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[RP] Je suis un voyage qui me rendra mon naufrage

Alix_ann
Prendre la plume une nouvelle fois. Loin de chez elle, loin de Château-Gontier où la guerre s'accomplit sûrement paisiblement. Etait-ce pour fuir la guerre qu'elle avait suivit le volcanique korrigan des montagnes, Alix? Son homonyme quoi, sa colocataire de chambre, sa comparse guerrière. L'accompagner, cachée, jusqu'en Lyonnais-Dauphiné. Mais voilà, le voyage, ça avait jamais été son truc à elle. Enfin d'habitude il se passait sans trop d'encombre dans une litière bien décorée et confortable ou elle pouvait faire venir son lapin et son chat, bien protégée par la solide escorte de guerriers à papa. Pourtant elle n'avait pas hésité plus de temps quand il avait fallu se dissimuler dans un des coffres soutenus par l'âne. Bon, voilà quoi. C'était pas terrible, c'était pas vraiment l'idée qu'elle s'était fait de son voyage entre filles top niveau.
Il vient alors l'urgence d'écrire pour prendre des nouvelles du petit monde qu'elle avait quitté. Bien que d'habitude, elle en avait pas grand chose à faire, de toute cette marmaille de pucelles au sang bleu, de ce qui se passait dans l'existence sans encombre de Yolanda et qu'est-ce qu'il pouvait advenir de cet embryon purulent qui squattait le ventre de Anaon. Mais les choses avaient changé, elle s'ennuyait sur la route. Biensûr qu'il y avait Alix, mais il lui fallait s'enquérir de ce qu'elle avait laissé derrière elle. En espérant que malgré la guerre ce ne soit pas encore l'Ankou qui ait sévit et puis du sang absolument partout.

Citation:
A Anaon,
D'une Fadette exilée,

Salut,

Je t'écris parce que je m'ennuie un peu. Et puis je sais bien que je te dois des explications. Non, surtout faut pas que tu cries, pas trop fort surtout, imagine si Yolanda est au courant d'où je me trouve. Elle risque de me disputer ! Et si c'est toi c'est moins grave, toi j'ai l'habitude.

Je sais que j'aurais pas du, je m'en veux tu sais. Mais avec Alix on va chez elle, dans les montagnes d'Embrun, ou Briançon je sais plus vraiment. Je vais rencontrer sa famille ! Et surtout, puisque c'est à côté de chez les gones, je pourrais prendre beaucoup de soie. Tu sais, ma maman elle aimait beaucoup la soie, il fallait croire que sur certains trucs elle avait raison. On ira aussi chercher le pont arc-en-ciel je pense également. On ira te cueillir des pommes. Surtout ne met pas au monde ta portée de chatons sans que je me trouve dans le coin avec un panier garnit de pommes arc-en-ciel. D'ailleurs, tu sais de quelle couleur elles sont toi? T'en as déjà vu?

J'aimerais savoir comment ça se passe. Tu sais la guerre.. On m'a assuré que vous seriez en sécurité à Château Gontier, toi aussi tu me l'as assuré! J'espère que tu ne m'as pas mentis. Parce que sinon ça sert à rien que je me casse les fesses à aller te chercher des pommes si tu décèdes avant.
Donnes-moi des nouvelles de ce qui se trame en Anjou. Et si Yolanda va bien, et si les filles vont bien, si Linien va bien et Cerdanne aussi. Et Jean-Baptiste, et Ar c'harz? Puis Obéron et Titania? Aussi hein? Mont a rankan ! Ken ur wech all !


Alix Ann de Montfort Kermorial

PS : Si tu pouvais m'envoyer des madeleines au citron. Elles me manquent désespérément !
PS² : Je t'écris de Polignac ! Je ne sais pas vraiment qu'elle est là ville qui se trouvé après, et je n'ai pas de carte à disposition... Sinon réponds moi directement à Lyon.


