Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 20, 21, 22, ..., 25, 26, 27   >   >>

[RP] Eglise Saint-Thomas de Tonnerre

Tullia
Monseigneur Tullia était arrivée à Tonnerre le matin même, et avait ainsi pu prendre le temps de discuter avec les villageois en taverne. Les événements actuels qui secouaient la Bourgogne avaient été vivement discutés, et la nécessité d'officier une messe avait été également évoquée. Bien que le diocèse de Nevers ne soit pas le sien, la religieuse avait donc pris la décision d'offrir un sermon aux Tonnerrois, à l'heure où des hérétiques envahissaient la ville, à l'image de la Bourgogne toute entière.

Un commis fut donc sommé de faire rententir les cloches , un autre de remettre en état l'église, alors que le vicaire enfilait sa tenue d'office. Maintenant, il ne restait plus qu'à attendre les fidèles pour cette messe un peu spéciale, puisque, en effet, elle se déroulait un lundi. Néanmoins, pour Tullia, rien ne changeait, et c'est en patientant sur le parvis de l'église qu'elle pensa à l'importance de cette office dans le contexte actuel.


Fantou
Une messe allait être dite !!!! Fantou fila comme l'éclair (normal à Tonnerre) pour faire un grand nettoyage à l'église... Balais, chiffons entrèrent en action, elle n'épargnerait pas sa peine. Elle commença par une grande chasse aux araignées, certaines avaient élu domicile et avait tissé de grandes toiles dans les angles des piliers.....
Elle alla au puits de la place chercher de l'eau pour laver le sol, elle n'avait pas froid, ah ça non, les cheveux mouillés par l'effort lui tombaient sur le front, elle frotta, brossa, rinça jusqu'à ce que les dallages retrouvent leurs propreté initiale......
Pendant que le sol séchait elle repartit pour aller chercher des fleurs
....

_________________
Assyr
Assyr avait été prévenu à l'aube de l'arrivée du vicaire général de Lyon à Tonnerre. Il se hâta donc d'aller la saluer, en profitant pour lui demander si elle pouvait officier à Saint-Thomas de façon exceptionnelle. Elle accepta de célébrer une messe. Ravi, le maire se retira afin de lui laisser la possibilité de se préparer. Il en profita pour faire son petit tour matinal dans les rues de la ville. Il parcouru, comme il faisait chaque jour, les étales du marché, afin de voir si rien ne manquait aux habitants. Il discutait avec les marchands, les artisans afin de savoir ce dont ils avaient besoin, les encourageant également à rester raisonnables dans leurs prix.

Alors qu'il était en pleine conversation avec un meunier sur le prix quelque peu excessif de sa farine, il entendit l'appel des cloches. Laissant là le pauvre bougre qui venait de se prendre une avoinée, le bourgmestre prit donc la direction de l'église. Il aperçu alors l'ecclésiastique sur le parvis de l'édifice religieux. Il accéléra son pas, grimpa rapidement les marches puis vint s'incliner devant la vicaire, lui baisant son anneau.


Monseigneur, je ne sais comment vous remercier. C'est un grand réconfort pour nous de savoir que l'Église ne nous oublie pas en ces temps difficiles.
Fantou
Fantou revint vers l'église sans perdre de temps, elle avait les bras chargés de fleurs... Elle pénétra dans l'église et ses narines frémirent à la bonne odeur de propreté qui s'en dégageait, la lumière à travers les vitraux illuminait de son chatoiement les dalles et les piliers

Elle se demandait qui avait bien pu cirer les bancs avaient leur bel aspect d'autrefois, elle leva la tête et s'aperçut que tous les vitraux avaient été parfaitement lavés, un bruit attira son attention, il résonna sous les voûtes, quelqu'un tirait un objet qui raclait le sol, elle s'avança en direction du bruit, et contourna un pilier .... Là elle vit Isora en train de tirer son échelle vers la petite pièce qui servait à ranger le matériel de nettoyage, c'était donc elle qui avait tout nettoyé !!!! Elle alla vers son amie pour la saluer, elle était comme Fantou la sueur lui plaquait les cheveux sur le front, elles rirent de se voir dans cet état...


