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[RP] Rue de Gascogne, 38, en face de l'église...

--Cym
Rarement les jours lui auront paru aussi pénibles à Labrit.
Outre le fait qu'elle souffre d'une indisposition passagère, ses rares passages en taverne ne lui auront apporté aucun réconfort.
Cinq jours de grande solitude.
De tristesse aussi.

Assister à la fin d'un ami, frère, ne pouvoir rien y changer, accepter cet état de fait et le laisser partir, selon son souhait.
Il a fait d'elle son unique héritière, la laissant libre de disposer de ce legs comme bon il lui semblerait.
En dépit du fait qu'elle arbore désormais un blason différent, pris de plein gré.

Elle s'est occupée de sa dépouille, lui apportant les soins dus à son rang, celui qu'elle lui reconnait.
Loin du cimetière, en plein coeur de la forêt, c'est là qu'elle l'a enterré. Il aurait mérité un tombeau plus digne, mais le manque de temps la contraignait à se résoudre à un simple trou dans la terre.
Son corps si malmené par le Périgord, blessures reçues sur le champ de bataille dès la première heure, les sévices endurés par la suite, dans les geôles de ce qui prétendait être un grand comté, renfermé dans son linceul blanc, immaculé;
Elle avait rabattu le dernier pan sur ce visage si familier, il aurait pu être beau sans cette expression cynique qu'il affichait même au delà de la vie.
Une main posée sur ce corps sans vie, elle médite, se recueille, pas religieusement, d'ailleurs elle a renoncé à essayer d'y apporter quelques mots.
S'était-il réconcilié avec son dieu? Avait-il fait acte de contrition pour obtenir la rémission de la peine qu'il avait pu dispenser sur son chemin ? de ses péchés ? Lui seul pouvait le savoir...
Une dernière faveur, sa dernière et unique volonté...

Cymoril avait sorti sa dague de son fourreau et pratiqué une entaille suffisante à son bras gauche. Puis de son index droit avait recueilli ce sang qui s'écoulait et tracé la croix, rouge sang, aux quatre pointes de même longueur.

Déposer son corps dans le trou fut tâche ardue pour elle, la fatigue et la peine pesant sur ses frêles épaules. Elle avait pris soin de creuser profond, ne supportant pas l'idée qu'il puisse servir de repas à quelque carnivore affamé par la saison.
Dernier clin d'oeil à ce qu'il avait été, elle l'avait ensuite recouvert de ses derniers biens terrestres, signes extérieurs de richesse, des braies de toutes les couleurs, mantels et robes assortis, chemises fines et brodées, des bas d'un lin si fin... l'entièrete de la légendaire garde robe de Mittys finissait dans la terre, le réchauffant une ultime fois.
Elle lui a laissé son sceau familial sur lui, ne récupérant que celui qu'ils avaient en commun.

Bagual lui avait apporté une aide précieuse pour la touche finale, acceptant de tracter tel un vulgaire cheval de labour, un lourd rocher pour recouvrir l'emplacement de la tombe.
Puis, profitant du sang qui filait maintenant le long de son bras jusque dans sa main, elle avait écrit son nom, une dernière fois, en lettres de sang. Schmitt of Hohenstaufen, va en paix et retracé la croix helvète une seconde fois.
Sachant bien que dans peu de temps nulle trace ne subsisterait, personne ne saurait où il avait fini ses jours.
Exceptée elle.

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Elle avait ainsi regagné son logis, trimballant toujours plus de mélancolie, laissant toujours ses pensées l’entrainer un peu plus loin, un peu plus sombre.
Un seau rempli au puits, elle se débarrasse des traces de terre et de sang, ôte ses vêtements maculés de souillure et les laisse négligemment tomber au sol à côté d’elle. Devant le feu, qu’elle observe un long moment. Avant d’y jeter le scel de Myttis.
Un linge panse maintenant l’entaille à son bras, elle se prépare au départ.
Reprendre la route, les rejoindre, elle n’a plus rien à faire à Labrit pour le moment. Les réserves sont embarquées dans de lourds sacs que Bagual rechigne un peu à porter. A croire que lui aussi est de mauvais poil de cet arrêt prolongé sans compagnie équine.
Un sifflement significatif interpelle le faucon qui somnole sur le haut de puits.
Le départ est donné, espérant que la Mouffette le loupe pas, les remparts de la ville sont passés. C’est à peine si on l’a remarquée, elle n’est déjà plus là.
--Hawk_peregrinus
Deux jours qu'il plane à nouveau au-dessus de Labrit et ses environs.

