du camouflet qu'elle a mis récemment à Mont de Marsan, mais le procureur ne semblait pas lui tenir rigueur d'avoir mis le doigt sur les incompétences multiples révélées. Peut-être le souvenir commun d'avoir laissé leur sang ensemble sur les remparts de Labrit avait-il joué en sa faveur pour se faire.

Une rage froide lui arrache frémissement aux mots qu'il prononce avant de partir. Bon sang, comme il est dur de rester là sans rien faire. Elle ouvre les yeux un poil trop tôt, la vue de sa silhouette en encadrure de porte lui serre la gorge.

Reporter la colère sourde qui l'envahit sur autre chose, l'apostème ampoulé qui trône à la mairie par exemple. Tenter encore de faire entendre raison aux labritois amorphes, sortir Labrit de l'apathie qui la tient.

Elle s'arrache à la tiédeur de ce lit comme la porte se referme. Ame errante un moment dans la maisonnée, elle range l'épée du spassadin dans l'armoire de la chambre, avise le chantier ambiant et songe de plus en plus à trouver personne compétente pour l'entretien des lieux. Une femme, une vraie, qui saurait exécuter tous ces gestes quotidiens qu'elle n'accomplit pas. La choisir vieille et laide de préférence, les hommes étant ce qu'ils sont, et les fourmis si insignifiantes au final. "Et voilà, tu recommences!" la ferme j't'écoute pas la voix.

Elle se prépare à sa journée sans saveur, picorant un fruit sans appétit en observant par la fenêtre la troupe sous les ordres de LN qui investit sans vergogne l'église en face de chez elle, pas en quête du salut de leur âme, elle sourit en les voyant ressortir, bredouilles, encore.
Songeant fugacement qu'un de ces jours, ce serait bien qu'on lui dise où est sa place, parmi la foule d'opportunistes qui semble se ramener subitement. Pas qu'elle en vise une, juste pour savoir, une fois pour toutes.

Ses pas la mèneront jusqu'à la forêt, couper du bois, passer sa rage en silence, loin des persiflages des tavernes.

_________________

Juliuz a écrit: Cymoril, toujours franche et ironique mais qui a drôlement perdu de son charme en changeant d'avatar.
Cymoril
Voilà c’est fait ! Dernier acte de la comédie électorale labritoise joué, mairie tombée, bourgmestre lourdé.

Cymoril est rentrée chez elle après cette "révolte", lasse, vidée. Elle a laissé les autres aller fêter cette grande "victoire" en taverne, pas d’humeur joviale la brunette.
Elle a fait que qu’elle avait à faire, maintenant, la seule chose qu’elle veut c’est qu’on la laisse tranquille, qu’on lui foute la paix.

Etrangement, elle se met à ranger sa foutue baraque, lessive, ménage, tout y passe dans la matinée.
Elle assiste de sa fenêtre à la sortie des bonnes ouailles de la messe, esquisse même un sourire cynique à la vue de ces mines bienheureuses qui s’affichent sur le visage béat des grenouilles de bénitier. Ca devait sûrement être bien de croire en quelque chose, elle avait même essayé ces derniers temps de croire. Pas en Aristote bien sûr, lui ça faisait longtemps qu’elle avait fait une croix dessus. Croire en autre chose, en l’humain. Résultat, elle en sort blessée plus profondément que des remparts de Labrit.

Une vraie conne aussi cette gamine, avec ses 17 printemps. Facile à abuser, facile à blesser aussi. La confiance, en y repensant elle a un sourire cynique, désabusé, on l'y reprendra plus.

La mie du pain qu’elle essaye d’avaler a du mal à passer. Elle délaisse la miche sur la table, plus très faim à dire vrai.