Allez je t'aide à ranger ton échelle, et tous les balais, chiffons et seaux !!!! J'aurais bien du me douter que c'était toi qui avait si bien travaillé en mon absence !!! J'ai rapporté de jolies fleurs pour donner la touche finale, nous allons les arranger ensemble.

Elles disposèrent les fleurs en une belle grande composition, tout en discutant, le travail se faisait vite, elles partageaient la satisfaction d'avoir préparé l'église pour la messe qui allait y être célébrée....
Quand elles quittèrent l'église pour aller chacune se préparer, elles avaient le coeur en joie, encore une fois Tonnerre allait vibrer à l'unisson des prières dans leur église qui était bien silencieuse depuis la si longue absence de leur vicaire Valpot...

_________________
Falco.
Et du dehors, dasn la froidure, sur un pierre moussue.
Un aveugle en demie armure de prêcher.

Car il a entendu parler du retour d'une des chouettes de Rome.
Ce celles qui vivent la nuit et ne recrachant de leurs victimes que poils et os.

Une Fanatique.

Il y voit goutte.
Un ooeil en trou béant, l'autre vitreux ou scintillent des sirénes parfois.




Ceci est un Prêche Réformé.
.
Nous parlerons de ce que vous pensez avoir mais jamais votre voisin.
Nous parlerons ce jours de l'ennemi juré de tout ceux qui prétendent à détenir la Vérité.


Nous allons parler de la Tolérance.

Cette terrible idée que la tolérance signifie « cesser de combattre ce qu'on ne peut changer ".

Quand je faisais guerre et grands ravage l'on me demandait:
Pourquoi fais tu cela?
Je répondais: Peux tu empêcher la pluie de tomber?

La Tolérance.
Au sens moral, que reprocher à une vertu qui porte à accepter ce que l'on n'accepterait pas spontanément, par exemple lorsque cela va à l'encontre de ses propres convictions.

C'est aussi la vertu qui porte à se montrer vigilant tant envers l'intolérance qu'envers l'intolérable.


Souvenez vous que Dieu est uniquement Amour.
Qu'il a laissé l'Amour en chaque humain passé ou à venir.


La Tolérance n'est pas soumission, indifférence, respect ou indulgence!

Elle est cet état qui permet ,alors que les Âges Sombres font place à la Renaissance, de prédire ceci:

"Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'au bout pour que vous puissiez le dire. »


Comment moi, Réformé, puis je dire : Ton pape est juste un homme, ton Droit Canon une armùre de papier pour se protéger de ta liberté?

Comment toi, Fervent Romain peux tu me faire accepter que la parole d'un curé vaut parole de Dieu?

Comment toi, Fils d'Averroes peux tu nous dire que le dernier des Prophètes est celui qui a raison?


Chacun a son Sacré.
Et ça tombe bien, la majeure partie de nos Sacrés sont les mêmes.

Pouvons nous tolérer le reste?


Tout simplement le tolérer.



Je suis Falco de Cartel
Mignon Royal
Vicomte de Cravant


Et je dédie ce prêche à cet homme en taverne qui me dit un jours:

" Vous êtes dix contre des milliers et vous pensez gagner?"

Je lui ai juste dit à ce moment maintenant lointain:

"Juste le droit d'exister. D'être des Sujets comme les autres, cette bataille nous la gagnerons".



Merci de m'avoir lu ou entendu gentils gens


_________________
Tullia
Déjà, le maire arrivait, lequel venait remercier Tullia de lui offrir cette messe. La religieuse avait toujours eu beaucoup de respect pour cet homme, qui, depuis qu'elle le connaissait, avait toujours su se comporter de la plus pieuse des manières.

Mon fils,, lui répondit-elle sur un ton empli de bienveillance, sachez que je ne laisserai jamais des fidèles sans guide pour les mener sur la voix du Très Haut, que contrairement à ce que certains disent, l’Église sera toujours là pour aimer ses ouailles.

Alors que Fantou finissait d'astiquer le lieu Saint, Tullia la remercia pour son aide, l'invitant finalement à prendre place sur un banc, à côté des fidèles qui commençaient à se rassembler. Pendant ce temps, un pauvre hère répétait un charabia incompréhensible devant la cathédrale, dissimulé par le son puissant des cloches de l'église.

