Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2, 3, 4   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP - Mai] [Fermé] Salon du Boudoir, fait ce qu'il te plait

Marceau


[Chambre puis salon]

Le réveil avait été doux ce jour là, pas vraiment à cause de sa camarade de chambre, encore que il aurait bien aimé, mais surtout parce qu'il avait bien dormi. En même temps ça faisait deux mois qu'il dormait mieux le blond. Marceau s'étira dans la couche en prenant soin de ne pas réveillé la rousse. Le félin savait faire preuve de discrétion et légèreté dans ses gestes quand il s'agissait de préserver le sommeil de la rousse. Il posa un regard attendrit sur la femme à ses côtés, il dormait mieux depuis qu'il était avec elle dans cette pièce.

Doucement il enroula une boucle de ses cheveux autour d'un de ses doigts. La soyeuse glissa, hypnotisant le regard du blond sur la couleur de feu s'échappant. Pourquoi était il mieux depuis deux mois ? Rouquine aurait elle un effet apaisant sur lui ? Peut être ... Marceau se pencha sur la question, qui justement dormait à côté de lui. Ses doigts brulaient de parcourir son corps. Le blond était surpris de ses pensées, cette femme n'était pas son genre, il aimait les fines et non pas la chair, seulement là ... le bas de son corps exprima aussi son opinion, affolant encore plus le jeune homme. Il devait faire vite, espérant que Rouquine ne se réveille pas en le voyant au garde à vous alors qu'il la regarde. C'est le soucis quand on dort nu.

Le blond se leva donc vite du lit, essayant de ne pas réveiller la femme et s'habilla en quatrième vitesse. Vite sortir de cette chambre au plus vite. S'éloigner de ces pensées qu'il refusait d'avoir, qu'il ne devait pas avoir. La cohésion de groupe risquait d'être perturbée s'il laissait cours à ses pensées. La preuve en avait été entre Emilla et Jules. Pas question que ce genre de choses recommence. Il quitta la chambre pour rejoindre la cuisine et piquer un quignon de pain. Il espérait rencontrer quelqu'un afin de faire passer cette sensation.

Il avait passé une bonne partie de la journée seul alors vint le soir et l'heure d'ouvrir la boutique. Le blond se rendit donc dans l'escalier après avoir ouvert la porte et alluma la fameuse lanterne rouge. Si connue dans le quartier mais ne dérangeant personne de par la discrétion des personnes y travaillant. Marceau revint dans le salon attendant ses collègues près du comptoir.

Desiree.
[Petit réveil tranquille]

Ses nuits n'étaient plus aussi entrecoupées qu'avant. Elle dormait mieux. La raison en était simple.

Juttaaaaaaaaa?

Ils avaient fini par apprendre le nom de la « petite » même si la blondine continuait à la désigner souvent sous ce qualificatif.
A peine sortie du lit, elle avait fait ses ablutions. Il était tard dans la journée, mais la petite servante avait été désignée volontaire pour s'occuper de la progéniture de la blonde, aussi avait-elle bien dormi cette matinée là. Et passé, dans la foulée, une bonne après midi à flâner dans Paris, ravie de faire découvrir ombres et lumières de la ville à Artur.
L'après midi passa bien vite, et alors qu'elle finissait de s'habiller, elle hélait la gamine. Cette dernière était à nouveau désignée volontaire par la blonde pour veiller sur l'enfançon, pour qu'il ne dérange pas les travailleurs.

Pomponnée, parfumée, ses cheveux blonds nattés assez lâches, et vêtue, immuablement, des couleurs mauves et violettes chères à son cœur, elle se rendit au salon.
Elle sourit, y découvrant déjà Marceau.


Coucou ! Tu as déjà ouvert?