Depuis son retour voilà quelques semaines aux côtés de la forgeronne labritoise, il a largement profité de ses largesses alimentaires et de toute son attention.
Caresses, soins, traité à l'égal du canasson.
Pas loin de s'encroûter, mais en temps et en heure, il accomplira sa mission, comme toujours.
Alors autant profiter du temps passé en sa discrète compagnie.

Son oeil avisé pourrait même constater qu'elle est loin de suivre le même régime, se nourrissant de façon sporadique, dans tous les sens du terme, n'appliquant que peu les recommandations du doc; s'il en avait conscience, et s'il savait lire.

Mais parait qu'il existe de ces animaux extraordinaires, il en a même croisé en Guyenne, des volatiles à l'intelligence plus aiguisée que beaucoup de bipèdes gascons.

Pour l'heure il reprend sa place pour la nuit, guetteur solitaire de l'arrière cour. Il aime cette place de laquelle il arrive à surprendre le moindre petit rongeur qui tenterait de s'infiltrer dans la réserve de sa maîtresse.

Gavé de viande par celle-ci, il n'en aime pas moins la chasse et l'excitation que la sensation de celle-ci lui procure. Sentir ces petits tas de fourrure s'écraser dans ses serres, leur crâne se fendre sous son bec acéré, la chaleur de la chair qui se glisse dans sa gorge alors qu'il se repaît d'eux...
Juste un faucon.


Hawk, entre amazone et gazelle, en quête de l'une ou de l'autre...
Cymoril

Rentrée…

Ca fait des jours qu’elle se fait discrète, toute à ses études, alternant art de la guerre et théologie. Profitant tant qu’elle peut, avant qu’un illuminé ne décide qu’il faut un certificat de bonne moralité pour accéder aux salles de cours.

Assise, elle souffle sur la tisane qu’elle vient de se préparer, parcourant des yeux quelques notes prises au cours de ses recherches à la bibliothèque, caressant machinalement du bout des doigts le bois noueux de la table où s’amasse nombre de parchemins divers et variés ainsi que le sachet d’herbes que le doc lui a recommandé de prendre.

Elle laisse son esprit quelque peu malmené vagabonder en réflexions diverses, parce qu’elle essaye de trouver quelque chose à quoi se raccrocher, tout en évitant de faire un examen de conscience qui pourrait s’avérer bien trop dangereux pour sa santé mentale, déjà que la santé tout court est défaillante, autant éviter d’en rajouter une couche.

Dans ses moments de réflexion solitaire, elle a pris coutume de tirer une sorte de gaieté de l’ironie de sa position, des contradictions, des paradoxes de son engagement. Cela l’amenait à s’interroger sur les crimes les plus horribles qu’elle aurait peut-être à commettre un jour. Serait-elle assez forte pour les perpétrer. Quelle forme d’autodiscipline devait-on s’imposer pour se forcer au vice à l’encontre de sa propre nature ?

Ses méditations se font plus complexes et plus irréelles, servant peut-être à lui épargner de trop songer aux lendemains.
Questionnement sans réponse, une curiosité qui s’est aiguisée par la force des choses… damnation, salut, équité, modération, bousculade au portillon d’un esprit trop rationnel qui refuse l’idée de s’en remettre à une entité soi-disant supérieure et omnipotente.

Elle se représente la lutte entre Dieu et l’Autre comme une simple querelle entre minables roitelets pour savoir qui détiendrait la souveraineté d’un infime territoire sans importance. Le sort des habitants de ce territoire ne semblant guère les concerner, et même les récompenses accordées à ces habitants pour leur loyauté lui paraissant bien minces.