L'officiante vint donc prendre place derrière l'autel, décoré de fleurs et de cierges, baignée de lumière par les vitraux autour d'elle, puis, d'une voix amplifiée par la taille de l'édifice, commença.


Soyez les bienvenus mes enfants en la maison du Très Haut, qui est, et restera toujours la vôtre. Aujourd'hui, j'ai pris l'initiative, face aux événements douloureux qui meurtrissent notre Bourgogne, de vous offrir une messe exceptionnelle, bien que Nevers ne soit pas mon diocèse. J'espère, qu'à l'issu de cette messe, vous vous sentirez plus léger, mais surtout, plus proche encore de Dieu.

Nous allons donc commencer par réciter la prière du pardon, pour tous les péchés que nous avons commis. Car nul n'est parfais, nous devons rester humble devant le Créateur, et donc nous faire pardonner de nos fautes auprès de lui.


L'auditoire fut alors invité à prononcer la prière de confession, dans un élan de dévotion.

Isora
Isora arrivait d’un pas vif sur le parvis de son église, après être repassée chez elle afin d’être présentable. Quelques toiles d’araignées dans les cheveux et bien d’autres petites choses encore se devaient d’être enlevées. Elle était ravie de revoir de nouveau Monseigneur Tullia, un grand merci à elle de bien vouloir leur offrir cette messe qui apporterait un peu de quiétude dans son cœur et elle l’espérait dans bien d’autres également.

La dernière à laquelle elle avait assistée était celle du frère Ambroise. en la Cathédrale de Saint-Lazare à Autun vers la fin du mois de janvier. Elle s’était retrouvée avec quelques personnes de sa connaissance, un Tonnerrois et d’autres d’un peu partout, de villes Bourguignonnes bien différentes. Le sujet choisi par le jeune frère était on ne peux plus adapté à la situation.

Elle était en retard, elle sourit à l'assemblée et se faufila très discrètement. Elle vit que son ami Assyr était déjà présent, elle se permit de s’asseoir à ses côtés tout comme Fantou son amie fidèle qui était là également. Elle regarda les fleurs et les bougies, oui c’était beau.

De suite elle récita tout doucement, à peine audible :

Je confesse à Dieu tout puissant,
A tous les Saints,
Et à vous aussi, mes amis,
Parce que j'ai beaucoup péché,
En pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints,
Et vous, mes amis,
De prier le Créateur pour moi.
Que le Seigneur nous accorde le pardon,
L'absolution et la rémission de tous nos péchés.


Assyr
Assyr se releva et s'apprêta à entrer dans l'église. Juste avant de passer le portail, il se retourna et vit au loin, de façon quelque peu indistincte, un homme juché sur une pierre tentant d'haranguer la foule. Le bourgmestre ne pouvait distinguer les mots prononcés tant ils étaient masqués par le son des cloches. Il ne semblait guère intéresser les passants car peu d'entre eux s'arrêtaient pour l'écouter. Finalement, cet homme lui semblait bien inoffensif, bien qu'il cru, un instant, qu'il s'agissait de l'hérétique Falco, croisé quelques jours auparavant dans une des tavernes de la ville.

Il finit par continuer d'avancer et s'engouffra dans la maison du Très-Haut. Il alla s'asseoir près de Fantou à laquelle se joignit Isora, quelques minutes plus tard. L'office allait commencer. Il récita alors la prière du pardon, dans un souffle.


Je confesse à Dieu tout puissant,
A tous les Saints,
Et à vous aussi, mes amis,
Parce que j'ai beaucoup péché,
En pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints,
Et vous, mes amis,
De prier le Créateur pour moi.
Que le Seigneur nous accorde le pardon,
L'absolution et la rémission de tous nos péchés.
Fantou
Fantou qui s'était glissée sur un banc, attendait le début de l'office, elle vit entrer petit à petit quelques tonnerrois, chacun s'installant sur les bancs.
Puis arriva La Dame Vicaire, Fantou inclina la tête quand la Dame la remercia, mais elle était si contente d'avoir rendu le lieu accueillant...
Non loin d'elle Isora était plongée elle aussi dans sa prière.... Elle reconnut la haute silhouette de leur maire...
Fantou à son tour joignit sa voix à celles des personnes de l'assistance


Je confesse à Dieu tout puissant,
A tous les Saints,
Et à vous aussi, mes amis,
Parce que j'ai beaucoup péché,
En pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints,
Et vous, mes amis,
De prier le Créateur pour moi.
Que le Seigneur nous accorde le pardon,
L'absolution et la rémission de tous nos péchés.