Tiens du boucan dans l’arrière cour, un pigeon miraculeux qui s’est emmêlé les pinceaux dans le linge étendu. Pfff, pour une fois qu’elle fait la lessive, faut qu’un volatile à la con vienne tout saloper. Comme une envie de lui tordre le cou tiens, histoire de lui apprendre à respecter le boulot de l’apprentie lavandière. En attendant, il est porteur d’une missive des plus… criantes. Pour peu, elle entendrait la voix de Jenn.


Citation:
ma Cymo,

J'ai à peine fini de lire la lecture que m'a apporté ce cher Hawk (qui commençait à me manquer un peu comme tu as su le deviner!) que je ne peux attendre pour t'expédier en express cette beuglante que tu mérites!

Qu'est ce que tu me fais, Cymo??
Tout s'est donc mis à dégringoler dans les abysses, que tu es passée de l'extase aux envies de faire n'importe quoi??
J't'interdis de mourir tu m'entends??!!
J't'interdis de bouger et d'avoir la moindre petite pensée dans le genre de celles que j'ai lues!

Tu n'es donc pas suffisamment bien entourée dans cette ville de... enfin dans cette ville, pour partir ainsi en vrille??
Je pensais que ce mode délire t'avait passé, et que tu baignais dans l'atmosphère idyllique d'un contexte approprié à tes attentes.. Alors quoi?

Faut-il que je vienne en personne t'empêcher de commettre l'irréparable? Suis-je donc la mieux placée pour ça?
Tu me fais trembler ma belle, et tu sais combien j'ai des raisons d'avoir peur par ailleurs.. continue comme ça et c'est moi qui y vais tout droit, j'te promets!

Alors je te le demande, ARRÊTE TES BÊTISES!!! Dis moi ce que je peux faire pour toi si personne de ton entourage n'est foutu de t'aider.

Je renverrai Hawk te visiter quand je serai sûre que tu seras apte à faire en sorte que je le revoie.

Flopée de bises et d'ondes positives,
Jenn


Elle sourit, larmes aux yeux, Tout de suite les grands mots, pfff, faut toujours qu’elle dramatise tout la gazelle, à voir plus, trop. C'est vrai qu'elle a le moral au ras de la racine de mandragore la p'tite, mais quand même. De projets hasardeux et fortement aléatoires elle fait une montagne. Elle lui a pourtant bien écrit de ne pas s’inquiéter.
N’empêche qu’elle est la seule à la connaitre par cœur, à la lire entre les lignes, à savoir combien elle peut être fragile l’amazone (c’est sûr qu’elle va pas s’en vanter non plus) du coup forcément elle s'inquiète, sachant sa propension à la démesure certaines fois. Et dans ces cas là, Jenn a toujours été son unique garde fou. Mais Jenn est partie, loin...

Quelques reniflements de grande classe plus tard, elle laisse la lettre sur la table avec le pain, elle s'occupera de répondre à Jenn plus tard. La rassurera de son mieux, lui redira la phrase de Pangloss, il est toujours de bon ton de la placer dans ces cas là.

Elle va dans la chambre, ouvre l'armoire, ne manque pas d'y voir les quelques effets du spassadin avec un sérieux pincement au coeur, passe une tenue appropriée pour le travail.
Elle va s’occuper de son champ, ça fait longtemps qu’elle ne l’a pas fait, et ça devrait l'aider à trouver le sommeil cette nuit, la fatigue et une bonne cuite.
Elle l'espère en tout cas.
Cymoril
Nouveau jour qui se lève sur Labrit et ses habitants qui se voient gratifiés d’un nouveau maire.
Particularité labritoise digne de figurer dans les anales, nulle autre ville ne pourrait se targuer d’autant de variations depuis des mois. Elle a le sourire ironique en songeant au bon choix du conseil ducal de soutenir un maire que tous les actifs décrient.
A se demander ce que la Gascogne veut vraiment… en fait non, c’est clair comme de l’eau de roche, un troupeau servile, silencieux, se contentant d’emplir les silos à grain et d’engraisser les porcs.
Gascogne ne tolère que les membres d’un petit cercle restreint, qui cumule les responsabilités en famille.