Pour sa part elle a déjà choisi. Le libre arbitre… N’obéir qu’à soi, sa propre conscience, assumer pleinement chaque décision, chaque mot, chaque acte, sans jamais se renier.

Un soupir lui échappe alors qu’elle porte sa tasse à la bouche. L’odeur l’écœure, ras le bol de la tisane. Tasse reposée. Prenant appui sur le coin de table libre de paperasse, elle se lève lentement, lassitude installée depuis des lustres, ses poignets fins peinent à la soutenir.

La fourmi se dirige vers le vaisselier, en ouvre une porte et reste un instant devant, le regard vide. Les herbes de Simone qui sont restées là, intactes, de toute façon, elle voit pas bien l’intérêt de trimballer un truc inutile… Un demi-sourire esquissé à la vue du floc… dont elle s’empare presque triomphante. Un verre dans l’autre main, elle retourne s’asseoir. Autant se remplir l’estomac de quelque chose d’agréable. Qui réchauffe le corps. Songeant avec ironie aux dernières phrases de Lucky, à Mimizan… quelque chose d’approchant le "T’as une sale tronche toi !"

Vrai qu’elle a une sale tête, pas la peine de lui rappeler sans cesse non plus ! Pâleur à faire peur, amaigrie… malade quoi ! Suivant à la lettre le régime alimentaire recommandé par le doc, et se résumant au pain. Y’a de quoi lasser les meilleures volontés, et quand en plus rien ne passe… Enfin, ça passera qu’il a dit. Y’a plus qu’à attendre.

Heureusement qu’Ardath se fait encore plus discrète qu’elle, au moins de ce côté-là, pas de crainte de réflexion désobligeante, ceci dit un peu de compagnie serait pas du luxe non plus.

Première gorgée de floc glisse avec lenteur dans sa gorge, sucré, douce et envoûtante sensation appelant la seconde gorgée. Puis le verre entier… et d’autres encore ! La menant à une espèce de léthargie latente. Sa main se glisse dans une poche de laquelle elle ressort la petite fiole qui ne l’a pas quittée depuis son élaboration rocambolesque dans la cuisine de Reani. Se demandant s’il n’était pas temps de la tester enfin.

Journée studieuse sans bouger… Thème : la force d’inertie.

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Juliuz a écrit: Cymoril, toujours franche et ironique mais qui a drôlement perdu de son charme en changeant d'avatar.
Cymoril
Une paupière lourde s’entrouvre sur l’amoncellement de parchemins éparpillés sur la table. Hum ! Force d’inertie avait-on dit, épreuve pratique réussie.

Une nouvelle journée démarre sur les chapeaux de roue… ‘fin presque parce que pour l’instant c’est plutôt le brouillard, le mal au crâne et la bouche pâteuse, version glamour de la gueule de bois revisitée par une fourmi complètement courbaturée de sa nuit sur la table.

Ca craque sévère alors qu’elle se redresse, prenant sa tête entre ses mains. C’est fou ce que trois petits verres de floc ont réussi à lui faire. Un KO improvisé, du jamais vu dans l’histoire fourmiesque. La grande forme, y’a pas à dire.

Ceci dit, voyons plutôt le bon côté des choses, elle a dormi d’un sommeil profond loin de ces images sanglantes qui hantent ces nuits depuis quelques temps.
Une main sur la nuque alors qu’elle tente de replacer ses cervicales douloureuses.
Mauvais côté des choses, le goût infâme qui s’insinue lentement en bouche, relent de bile plus que familier.

"Allez, remues-toi ! Faut y aller, c’est plus possible là…"

Oulà, doucement la Voix, doucement… On va y aller mais en douceur, y’a pas l’feu à l’Adour non plus !

"P’têt pas, mais c’est l’enfer sur terre c’te Gascogne !"

Vi j’sais…. On en regrette presqu’Ursin du coup !

"Sans parler d’la girouette, l’avait l’droit d’brailler contre le précédent conseil, par contre les autres ont pas le droit de faire pareil quand c’est ses potes qui ont le cul sur le fauteuil !"