_________________
--Bilou
Ils avaient vu revenir Fantou, montée sur Pégase qu'elle avait lancé au grand galop....
Inquiets Bilou et Jaquotte s'étaient portés en courant à son avance, Bilou l'aida à mettre pied à terre, ils virent alors Fantou rire joyeusement et leur dire de ne pas se faire de souci !!!! Elle venait tout simplement se préparer pour retourner au village, une messe allait avoir lieu...
Depuis le passage de Frère Roland peu avant Noël l'église n'avait résonné d'aucune célébration, aucune prière ni chants liturgiques...

Bilou dessella Pégase et attela la petite charrette ils allaient tous se rendre à l'église... Les deux jeunes époux se préparèrent à leur tour. Quand Fantou les rejoignit ils repartirent vers le village... Bilou aida les deux femmes à descendre de la charrette, attacha Pégase à l'anneau prévu et rentra à son tour dans l'édifice..
Il rejoignit son épouse sur le banc quelques rangs derrière Fantou, ils étaient intimidés, c'est la première fois qu'ils se mêlaient aux tonnerrois depuis l'animation du sapin de Noël...
Quand la messe commença ils prièrent avec toute l'assistance avec ferveur.


Je confesse à Dieu tout puissant,
A tous les Saints,
Et à vous aussi, mes amis,
Parce que j'ai beaucoup péché,
En pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints,
Et vous, mes amis,
De prier le Créateur pour moi.
Que le Seigneur nous accorde le pardon,
L'absolution et la rémission de tous nos péchés.
Camille.p
Camille entendit les cloches sonner.Aussi se prépara t'elle rapidement et se rendit elle à l'Eglise.
En arrivant elle se signa puis, alla s'installer à sa place habituelle après, avoir dit bonjour à ses amies.Assyr leur Maire était là aussi.Camille lui adressa un sourire.
Une magnifique composition fleurie avait été posé près de l'autel.
A peine s'était-elle installé qu'elle enchaina doucement à son tour la prière du pardon.

Je confesse à Dieu tout puissant,
A tous les Saints,
Et à vous aussi, mes amis,
Parce que j'ai beaucoup péché,
En pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints,
Et vous, mes amis,
De prier le Créateur pour moi.
Que le Seigneur nous accorde le pardon,
L'absolution et la rémission de tous nos péchés
Alan_parker
Alan arriva quelque peu après sa tendre aimée Camille et se posa à ses côtés.

Légèrement essoufflé il entonna avec elle la prière.



Je confesse à Dieu tout puissant,
A tous les Saints,
Et à vous aussi, mes amis,
Parce que j'ai beaucoup péché,
En pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints,
Et vous, mes amis,
De prier le Créateur pour moi.
Que le Seigneur nous accorde le pardon,
L'absolution et la rémission de tous nos péchés


Ça faisait des siècles qu'il avait pas mis les pieds dans cette église. Que de souvenirs pourtant !!!!
_________________
Tullia, incarné par Assyr


Peu à peu, les fidèles prenaient place, ayant été alertés par les cloches de l'église paroissiale de Tonnerre. Cela réjouit Tullia, qui vit que dans cette ville, la foi était encore présente. C'est donc de bonne humeur, bien que les événements tragiques en Bourgogne l'attristaient, qu'elle poursuivit son office par le traditionnel Crédo aristotélicien. Elle enjoignit alors l'auditoire à répéter ce dernier.

Je vous invite à présent à réciter le Crédo avec moi, ce symbole fédérateur de notre Église. Car personne ne pourra jamais vous contraindre à abandonner votre foi, soyez fiers de le répéter à ceux qui l'ont oublié.




