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[RP]Le Drôle de Noël de Marmiton

.gabriel


M'émanciper de mon fardeau ne l'allégea aucunement, et pour cause !
Si mon compagnon ne m'était pas vraiment un familier, subconsciemment espérais-je un quelconque réconfort à mon aveu, voir une dénégation :

"Nanan Gaby, tu fais fauche route ! L'echcorteur ch'est un eunuque che vois à présent qui ch'est che bougre, impossible qu'il chéduise ta mère !"

Oui voilà ça, ça m'aurait soulager d'un peu de mon poids sur le cœur , voir au bas mot en calcul Toquemardesque de l'équivalent de quatre livres de gâteaux, et au moins autant de confiture de mures !
Sa réponse me sidéra et le baume qu'un autre que Marmiton aurait utilisé pour relativiser, devint acide dans la bouche du Marmiton, et dissout mes cicatrices , ré-ouvrant mes plaies à vif. Mère était bien entrain de nous oublier, Père et moi, pire , elle trahissait un serment !

Je restais sans voix devant la désinvolture du frère à ma détresse ,et c'est à peine si je compris l'initiative qu'il prenait à présent . Ahuri je le regardait brandir la hache et marcher d'un air déterminé vers un grand sapin . Celui qui lui coûterait peut-être un lumbago , celui qui coterait beaucoup aux yeux d'Irella, parce qu'il avait du panache !

J'hésitais à nouveau entre rentrer seul et le laisser planter là , prenant son projet pour un désintérêt total à ma personne , où lui dire mes quatre vérités . Il était loin déjà , lorsque je me décidais à le rejoindre .
Déjà la hache cognait dure, et je fut même surpris de constater son aplomb et sa force à manier l'outil. La résonance du choc se répercutait autour de nous , amplifié par le silence, et pour ne prendre un mauvais coup, je du rester en retrait à le regarder faire. Ce temps fut à mon profit, car malgré ma contrariété , j'imaginais l'arbre trônant chez nous, garni de petites pommes rouge, de noix, de rubans. Est ce que ce présent détournerait l'attention de maman ? Est ce que ce présent nous attirerait ses bonnes grâces au point où elle ne remarquerai pas la cours de Nyix ?

Tout à coup je me trouvais des accointances avec Marmiton , se lamenter ne servait à rien, il fallait agir !

Je me défis de la corde qui scindait mon torse , au cas où elle servirait à faire tomber l'arbre sur sa face libre de tout obstacle, où sinon, elle servira à le transporter avec nous .

Vous y êtes presque Père Toque ! Hurlais-je pour l’encourager, un peu tard , peut-être , car un craquement sinistre indiquait que sa base commençait à lâcher . Nous priment le large sur plusieurs mètres afin d'échapper aux branches qui menaçaient de nous projeter au sol avec la chute du ; "chapin dont elle che chouviendra ! "

Il est magnifique ! Hurlais-je les bras levés très enthousiaste !

Ça va être un Noël du tonnerre ! Dis-je les yeux plissés un sourire entendu vers Toque.



Frere_marmiton


Le frère Toque se dirigeait vers le grand arbre la hache entre les mains tel l'exécuteur des hautes oeuvres qui va faire respecter la sentence d'un condamné...Tout en avançant, marmiton se mit à groindre entre ses dents, ce n'était pas gabriel qui était au centre de ses pensées mais cet illustre inconnu dont il lui avait parlé, cet Onyx qui venait assombrir son esprit déjà peu enclin à la luminosité...Sitôt arrivé devant le tronc de l'arbre géant, le moine lui asséna un premier coup qui laissa une marque bien visible dans l'écorce...Il avisa le résultat et reprit de plus belle, le bruit de la hache fendant le tronc de l'arbre couvrait les mots que le moine lâchait lorsqu'il abattait la lame:

Chi Moncheigneur Honoré avait chu cha?

Un nouveau coup porté au sapin relégua la phrase suivante aux tréfonds de la forêt:

Cha fille chpirituelle ch'comportant comme une courchière!

Et celle d'après ne fut audible que par son auteur:

Moncheigneur doit ch'retourner dans cha tombe, en la voyant fréquenter d'la menuaille, ch'est pitable, coquefalue, ment'rie!!!!

Marmiton était si remonté qu'il ne se rendit même pas compte avec quelle force herculéenne il frappait, c'est le cri d'encouragement de Gabriel qui le sortit de son état de semi-transe, tandis que l'arbre était en train de se coucher dans un bruit de craquement assourdissant....