Hihi ! Et puis les soldats qui parlent de démission, la prévôté qui commence à faire pareil, forcément ils ont tous tort et elle a raison, elle qui comprend toujours tout bien pas vrai la Voix !

"Bah, l’est tellement cruche qu’elle soutient et applaudit des deux mains ceux qui d’mandent la tête de Cartel !"

Et oui ! Elle a encore tout compris ! Vivement qu’on s’casse, pas vrai River ?

"Puisque t’en parles, fais tes bagages et tires-toi…"

Oui, mais en douceur, j’suis vermoulue là !

"Bien fait !"

Gnagnagna…

La brunette se lève péniblement, effectue quelques étirements sensés délier muscles et articulations puis avise le travail à abattre dans la journée. Ranger toute cette paperasse, préparer de quoi tenir de longues semaines loin de la maison, sans même savoir si l’on reviendra, parce qu’au final, plus ça va, moins la Gascogne est appréciable, quant à Labrit…

Au terme de la journée, elle se retrouvera devant son cheval, chargé comme un baudet pour le coup. Au fil du voyage la charge s’allègera pour lui, il appréciera un long galop, tout comme elle, loin de ces badernes politiciennes gasconnes dont tout le monde sait que s’ils ont échoués en Gascogne, pour la plupart, c’est qu’on ne voulait plus d’eux là où ils étaient avant.

Au bout de la route, retrouver des esprits libres comme l’air, en dernier hommage à l'une d'entre eux, après une visite assez spéciale.

Qu’elle a préparé par l’envoi d’un pigeon dans la journée :


Citation:
Cher Doc,
J’suis au regret de t’apprendre que ta médication n’a pas été efficace, ayant même tendance à aggraver les symptômes dont je souffre.
Donc, dans un souci de guérir au plus vite, je prends la route dès ce soir pour une visite à domicile, ‘fin le vôtre quoi !
Cymoril
P.S. : Ne dis surtout rien à la gazelle, autant qu’elle ait la surprise sans pour autant s’inquiéter d’avance.


Tout est paré.
Ardath reste encore quelques jours, ensuite ne resteront que des murs vides.
La Fourmi laisse Labrit à ses déboires, sourire las esquissé en franchissant les portes de la ville, avant de lancer Bagual sur la route de la Guyenne.

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Juliuz a écrit: Cymoril, toujours franche et ironique mais qui a drôlement perdu de son charme en changeant d'avatar.
Cymoril
Ils sont rentrés depuis des jours, discrets et silencieux, tranquillement ancrés dans une routine somme toute reposante et bienvenue.
Désertant les rues et les tavernes, oublieux des querelles villageoises.
Elle, se rétablissant, tout en continuant avec minutie d'éviter le moindre produit issu d'un élément aqueux quelconque.

Même qu’elle fait à manger des fois (mais ça faut pas l’dire trop fort !), rien de bien compliqué ni qui prenne trop de temps, faut pas pousser non plus. Quelques légumes issus de son potager, agrémentés d’épices, recette du moment "Les carottes au cumin"… c’est bon pour le teint, et en plus paraitrait selon une légende populaire que ça rend aimable.

Une autre fois, elle s’essaye à cuisiner une pièce de bœuf à laquelle elle fait subir une longue attente en marinade histoire d’être certaine d’éliminer tout risque bactériologique. Ou encore un ragoût de veau à la sauge (sur les conseils herboristoriques de la Châtaigne^^), et toujours accompagné d'une bonne tisane à l'orthézienne.

Par contre le miel et tous ces machins sucrés… c’est pas son truc encore… Et puis au printemps on évite d’attirer les abeilles…

Donc entre cuisine, études et forge.

L’idée lui trottait depuis Bordeaux et ses remparts, faisant son bonhomme de chemin.

Certes l’épée qu’elle portait à son flan droit lui a servi, efficacement même, mais, parce qu’il y a toujours un mais sans quoi pas de questionnement, pas de réflexion donc pas d’évolution, en dépit du fait que le forgeron l’ait conçue pour elle, cette dernière s’avérait trop lourde et la freinait dans certains mouvements.