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* Le titre vient des paroles de la chanson Go Rimbaud Go de Indochine
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« L'homme n'amène pas son propre malheur, et si nous souffrons, c'est par la volonté de Dieu, bien que je n'arrive pas à comprendre pourquoi il se croit obligé de tellement en remettre. »
- Woody Allen
Anaon
    Dubitative oui. En colère aussi. Parée pourtant d'une parfaite croûte d'impassibilité. Notons quand même ce petit air grave qui point à sa trogne... et ce sourire à la con qui tente une percée sur sa face de désœuvrée. Oui parce que, soyons francs deux minutes, bien qu'elle crève d'envie de coller une décalotté magistrale à la naine - et aux naines - qui ont failli la faire avorter au moins quarante-cinq fois par jour à cause de coup de panique et de coup de sang, cette lettre, elle donne plus envie de se fendre la poire que de piquer une crise de nerf. Mais quand même, pour la peine et par respect pour son égo et son autorité – pas si efficace que çà au final – aucun sourire ne viendra ébranler le visage marmoréen.


    Citation:
    Château-Gontier,
    Janvier, de l'An 1461,

    A une petite fille qui risque de voir ses fesses rougir à son retour,
    D'un chaperon en colère,


      Salud deoc'h, vile petite créature,

    Je ne crierais point. Pour la seule et simple raison que par écrit, vos oreilles ne saigneront pas assez et que j'aurais bien du mal à vous crever les tympans. Néanmoins je ne peux pas dire que je sois contente de vous. Vous avez été imprudente, et qui plus est, vous nous avez causé du soucis. Heureusement que votre fuite n'est pas passée inaperçue aux yeux de tous les domestiques, trop tanches - soit dit en passant - pour chercher à vous retenir... Mais que voulez-vous, tous les bons hommes étant soit à la guerre, soit aux travaux pour l'effort de guerre, on a pas le choix que d'embaucher du branlot.

    Mais vous voilà en vie je ne pourrais que m'en contenter.

    Veuillez annoncer à ce très-cher Felryn que je ne manquerais pas de lui incruster ma main dans la courge pour m'avoir donné une parole qu'il ne respecte pas. Si le bonhomme ne me connait pas, je vais lui apprendre à ne pas me prendre pour une tanche. Je vous autorise par ailleurs à être avec lui d'une attitude la plus exécrable qui soit... Ça lui apprendra.

    Pour ce qui est des nouvelles, Yolanda a reprit du poil de la bête. Là voilà à Angers pour quelques affaires à durée indéterminée, sous bonne garde de la Cerdanne. Mais comme on le dit "Pas de nouvelles, bonnes nouvelles". M'enfin, elle aussi est toute aussi imprudente que vous et se verra de ce fait la joue gratifiée de mon illustre paluche. Aliénor va bien, calme, désespérée sans doute de ne plus vous voir. Jenifael va très bien. Linien est toujours aux fourneaux et votre lapin est quant à lui toujours en vie ( sait-on le jour ou aura plus rien à manger... Non voyons, on mangera Yolanda en premier, allez! ). Les chiens se portent bien, mais à trop grailler, ils passent plus leurs temps à roupiller.

    Pour les madeleines, je vais voir ce que je peux faire. Cette lettre partira par pigeon, pour les madeleines, je chercherais un coursier, en partant du principe qu'un fou veuille se risquer à sortir de l'Anjou. Je ne vous garantis donc pas de l'arrivée à Lyon de vos pâtisseries et ne vous promets pas non plus que le saligot n'aura pas tapé dans le pot....