Après que cela fut prononcé, la religieuse saisit son Livre des Vertus, dans lequel un marque-page était placé. Elle l'ouvrit alors à la page prévue pour le jour, de manière à accompagner son sermon.
Chers fidèles, commença-t-elle sur un ton solennel. Vous n'êtes pas sans savoir que le Bourgogne vit actuellement une période difficile, puisque la guerre fait rage à Dijon. Dans chaque camp, ce sont bien des Bourguignons qui s'entretuent, mais certains d'entre eux ont choisi le mauvais côté. Oui, je parle de ceux qui soutiennent la régence, qui, en mai dernier déjà, avait bafoué la volonté du peuple. Seulement, ne leur en voulez pas, ce ne sont pas eux les responsables de cette guerre, mais bien ceux qui les commandent. Pour beaucoup, ils pensent faire cela pour le bien de la Bourgogne, mais, manipulés, ils ne voient malheureusement pas que le bien de la Bourgogne se trouve dans la foi. Car comme le disait Aristote, l'un de nos deux Prophètes, le clergé est le premier ordre social, avant la noblesse. Je vais donc vous lire un passage du Livre des Vertus, afin de justifier mes propos.

Citation:

Un matin, Aristote avait une mine préoccupée. Son fidèle Sargas, qui fréquentait le lycée depuis des mois, vint à sa rencontre pour s'enquérir de son sort. Le maître lui fit cette réponse :

Aristote : "Cette nuit, mon cher disciple, j'ai fait un rêve."

Sargas : "Ah oui, maître ? Racontez-moi."

Aristote : "Certes oui. J'ai songé qu'en orient existait une cité merveilleuse."

Sargas : "Quel genre de cité ?"

Aristote : "Une cité idéale, parfaite, où tous vivaient en une fabuleuse harmonie. L'équilibre y était si solide que nul n'aurait pu le rompre, pas même la venue d'un étranger comme je l'étais dans mon imaginaire. J'y ai fait intrusion, y ait importé mes mœurs, que je dirais à présent corrompues, mais j'y ai été accueilli comme un frère."

Sargas : "Quels étaient ses principes, maîtres ?"

Aristote : "Cette cité est organisée selon le principe de trois cercles concentriques, ou trois classes de citoyens si tu préfères.

Je commencerai par te décrire ce qui constitue la plus basse de ces classes, à savoir celle des producteurs, la classe d'airain. Ils constituent la majorité, et vivent paisiblement de la culture de leurs champs et de l'élevage de leurs bêtes. Ils prennent ce qui est nécessaire à leur subsistance, et à celle de leurs familles, dans leur propre production, et donnent le reste aux classes supérieures. Si ces hommes constituent la base de la cité, leur sort est cependant enviable. Ils connaissent les joies de la tranquillité, d'une existence simple au service de la collectivité. Ils s'adonnent à l'activité physique qu'exige un travail régulier, et qui maintient leur corps en condition, meublent leur temps libre par la contemplation des choses de la nature, par l'éducation des enfants que ces gens là placent en très haute considération, et par la prière, adressant leurs louanges à Dieu qui leur a donné les plaisirs dont ils sont bénéficiaires.

La seconde classe de citoyens, la classe d'argent, est celle des gardiens, des soldats. Ceux là sont autorisés à l'oisiveté, et profitent, en temps de paix, d'une subsistance gratuite qui leur est fournie par les producteurs. Ils philosophent, admirent eux aussi les bienfaits de la nature, s'instruisent quel que soit leur age, s'entraînent au maniement des armes. En temps de guerre, ils se font les plus fervents défenseurs de la cité. Leur courage n'a pas d'égal, et ils donneraient leur vie, sans hésitation, pour la conservation de la communauté, ou pour défendre leur foy qu'ils placent en très haute estime. Et au retour des combats, ils sont accueillis comme des héros. On dépose sur leurs têtes des couronnes de lauriers, on les traite comme des princes, et de fabuleux festins sont tenus en leur honneur. Ils sont portés en triomphe par le peuple, et aimés par les femmes.