L’épée qu’elle avait prévu de se confectionner serait une parfaite extension d’elle, de son bras. Idéalement, elle prolongerait son intention. Si elle veut, l’épée fera ; le geste sera aussi naturel que lorsque le bec d’Hawk s’abat sur le crâne d’un rongeur pris dans ses serres.

Elle devra aussi composer avec le fait de porter l’écu ou non. A ce niveau, la brunette avait irrémédiablement abandonné le pavois, beaucoup trop grand pour elle, lui préférant de loin la barge.
L’arme dans sa finalité serait donc une lame pouvant être utilisée seule, sans pour autant être trop longue pour le combat rapproché et l’usage du bouclier.
De taille moyenne, suffisamment légère pour être maniée d’une seule main, assez élégante pour être portée en toutes circonstances mais néanmoins suffisamment solide pour résister aux combats répétés et dont la pointe sera assez fine pour se glisser à travers n’importe quelle maille ou dans la moindre faille d’armure.

Dans la tête de la petite forgeronne l’épée est déjà finalisée, il ne lui reste qu’à s’atteler à la tâche. Jour après jour...

Les ébauches sont en place, finissant de rougir dans le feu de la forge, purifiées des impuretés.
Le bruit régulier des coups sur le métal reprend, clair carillon dont les notes aigües lui vrillent les tympans.
Travailler la lame en deux parties distinctes. Durcir plus le tranchant que le reste qui sera plus tendre, afin de mieux amortir les chocs des coups répétés qui pourraient en ébrécher le fil.
Au fil des jours le métal prend forme et la lame nait, vibrante sous le marteau, martyrisée sur l’enclume.
Martelée, étirée et repliée.
Fignoler et définir avec soin les angles.

Rougie et trempée un grand nombre de fois, jusqu’à ce qu’enfin, elle prenne vie après un dernier bain dans un grand nuage de vapeur.
Puis retour vers l’établi, le polissoir, les limes ; et à mesure de ce dernier effort s’accomplit, que les pierres abrasives exécutent leur travail de plus en plus finement, le métal révèle toute sa beauté.
Y rajouter une dernière touche, à la pointe de son plus fin poinçon elle dessine sur le métal.

Premier essai :
La forgeronne se met en garde, lève la pointe, l’abaisse, soupèse.
La garde ne convient à sa main, mais la lame est bien équilibrée.

Recommencer donc, que la prise en main soit parfaite, sans quoi ce ne sera qu’une lame comme une autre, pas celle dont elle a longuement élaboré chaque détail en tête.

Au terme d’une ultime journée de labeur, dans la chaleur infernale de la forge, elle contemple son ouvrage.
Le pommeau en cercle brille au bout de la poignée retravaillée. Courte pièce de bois, recouverte d’un cuir noir à garde légèrement courbe au bout de laquelle la lame d’une longueur de bras s’ornait d’un mince sillon de chaque côté tandis qu’un entrelacs d’arabesques courait au cœur de la lame.

Trois pouces et demi de large d’un acier brillant, dont la pointe acérée et les bords tranchants étaient d’un gris plus foncé, bleuté.
Ne reste que le test final, en arrière-cour.

Elle sort de la forge, les joues encore rougies par le feu, se met en garde, lève son arme et l’abat sur une cucurbitacée rabougrie plantée pour l’occasion sur un poteau, imaginant la tête d’un ennemi fictif, s’en suit un geste d’esquive autant pour éviter les éclaboussures que pour continuer le jeu dans lequel elle s’est lancée, un petit bond sur le côté, elle se fend, écarte d’un geste ample l’attaque d’une lance imaginaire puis s’arrête.

Aussi calme qu’à l’ordinaire, sans essoufflement ni signe de fatigue, un sourire satisfait aux lèvres.


Elle va se lancer maintenant dans un nouveau défi, la "Poularde en gasconnade"… Elle a failli lui préférer la pintade, mais non, c’est une espèce protégée au même titre que la dinde en Gascogne.

Donc ce soir là, "Poularde en gasconnade" au menu, avec ses poivrons et son ail (à consommer avec modération selon si vous devez aller draguer en taverne après, mais là c’est pas l’cas !^^) une lichette de vin blanc mais surtout sans les anchois !!