Pour l’heure la brunette ne veut plus se mêler des histoires gasconnes ni même labritoises. Elle les laisse à leurs jeux, vicissitudes et phébus politiques ne l’intéressent plus.

Elle choisit la tranquillité, préférant passer son habit de mestre fêvre, tablier et gants de cuir, rallumer le feu de la forge et envahir ses tympans de la musique assourdissante du marteau et de l’enclume.

Rester là des heures durant, activer le soufflet, attiser les braises rougeoyantes, y plonger le métal pour mieux lui donner former ensuite. Marteler, tordre le fer, le courber, l’étirer pour enfin donner naissance à une nouvelle ébauche de lame, la plonger dans l’eau, saisir l’instant, remettre l’ouvrage au feu, reprendre la symphonie jusqu’au soir, coulant des suées brûlantes, visage en feu, les yeux prenant le même reflet rouge sombre que le métal qu’elle travaille presque amoureusement.

Satisfaite elle s’arrête le soir venu, muscles tendus, dos fourbu, en nage...
Une fois le décrassage obligatoire effectué en arrière cour, elle prend le temps de brosser son Bagual, le bichonner, vérifier l’état de ses fers, puis lui donner sa ration d’avoine avant de rentrer chez elle, et de se recroqueviller dans un fauteuil, devant l’âtre, légèrement somnolente, songeant qu’il va bien falloir qu’elle fasse part de ses projets fumants au spassadin, à un moment ou un autre, pour peu qu’il ramène sa superbe à la maison.
Cesaire_h
Le revoilà, un diner plus tard, regagnant le 38, face à l'eglise. Sur le départ. Encore. La mairie joue aux chaises musicales et ça le fait marrer, le maire ejectable est une valeur sûre en animation Labritoise.
Lui, il rentre ayant digéré sans mal le menu servi, il s'y attendait cela dit...Le moment est à s'enquiller un voyage, un changement d'air apres l'accompli...La besace est posée sur la table, elle dans ce fauteuil avec son minois sombre. La tête dodelinante, fourmi fatiguée d'être remontée en assaut de mairie.
Elle couve un truc mais quoi ? Une lettre ouverte en relief sur le bois qu'il ne lira pas. Question de principe. Il a des projets aussi.


B'soir...Le lit est devenu trop grand maintenant que tu dormes là ? Tu m'attendais ptêt...

Le fauteuil jumeau craque sous son poid comme il s'y installe, il la regarde attentivement. Devinant comme ça s'agite sous le front lisse, fourmi tourmentée en interne, va bien falloir qu'elle vide son sac. Deux lettres succintes en guise de liaison du campement à la maison. Il est là. Un jour de retard sur le reste de la troupe...Il sourit de l'humeur qui transpire en face, contrariée la fourmi...
Il est pas d'humeur pour une scène, il ne l'a jamais été cela dit. Le feu renvoit des ombres sur les murs, diffusant sa chaleur douce en nuitée devenue plus fraîche.



Ils sont partis devant...Je t'ecoute m'dame l'ambassadeur démissionaire.


Elle a beau faire bonne et pale figure, y a des visages transparents, des regards parlant. Ouaip il va vraiment falloir. Il attend. Calme et à l'ecoute. Elle est plus comprise qu'elle le croit.
_________________
Cymoril
Tiens le voilà !
Lui.
Avec ses p'tites piques...
Qu'est-ce que ça peut bien lui faire qu'elle dorme là ou sous un arbre quand il est pas là. "Oula! calme toi!" j'sais la voix c'est bon!
Surtout que son ressentiment n'est pas dirigé contre lui à l'origine, pas la peine d'en faire le bouc émissaire parce qu'il est là, surtout qu'elle est heureuse qu'il soit rentré, même si elle lui dira pas. Même si ses yeux ont eu tendance à s'illuminer dès qu'il a fait son entrée.