Elle embrassa la salle du regard, cherchant les deux autres blonds, leurs employés. Ils auraient du être déjà prêts. Leur alcôve avait intérêt à être nickel. Sans quoi la catin promue co-maquerelle saurait leur faire une remarque. Elle se sentait très à l'aise dans son nouveau rôle, peut être plus que ne l'étaient les autres. Elle avait quelques années de plus d’entraînement, peut être. Sa période petite fille gâtée n'avais duré que quelques mois, même pas deux années entières, mais elle s'y était plu.

Elle guettait donc l'arrivée du courtisan et de son collègue portier. Tout en continuant de parler à Marceau.


Tu as passé une bonne journée ? J'étais sortie me promener moi ! Il fait beau!

Elle sourit, ravie de voir les beaux jours revenir.
_________________

© Victoria Frances et Andy Fairhurst, création Atelier des doigts d'Or.
Alvan


[Alcove]

Les nuits - ou plutôt les périodes de sommeil - étaient plutôt courtes pour le grand blond. L'inquiétude de la mise au test ne le quittait plus, l'incertitude de son rang et de sa pérennité en ces murs le rongeait lentement mais surement.
D'autant plus depuis qu'il avait appris le changement de chambre : lui qui croyait dormir avec le presque allié qu'il voyait en Jules, avait dû finalement faire chambre commune avec un nouvel employé. Évidemment, il n'était qu'un employé, lui aussi, et n'avait pas vraiment son mot à dire, mais il n'avait pu s'empêcher de se demander ce que ce changement signifiait. Oh, peut-être rien après tout...
Les deux blonds devaient donc cohabiter, et Alvan l'accepta le plus calmement possible, totalement ignorant des craintes que ses "talents multiples" pouvaient éveiller chez ses employeurs. Si Alvan était un peu trop nerveux pour être franchement amical, il avait cependant fait tout son possible pour être au moins cordial et faire en sorte que l'autre ne se sente pas trop mal à son aise en sa présence. Lui-même semblait plutôt indifférent à la situation, trop préoccupé par ses inquiétudes quant à son avenir professionnel et à sa pitance.

Il s'étira pour achever de chasser le sommeil de ses membres et grogna un peu. Le nouveau - enfin, à peine plus nouveau que lui - n'était pas du genre loquace, et ça l'amusait assez, lui qui était en général plutôt le contraire. Dormait-il encore ?


"Il est l'heure, je vais rejoindre les autres."

Ces mots étaient dits à mi-voix, juste assez pour être entendus de Conan si celui-ci était déjà réveillé, mais pas assez pour le réveiller s'il dormait encore : Alvan n'avait pas le cœur à briser le sommeil des autres, lui-même souffrant déjà du peu qu'il en avait. Il attendit quelques secondes pour guetter d'éventuelles réactions de son colocataire.
Rouquine
[chambre puis salon]

Ca bouge à côté d'elle. Habituée après deux mois, la rouquine n'ouvre pas les yeux et reste confortablement alanguie dans le cotton du demi-sommeil. Elle apprécie chaque nuit un corps chaud près du sien, l'illusion de la tendresse qu'elle n'a que si peu connue. Elle apprécie le peu de bruit qu'il fait en se levant, et la présence consolatrice qu'il lui apporte pendant son deuil. Devant lui elle peut pleurer, devant lui elle peut être nue ou pas, bref, loin, bien loin d'imaginer qu'il puisse la regarder autrement que comme une soeur, avec lui elle est à l'aise.

Bien après son départ, la Rouquine s'étire, soupire et se lève. Elle a trop dormi, comme souvent ces deux derniers mois. Dans le sommeil elle s'enfuit. Tant pis, elle chipera un bout de pain en cuisine entre deux clients. De toutes façons elle n'a pas bien faim... Une toilette rapide, un maquillage soigné pour réveiller un peu son regard terni par la tristesse, sa peau un peu trop blanche. Le client ne verra rien. Elle s'entraine à sourire dans le mirroir d'étain. Une fois hors de la chambre, il faudra qu'elle redevienne la rousse avenante et pétillante que tout le monde connait. Une fois au salon, elle s'approche de Désirée et Marceau en souriant, embrasse l'un et l'autre.


