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[RP] Eglise Saint-Thomas de Tonnerre

Matibert
Matibert pénètre dans l'église comme si c'était chez lui maintenant et... merdaille !... y a du monde !
Va pour ressortir mais voit d'un coup tous les regards sur lui. Et re-merdaille ! grillé !

Damoiselle Hilde le fixe comme étonnée. Ben tu parles, elle devait pas s'attendre à ça.
Mais au fait, qu'est-ce qu'elle fout là elle aussi ? Bien étrange ça !

Dame Eole lui sourit, ça le rassure, ça doit pas être l'enterrement de Great.

Et l'aut' bénet là-haut avec sa robe, souriant aussi et qui semble attendre que Matibert s'asseoit.

Regarde à gauche, regarde à droite. Essaye de voir dans l'ombre... non, voit rien, pas de musiciens, que dalle !

Regarde vite fait pour voir si les autres le matent encore... perdu !

hmmmm... ronchonne doucement... s'asseoit juste là, au plus près, tout près de la porte. Dès qu'y peut, y s'casse.

Fait comme si de rien n'était, sourit à Dame Eole, pis à Damoiselle Hilde aussi et fait coucou de la main au bénet.
Il a l'air content et hoche la tête. Ben tu m'étonnes, il l'a bien couillonné le Matibert.

Regarde le plafond et croise les bras. Attend. Guette d'un oeil pour voir quand on le verra plus.

Repère un loir qui se balade tout là-haut sur une poutre. L'a l'air bien coincé aussi lui. S'attendait sûrement pas au bruit et à la lumière.
Matibert lui sourit et lui lance un petit coucou à lui aussi.
Assyr
Assyr marchait tranquillement dans la ville lorsque les cloches de l'église se mirent à sonner. Il s'était absenter longtemps de Tonnerre, alors entre deux chevauchées entre Paris et Dijon, il avait décidé de faire un petit tour dans la cité pour voir ce qui avait changé et retrouver les lieux qu'il affectionnait.

A l'appel des cloches, il prit la direction de l'église. C'était l'occasion de revoir le Père Valpot et de le tancer de n'avoir point répondu à sa missive. Il prit le temps de monter les quelques marches du parvis, entra d'un pas tout aussi nonchalant dans l'édifice. Il faisait frais au moins ici. Il se signa en passant devant le bénitier puis alla prendre place sur l'un des bancs de la nef, pas trop loin, ni trop prêt.

C'est qu'il fallait qu'il restât discret, les messes du vicaire de Tonnerre avait tendance à l'endormir. Il irait voir le Père Valpot à la fin de la cérémonie pour parler baptême.
Valpot
Valpot remarqua la présence de dames Hildegarde et Éoliance ainsi que la présence des sieurs Matibert et Assyr.....

Valpot fit le tour de la nef principale et salua de la tête les paroissiennes et paroissiens présents pour la messe......il compta mentalement le nombre des hôtes de son église et exprima un léger soupir .....

Déjà revêtu des habits liturgiques et accompagné de Baptiste son enfant de choeur, ils s'inclinèrent devant le maître-autel et la croix de Christos et la statue d'Aristote. Enfin il fit son signe de croix et adressa la parole à l'assemblée :


Très chères sours et très chers frères, au nom de Dieu, d'Aristote et de Christos, soyez les bienvenus !
C'est pour moi une joie immense de vous recevoir ici, afin que vous receviez des mains de l’Église Aristotélicienne, que vous connaissez si bien, le pain et le vin de l'amitié fraternelle.

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«Amor Dei est mensura sine modo diligere»
Matibert
Eh beh mon vieux !... Matibert se dit tout de suite qu'il va s'emmerder comme c'est pas permis à ce pince-fesses.
Mais pas moyen de se tirer encore, il se ferait remarquer, ça louperait pas. Si encore y avait plein de monde mais non, on va voir que lui si y fait rien qu'un petit pet de rien du tout.
En plus, ça résonne fort dans cette cambuse. Moyen de rien faire là-dedans.