S'lut ! T'as perdu tes potes ? "P'tin mais arrête ton ironie à la con" Hummpfff, ça va la voix, j'arrête!

Le lit ! Qui sait ! P'têt... Le mordillement de lèvre qui s'en suit vaut toutes les réponses.

Et voilà qu'il la questionne, qu'il veut parler, savoir ce qu'elle a en tête, c'est nouveau ça.
Elle a le soupir fatigué. Causer, c'est pas non plus ce qu'elle préfère, elle n'est pas douée pour ça, en général elle se contente d'aller à l'essentiel, sans fioritures, elle déteste ça même les déclarations emphatiques, mais elle sait bien qu'il faut. Alors il saura.
Quand même, il est agaçant de perspicacité, à la lire comme un livre ouvert.


Partis, j'ai vu. Un sourire en coin s'esquisse sur ses lèvres, grand bien leur fasse, elle évite gentiment de lui demander pourquoi il a loupé le départ.

L'ambassade, ah, oui... la paperasse, les ronds de jambe, les courbettes, l'hypocrisie ambiante, très peu pour moi. Et pour ce que ça rapporte, à part des emmerdements en plus, j'ai préféré rendre les clefs, c'est tout.

Elle reste calme, dans son fauteuil, s'il s'attend à une prise de bec il va être déçu pour le coup. Elle détend même ses jambes, profitant de la chaleur du feu pour se réchauffer un peu, s'étirant avant de se livrer en confession. Marrant, y'a pas à dire, le mot la fait sourire ! Elle qui ne va jamais à l'église...

Alors elle déballe tout, sans détour, le noeud à l'estomac qui lui reste comme cette impression d'avoir été prise pour la dernière des bécasses, la confiance si fragile qui s'est effilochée, celle qu'elle n'accordera jamais à certaines, et le gros morceau, LE projet faramineux dans lequel elle s'est lancée, celui qui lui a valu la gueulante de la gazelle.

Elle guette ses réactions, évitant soigneusement de penser aux raisons pour lesquelles elle se livre à lui aussi facilement, elle la gamine revêche qui ne croit en rien, ni en personne.

Une connerie lui vient à l'esprit, mais l'heure étant plutôt sérieuse, elle se retient, sourire en coin se dessinant, les yeux mutins. "P'tin! sois sage la fourmi!" rho^^ merdouille même la voix s'y met maintenant.

_________________

Juliuz a écrit: Cymoril, toujours franche et ironique mais qui a drôlement perdu de son charme en changeant d'avatar.
Cesaire_h
Il ecoute la fourmi, étonné quand même de tout ce que ça peut abriter sous caboche..Il savait bien que ça ruminait. Ainsi, elle s'est sentie utilisée et peu reconnue, voir raillée... Il comprend. Elle s'est pas economisée faut dire sur le front des elections...Il a le paquet de linge sale craché d'un esprit, il fait le tri, silencieux...Elle a donc bien démissionnée et si son raisonnement se tient il est vite caduque...

Je vois...

J'ai rien perdu, j'suis passé t'chercher...Entre autre. Et mon épée.
Tu penses ptêt que ton grand projet t'amenera moins d'emmerdement ?
Logique pas à dire.



Sérieux comme on peut l'être, il va pas juger, même s'il voit arriver à grand pas, une montagne d'emmerdes à l'horizon...Sans s'affoler non plus, pourquoi pas, se demandant tout de même en quoi elle se sent concernée dans tout cela...Pas à dire, elle fait fortiche dans la nouvelle fumeuse. Il va quand même s'assurer...Que la coupe est pleine.

C'est tout ?