J'ai trop dormi... On ouvre quand ?
_________________

Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
Jules.
[Cour, puis salon]

Comme à son habitude, il avait fait ses ablutions dans la cour, en chantonnant des airs populaires. Comme d'habitude, il était ensuite remonté aux cuisines pour y casser la croûte. Et c'est donc des cuisines qu'il émergea, vêtu de ses sempiternelles frusques de soldat, qui mieux encore que sa barbe ou sa carrure, laissait entendre aux clientes à quel genre d'homme elles auraient à faire. Autant ne pas mentir sur la marchandise, et laisser les adeptes de jeux raffinés à Marceau, ou au nouveau, pourquoi pas. Jules n'était pas encore fixé sur la "niche" d'Alvan, les clientes, au fil du temps, en décideraient sûrement.

Voyant ses collègues tous au comptoir, et ayant déjà vu la lueur rouge de la lanterne briller de la rue, l'ex soldat jeta un oeil à la porte et fronca légèrement les sourcils. Quoi, c'était ouvert, et pas de Conan à la porte ? Et où était Alvan ? Bifurquant vers la cheminée, le brun atteignit leur alcôve en quelques enjambées et, loin de faire preuve de la politesse qu'Alvan montrait, à son insu, juste de l'autre côté du panneau de bois, y frappa deux grands coups.


Debout là d'dans ! On est ouverts, foutredieu.

Si le premier client se pointait avant qu'Alvan soit prêt, ce n'était pas bien grave, et même l'absence de Conan, censé les accueuillir, ne poserait pas grand souci quand les quatre autres étaient prêts, soit. Mais il s'agissait de ne pas leur laisser prendre la vilaine habitude de se pointer en dernier, quoi. Rejoignant ses associés, il leur sourit.

Ah, le petit personnel n'est plus ce qu'il était.

Un sourire en coin. Tiens donc, Jules qui s'essaie à l'humour, c'est nouveau ça.
_________________

Retrouvez Jules au Boudoir des Sens.
Conan


[Alcôve, salon, cuisines puis resalon]

Les yeux fermés, l'esprit éveillé. L'état dans lequel j'ai passé les dernières heures. Je fais comme tous les jours : j'attends que l'autre blond à mon côté se réveille. Etre sur que tout le monde est bien debout et que je ne gênerai pas la bonne. Il est vrai que ces heures destinées au sommeil deviennent bien ennuyeuses quand le corps n'a besoin que de très peu de repos. L'homme qui dort avec moi ne me gêne pas. Et tant qu'il ne viendra pas se coller à moi durant son sommeil, tout ira bien. Notre relation est simple, nous nous nous entendons bien. Etant tout autant que moi un employé, il est possible qu'un jour nous devenions amis.

"Il est l'heure, je vais rejoindre les autres."

J'ouvre les yeux, lui sourit simplement et me redresse pour attraper une chemise propre et l'enfiler. Je fais un peu robot parfois dans mes manières mais je n'accomplis que l'essentiel, sans trop m'ouvrir aux autres. J'ai appris à être prudent.

C'est le moment de l'habillage que choisit Jules pour frapper contre la panneau en bois. Nous entendîmes naturellement tous deux ce qui suivit et cela me rappelle qu'Alvan est dans le même bateau que moi, finalement. Un petit élan de sympathie me traverse pour cet homme. Par nature, j'avais d'avantage confiance en mon colocataire qu'en mes employeurs. Pourtant, les paroles de Jules étaient surement destinées à l'humour et je n'ai jamais été mieux traité qu'ici, je n'ai donc rien contre les patrons. Simplement voilà, Alvan et moi sommes du même état. Cela résume toute la situation. Souriant à l'autre blond, je lui donne une légère tape sur l'épaule en me faufilant hors de l’alcôve, chose que je n'ai jamais faite.


- Aller, je sors le premier.

