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[RP] Quand le froid s'impose le Bossu se pose ...

Genseric

Une petite maison bien à lui, avec un potager et le tout bien à l'abri des regards mauvais. Pourquoi mauvais et pas indiscrets ? Hé bien parce que notre pauvre bossu n'a rien à cacher ... quoique ... un tas de bosses qu'il aimerait bien planquer notre bossu ...mais à moins d'utiliser une lime (ce qu'il avait tenté de faire quand il était petit ... l'expérience a été aussi douloureuse qu'inutile ... ) rien à cacher donc, il ne fait rien d'illicite notre bossu ... pourquoi des regards mauvais alors ? A cause de ses bosses, punition divine pour un péché qu'il n'a même pas commis !

Quel péché vous demandez vous ? Celui de ses parents ... qu'ont-ils fait ? le concevoir hors mariage ... et le voilà venu au monde plein de bosses. Sa mère a eu beau lui dire que grâce à ses bosses il porterait chance. Bien sûr, bien sûr ... elles portent chance, mais à qui ? pas à lui en tout cas. Ca c'est certain ... quoique les rencontres qu'il a faites depuis son arrivée à Montpellier pourraient changé cette impression de malchance qui lui colle aux bosses depuis de nombreuses années.

Des rencontres donc ? mais quelles rencontres ? Une bête à bon dieu d'abord, une jolie Coccinelle qui lui a trouvé la maison rêvée ... mais avant, bien avant, dans une forêt une étrange demoiselle couleur d'automne et un grand vilain méchant ! (Ben oui il l'a pris par la peau du cou le confondant avec un mécréant !) De cette rencontre est née une drôle d'amitié ? peut-on déjà dire amitié ? allez savoir.

Comment peut-on le savoir ? venez, venez approchons nous allons retrouver notre Bossu dans une taverne à côté d'une belle Etoile. La belle Etoile vient de finir d'écrire et a confié son parchemin à un pigeon. Le pigeon envolé les voilà face à face, le Bossu, la belle Etoile ... Genséric et Isleen se font face à face. Entre eux, un pichet de vin, des verres à moitié pleins (parce que notre Bossu ne veut plus le voir à moitié vide) et un drôle de silence s'est installé entre eux. La rousse est triste, le bossu intrigué veut la consoler mais n'ose pas ... il rompt le silence.

Tu as une jolie écriture. Heu ... j'ai pas lu promis ... j'ai juste regardé les boucles que tu traçais sur le papier ... tu fais ça bien.

Et notre Bossu de baisser le nez vers le pichet de vin et de le saisir pour que les verres soient à nouveau pleins, autant vider les verres et le pichet avant de sortir dans le grand froid qui l'a obligé à se poser là ...

Isleen

Il y a des rencontres particulières, des rencontres qui marquent, des amitiés qui se nouent , se dénouent, des liens qui se forment l’espace d’un temps, puis qui doucement se cassent sans heurts ou avec violence par l’éloignement, tandis que d’autres se renforcent, prennent en vigueur, en profondeur. Entière dans ses sentiments, la rouquine aime ou n’aime pas, apprécie ou pas, faire les choses à moitié elle ne sait pas faire, ressentir à moitié non plus. C’est bien pour cela qu’elle est si triste en ce moment, il lui semble gâcher trop de choses dans sa vie, en essayant de s’adapter aux autres, à cette vie dans ce royaume, à s’adapter à la vie tout simplement, en oubliant ce qu’elle est, qui est elle parfois.

Une rencontre particulière, un soir, à la tombée de nuit, la rencontre étonnante d’une rouquine et d’un bossu, d’un homme voulant l’aider. Ils n’avaient pas beaucoup parlé ce soir là, Audoin n’y avait pas aidé, et l’irlandaise à l’époque avait eu moult choses en têtes autre que faire la conversation avec le bossu et ses bosses. Pourtant, ils s’étaient revus, elle lui avait offert un verre, un jour en taverne, ils avaient discutés un peu, et là encore maintenant il le faisait créait un lien doucement, deux âmes solitaires d’une certaine manière, même si la rouquine avait plus d’amis maintenant que Genseric.

Esquisse d’un sourire, laisser ses tracas, sa tristesse dans un coin, et vraiment être là avec lui, plutôt qu’ailleurs.

Je te rem’ercie. Tu ne sais pas écrire de ce que tu m’as dis…tu sais lire ? Si tu sais, écrire ça peut venir vi’te...

La rouquine de prendre une gorgée du verre qu’il lui a rempli à nouveau avant de continuer.