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Juliuz a écrit: Cymoril, toujours franche et ironique mais qui a drôlement perdu de son charme en changeant d'avatar.
--Alfredodivenezia
A dos d'âne Alfredo entra doucement dans l'enceinte de la ville de Labrit.
Sur les flancs de l'âne deux saccoches remplis de plans et de parchemins , et oui il est architecte , Italien de surcroit ...

Bercé par le balancement de son âne il est perdu dans ses pensées vagabondes fredonnant un petit air d'Italie, enfin fredonnant c'est vite dit c'est qu'il a la voix qui porte l'animal ...


O sole MiooooOOOOooooo...

Hiiiii Haaaaaaaannnnnnnn !

Ma Stai zitto stronzo !!


A se demander lequel des deux est le plus animal , il continue d'avancer doucement dans les rues puis s'arrête sur la grande place , regarde le cadastre ...

Allora dove é ...

Il regarde attentivement le plan puis remonte sur son âne et arpente les rues , arrivée à destination il regarde les lieux et grimace quelque peu marmonant :

Mamamia !

Il descends de son âne et viens frapper fermement à la porte du 38 rue de gascogne.
Cymoril
Boum boum boum !

Mais qui est le sagouin qui frappe à une heure pareille.
Pas moyen de profiter d’une grasse matinée ?
On a réussi à se débarrasser des cloches de l’église et de ses appels à l’office, et voilà…

La brunette s’extraie de la chaleur de son lit à regret.

Après tout, le nombre de visiteurs est très limité, alors autant savoir qui malmène sa porte de la sorte.
Chemise passée en vitesse, elle saute dans ses braies, ses bottes et sort de la chambre.

Un verre de flotte avalé à la va-vite, et la voilà à la porte. Qu’elle ouvre pour se retrouver nez à nez avec un gus enrobé.

Elle le scrute de la tête aux pieds, vu les vêtements c’est pas un paysan, il a l’air de tenir à une apparence soignée, voir classieuse.
Se retenant de rire à la vue de sa fine moustache, détail rompant le côté grassouillet du bonhomme.

Bon, il a frappé ici…


B’jour !... Voulez quoi ?


Ouais, pas loquace la Fourmi au réveil, et puis elle doit avoir l’air très accueillante avec son regard endormi et ses cheveux en bataille…
Ben oui, pour la donzelle soucieuse des apparences il a frappé à la mauvaise porte le gars, il va vite comprendre à qui il a à faire le réveilleur du dimanche.

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--Alfredodivenezia
Il attend patiament profitant du moment pour observer la bâtisse sous toutes les coutures , soupirant quelque peu pensant qu'ils n'avaient aucun gout en gascogne ...

Soudain la porte s'ouvre , il affiche un large sourire qui se ternit quelque peu à la vue de la demoiselle , il la regarde de la tête au pied et puis ce langage , un simple "b'jour " il grimace puis se ravise et s'incline ...


Buon Giorno ma demoiselle je me présente Alfredo Di Venezia ,architecte , jé souis envoyé par votre ...

La regarde encore une fois pensant que sa grasce avait de drôle de relations quand même donc eviter de parler trop fort, il regarde à droite et à gauche , s'approche et lui murmure :

Par mio maestro ... le douc Gil Galad ...

Puis se reculant il regarde un peu la batisse ... reflechit puis se tourne vers Cymoril souriant

Alors dites moi ...jé casse tout et jé vous fait un beau castel comme nous savons lé faire in italia ?
Cymoril
Hum!

Enregistrement rapide des données, connexion des neurones activée...
Lors il est architecte, envoyé par M'sire Gil.
Bien...

Mais non, pas bien du tout !

Elle le regarde interdite.
Tout casser, nan mais ça va pas bien dans sa tête à lui là ?


Euh...
Enchantée... moi c'est Fourmi !



Ca c'est fait !


Bon ! Alors !
Avant toute chose, va falloir vous mettre un truc en tête, mais bien, genre donnée cruciale, existencielle, vitale même j'dirai...