La troisième classe de citoyens est celle des philosophes rois, la classe d'or. Ceux là sont les plus anciens, recrutés parmi les gardiens qui se sont montrés les plus braves, les plus aptes au commandement, et les plus doués en matière de philosophie. Leur seul bien est la raison, car ils sont délivrés de leurs possessions terrestres. Leur foy en Dieu est leur seule arme. Ils s'illustrent par la pratique des vertus de la manière la plus parfaite. Ils sont un exemple pour tous, et le peuple est heureux de sacrifier un peu de sa propriété pour assurer la survie de ses maîtres. Les philosophes rois constituent le gouvernement de la cité. Ils décident collégialement de ses destinées. Ils sont également les ministres du culte rendu au Tout-Puissant, et là réside leur légitimité. On tient leur pouvoir comme inspiré par le Très-Haut, de part leur condition de prêtres. Ils organisent l'ensemble de la cité, planifient la production, rendent la justice, et légifèrent."

Sargas : "Par ma foi, voilà une formidable cité que vous me décrivez."

Aristote : "Certes, c'est vrai. Et j'ai la conviction intime qu'elle doit exister, quelque part."

Sargas : "Croyez-vous, maître ? N'est-ce pas là un simple songe ?"

Aristote : "Non, je crois plutôt qu'il s'agit d'une prémonition. Et je veux m'en assurer par moi même. J'ai fait mon temps ici, et de ta condition de disciple, tu vas passer maître. Le lycée t'appartient."

Sargas : "Comment, maître ? Mais j'ai encore beaucoup à apprendre."

Aristote : "De moi, non, mon cher ami."

Et le maître, toujours aussi grave, laissa Sargas décontenancé, pour s'intéresser aux préparatifs de son voyage en orient.


Après avoir lu, Tullia marqua une pause, laissant le temps à chacun de réfléchir à ces mots. Puis, elle continua.

Mes enfants, la cité idéale qu'Aristote décrit, est la cité idéale que nous devrions tous essayer de trouver. D'ailleurs, son organisation se trouve être très similaire à la notre. Vous avez, tout d'abord, cette classe d'airain, que l'on pourrait qualifier de paysanne. Ce sont eux qui nourrissent le reste de la société, et bien que leur pouvoir soit moindre, ils occupent une place très importante et doivent être respectés pour ce qu'ils font.

C'est ensuite, que vous trouvez la classe d'argent, qui, si vous ne l'avez pas compris, correspond à la noblesse. Aristote la décrit comme un ordre courageux, qui défend la cité, récolte les honneurs, et peut être dispensé de travail. Cela, c'est un premier point, car tout bon noble qui se respecte ne saurait se contenter de cela. Car, en effet, notre Prophète ne s'arrête pas là, puisqu'il précise également que les nobles doivent placer leur foi en «très haute estime»...


Le prélat s'arrêta quelques secondes, balayant du regard l'assemblée de fidèles,et laissant la dernière phrase faire son effet. Elle reprit alors, sur un ton plus grave.

Oui, voilà le principal problème de la noblesse actuellement : la foi. A une certaine époque, il n'était pas rare de voir cette dernière combattre avec les Saintes armées sous la bannière de la religion, mais aujourd'hui, avide de pouvoir, elle préfère se détacher du pouvoir spirituel, allant jusqu'à oublier qu'il est situé au dessus d'elle. Bien sûr, tous les nobles ne sont pas ainsi, et on en retrouve certains encore prêts à se battre pour Dieu. Néanmoins, sachez que je ne nie pas le pouvoir des nobles, et qu'il serait même inimaginable de voir notre société s'en séparer. Car sans elle, qui dirigerait les armées ? Qui défendrait les paysans ? Je vois aujourd'hui, beaucoup de personne cultiver la haine de la noblesse, eh bien, je dis à touts ceux-là qu'ils se trompent, tout comme d'autres se trompent en niant le pouvoir du clergé. Et j'en arrive justement à ce dernier...