    Votre séjour près de la Savoie risquant d'être longs, je doute que vous ne partiez avant l'avènement des Jours Charnels. Et qui dit Jours Gras, dit Bugnes. "Petra eo?" me diriez-vous. Et bien je vous dis : cherchez pour pénitence du sang d'encre que vous m'avez causé. A votre retour, je vous condamne à m'en faire moult offrante pour calmer mon courroux. C'est meilleur que des pommes. Et les pommes du Vanaheim sont d'or, Alix. D'or. Trouvez-nous sur terre un pommier qui a sa pareille et je vous appelle "Ma Reyne" jusqu'à ce que j'en crève

    Sur ce, je vous souhaite une bonne quête à l'arc-en-ciel et aux pommes. Et je vous aime quand même...

    Bloavezh Mat ha Yec'hed Mat deoc'h.
    Beaj Vat.

      Anaon.

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Images originales: Victoria Francès, concept art Diablo III - [Clik]


Felryn
De Montbrisson à Lyon, mauvaise foi et bottes percées.

Citation:
À « Anna-Nonne »
Château-Gautier.

Madame,

Vous le faites exprès ? C'est un attentat à la patience. Si j'avais su, je n'aurais accepté ni papier, ni encre. Je perds déjà bien assez de temps pour, en plus, vous envoyer des rapports qui restent lettres mortes. Je mettrai ça sur le dos des pigeons morts qui ne seront jamais arrivés à destination. Ceci sera ma dernière occurrence.

Tout se passe bien. Alix a failli écoper de gifles à plusieurs reprises, mais ma conscience s'est interposée à temps. Légendaire patience. Je déplore cependant les innombrables pertes de temps que nous avons dû subir depuis Saumur. Mais non. Je n'ai finalement pas frappé la gamine. De toute façon, avec des moufles, elle n'aurait rien senti.

Le voyage, donc, comme évoqué, se passe bien. Si l'on excepte l'humidité, nos bottillons troués, et la malle qui bouge toute seule au dos de la mule. Dans les premiers jours, sous l'emprise de l'alc *rature* fatigue, je voyais déjà double. Voilà que passé Poitiers, j'entendais double également. Il semblerait que la petite Baccard ait trouvé un subterfuge pour embarquer une naine dans ses effets. Il me semblait bien anormal, aussi, de voir Alix parler au cul de l'âne toute seule. Voici une semaine que je laisse couler, en attendant que les courbatures fassent piailler la clandestine. Mais il n'en est rien. Elle doit être résistante, et profiter de la nuit pour échapper à ma vigilance défaillante.

L'erreur aurait été de montrer que j'avais découvert le pot-aux-roses. J'aurais alors eu à endurer un binôme de fillettes, ravageur pour mes maux de tête. Les piaillements d'une seule me suffisent amplement. Rassurez-vous, j'ai pris soin de doubler la ration de la petite Baccard afin qu'elle puisse, à mon insu, aller nourrir les fontes agitées.

Demain, nous serons en Dauphiné, où je finirai bien par me débarrasser des importunes. Alors, confiez-vous sans remords : cette autre mioche, dans la malle, c'est à vous ?

Enfin, qu'importe. Ces brins de femmes ont la manie de me prendre pour un con. Elles auront sans doute appris ça de vous.

Adieu.

Felryn.

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Alix_ann
On sentait dans son trait l'extrême fatigue qu'elle présentait. La difficulté à tenir la plume, les épreuves successivement étant passées et lassant de douloureuses marques physique sur l'enfant. Elle écrivait, semi affalée, semi droite, puisant dans les dernières forces qui lui restait.
Elle avait pourtant fait tout ce que Anaon avait pu entendre par « Je vous autorise par ailleurs à être avec lui d'une attitude la plus exécrable qui soit... Ça lui apprendra. » elle avait du mieux qu'elle avait pu essayé d'appliquer ses enseignements. Alix s'était mise à sa place et avait préparé son plan en toute minutie avec objectivité. Comment la fois où elle avait tenté de rajouter de la terre dans ce qui servait de provision à Felryn, ou celle ou elle jetait des cailloux de sa malle, voire celle où elle sortie de sa malle incognito, à la dérobée un soir. Et s'était munie d'un sceau qu'elle avait remplit dans l'auge. Sur la pointe des pieds la fadette avait fait le chemin en sens inverse, pour revenir où le petit convoi roupillait. Elle s'était posté sans bruit vers Ferlyn et avait déversé le sceau sur sa tête, et l'avait laissé choir dessus. Histoire de lui laisser le temps de retourner dans sa malle sans plus de bruit.
Un petit mot faillit au sol et manqua de finir complètement gaugé. Un minuscule bout de vélin ou il y avait écrit « De la part de Ann ».
Et j'en passe. Et quelques heures après elle était très occupée à répondre à la réponse de la fameuse Ann.