Passé les battants en bois, je salue mes employeurs, leur offrant un "bonjour" aimable et sympathique, comme je dois tous les jours me montrer devant les clients. Puis je vais vite chercher un bout de pain aux cuisines et reviens en le grignotant. A nouveau au salon, je me mets derrière le comptoir, continuant de manger mon bout de pain. J'attends le client mais un peu à l'écart de mes employeurs car justement, je suis l'employé.

Alvan


[Chambre puis salon]

Conan était réveillé, et Alvan lui rendit son sourire en se redressant. Soudain, la voix forte et légèrement railleuse du soldat du boudoir s'éleva, le prenant par surprise.

Debout là d'dans ! On est ouverts, foutredieu.

Trop lent à réagir, il reçut la tape amicale de Conan sur l'épaule puis le vit sortir. Diantre, et dire qu'il avait été le premier ! Un sourire amusé prit place sur ses lèvres tandis qu'il s'éloignait en direction de la cour pour y faire un brin de "toilette". Ou du moins chasser les vestiges du sommeil et se rafraîchir un peu, histoire de faire bonne figure.

Cette petite scène avait au moins eu l'heur de chasser une partie de sa nervosité. Aussi lorsqu'il les rejoignit quelques minutes plus tard, c'est avec un sourire cordial qu'il les salua.


"Le bonjour."


La faim fit gronder un peu son ventre lorsqu'il vit que Conan était déjà en train de manger un morceau de pain. Rudement bonne idée, ça !

"Avez-vous déjà mangé ?" fit-il à l'adresse des autres.
Desiree.
[Comptoir - Non mais franchement!]

Elle sourit à la Rouquine, qui arrivait.

Marceau à allumé la lanterne ma jolie ! T'es en retâaaard!

Petit sourire moqueur, et lueur dans le regard de la blonde. Après tout, tant que leurs employés ne sont pas présents, ils peuvent rester un peu plus naturels.
Et d'ailleurs, justement, si la rousse est en retard, elle ne l'est pas autant que Jules, et encore moins que les employés sus-nommés !

Oh, elle sait bien que la remarque de Jules est destinée à faire sourire, mais tout de même, voir les employés arriver après les quatre autres, ce n'est pas normal !
Son regard glacial se chargea donc de le leur rappeler. Ainsi qu'une petite réplique à la question désinvolte du blond courtisan.


Oui. Nous avons aussi eu le temps de nous laver, de nous promener, de rentrer, de manger à nouveau, et d'être prêts avant vous pour ce soir. Jutta n'a pas eu le temps de nettoyer votre alcôve pour la soirée. Cela ne se reproduira pas.

Où alors, ça allait barder, c'était certain !

Mais en attendant, ils n'avaient toujours pas l'ombre d'un client, on dirait!

_________________

© Victoria Frances et Andy Fairhurst, création Atelier des doigts d'Or.
Alvan


[Salon puis cuisine - Retraite stratégique]

Le blond ne retint même pas la grimace que la remarque de la Froide provoqua sur ses traits jusqu'alors détendus. Sans prendre la peine de répondre, il poursuivit sa route en silence jusqu'à la cuisine, où il décida d'établir son campement pour un temps : inutile de laisser échapper la réponse ironique qui lui chatouillait les lèvres sur le fait qu'il leur avait au moins épargné le coût d'un repas. Pas de doute qu'on viendrait le chercher à grands renforts de remarques acides si sa présence était requise, mais en attendant, il se passerait fort bien de la leur...

Toute bonne humeur désertée, le blond frappa à la porte de la cuisine avant d'entrer : vu que les autres avaient mangé, la troisième nouvelle recrue était certainement sortie, mais ce n'était pas une raison pour ne pas s'annoncer.


"C'est Alvan, je viens chercher un petit truc à manger," lança-t-il à la cantonade en passant la tête par l’entrebâillement pour voir si quelqu'un s'y trouvait.
Rouquine
[Salon]

Marceau à allumé la lanterne ma jolie ! T'es en retâaaard!