Dans le passage du Livre des Vertus que je viens de vous lire, les clercs sont désignés comme appartenant à la classe des « philosophes rois », au sommet de la pyramide de la société. Aristote le dit, c'est à eux de prendre les décisions, car ils sont les plus sages. Il semble donc ridicule de dire que le clergé n'a pas à s'occuper des affaires temporelles, puisque, selon Aristote lui-même, cela fait partie du rôle des prêtres. Ces derniers doivent alors œuvrer pour une société plus juste, et statuer sur tout ce qui est fait, afin de veiller au respect du dogme. D'ailleurs, pour preuve de leur habilité à s'occuper également du temporel, il faut se rappeler que le clergé n'a que faire de ses possessions terrestres, car « sa foi en Dieu est sa seule arme ».

Mes enfants, retenez donc que la société est composée de trois ordres, qui ont chacun leur place. Ils doivent donc travailler ensemble, pour arriver à la cité idéale, cette cité décrite par Aristote. Plus que jamais, il faut que le clergé et la noblesse se réconcilient, car tous deux veillent à la préservation des provinces, de différentes manières.


C'est sur ces mots, que le sermon s'acheva. Tullia espérait alors avoir été entendue, sachant son auditoire d'aujourd'hui fort pieu. Elle décida ensuite, avant de procéder au partage du pain et du vin, de faire réciter une autre prière.

Chers fidèles, j'aimerais maintenant que nous récitions tous ensemble une prière pour ceux qui combattent à Dijon pour la foi. Alors, joignant ses mains face à elle, la religieuse entonna la prière, invitant les fidèles à la répéter.

Ô Seigneur, réconforte ces frères qui partent en guerre avec Ta grâce et protège la paix de tout mal.
Donne leur la grâce et la pureté, qu'ils bannissent tout ce qui est indigne de Tes éloges et contraire à tes commandements.
Aide-les à combattre pour qu'ils comprennent l'importance de la paix, et s'ils se laissent envahir par le mal, chasse la Créature sans Nom de leurs cœurs et freine leur colère.
Amen
Orcus
Orcus avait fait le trajet dans la nuit.
Quittant le village de conflans ou il avait posé ses premiers bagages, puis avait rapidement décidé d'entamer son voyage à travers la province de Sens.
Arrivant à Tonnerre, il se présenta à l'Eglise afin de rencontrer soit le prêtre des lieu, soit un paroissien


Ohla Icelieu, se trouve-t-il quelqu'un pour acceuillir l'Archevêque de Sens?
_________________
Orcus DiCésarini
Fidele_bedeau
Lui rôdait toujours dans les parages. On le lui avait demandé. Etre les yeux de son légitime évêque durant tout le temps que durerait l'occupation temporelle du spirituel.

Cette nuit-là donc, le bedeau tonnerrois était bien à sa place, guettant tout sujet juteux à transmettre à son évêque. Lorsqu'il vit un homme héler le vent en se présentant comme l'archevêque de Sens, il comprit instantanément qui il voyait là, au loin. Monseigneur Fitz l'avait prévenu : une autre armée temporelle avait à nouveau souillé le sol sacré d'une Cathédrale, celle de Sens à présent. Et il avait un de leurs toutous en face des trous.

Ni une ni deux, il rejoint en quelques enjambées le noctambule et se place à quelques pieds de lui, le toisant du regard et de sa taille.


Vous êtes Archevêque de quelle Eglise ? Parce que là, d'après mes informations, vous reniez tout notre Dogme & notre Droit Canon.. Oh ! Peut-être êtes-vous "Archevêque de Sens selon l'Eglise Anathème Royale" qui repose sur des fondements tels que "Le Livre des Vauriens" ou "Le Roy pisse, je bois" ?

Bref, vous désiriez un accueil ?


"Schplaff" !
Et un crachat aux pieds de l'étranger ! Un ! Bien visqueux, bien consistant. Limite mousseux.


Le voilà !

Puis retournant vers un endroit où la puanteur hérétique n'émettait pas des relents pestilentiels intolérables pour son nez, il clôture, dos tourné :

N'espérez pas voir un quelconque clerc, fidèle à notre Très-Haut, Sa Sainteté le Pape et à notre magnifique institution, qu'est l'Eglise Aristotélicienne Romaine, à Tonnerre pour votre accueil. Tous les clercs du diocèse ont démissionné en guise de soutien envers leur légitime évêque.
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 20, 21, 22, ..., 25, 26, 27   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2025
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)