Citation:
A Anaon,
D'Alix Ann,

Salud,

C'hoari 'ra? Fall an traoù ganin. Skuizh on... J'ai perdu du poids, j'ai très faim. Ici, on ne nous nourri pas beaucoup. Mais je travaille Ferlyn chaque jour un peu plus pour récupérer de quoi survivre. J'ai essayé de faire comme tu m'as dis... de me montrer détestable. Mais j'ai vite abdiquer. Je n'ai pas les forces suffisantes pour me lancer plus loin dans la bataille. Digarez. Ma digarez.

Ici il fait froid, c'est un peu hostile. Bon en faite, il fait pas aussi froid qu'en Anjou, mais on se les pèle tout de même. Heureusement j'ai pas oublier d'emporter les mitaines que le monsieur qui s’appelait Sergueï il m'a offert, celui qui va avec mon bonnet, celui que je quitte pas d'une semelle. Je suis déçue de ne pas être restée pour avoir pu le rencontrer de nouveau en taverne. J'aurais pu m’entraîner à boire leur eau qui pique la gorge ! J'aurais pu lui taper la discute ! Enfin moi j'aimerais bien le revoir, transmets lui mon amitié surtout.

Tu n'as pas reçu de nouvelles de Yolanda? Moi je sais pas trop si ça me rassure. Du coup je sais pas si je dois la savoir en bonne santé. Il pourrait lui être arrivé quelque chose de terrible! Au fait, il faut penser à protéger Titania d'Ankou. Il paraît qu'il pourrait lui voler ses fesses. C'est à toi que revient cette lourde tâche maintenant que je suis partie. Mais elle pourra te protéger toi et ton bébé. Tu as vu, j'ai écris bébé, et non pas chose, ou avorton, ou squatteur, ou celui qui a investi Ann, puis qui va la faire exploser.

C'est dommage pour les pommes. Moi j'avais imaginé que c'était avec plusieurs couleurs. Ou même qu'elle changeait selon son humeur, comme les caméléons.

Aet omp, kenavo ar c'hentañ.
Alix Ann eus Monforzh

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« L'homme n'amène pas son propre malheur, et si nous souffrons, c'est par la volonté de Dieu, bien que je n'arrive pas à comprendre pourquoi il se croit obligé de tellement en remettre. »
- Woody Allen
Anaon
    _... Il me traite de nonne là?
    _ Où çà donc?
    _ Non mais là, il me traite de nonne là?!
    _ Ah... Mais non, il a voulu tenter un jeu de mot pour t'être sympathique, chaperon.
    _ IL ME TRAITE DE NONNE!!

    Elle pas eu le temps d'aller bien loin dans la lettre, non. La pensée s'est pétée la gueule sur les trois premiers mots. Ça a surpris comme une racine invisible sur le chemin en pleine course. Ça a heurté l'égo comme une chope en plein pif surtout. Nonne... Nonne! Qui connait l'Anaon connait son amour indéfectible pour la foy du Saint Nicolas et de ses chocolats. Aussi franc que le sourire qu'elle a gravé sur la face et aussi ardent que les flammes qui lui ont bouffé le dos.