Croise les bras et se dit qu'y a plus qu'à attendre. Merdaille, pourquoi il est rentré là-dedans juste à ce moment.
Pas à dire, des fois t'es vraiment un con Matibert.

Pense qu'il pourrait être à la rivière en train de carresser le ventre des truites pour les sortir bien doucement de la flotte qu'on dirait même qu'elles sont contentes tellement elles se doutent de rien.
Ah, bon Diou, que de bon temps perdu !

Essaye de voir la tête que fait damoiselle Hilde histoire de se distraire un peu mais elle tourne le dos, assise en avant de lui. Pas de pot.
Hildegardeii
Et c'est parti ! Tout le monde déboule.
Impossible de fuir. Et ce curé qui me lorgne....

Hilde se trémousse sur son banc. Un coup d'oeil discret lui permet de voir dame Eole qui passe à coté d'elle et va s'assoir devant.
Elle se décale pour que la tavernière fasse écran entre elle et le curé.


Hop ! Impeccable ! Comme ça, il me verra pas. Je n'aurai pas besoin de faire semblant de connaître les prières et de bouger mes lèvres.

Un autre coup d'oeil pour voir Matibert entrer et saluer le curé de la main. Tiens ? Ils sont copains ? Je parie que ce curé l'autorise à venir dormir sur les bancs les après midis.

La porte grince encore et ... put ! heuu... puréée ! Encore du monde ! Messire Assyr maintenant. Pffff... Mais c'est la foule !

Hilde se tient bien droite. Elle sourit à Assyr qui s'est assis juste au bout de sa travée.

Cette fois c'est mort. La fuite est définitivement exclue. Autant s'installer.

Elle regarde la statue de Saint Thomas juste à coté. Il semble la regarder de ses yeux plein de pitié. Hilde se perd dans son regard oubliant le curé et les paroissiens.


Moi aussi je ne crois que ce que je vois, mais tu verras, il sortira et il viendra.
Assyr
Voilà que la messe allait commencer. Le bon père Valpot semblait dépité, sans doute par le nombre restreint des fidèles présents. Mais, ne dit-on pas que ce n'est pas la quantité mais la qualité qui compte ?

Il aperçut la jeune Hildegarde, rencontrée précédemment en taverne, qui lui fit un sourire pour le moins fort charmant. Elle semblait ravie de se trouver ici, qui ne l'aurait pas été d'ailleurs. Il lui répondit de la même façon, puis se concentra sur les paroles du vicaire.
Valpot
Avant tout, reconnaissons que nous sommes tous pècheurs alors demandons pardon à Dieu pour nos fautes, nos péchés,
tout ce qui entrave notre marche vers Dieu qui doit être toute notre joie :



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«Amor Dei est mensura sine modo diligere»
Matibert
Matibert est tiré de son demi-sommeil en sursaut par le curé qui d'un coup se met à gueuler comme au concours du cri de cochon.
Déjà, ça l'a surpris mais en plus, il a rien compris.

Hein, c'est quoi ça ?... on n'a plus le droit de pêcher ?...
Ben nom de diou, si voilà t'y pas qu'il faut demander une autorisation à Dieu maintenant pour bouffer une truite, où c'est qu'on va ?
En plus, on va l'attendre un moment la réponse quand on voit que déjà les évêques y roupillent alors qu'est-ce que ça doit être chez Dieu ?
L'autre, il a bossé un coup sept jours d'affilée et depuis, y nous en chie une pendule !
Et même pas en plus, le septième, il a roupillé. Y s'entraînait déjà.
Bon, d'accord, le Matibert, il est pas sûr d'avoir autant travaillé dans toute sa vie mais c'est pas une raison pour la ramener non plus.
L'a pas fait exprès d'abord. Alors, pas de quoi se vanter.

Qu'est-ce qu'y dit encore ?... ah, les pêchers... y s'en fout le Matibert, il y va pas au verger.

Les trucs qu'entravent la marche ?... comme des vieilles godasses qui font mal aux harpions par exemple ?...
Ben ça aussi y s'en fout le Matibert, lui, il a ses Gucci toutes nickel et juste à sa pointure. Pas de souci !