La blonde est d'humeur taquine, la rousse, pas. Mais il faut bien que la vie continue, et elle est presque reconnaissante à Désirée de ne rien changer à ses habitudes. Aussi se force-t-elle à prendre un ton léger avant de répliquer, pincant les côtes de Marceau...

Il avait qu'à pas l'allumer avant que je sois prête ! Hein, blondinet, tu sais pourtant bien que le monde s'arrête quand je ne suis pas là !

L'humeur redevient toutefois très vite tendue lors de l'échange glacial entre Désirée et Alvan, et la Rouquine se rapproche inconsciemment de Marceau. Pas l'energie de seconder la blonde, même si elle a raison. Ni de calmer les choses avec quelques paroles diplomates. Non, vraiment pas l'energie. Elle jette un regard à son compagnon de chambre, arquant un sourcil quand le nouveau courtisan se retire aux cuisines. Il aurait mieux fait d'imiter Conan et d'aller se chercher un bout de pain discrètement, mais il a du vouloir se montrer civil...A sa façon, il fait des efforts. Le regard bleu se pose sur Désirée. Va-t-elle prendre le départ d'Alvan aux cuisines comme une rebellion, alors qu'elle vient de lui dire qu'il est en retard...? L'envie d'arranger les choses prend le pas sur l'apathie, et elle tente bien maladroitement de justifier la décision du blond, lui lançant alors même qu'il passe la porte des cuisines...

J'ai rien avalé non plus, tu me rapportes un quignon de pain, Alvan ?

Se tournant vers Désirée, elle tâche de changer de sujet.

La promenade était bonne ?
_________________

Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
Marceau


[Comptoir]

Heureusement pour lui c'était la blonde qui vint en premier. Il lui sourit quand elle arriva et l'embrassa sur la tempe.


Comme tu peux le voir oui, j'ai aussi passé l'après midi dehors, chercher des morceaux de bois un peu spécifique. Je vous prépare une surprise.

Marceau allait demandé ce que faisait les employés quand une crinière de feu s'approcha et l'embrassa, ce simple baiser amical lui provoqua un frisson, il aurait bien glisser un bras dans son dos pour le caresser tendrement. Il savait ce qu'elle endurait, il était là pour elle, seulement jusque présent il ne cherchait qu'à la consoler. Ils étaient une famille, après tout il devait l'aider à passer sa peine. Amicalement il répondit à son baiser aussi tendrement que possible, comme un frère, enfin il essayait de se convaincre.

Il allait répondre qu'il avait déjà allumé la lanterne rouge quand Jules fit son entrée. Il observa le manège du brun, il n'aurait pas osé faire ça lui, non il aurait fait une leçon de morale aux garçon mais voilà tout. Surement l'habitude de secouer les soldats. Le blond sourit à la remarque de Jules. Visiblement ça à l'air de fonctionner, Conan est le premier à sortir, il se fait discret, se mettant vite au travail après les avoir salué, il a compris comment se comporter. Quand Alvan arrive, même pas besoin de faire quoi que ce soit, Desirée se charge de lui, décidément il avait vraiment pas la cote avec ses blonds employeurs l'Alvan. Il apprendrait un jour comment prendre les gens et ça irait mieux. Étonnement Marceau était plus détendu avec lui, la présence de Rouquine était peut être pour quelque chose.

Tout à coup elle se rapproche de lui, instinctivement il passe un bras autour de sa taille pour lui signifier qu'il est là pour elle. Il meure d'envie de plus, de l'étreindre, de la consoler, d'apaiser sa peine. Oui ce n'était que cela, il ne voulait que lui permettre d'aller mieux. Qu'est ce que cela pouvait être d'autre de toute façon ? Alors pourquoi son cœur battait plus vite ? Pourquoi regardait il ses lèvres avec envie ? Non. Il ne pouvait pas la désirer, ce n'était pas possible point final ! Elle changeait de sujet. Dieu bénisse les femmes et leur proportion à bavarder.


Comme je le disais à Désirée avant que tu n'arrives, j'ai personnellement une surprise pour vous.