Le moine eut à peine le temps de dégager sa replète carcasse, que telle le colosse aux pieds d'argile, l'arbre versa sur le sol...Gabriel manifesta sa joie en ne tarissant pas d'éloge sur la magnificence du sapin que Marmiton venait de bûcheronner et quand le jeunot ajouta que ce serait un noël du Tonnerre, malgré que Marmiton commençait à ressentir quelques raideurs désagréables dans le dos, il ne put que le conforter dans son enthousiasme tant il était satisfait de le voir sourire:


Oui du tonnerre de Dieu!

Et le moine complètement éreinté s'affala sur la souche...

.gabriel


Père Toque ! On n'a pas le temps ! Relevez vous , on rentre !

Déjà je m'affairais à dérouler la corde , libèrent mon buste de la tentacule que j'enroulais bien maladroitement autour de l'arbre. Tel un cabri, je sautais de la base du tronc , entre chaque couronne de branches pour les ficeler , referment l'éventail de verdure , afin d'en réduire l'envergure.

Je restais seul à me farcir l'ouvrage malgré mes appels de remontrance :

Père Toque ! Debout, on ne sera pas rendu avant la nuit si vous flanchez ! Hop hop !

Mes doigts gourds et douloureux s'étaient gonflés et avaient bleuis par le froid, je les emprisonnais un instant sous mes aisselles pour les réchauffer, regardant Marmiton , complètement ratatiné sur lui même pour ne pas perdre sa chaleur. Il fallait que je le remotive afin qu'il se bouge !

Allez venez !

Je m'éloignais jusqu'au panier pour le saisir et revint le caler entre l’entre-lac de branches du sapin en trébuchant sous l'épaisseur de la neige.

Venez, à la maison je vous réchaufferais le reste de canard mariné au calva de maman !

Bon si ça , ça ne prenait pas, me resterait plus qu'à lui parler d'une hypothétique meute de loups pour lui faire peur, ou de lui réchauffer le séant à coup de planche à glisse . La deuxième solution aurait l'avantage de m'apporter bien plus de satisfaction au vu de ma patience qui s'amenuisait. Je voulais rentrer , le plus vie possible , pour encombrer le champs du coq qui ergotait autour de mère.


Frere_marmiton


Le moine venait à peine de poser les fesses sur la souche que gaby se mit à hurler pour qu'il se relève mais Marmiton ne l'écouta pas, il resta tétanisé, tous ses muscles le faisaient souffrir et il était sans force, non pas maintenant se dit-il...

L'adolescent à son tour donna de l'huile de coude pour préparer au débardage de l'arbre, il alla d'un côté à l'autre pour un assemblage des branches, un ficelage en bonne et due forme, tandis que le moine restait impassible à le regarder se donner du mal...

jusqu'au moment où Gabriel ne put réprimer son irritation et il insista pour que le frère Toque se meuve avant la nuit...Le moine ne souleva pas le petit doigt, tout au plus la tête pour regarder le ciel et c'était vrai qu'il s'assombrissait le ciel pensa marmiton qui semblait être complètement à l'ouest...

Ensuite, Marmiton reporta son regard vide sur le gamin et se dit: on dirait que gaby a froid, oui ça doit être ça...Mais il ne fit montre d'une quelconque envie de réagir, il restait complètement amorphe installé sur sa souche, comme s'il allait prendre racine...

Le fils d'Irella fit une nouvelle tentative pour secouer le moine et il n'y alla pas par quatre chemins, il mit les petits plats dans les grands en envoyant les arguments de poids, la bouffetance était au menu...et ça fonctionna, Marmiton plissa le front et le nez, son oeil redevînt brillant, du coup, il balaya les alentours pour savoir où se trouvait le panier à provisions et il le repéra...D'un bond, il se leva et se rua dessus, il l'ouvrit et engloutit les deux morceaux de gâteau qu'il n'avait pas pu manger auparavant, un morceau de fromage puis un de saucisson et encore un de fromage , si bien que toutes les vivres données par Irella y passèrent, seule une pomme en réchappa...Son sang se réchauffa et en une fraction de seconde, le moine était remis d'aplomb, alors, comme s'il n'avait rien retenu des derniers instants, le moine s'exclama en haussant le ton:



Gaby, faudrait p't'être voir à n'pas lambiner, t'as vu l'chiel? l'est prechque noir on est entre chiens et loups là, cha va pas tarder, dans moins d'temps qu'il faut pour l'dire y f'ra noir, allez on débarde et on ch'preche avant qu'les loups nous dévorent, allez Gaby, active-toi mon garchon, ch'est moi qui fais tout ichi cré nom d'une pomme!
Et son estomac se mit à nouveau à gargouiller...


Et les deux compères débardèrent l'arbre jusqu'au presbytère tels deux chevaux de trait, un bien charpenté et un gringalet...


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