La joie ?... bon admettons... peut-être c'est Dieu ça mais bon, y en a d'autres aussi qui y donnent un coup de main.
Matibert veut pas citer de noms mais bon, y en a déjà plusieurs dans la cambuse par exemple.

Qu'est-ce qu'y dit après... Matibert écoute bien, les oreilles toutes bien tendues vers l'avant, mais là bordel, non, il a beau faire, y comprend que dalle.

Les saints, y sait quand même ce que c'est, c'est des statues où qu'on met du fric dedans ; les amis, ça, y pas de problème ;
mais après, c'est un bordel ça pour lui... tiens, y préfère se rendormir puisque y peut pas se barrer.
Eoliance
Valpot avait fait en marchant suivit de son enfant de choeur le tour comme si il avait compté ses ouailles et Eole le salua de la tête quand il arriva à sa hauteur.
Puis Valpot arriva à l'autel et salua les fidèles et la messe commença.
Eole avec tous, récita le "je confesse..."
Prière qui démarrait toujours l'office , en attente du sermon du jour...
Eole guettait d'un oeil si son petit Nans allait venir ou pas et bien sur son Great qui devait encore être prit à envoyé des multiples pigeons....

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L' Évolution c'est la Révolution sans en avoir l' R !!
Valpot
Valpot pensait en cet instant que ce moment était le moment le plus favorable pour prendre conscience que nous avons, nous aussi, besoin de recevoir le pardon de Dieu.
Nous devons mesurer la chance que chaque Aristotélicien a d'être invité par Dieu à sa table alors qu'il ne l'a peut-être pas mérité
.

Il dit à voix haute et forte :

Que Dieu tout puissant nous prenne en grâce et nous bénisse, qu'il nous accorde son pardon et nous conduise vers le paradis Solaire.....Amen !!!
Maintenant chantons tous ensemble le « gloire à Dieu » pour remercier Dieu d'être présent parmi nous, en chacun de nous même lorsque
nous sommeillons sachons que Dieu, lui, ne sommeille pas mais veille sur chacun de nous !!!


Valpot avait remarqué un paroissien qui avait l'air bien fatigué et qui s'endormait.....

Valpot et l'assemblée chantèrent le
Eoliance
Bien que peu nombreux, Valpot les entraina dans un chant sacré et Eole poussa un peu la voix et prit part au choeur.
Elle n'en connaissait pas l'intégralité des paroles, mais le curé les aidait à reprendre les ritournelles.
Faut dire que durant son absence, point de voix ne s'étaient faite entendre au sein de l'église .
C'est avec un enthousiasme certain qu'Eole reprit les refrains qui lui étaient plus en mémoire.
Alors que le chant se terminait, Eole entendit la porte s'ouvrir lentement et elle se retourna et fut soulagée de voir arriver Nans.
Elle le regarda faire , se hisser sur la pointe des pieds pour atteindre de sa main le bénitier et se signer en pliant le genou.
Elle sourit et elle le vit chercher du regard, elle lui fit un petit signe et le gaminou s'avança tout sourire vers elle et s'installa à ses côtés.
Elle lui fit signe avec son doigt sur les lévres de ne pas parler et Nans croisa ses mains et ferma les yeux pour prier .
Eole était contente que son petit Nans soit là et rassurer qu'au moins il ne trainait pas à droite ou à gauche et puis, elle se faisait un point d'honneur à ce qu'il suive les offices.
La foi devait s'installer en lui et croitre au fur et à mesure des années , et elle espérait qu'il serait un bon fidèle de l'église et surtout qu'il serait un bon garçon suivant les principes du Trés Haut...
Puis le silence ce fit et dans la plus grande écoute, Eole attendit la suite de la messe....

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L' Évolution c'est la Révolution sans en avoir l' R !!
Valpot
Valpot, à la fin du Gloria, s'approcha de l'ambon et dit :

Mes bien chères soeurs et mes bien chers frères, ouvrons nos coeurs à la parole de Dieu, il est important d'être attentif à ce
que Dieu nous dit à travers les écritures et la lecture qui vous est faite à la messe, rappelons-nous que c'est Dieu qui nous
parle à travers ces textes. A nous de l'écouter....