Il se méfie quand même. Autant être mis au parfum au cas où, elle garderait le meilleur pour la fin...Avec les femmes sait on jamais et celle ci, du haut de ses dix sept piges est prometteuse. Fait pas les choses à moitiée...Fonçant tête baissée, pleine d'allegresse pour un poutrage d'exception. En lui même le projet est pas mauvais, il sert des interêts, le ferait même marrer si par la force des choses elle risque quand même d'y laisser sa peau de fourmi...Et ça l'agace un poil... Il devient urgent d'aller se ballader, de l'occuper un poil la fourmi, que son ressentiment s'apaise et que le message passe aussi de l'autre côté...Cartel peut bien bousculer toutes les cruches du paysage, mais pas elle. Il sait que l'osseux est abrupt parfois et la fourmi chatouilleuse, il arrondira les angles que l'association demeure possible...Ca l'emmerde d'ailleurs ces conneries. Un soupir las, il reprend le fil de la nouvelle donne. Il avait un projet sur le feu. Le temps de fusionner les données nouvelles, histoire de joindre l'utile à l'agréable. Pragmatique...

J'pense qu'on va pas trainer et décoller demain à l'aube. Juste nous deux, on rejoindra les autres plus tard. L'temps qu'il faudra...

Il la regarde, songeant comment on a tenté de lui refiler donzelle sous couvert de diner et sourit..
_________________
Cymoril
Surprenant cette oreille attentive qu’il lui accorde sans railleries pour une fois. Il a même l’air de comprendre, de lui reconnaître quelques qualités.

Evidemment, il faut bien qu’il mette dans le mille, toujours sagace, forcément, ils coulent de source les emmerdements.


Les emmerdes, ben au moins ce coup ci je saurai pourquoi je les ai. Et puis, si je m’avère ne pas être trop bête, j’arriverai sûrement à faire ce que j’ai à faire sans y laisser ma carcasse, parce que ce serait dommage tu crois pas ? elle s’est détendue du coup, et arrive même à plaisanter, c’est dire si la confession lui a fait du bien à l’amazone. Et puis tu sais bien que la sagesse et moi… Pas encore ça, faudra m’apprendre…

Elle s’extrait du fauteuil, s’étire devant la cheminée, fait craquer quelques articulations, la journée a été longue et l’activité de la forge quelque peu fatigante.

C’est tout ? Euh, oui c’est tout ! C’est pas suffisant tu trouves ? Le reste, elle le garde pour elle, faut pas déconner non plus, il espère quand même pas de grandes déclarations. Pour ça, fallait voir avec l’ambassadrice, pas d’bol, y reste que la fourmi.

Elle enregistre, elle aussi, faut pas croire, il serait revenu pour elle ? elle penche plutôt pour l’épée… sauf qu’il a l’air agacé à l’écoute du projet, et qu’il lui propose une escapade en tête à tête, du moins au départ. Tentative pour la faire renoncer, changer d’avis… Elle sait pas bien au juste ce qu’il a en tête, mais elle sera toujours partante pour l’escapade, le reste peut s’organiser de loin.

Elle se retourne, le regarde, sourire esquissé rapidement, avant de continuer :

Et te tracasse pas trop pour ton maître, j’vais ranger ça dans un coin de ma caboche et faire comme si j’oubliais. Je me suis assez pris la tête comme ça pour lui et à cause de lui, et pour être honnête il n’est pas ma préoccupation principale.

Cartel peut bien se faire une collection de nymphettes flagorneuses, elle s’en tamponne le coquillard. Elle est assez grande pour s’occuper d’elle, comme elle l’a toujours fait, sans allégeance à quiconque. Le reste vaudra le temps que le spassadin la supportera… ce qu’elle évitera bien de lui dire, pas folle non plus la fourmi.

Ton épée, elle est dans l’armoire, avec ma houppelande… On prend les deux ?
« P’tin ça y’est tu l’as dite ta connerie, t’es contente ? » Pfff, j’en ai dit que la moitié, arrête de te la jouer raisonnable la voix, ça te va encore plus mal qu’à moi.