Il n'est absolument pas question de tout casser !
J'veux juste agrandir d'une pièce ou deux, histoire de pouvoir recevoir sans qu'on soit les uns sur les autres !


Oui surtout les unes sur l'autre en fait !
C'est une mesure d'auto protection en fait ces travaux qu'elle veut entreprendre, que les invitées soient bien accueillies mais loin de leur chambre... des fois que l'une d'entre elles s'égare malencontreusement.
Parce que tout discret qu'il est son spassadin, il a fâcheuse tendance à exciter l'imaginaire de ces demoiselles...


Bon, on va pas rester là à discutailler sur le perron! Suivez-moi!

Elle sort, referme doucement la porte derrière elle, puis le tire par le bras pour lui faire faire le tour, et le mener à l'arrière-cour.
Dans sa tête commence à germer une ébauche de plan pour arriver à caser deux chambres supplémentaires sans pour cela casser quoi que ce soit.

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Juliuz a écrit: Cymoril, toujours franche et ironique mais qui a drôlement perdu de son charme en changeant d'avatar.
--Alfredodivenezia
Fourmi ? Ca doit être son nom de famille pensa t-il, il l'ecoute sans vraiment l'entendre , c'est qu'il est dans son monde l'architecte , un artiste un vrai, il avait construit de nombreux chateau et manoir et il comptais bien faire de ce lieu un palace , certe il y aurait du travail mais ça ne lui faisait pas peur...

Surpris il se sent emmener par la Fourmi qui l'emmene dans l'arrière cours et là l'idée jaillit ,il se deplace au milieu de la cour ecartant les bras et me voilà qu'il part dans son délire artistique ...

Mag'nifique , una marveille ici je vois un bel giardino a la franchese avec un' bassin ici !
Il suffira de creuser !


Puis il regarde vers l'arrière de la batisse !

Et là jé vois un' grande escalier de marbre avec una bella entratan suffira juste de casser la rouine a coté pour y mettre la salle de receptionnamenti

Puis se tourne vers Cymoril

Dites moi à côté, il y a quelqu'un ?
Cymoril
Prendre sur soi, respirer un grand coup, et tenter de lui répondre aimablement.
Il a fait le déplacement depuis Dax, et puis elle voudrait pas qu'il retourne chez Gil en disant que c'est une chieuse.
Mais commence sérieusement à lui échauffer les oreilles avec son envie de tout casser, ses idées de grandeur.

"Et qu'est-ce que tu veux qu'j'en foute de ton bassin et d'ton escalier d'marbre...."

Zen... rester zen...

Pas facile pour la native de Dijon qui sent bien malgré ses efforts surhumains pour garder son calme de bon matin, que la moutarde est en train de lui monter, doucement mais sûrement, commençant à lui chatouiller les narines.


Aheum !....

Alors ! Je reprends !

On casse rien, vous touchez pas à la baraque d'à côté, y'aura pas d'bassin ni de salle de réception à la mord-moi-l-noeud, ni autre fioriture de nobliot !

Ici, c'est une maison de forgerons !

Alors vous faites votre escalier, mais pas en marbre, et vous vous débrouillez pour me rajouter deux chambres coquettes au-dessus de la forge !
Et touchez pas à mon puits.... j'ai pas b'soin d'un jardin...

Capiche ?


Nan mais faut pas déconner non plus... S'il croit qu'avec ses airs pincés de pseudo bourgeois il va la mener par le bout du nez et la faire tourner en bourrique...
Qu'il pousse pas trop l'bouchon non plus, sinon il risque de se faire tâter les mollets par quelques instruments chauffés à blanc !

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Juliuz a écrit: Cymoril, toujours franche et ironique mais qui a drôlement perdu de son charme en changeant d'avatar.
--Alfredodivenezia
La fourmi commence à perdre patience et bien qu'outré par son language il prend un air dépité ....

Mamamia ma vous n'avez aucun gout !!!

L'architecte commence à regarder de plus près, il cadre avec ses mains, avance de quelques pas puis recule , se frotte le menton...

Hummmmm ... si ma ... hummm ... no ... non é possibilé ...