Citation:

Livre de la fin des temps
Chapitre IV - « Le jugement divin »


1 Je levai les yeux de la flaque d’eau où toutes ces images horribles venaient de s’offrir à mes yeux. Je tremblais de toute mon âme, les cris de souffrance des pauvres victimes de ces quatre calamités résonnant encore dans mon cœur. Je pleurais de chaudes larmes, tant était horrible le sort de ces pauvres malheureux.

2 Alors, Dieu, d’une voix douce et apaisante, me dit: “Vois, comment risque de finir le monde que tu aimes tant. Il sera détruit par l’eau, la terre, le vent et le feu. Mais n’aie crainte, car si vous vous montrez vertueux, vous pourrez éviter ces inutiles souffrances. Et que ceux qui vivent dans la vertu ne s’inquiètent pas, car jamais Je n’oublie ceux qui M’aiment.”, me dit le Très Haut. Je vis en effet les nuages s’en aller, les vents se calmer, les flammes mourir. Mais la terre trembla de plus belle.

3 Et les hommes et les femmes qui avaient vécu les atrocités que j’avais pu voir dans la flaque sortirent du monde en volant. Ils étaient innombrables, debout les uns près des autres, tels une mer d’humains. Malgré le temps indéfinissable qu’ils avaient attendu sous terre, ils avaient l’air de retrouver une nouvelle jeunesse. Ils s’envolèrent en un magnifique nuage d’êtres venant rejoindre leur Créateur.

4 Derrière eux, je vis le monde, gigantesque boule de matière. Tous les humains l’avaient quitté. Sa surface se mit à se craqueler, des flammes titanesques surgissant des crevasses ainsi formées. Puis, le monde tout entier s’embrasa. Il illuminait les autres astres d’une puissante lumière rouge. Enfin, dans une incommensurable explosion, il acheva la mission que Dieu lui avait confiée.

5 Les humains s’installèrent le long des étoiles, sur ce que l’on appelle la voie lactée. Ils s’organisèrent alors en une file qui semblait interminable. Certains avaient l’air heureux d’attendre le Jugement Divin, d’autres versaient de chaudes larmes, regrettant de n’avoir pas su écouter les paroles divines transmises par le prophète Aristote et Christos, le messie. Les anges attendaient patiemment les humains sur le soleil. Et sur la lune, les démons crachaient leur haine à la face des futurs jugés.

6 Et Dieu me parla: “Vois. Ces hommes et ces femmes qui sont maintenant unis dans l’attente du jugement de leur âme. Je vous ai faits aspirant à la vertu et J’ai fait celle-ci de telle manière que si l’un d’entre vous la pratiquait, elle se communiquerait aux autres.” Je reconnaissais là l’enseignement d’Aristote et les paroles de Christos! “Il y avait un but à cela, ajouta-t-il, Me servir, M’honorer et M’aimer, mais aussi vous aimer les uns les autres. Je suis la main invisible qui guide vos pas, mais nombre d’entre vous se sont détournés de Ma Parole.”

7 “Vous êtes jugés un à un lorsque vous mourrez, mais cela ne sera pas toujours le cas. En effet, j’ai laissé la créature à laquelle Je n’ai pas donné de nom prouver ses dires, selon lesquels c’est au fort de dominer le faible. Si, encore une fois, vous vous détournez de Moi en trop grand nombre, ce que tu as vu dans la flaque s’accomplira. Si vous oubliez à nouveau l’amour que J’ai pour vous et que vous ne m’aimiez plus à nouveau, cela sera vérité. Si Ma parole, révélée par Aristote et Christos n’est plus écoutée, Je détruirai le monde et la vie, car l’amour n’en sera plus le sens. Alors, prends garde à ne pas laisser Ma parole se perdre dans les gouffres de l’oubli.”