Dis, si le départ est pour l'aube, on devrait pas aller... au lit ? Tu vois, j'sais être raisonnable moi aussi! "Menteuse" j'confirme la voix, elle sourit, un faux air angélique sur le visage.
_________________

Juliuz a écrit: Cymoril, toujours franche et ironique mais qui a drôlement perdu de son charme en changeant d'avatar.
Cesaire_h
Il aime pas l'idée de sa carcasse massacrée c'est un fait. Ca a tendance à vite l'enerver alors qu'il a un tempérament plutôt calme et pondéré...

Se serait surtout dommage de te mouiller pour deux tondus, trois pelés mais t'es assez intelligente pour déléguer...C'est aussi une forme de sagesse.

Elle perd pas le nord la fourmi, il la regarde s 'etirer devant le feu, il a le sourire esquissé à vue d'auréole factice sur la tête brune.
Le contraste est trouble. Il veillera juste à ce qu'elle reste en vie et se sera déjà pas mal. Ce projet lui plaît clairement pas, en même temps vu le caractère s'y opposer est la dernière chose à faire...Il avisera. La bonne nouvelle c 'est que retirée de la vie ducale, elle aura plus de pressions, moins de chaînes aussi. Un mal pour un bien.


Ouaip c'est suffisant, sinon ça risque de faire beaucoup pour le même soir...

Il se leve à son tour, la proposition lui convient même à pieu de nain, demain sera nettement moins confortable sur les chemins. Une main va la cueillir avec calme, le temps n'est plus à la parlotte, elle a la sagesse de le reconnaître comme quoi...L'aube sera vite arrivée et ce diner pour bien servi qu'il fut est resté fade de vue. L'italienne a son charme, le Namay trop entouré d'incapables. Rafraichissante la fourmi apres ça, pas à dire.

J'me tracasse pas, Falco reste Falco, ma loyauté a ses raisons aussi. Il a pas voulu t'ecorcher j'pense, il t'a juste traité comme un compagnon d'arme avec ce que ça implique de mauvaises boutades...
Et j'ai un seul maître.
Qui n'a rien de Cartel...


C'est dit dans son cou, la proximité opère son oeuvre comme chaque fois, lui il l'entraine lentement mais sûrement vers la chambre.

Ouaip on emportera les deux, t'auras ptêt l'occasion de la porter...Tu devrais toujours être aussi raisonnable la fourmi.
Tain, encore cette chemise ?


Un gromellement agacé. Il a encore buter sur cette saloperie de tissu, songeant sérieusement à inventer la baptiste jetable.Le reste se perd dans la douce pénombre, un lit qui accuse son indignation de modèle réduit martyrisé, à son retour il passera vraiment par la fenêtre et avec un peu de bol le voisin qui commence sérieusement à lui courir sur le fil de la lame se le prendra dans la tronche...Pas revenu que pour son épée l'homme...Il oublie pour cette nuit les jours à venir, le voyage, les plans, la personne qui doit mourir là bas. Se satisfaisant d'un souffle, d 'une peau, de la perspective agréable d'un duo qui risque de se montrer interessant. Il a aussi l'escarcelle à remplir, avec ces conneries de traque, il a perdu du temps.
Quand aux déclarations emphatiques il s'en passera, les confidences sur l'oreiller lui suffisent.
Précieuse la fourmi, pleine de surprises, ce qui ne gache rien.

_________________
--Hawk_peregrinus
C’est à l’aube d’un jour nouveau qu’il se pose, majestueux, au sommet du puits, dans l’arrière cour de la brunette.
De son promontoire il observe, cherche une trace d’activité de sa maîtresse labritoise.
Les volets sont clos, aucun bruit dans la forge et le compagnon équestre de la demoiselle n’est pas là non plus.

Il scrute, patient comme seul un faucon pèlerin peut l’être…
Il a survolé la forêt avant de se résoudre à se risquer jusqu’à l’habitat naturel de la p’tite forgeronne, mais il n’a vu là bas non plus aucune trace d’elle.