_________________
Jules.
[Salon, vers le comptoir]

La réaction d'Alvan fit serrer les dents au soldat, mais il se garda bien d'admonester le courtisan. C'était à Désirée qu'il venait de manquer de respect en s'eloignant sans lui répondre, c'était donc à elle de réagir ou non. Les yeux sur la porte de la cuisine, il retint un soupir. Celui-là aurait du mal à s'adapter, ça se sentait. Conan, lui avait le bon instinct de se faire tout petit quand il était en faute. La désinvolture d'Alvan risquait de lui coûter cher...

Il lui vint tout de même l'idée que lui aussi, était arrivé au salon après que la lanterne fut allumée. Et à voir sa mine, Rouquine n'était pas levée depuis longtemps. A ce petit jeu là, toute personne arrivant au salon après que la lanterne soit allumée était en retard. Donc tout le monde sauf le premier à l'allumer. Ca allait pas le faire, si ?


A partir de maintenant, on leur donnera une heure précise pour être prêts et au salon. Si on décide d'ouvrir plus tard, ils poireauteront.

Haussement d'épaules, paumes en l'air.

On est trop nombreux pour fonctionner comme avant...C'est pareil pour nous, même si on est pas tenus aux mêmes règles, faut s'avertir. Tiens, j'vais acheter une cloche. On la sonnera juste avant de descendre allumer la lanterne, si ça vous va.

Avec un peu de chance, ça aplanirait certaines tensions, songea-t-il alors que la Rouquine changeait de sujet, et que Marceau lui répondait. En bon soldat, Jules détestait les surprises, mais sa nouvelle vie de courtisan lui avait appris que dans ce contexte, et venant d'un ami, ça pouvait être anodin et même très agréable.

Une surprise ? Et tu nous la fais quand ?

Inutile, en effet, de demander ce que c'était. Marceau eut répondu "ben si je te le dis, c'est plus une surprise"... Il attendit donc que le blondinet les éclaire, tout en notant qu'il avait passé un bras à la taille de la rousse. Dormir ensemble, ça rapprochait, décidément.. Vrai que lui aussi avait plus de gestes doux envers Désirée depuis la nuit dans l'alcôve et... Mais bon, la surprise.
_________________

Retrouvez Jules au Boudoir des Sens.
Errance.

Que faisait elle là la roussette les pieds fichés en terre aussi sûrement que son regard sur la porte, l’habit crotté, la tignasse terne, les yeux mi clos par quelques excès de gnole..
On aurait pu le lui demander mais elle n’aurait donné réponse autre qu'un grognement éludant toute question…

Pourtant entre elle et l’huis, l’air frémissait …

Ses pas avaient résonné en cette rue comme en tant d’autres, anonymes, à tant errer en hère le « où » devient insignifiant, son monde en sa tête, transportable à loisir, qu’elle obéisse aux ordres ou qu’elle se perde solitaire …
Mais une lanterne en cette rue et le souvenir d’une croqueuse de pHommes étrangement mêlé au diaphane d’une fée verte…
L’une aurait mérité ce genre de lieu, l’autre l’avait quitté….
Celui là justement…
Des semaines de routes séparaient l’instant de la cité des saules et pourtant…
Une joie morbide coula en ses veines quand résonna le heurtoir de bronze…
Elle était veuve…
Enfin…

Conan


[Salon puis porte]

Moi qui n'ai besoin que de très peu de sommeil et qui me lève tous les jours en même temps que mon compagnon de chambre pour ne pas déranger me fait réprimander parce que j'ai trop "dormi". J'apprendrai à suivre mon propre rythme tiens ! Enfin en même temps je ne vais pas jeter la pierre à Alvan. Il a l'air d'avoir assez de soucis comme ça. Dans mon fort intérieur, je me dis que ce n'est pas juste du tout. Nous sommes arrivés juste après Rouquine et à elle la remarque fut bien plus gentiment dite. Faut dire que c'est la patronne aussi mais on pouvait pas savoir qu'il fallait se lever si personne ne nous a réveillé. Je ne dis rien parce que je n'ai rien à dire, je m'en fiche de comment on me traite ici : j'ai où dormir et de quoi manger. Surtout que c'est bien moins pire qu'ailleurs. Je crains seulement un peu la réaction d'Alvan. S'il se braquait... il risquait fortement de compromettre son avenir au boudoir. Et moi ça me peinerait un peu de déjà voir partir la seule personne avec qui je peux imaginer un futur d'amitié.