8 Voilà pourquoi je vous révèle cela. La vertu doit guider chacun de nos pas. Chacun doit la transmettre à son prochain. Telle est la Parole de Dieu. Ne vous échappez pas de la sage voie de sa main, ou viendra le jour où le monde disparaîtra et où nous seront tous jugés !

Ysupso


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«Amor Dei est mensura sine modo diligere»
Hildegardeii





L'église semblait devenir immense autour de Hilde à mesure que le prêtre officiait. Les représentations de Christos et des saints qui l'accompagnaient grandissaient jusqu'à devenir démesurées.

Hilde reculait imperceptiblement et se tassait sur le banc, les yeux rivés sur Saint Thomas qui ne la quittait pas du regard. Impossible de détacher ses yeux des siens. Il la considérait de son air bienveillant d'une si étrange façon que sa vue se troubla.








Le père Valpot continuait, citant l'extrait du jugement divin. "... car jamais Je n'oublie ceux qui M'aiment............ je suis la main invisible..."

Hilde écarquillait les yeux, allant du prêtre à Saint Thomas. Elle s'attendait à tout désormais. Léviathan se taisait, ce qui ne la rassurait pas pour autant.
Elle se tourna vers les présents mais nul ne semblait perturbé.
Chacun était plongé dans ses prières et Père Valpot laissa le silence s'installer pour que chacun puisse méditer à son prêche.
Matibert
Il revint à lui normalement, sans ressentir aucun changement tout d'abord.
Il s'était endormi à l'église, oui, quoi de plus normal, il y trouvait souvent calme abri.

Mais d'un coup d'un seul, il eu conscience d'un énorme changement, un colossal changement.
Que s'était-il passé qu'il ait raté en roupillant ainsi sans aucun respect des lieux comme à son habitude ?

Il ouvrit grands les quinquets et fit le tour de ce qui l'environnait.
Dame Eole était toujours bien là, assise normalement et faisant
"menemenemene..." ; messire Assyr aussi, dam... il avait failli dire "damoiselle Hilde" mais voilà que ça ne venait plus comme d'habitude. Pourquoi donc ?

Il l'observa mieux et oui, effectivement, il la voyait différemment désormais. Quelque secret était entre eux qui n'y était pas auparavant.
Il faillit bondir de son siège quand l'évidence lui sauta littéralement à l'âme : il l'aimait, pire encore qu'avant. D'un amour immense, jamais atteint encore par un être de chair, il en était sûr !
Et elle l'aimait tout autant, il le savait sans même qu'elle se retourne. Leur liaison était immédiate, permanente, infinie. Nul besoin d'un regard si ce n'était pour le plaisir, ils ne faisaient qu'un sans que quoi que ce soit puisse s'y opposer. Aucun obstacle ne pouvait les cacher l'un à l'autre, aucune distance ne pouvait les séparer. Jamais. Et plus rien désormais ne pouvait les anéantir, voire les atteindre seulement, ils étaient devenus immortels, indestructibles.

Matibert se sentait soudain investi d'un pouvoir monumental, monstrueux peut-être, un pouvoir qui lui permettait s'il le désirait de faire n'importe quoi, d'accomplir toute action, aussi folle soit-elle comme marcher sur l'océan, rapprocher des continents, faire tomber la lune, le soleil, il pouvait tout faire, tout était en son pouvoir, à la condition, il le sentait mais cela ne le dérangeait aucunement au contraire et il en sourit ; à la condition que ce pouvoir ne lui vienne que de l'Amour, que de cet Amour infini qu'il ressentait pour sa Hilde et qu'elle ressentait pour lui. Tout devenait possible de cette façon. Ils allaient soulever des montagnes et ils seraient heureux, il n'y avait pas le moindre doute à l'horizon pour assombrir la perspective.

Inconsciemment, son regard se déplaça vers lui et il s'observa à son tour et se trouva changé, tranformé. Il n'aurait su dire en quoi mais il lui semblait qu'un Matibert avait disparu au profit d'un autre bien plus agréable à porter. Un peu comme quand il avait acheté ses Gucci mais en plus spectaculaire encore et même en bien plus confortable.

