[Des enfers au Paradis] Elle attendait tranquillement derrière la porte quand soudain celle-ci souvrit, un homme dans lembrasure tout sourire, elle le détailla rapidement, allant de ses cheveux blond au bas de ses souliers. Satisfaite de ne pas avoir affaire à un dit bordel qui savérait en réalité être un bouiboui tenu par des gens sans hygiène et qui ne savait point aligner deux mots.
- Bonsoir et bienvenue au boudoir. Je vous laisse entrer et je suis à votre disposition pour vous offrir boissons et mets sucrés. - Le bon soir, je vous remercie. Elle sourit également, mais pouvait-il le voir sous sa capuche ? Elle médita un instant sur sa question avant dentrer. Elle se retrouva éblouit, ses yeux sétant habitué à lobscurité de dehors, troublé par la seule présence de la lanterne rouge, couleur peu agressive dans la noirceur de la nuit, couleur qui était davantage rassurante, mais la clarté était tel que lidée quelle se faisait de lentrer au paradis. Lorsque lhomme referma la porte derrière elle, elle décida quil était temps denlever une couche de déguisement, et releva sa capuche et retirant les épingles de son chignon, délivrant ses cheveux qui tombèrent en cascade sur ses épaules. Les regardant avec fascination, elle trouva comique de voir sa chevelure blonde entièrement brune. Un nouveau sourire naquit sur son visage. Elle releva alors la tête, examinant ce qui devait être un salon de choix. La fausse brune sy connaissait en bordel, de naissance à demi noble, elle avait été la fille dune libertine qui avait fini sa vie maquerelle dun bordel, elle avait dailleurs à sa mort hérité de plusieurs bordel. Elle ne fut donc pas très surprise du décor qui se retrouvait souvent et quelle affectionnait tant, lui accordant une essence protectrice, apaisante, voir relaxante.
Ce qui la surprit en revanche ce fut la brochette dhomme dans la pièce. Tout dabord elle cru quils sétaient préparés à son arrivé, lui offrant dors et déjà le choix dun homme. Mais après un coup dil plus attentif, elle vit au comptoir une jeune femme, fort mal vêtue, et la saleté du vêtement navait dégal que le mauvais gout de celui-ci. Lobservant plus en détail elle pencha la tête intriguée, comment une femme de cette qualité pouvait se trouver ici lieux ? Elle ne parlait pas de la qualité du lieu non, mais plutôt de comment une femme aussi sale pouvait préférer se rendre dans un bordel plutôt quessayer de bien paraitre sur elle. Son regard sattardant sur la bourse quelle portait à la taille, elle la mettait tellement en évidence quelle soupçonna que ce nétait que cette bourse que reposait la tolérance de présence ici. Elle secoua soudain la tête, faisant voler ses boucles brunes, tout cela ne la regardait pas, tant quon avait de quoi payer, on pouvait entrer.
Elle détourna alors le regard, ne trouvant rien de mieux quenlever sa cape pour se tenir occupé un instant. La tendant à lhomme blond qui lui avait ouvert, elle lui accorda une nouvelle fois un sourire. Puis résolu à ne pas rester comme une cruche intimidée elle avança tranquillement, jusquau comptoir ou elle sassit à coté de la jeune femme, ni trop loin, ni trop prêt. Après tout, le bordel était le lieu ou lon rencontrait de tout, des nobles, des bourgeois, des femmes des hommes, des jeunes, des vieux, et tous avaient des histoires et des intentions tout à fait différentes. Peut être était-ce une femme qui livrait également un combat permanent avec le mal qui la rongeait, mal qui parfois gagnait, et quelle devait contenter. Sarrachant une nouvelle fois à ses pensées, prenant conscience quelle nétait pas seule. En profitant pour jeter quelque coup dil aux hommes.