Enfin bref, je suis à part sans l'être. Dans ma bulle parce que je ne fais pas parti de la leur mais en même temps attentif. Autant à la conversation qu'à la potentielle arrivée de clients. Et tandis que Marceau parle d'une surprise, que je n'imagine evidemment pas destinée aux employés, quelqu'un fait résonner le heurtoir de bronze. Tiens, mais ça par contre, c'est pour moi ! Je souris, comme pour me préparer à accueillir le client. Car oui, le sourire est moins naturel qu'avant, quand j'étais enfant. Peut être reviendra-t-il en même temps que le bonheur ? Non, je ne suis pas triste. Mais je ne suis pas heureux non plus. Je tangue entre la joie de vivre et l'attente d'une meilleure chose de la vie.

Discret, comme je le suis toujours, je m'en vais ouvrir la porte toujours avec ce sourire que j'ai réussi à affiner à force d'exercice. Entre mystères à découvrir derrière cette porte et sympathie de celui qui accueille. Une femme. Petite inclinaison polie de la tête.


- Bonsoir ma dame, bienvenue au boudoir.

Bon. Il fallait flairer le client. Le dangereux, l'armé, la nana qui n'aurait pas de quoi payer. Mais ne pas trop non plus la dévisager sinon ce n'est pas sympathique du tout. Elle est un peu crottée mais l'habit ne fait pas le moine. Répondre. D'un signe toujours aussi respectueux, j'invite la femme à entrer.

- Je suis à votre disposition pour vous offrir boissons ou mets sucrés.

Alvan


[Salon, Cuisine puis Comptoir]

J'ai rien avalé non plus, tu me rapportes un quignon de pain, Alvan ?

Le grand blond marqua un temps d'arrêt sur le seuil de la porte, voutant involontairement les épaules tandis qu'il pénétrait dans la cuisine en quête de pitance. Il tomba sur un morceau de pain entamé, qu'il prit d'une poigne molle et ressortit sans avaler quoique ce soit. A quoi bon, de toute façon ?

Au creux de son visage d'une neutralité de pierre, ses yeux gris éteints fixaient scrupuleusement ses mains. De retour au salon, il tendit le morceau de pain en silence à Rouquine, les yeux toujours baissés, avant de rejoindre le Comptoir. C'était sa façon à lui, et la seule qu'il connaisse au demeurant, d'accepter la critique.
Le silence.
Que pouvait-on attendre d'autre alors qu'il ne savait même pas quoi répondre ? Et d'ailleurs, toute réponse risquait de toute façon d'être prise pour de l'insolence. Que personne n'ait pris la peine de l'informer des horaires, ou encore que le moindre mot sortant de sa bouche soit prétexte à le rabaisser plus bas que terre, tout cela semblait leur paraître normal. Les mots de la Froide avaient résonné à ses oreilles comme l'ordre de déguerpir et c'était ce qu'il avait fait. Il ne pouvait que baisser l'échine et cela le rongeait, le bouffait littéralement. Alors il n'avait que ça.
Le silence.

De toute façon, la levée de boucliers qu'il avait sentie ne l'incitait que plus à se renfermer sur lui-même, au point qu'il envisageait d'ailleurs d'aller crever la faim ailleurs... Pourquoi pas, après tout ?
Son visage déjà froid s'assombrit encore davantage au fil de ses pensées, tandis qu'il s'installait en retrait, jetant un coup d’œil absent vers la porte.
See the RP information <<   1, 2, 3, 4   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)