Je savais écrire, lire dans ma langue…j’ai appris toute seule ou presque à le faire dans la tienne. Si tu veux, j’peu essayer de t’apprendre…

Et l’irlandaise de s’étonner elle-même de faire une telle proposition, d’un autre coté, non, la proposition est sincère, dénuée de tout intérêt autre que celui d’aider, de passer un peu de temps avec lui pour apprendre à mieux le connaître. Elle avait fini par apprendre seule, les choses en avaient été ainsi…Enzo avait demandé à Gabrielle de l’aider, mais Gabrielle avait bien eu d’autres choses à faire, à penser et la rouquine n’avait pas insisté plus, alors si elle pouvait aider Genseric, s’il le voulait c’était sincèrement qu’elle se proposait de l’aider. Mais le choix ne lui appartenait plus, et Isleen de prendre une gorgée pour attendre la réponse.
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Genseric

Si je sais lire écrire ça peut venir vite ? et le bossu de tourner l'idée dans sa tête bosselée. Oui ben p't'être, ou p't'être pas ou alors ... oui mais non non ! l'écriture c'est pas du tout pour moi et puis ... Et puis la belle Etoile parle à nouveau et propose même de lui apprendre. Ben ça ! Il ouvre grand les yeux notre bossu genre poisson hors de l'eau. Décidément elle lui réserve bien des surprises ... serait-elle sa bonne étoile ? allez savoir

Oui ... oui mais peut-être pas aujourd'hui ... peut-être un jour.

Tellement étonné notre bossu qu'il sais plus bien quoi dire, quoi penser, quoi ... faire qu'il décide de sourire tout simplement. L'est tellement étonné qu'il se demande un instant ce qu'il fait là, devant cette jolie rousse. Et voilà notre bossu tour perdu qui tente de rassembler ses idées bosselées. Pour se donner de la contenance il vide son verre. Le pichet lui aussi étant vite il veut se lever notre bossu et pose son regard sur le petit sac de graines posés sur la table. Graines ... mais oui c'est bien sur !

En attendant on pourrait aller voir les graines ... 'fin si tu veux toujours hein ... je veux pas t'obliger. Je me défile pas non plus ... oh et puis zut ! on y va ?

Coup d'oeil incertain vers la rousse avant de se lever et de quitter la taverne de son pas peu sur et bien moins assuré qu'en entrant. L'alcool ? la compagnie de la demoiselle ? et sur l'instant de la comparer à une jolie petite crevette et de sourire en avançant. Il reprend contenance notre bossu et appuyé sur son fidèle bâton sort enfin de la taverne pour respirer à pleins poumons l'air frais de l'hiver. Il s'arrête un instant, le temps de repérer le chemin pour rentrer chez lui et ... ah oui attendre la belle Etoile.

Isleen

Elle voit l’étonnement dans le regard, sur son visage bosselé, elle se contente juste de hocher la tête pour appuyer ce qu’elle vient de dire. Oui il a bien entendu, oui elle le lui propose, et oui ce n’est pas des paroles en l’air, ce n’est pas le style de la rouquine. Elle dit, elle fait, elle propose, elle ne revient pas en arrière, même si parfois elle regrette après coup d’avoir dit oui, ce qui en l’espèce n’est pas le cas présent.

Bien entendu pas aujourd’hui…mais quand tu voudras suffira de venir me voir.

Elle termine de boire son verre l’irlandaise, elle laisse le bossu se remettre de ses émotions, c’est qu’il ne doit pas souvent avoir des propositions comme les siennes, il ne doit pas souvent avoir de l’aide de quiconque, surement le plus souvent des regards dégoutés, des regards méchants, sans compter les gestes qui vont avec, les lancés de cailloux des enfants, des adultes, elle-même avec sa couleur de cheveux est-elle souvent qualifié d’enfant du Sans-Nom et elle en passe et des meilleurs. Alors oui, elle l’est d’avoir pris la vie de sa mère en naissant, mais elle ne se laissera pas cramer par des abrutis en mal de bucher, et de sorcières, il y a longtemps qu’elle a décidé de vivre malgré tout.

Oui bien sur que je veux toujours, je ne change pas d'avis comme ça Genseric

La rouquine de répondre simplement, sans relevé l’hésitation, les doutes du bossu et de le suivre avant de revenir en arrière récupérer son sac de graines qu’elle avait failli laisser là, comme une idiote. Quelques pas dans un sens, quelques pas rapidement dans l’autre, la rouquine sort de la taverne rejoindre le bosselé qui l’attend.

Allons y, je te suis, que je découvre aussi quel maison Coccinelle t’a trouvé.

Et l’Irlandaise d’esquisser un léger sourire, l’air est frais, c’est l’hiver, bientôt la fin d’un cycle, le début du suivant, l’éternel recommencement, pour autant ce n’est pas sa période préférée de l’année.

Je préfère l’aut’omne…

Ha ben voilà, encore. Elle dit tout haut ce qu’elle pense sans réfléchir, bon rien de dramatique là, juste une pensée au fil d’une autre mais quand même. Il lui faudra peut être apprendre un de ces jours à tenir sa langue.

On y va ?

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