    Nonne... Mais Nonne! Traitez un Breton de Normand, un Irlandais d'Anglois ou le Fou de Royaliste si vous voulez, mais pas Anaon de culs-bénis! Prenant le vieux gardien des pigeons pour témoins de l'offense suprême, elle arpente le dallage de la Grand-salle en faisait étalage de son incommensurable savoir d'injures bretonnes. Avant – enfin! – de prendre le temps de lire la suite et de se poser à un bureau pour songer à répondre.

    _ Je veux un jeu de mot pourri avec "Felryn"
    _ Felryn?
    _ ...
    _Hum... Là, j'vois pô.
    _...
    _...
    _ Putain il est pas arrangeant ce mec.


    Citation:

    Château-Gontier
    Janvier, de l'An 1461


      A vous, cher... cher... ? Cher vous.

    Je crois que nous avons un problème. Soit, en effet, l'Anjou crève la dalle au point de chasser le moindre piaf qui survole sa trogne, soit ce sont vos pigeons qui déconnent à plein régime. Car oui, je n'ai pas reçu un traitre mot de vous, mais si vous m'avez écrit tantôt, c'est que ma lettre à moi vous est parvenue. Admettez qu'il y a du progrès.

    Je suis ravie d'apprendre – un peu tardivement – que vous êtes tous en vie. Et je suis peinée pour vos bottes. Non vraiment, mais méfiez-vous, avec ce temps humide vous aurez vite fait de choper des merdasses aux pieds qui vous feront d'avantage râler de ne pas suffisamment avancer.

    Mais par contre, dites-moi si je me trompe, mais... j'ai bien lu? Vous avez laissé Alix dans la malle une semaine en sachant pertinemment qu'elle s'y trouvait?! Ah non, mais ma parole vous êtes... Vous êtes un vrai glandouillon ! Laisser une gamine de huit ans dans un coffre ! J'y crois pas ! Alors celle-là on me l'avait encore jamais faite. Et non, cette blonde n'est pas mienne, mon enfant à moi sommeil encore dans les replis de mes entrailles.

    Vous êtes aussi désobligeant de croire pareille chose de moi. Je ne vous connais pas assez pour vous considérer comme étant "con", mais vous pouvez néanmoins prétendre à recevoir la palme du Père-Ronchon. Je vous la décernerais bien volontiers.

    Sachez que je vous autorise à enlever vos moufles pour quelques décalottées... Toutes proportions gardées, cela va sans dire.

    J'espère que vous saurez me les garder en entiers jusqu'à l'arrivée. Et à titre informatif, pour le retour c'est vous qui livrez aussi?

    Bien à vous malgré tout.

      ANAON oui çà se dit et s'écrit ANAON



    Citation:

    Château-Gontier
    Janvier, de l'An 1461


      A vous, Fadette dont les fesses vireront violettes,
      D'un chaperon en colère, ( j'aurais peur qu'un changement d'humeur ne vous perturbe )

    Qu'elle idée aussi d'avoir suivit la brune à l'insu de tous ? Vous l'auriez demandé, j'aurais peut être abdiqué et réussit à convaincre votre guide grognon ( qui doit très certainement avoir le nez penché sur cette lettre à l'heure qu'il est. Il faut croire que les écris passerons dans ces mains à lui avant de finir dans les vôtres. Je vous salue l'ami indiscret soit dit en passant! Posez-moi donc ce bout de papier et filez-le à la mioche... On a pas idée d'être aussi irrespectueux de nos jours et vous avez votre lettre personnelle à vous, jaloux!).

    Oui Alix... Je crains que votre présence dans cette malle ne soit plus un secret.

