Sophia
[Qittant Montélimar vers Carcasonne]
Depuis le dix octobre , cela faisait des lunes et des lunes qu'ils voyageaient, sillonnant de part et d'autre le Royaume de France en s'enfonçant de plus en plus vers le sud. Ils avait même passé plusieurs jours à Barcelone. Sophia ne comprenait pas la langue de ces contrées conrairement à son amoureux qui parlait très bien l'espagnol.
La lance repartie , ils fêtèrent tous noël entre Nimes et Uzes se dirigeant alors vers Montélimar. En cadeau la petite pirate reçu un beau mantel et elle en offrit un à Puig avec les bottes assorties.
Tout allait bien dans le meilleur des monde sauf un soir en taverne où elle apprit de sa demi soeur Maywenn une révélation inoubliable. Elle en eut mal au coeur et fût pire que déçue , la haine commençait à pointer le bout de son nez car il est vrai qu'il ne vaut mieux pas affronter une descandante de Farouk Le Noir avec des fadaises aussi puériles que celles qu'elle venait d'entendre.
Que nenni, Puig qui se disait être son amoureux jusqu'à la fin des temps ... vous savez bien le genre de truc à la noix ... " oui mon amour ,tu es la plus belle, je t'aime tellement , je ne pourrais jamais faire ma vie sans toi , tu es la seule , l'unique , mon âme soeur et la moitié de mon être, je suis si passiuonné par toi ect, ect, bref passons ... et béééééééééééé , cré non de non , c'est là que Sophia se rendit compte que ses phrases l'avait plongée comme dans un espèce de langage sucré qui l'avait endormie. Oui, endormie à la sérénade des mots d'amour mais sans mandoline car Puig ne savait pas en jouer.
Ohhhh qu'elle était furieuse la jeune damoiselle normande , Puig avait assuré à May qu'il ne voulait pas se marier et encore moins faire une fête sans mariage comme pour tout de même célébrer une union qui durait depuis un an. C'en était trop, il allait voir de quoi était capable sa soi disant déesse de l'amour ...
Avant de repartir de Montélimar , l'honfleuraise avisa une pauvre dame vêtue de haillons qui quémandait sur le pavé et lui offrit donc son manteau plus quelques écus pour manger son compant .
- Bien la bonne journée ma dame ... la malheureuse leva des yeux fatigués vers Sophia ... -Tenez ce mantel et ces écus sont pour vous, je vous les offre ; au moins je sais que vous n'aurez pas froid cet hiver.
- Oh , merchi belle Dame , chi jé m'attendé à cha ojourdi ma ché un biau cadiau de la noyël ; Aristoche vous lé rendra jolie dame , ja va prier pour vous.
Sophia lui fit un grand sourire quelque peu forcé mais vrai puis par dépit et le coeur emplit de trisesse s'en alla à la fin de la lance mené par Puig. A partir de cette date fatidique dans leur histoire, ils feraient chambre à part . Elle avait décidé que ce serait sa manière à elle de lui faire comprendre son désacord, allait-il le comprendre d'ailleurs ???