Regarde la demoiselle puis regarde le batiment

Même pas casser oun petit bout ? iouste là ... pour faire l'escalier ...

Recule quand même sentant qu'il ne faut pas trop enerver la fourmi
Cymoril
Mode Fourmi Rouge…

Ca y’est, l’a gagné l’Alfredo…
Elle s’agace…


Ecoutez, on va faire un truc… Chaque fois que vous casserez un bout de quoi que ce soit qui ne soit pas au programme des travaux, moi j’vous casse un truc, genre un doigt, un orteil…

Elle sourit largement, mais son regard est des plus sérieux.
Commençant sérieusement à douter du choix du gars…
D’un autre côté, c’est le seul qui s’est radiné après plus d’un mois de recherches acharnés…

"Mais pourquoi j'ai eu cette idée à la con de vouloir avoir de la place en plus? Ah oui, pour qu'Adath cesse de pioncer dans le fauteuil, que Lucky puisse venir à Labrit..."
"Et qui est dans la mouise jusqu'à l'os là ? C'est toi !" Ah ! Tiens, me disait aussi, t'étais pas encore là à te foutre de ma gueule... M'manquait pas trop ceci dit !

Bordel... Un coup d'main serait pas de refus dans sa lutte contre l'archidestructeur... Mais évidemment, ça pionce...

Elle reporte à nouveau son attention sur le rondouillet, l'air pas franchement aimable.


Voyez là, j'suis même pas encore énervée... imaginez ce que ça peut donner sinon !

Alors pour la dernière fois, un escalier normal, voire discret, et deux chambres... Pas d'chichis ni de marbre ni rien de plus !


Et oui... en manque de bibine la pauvre fourmi... forcément ça nuit à l'humeur, entre autres choses...


Citation:
Vous êtes mécontent.


Ca s'invente pas...

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Juliuz a écrit: Cymoril, toujours franche et ironique mais qui a drôlement perdu de son charme en changeant d'avatar.
--Alfredodivenezia
Decidément l'italien perdait aussi patience , il l'a regarde l'air blasé se demandant comment il a allait relier les deux étages sans faire un trou dans le plafond ...

Il a pensé a un escalier a l'exterieur mais il ne pourrait pas le faire en bois , avec le temps il finirais par pourrir , alors il se mit a reflechir arpentant la cour de long en large , et soudain lui vint une idée, il se tourne vers Cymoril affichant un grand sourire satisfait ...


Ma , madmouasella j'ai una idéa ...

Vous êtes forgeronne n'est ce pas ?

Si ye fais les plans ...vous sauriez confessionner uno escalier en fer forgé ?


Il la regarde attendant sa réponse , trouvant son idée lumineuse ...
Cymoril
Elle le regarde, interdite...

Bah tiens, v'là qu'il me refile le bébé. Si j'avais que ça à faire j'aurai pas besoin d'un maître d'oeuvre.


En fait, je préfèrerai nettement un bon escalier en pierre... J'veux bien faire la rambarde en fer forgé quand j'aurai l'temps...

A se d'mander s'il serait pas un peu flemmard l'italien! Ceci dit, y'a quand même du progrès, il a compris le principe et parle plus de tout casser.

Comprenez, j'ai pas beaucoup de temps, entre les études et les voyages, alors je dois être bien certaine que le boulot sera fait, et bien fait !

"Arghhh ! Mais qu'est-ce t'as pas dit là, Fourmi... Maintenant il va prendre le truc pour acquis..." Ouais, ben, j'ai pas vraiment le choix, j'ai personne d'autre sous la main. Et dans le pire des cas, j'le paye pas et je le renvoie en pièces détachées chez Gil... petit bout par petit bout !
"Ouaip ! J'pourrais t'aider dis ?" Evidemment, et puis c'est pas comme si j'avais le choix, pas vrai ?


Bon, m'avez compris, un escalier simple, et deux chambres... C'est pas bien compliqué non plus !

Alea jacta est, comme on dit...
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Juliuz a écrit: Cymoril, toujours franche et ironique mais qui a drôlement perdu de son charme en changeant d'avatar.
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