    Revenons-en à nos moutons... J'ai eu l'occasion de revoir le slave – Sergueï – et je ne manquerais pas de lui faire parvenir vos amitiés. Gardez précieusement ces mitaines, vous verrez quand vous grandirez un peu, elle vous iront comme un gant... Ou comme une mitaine. Fin, elles seront à votre taille quoi... Quand à sa boisson, la Vorla ou je sais plus quoi, vous attendrez de grandir un peu avant de vous entrainez le gosier. Exercez-vous avec du lait pour l'heure, ce sera bien suffisant. A votre retour je vous regarderais le défier au Levé de coude... Lui tournera à l'eau-de-vie s'il le désire, mais vous, vous resterez à l'eau... plate...

    Ne vous inquiétez pas pour Titania. Yolanda a emmené Ankou avec elle, et je crois que c'est à Perséphone de surveiller ses fesses. Et vous êtes bien aimable, mais quand le bébé sera là, je serais sans doute plus en état de nous protéger toutes. Oui, très bientôt il sortira de mon ventre et il ne me dérangera plus pour dormir. Enfin, c'est très vite dis, un bébé, çà pleure quand çà à faim et çà ne se synchronise pas aux heures des repas. Mais il n'empêchera pas que moi de dormir au moins. Ce sera sa vengeance pour le soucis que vous lui avez causé et toutes ces fois où vous l'avez empêché de pioncer en paix.

    Sur ce, dites-moi, dans votre prochaine lettre, dans quelles mesures êtes vous insupportable avec Felryn?

    Ken bremaik, pikez.

      Anaon



Alix_ann
En lisant la lettre de Ann elle inspecta minutieusement ses mitaines. Ben oui, c'est vrai qu'elles étaient un peu trop grande, mais de cette manière sa main se trouvait bien englobé dans son entièreté sous la peau de lapereau. Mais après, n'allez pas lui dire qu'on a fabriqué ses protèges-mains fétiche à partir d'un pauvre bébé lapin innocent.

Citation:
A Ann Anaon,
De Alix Ann

Salud,

Je te réponds avec un peu de retard, vois-tu. Mais c'est pas de ma faute, il m'est arrivé tout plein de choses. Il faudra que je te le raconte avec des gestes. Tu vas pas y croire ! J'ai rencontré une prin... Enfin je te raconterais tout ça en temps et en heures, lorsque je serais revenue avec les célèbres pommes. Ne doutes pas de mes compétences en aventure, j'ai beaucoup de potentiel à mon avis.

J'ai voulu te demander. Tu imagines, tu te doutes bien que si j'avais pu je l'aurais fait. Mais ils avaient l'air si pressés que j'ai préférer pas plus les retarder. J'étais tirailler à ce moment là. Mais j'ai du faire un choix. Je m'excuse que ce fût le mauvais.

Oui, finalement Felryn m'a découverte. Pourtant j'avais tout fait ce qu'il fallait. Tiens avant hier soir encore, avant de dormir j'ai ouvert son oreiller pour rajouter de petits insectes dedans, ni vu ni connu.

Mes mitaines me vont bien, je te remercie. J'espère que depuis tu as pu transmettre mes amitiés à Sergueï ! Je t'en suis reconnaissante. Yolanda va toujours aussi bien? Jenifael, Elendra, Alienor? J'espère qu'elles ne vont pas s'attirer en temps de guerre des ennuis ! Château Gontier est toujours plongé dans la quiétude, j'espère? Tout le monde est bien sécurité? Ce qui me fait le plus peur c'est de revenir et de plus vous y retrouver. Tu imagines, je n'aurais pas pu vous dire au revoir. Anaon, j'ai un peu peur quand j'y pense, je te l'avoue.

Alix m'a dit qu'on allait au mariage de son papa si j'ai bien compris. A son remariage. Je vais rencontrer toute sa famille ! Comme j'ai hâte. Malheureusement j'avais de très bons plans concernant Ferlyn, mais je ne pourrais pas les exécuter. Nous voilà parachuter à Lyon Alix et moi et lui avec sa famille à Embrun.