Autre étrangeté aussi, voilà qu'il entendait tout ce que disait le prètre désormais et il lui semblait le comprendre quand il parlait ainsi de Joie, d'Immensité, d'Amour, et même d'un Dieu unique qui serait au sommet de tout, il pensait le connaître.
Décidément oui, il faudrait qu'il revienne parler avec ce prètre. Il devrait s'excuser tout d'abord, de s'être ainsi conduit d'aussi piètre façon en son église, et puis oui, après, ils parleraient.
Matibert sans aucune pensée préconçue, avait quelques idées qui lui venaient déjà et qui lui semblaient belles. Plairaient-elles aussi au curé ? Il faudrait qu'il lui parle.

Il releva la tête et prit nouvelle conscience de tout ce qui l'entourait, qu'il percevait comme Un maintenant ; Un au sein duquel lui-même était comme une partie du Un, tout étant Un.

Alors, il chanta fort :
Alléluia...

Nul doute, un miracle venait de s'accomplir.
Nans
Le sermont avait débuté et Nans en écoutait les paroles, mais comme souvent cela lui faisait limite peur.
Il ne comprenait pas tout, mais ça parlait de jugements, de morts, de tant de choses émanant de ce qui lui semblait des hommes qui n'étaient point bons comme l'aurait voulu le bon dieu.
Cela le faisait trembler en dedans et en plus le fils du Dieu cruscifié qui tronait derrière l'autel l'effrayait au plus au point.
Seules les paroles d'amour, d'espérances, d'âmes remplis de louanges le rassuraient un peu ou du moins le pertubaient moins dans ses pensées de petit garçon.

Valpot s'éternisait dans la lecture et il avait décroché et son regard essayait de percevoir chez les autres si il y avait quelques signes d'approbation au discours.
Matibert avait les yeux fermés et il le voyait piquer du nez et cela le fit rire doucement.
Doucement, il prit sa sarbacane, ouvrit sa besace et de sa main fouina à l'interieur et gratouilla .
Jetant un coup d'oeil furtif à sa mére, il vit qu'elle était en prière et il sortit sa main de sa sacoche de cuir et cacha le petit bout de velin qu'il porta à sa bouche.
Il le machouilla bien , l'imbiba de salive et en fit une boulette bien tassée qu'il cala à l'extremité de sa sarbacane et d'un souffle vif , il visa Matibert qu'il atteint en plein sur son plastron et se retourna en riant discretement !
Il attendit sagement et se retourna pour voir si Matibert avait sentie le projectile et rit de voir que la boulette s'était écrasé et tenait collée à sa veste.
Puis, il regada un peu plus les ouialles et il vit que Hildegarde était complétement absorbé par une statut et lui trouva un air blafarde et bien pensive.
Il se dit qu'il tenait là sa seconde victime ! à nouveau il enfila sa main dans sa besace et déchira sans bruit encore un morceau de velin qu'il enfourna dans sa bouche pour en faire une autre boulette.
Mais là, ne voulant atteindre Hildegarde, il avait tout de même déja un certain respect pour la gente féminine, il visa dans une grande concentration le saint qui avait l'air de fasciner Hildegarde.
Le projectile en tout bon tireur de sarbacane qu'il était vint se coller en plein sous la narine de la statue.



Il ne pu se retenir de rire en rangeant prestement son matériel.
Son gloussement et ses épaules qui étaient secouées sortirent Eole de son écoute et elle regarda son petit garçon qui était à regarder vers Hildegarde.
Elle le secoua par le bras et se retourna pour voir où bien il pouvait regarder en se marrant ainsi, mais elle ne vit que Hildegarde en contemplation de St Thomas, aussi elle se ravisa pour continuer l'écoute de la messe et fit les gros yeux à Nans pour qu'il se calme.
Celui -ci s'était installé les mains croisées appuyé sur le dossier du prie-Dieu de devant et semblait comme prit d'une foi inébranlable.
Eole n'aimait pas cet air d'ange qu'il savait prendre et se centra sur la suite de l'office sans perdre l'oeil sur son fiston qui ne lui disait rien qui vaille de son air d'innocence.......
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