S’il raisonnait, s’il pouvait parler, peut-être songerait –il avec une légère rancœur que le compagnon humain de celle-ci l’emporte au loin pour fatiguer ses ailes et lui rallonger le trajet. Mais il n’est qu’un volatile, certes intelligent et fidèle, accomplissant sa mission à la perfection, mais de là à dire qu’il puisse avoir ce genre de considération ou de pensée…

Pour l’heure il se repose, ne sommeillant que d’un œil histoire de ne pas louper un éventuel rongeur qui aurait l’audace de s’aventurer dans les réserves engrangées par la donzelle.

Il repartira plus tard, en quête de Cymoril, toujours porteur du courrier qu’elle espère tant… Même s’il n’est qu’un oiseau, il sait le plaisir non dissimulé que ses deux maîtresses éprouvent lorsqu’il apparait, il sait aussi à quelles récompenses il a droit à ces occasions.

Lorsqu'à la tombée de la nuit il prend son envol, il se dirige vers la forêt, espérant malgré tout la retrouver rapidement, avant de reprendre sa route aérienne vers le sud...



Hawk, entre Amazone et Gazelle, en quête de l'une ou de l'autre...
--River
Il fait nuit noire lorsque River arrive devant le 38 rue de Gascogne.

Debout devant la porte, elle reste statique un peu moment, sourire mitigé aux lèvres, ça fait longtemps qu’elle n’est pas venue… depuis qu’elle vivait là elle aussi. Bien qu’elle soit là souvent, p’tite voix qui enquiquine la fourmi. Mais là, ben ça lui fait tout bizarre…

Pas pareil d’être là, presque tangible…

Enfin bon, c’est pas tout mais elle est là pour une chose bien précise, pas pour revenir sans cesse sur l’fait qu’elles se soient détachées l’une de l’autre après l’épisode d’étripage sur les remparts.

Elle pousse la lourde, se marrant d’la pancarte apposée, s’disant qu’un de ces quatre elle va finir par avoir des problèmes la Cymoril à cause de ça. Enfin, c’est son problème, vu qu’elle l’écoute jamais ! ou si peu…

Pénétrant dans la sombre pièce, elle frissonne, sensation plutôt étrange quand on est simple esprit désincarné la plupart du temps… elle scrute la pièce, rien n’a changé ou presque… la fameuse table, là où ça a commencé à partir en vrille n’est plus, la neuve a plu à l’amazone, mais comme c’est une mule, elle l’a pas dit qu’elle avait apprécié l’attention.
Et sur la table traine toujours la beuglante de la gazelle, hé hé c’qu’elle est bordélique c’te brunette, une chose est sûre, y’a des choses qui ne changent pas, plutôt rassurant tout d’même.

Allez hop, elle y dépose le courrier de ce cher Mittys, la rose qui accompagnait la lettre, et continue de faire le tour du proprio, juste pour sentir un peu, pour une fois.
Elle se marre en regardant le plumard, il allait pour la gazelle et l’amazone, mais maintenant, il risquait d’pas tenir le choc et de finir avec l’ancienne table, quoi que franchement, s’rait plus utile en bois d’chauffage tout d’même qu’au beau milieu d’la rue ou sur la trogne du voisin mateur.

Le détour à la forge se fait avec une curiosité non dissimulée, comment une brindille peut –elle exercer un métier pareil, c’est pas un métier d’fille ça… même si elle comprend la fascination, rien que pour la chaleur et le feu ça vaut l’coup.

L’heure est venue de s’en retourner là-haut, histoire de continuer de se marrer des conneries gasconnes, et au train où ça va, c’est pas prêt de s’arrêter. P’têt même qu’elle va essayer de retracer la brunette, pour continuer d’lui casser allègrement les pieds en lui soufflant quelques bêtises à l’oreille.


River, âme gasconne, p'tite voix d'l'autre...
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 5, 6, 7   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)