A très bientôt ! Qu'Aristote il prenne soin de toi, si ça peut aider !
Alix Ann eus Monforzh

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« L'homme n'amène pas son propre malheur, et si nous souffrons, c'est par la volonté de Dieu, bien que je n'arrive pas à comprendre pourquoi il se croit obligé de tellement en remettre. »
- Woody Allen
Anaon
Citation:
Angers,
Hôtel de la Duchesse de Brissac
Janvier, de l'An 1461

    A vous, Aelig
    D'un chaperon... qui ne sait pas quoi écrire pour la peine.


Je vous salue de la capitale. En effet c'est ici que vous devrez diriger vos courrier à présent. J'ai du y rejoindre Yolanda qui est tombée sur quelques malandrins en voulant quitté Angers. Comme je l'ai dit, elle a été aussi imprudente que vous en partant pour son séjour sans bonne garde. La voilà qui a écopé de quelques bleus, sans grande gravité, fort heureusement.

J'ai en effet transmis vos amitiés au Slave et il vous me charge de vous transmettre son "Bonjour" ainsi que " le serment solennel d'accepter et de lui rendre son amitié". Ainsi fait... Amen. C'est un homme appréciable et qui vous apprécie qui plus est.

Tout le monde se porte plutôt bien. J'ai ouïe dire qu'Elendra était rentrée de chez les nones, mais, comme je vous l'ai signalé, je ne suis plus à Château-Gontier pour l'heure. Néanmoins, aucun soldat n'a osé aller pisser contre ses pierres. Château-Gontier est encore parfaitement intact jusque dans sa fierté.

Alors ne vous tracasser pas Alix Ann, quand vous reviendrez nous seront toutes là pour vous accueillir et admirez la décalottée magistrale que je vais vous administrez. D'ailleurs, ma petite repentante, avez-vous percez le mystère des Bugnes? Si vous ne me ramenez pas la recette – que ma vieille mémoire a oublié – je vous condamnerais à manger de la soupe aux poireaux jusqu'aux restant de vos jours. Adieu les Madeleines du chef-Linien! Vous en deviendrez touts vertes vous verrez, et nous pourrons sérieusement envisager de vous marier avec le Méchant Crapaud. Qu'en dites-vous donc?

Kit soudard, Kit! La gourmandise n'attend pas! Buan!

Sinon expliquez-moi, vous allez rester à Lyon tout votre séjour?! Oh! Pourriez-vous me ramenez du fil de soie? Qui vous sera bien évidement rembourser à votre retour. C fil là est excellent pour recoudre les bobos et tout le monde sait qu'il n'y a pas meilleur atelier de soie que ceux qui se situent sur les pentes de la Croix-Rousse!

Il y a tellement d'année que je n'ai pas mis les pieds au Dauphiné... Nous y passions pour rejoindre la Savoie, avant, mais il y a plus de quinze années que je n'y suis plus allé. Lugdunum a du vraiment changer...

Prévenez-moi A L'AVANCE quand vous entreprendrez votre retour. Felryn ne m'a d'ailleurs pas répondu, ainsi je ne sais pas si c'est lui qui jouera de nouveau les nounous.

Je vous embrasse, Alix, et vous souhaite bon sejour. Donnez-moi quelques nouvelles de l'autre Alix soit-dit en passant. Recevez ci-joint une lettre de Yolanda.

Gardez votre Aristote, je préfère prier les Dieux Celtes pour qu'ils veillent sur vous.
Devezh mat.

    Anaon.




Citation:

       A vous, Alix-Ann de Montfort.
    De moi, Yolanda Isabel de Josselinière, Duchesse de Château-Gontier.

       Ab imo pectore, bonjour,        

    J'ai appris où vous étiez, donnez moi de vos nouvelles et racontez-moi ce que vous vivez. Vous me manquez, embrassez Alix de ma part. Faîtes attention à vous et rendez-moi fière.

    Signé et scellé de ma main à Angers, en Anjou.

    Moi.


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