Orian
- «Du foin pour nos vaches, le Berry indépendant !»
L'heure arrivait enfin ! Les armées Françaises approchaient à grands pas et cela se ressentait sur le campement berrichon. Après avoir proffité des chambres d'auberge depuis son arrivée Orian parti enfin sinstaller au campement, non pas qu'il en avait envie, mais cet endroit était plus pratique en cas d'attaque. La proximité avec les portes de la capitale en faisait partie intégrante. Baluchon sur l'épaule il n'eut pas beaucoup à chercher pour le trouver, les fanions aux couleurs du Berry au dessus des tentes indiquait clairement le point d'arrivé.
Ce n'était pas aussi grand qu'il avait put l'imaginer lorsqu'on lui avait conté les récit de guerre et c'était tout à fait normal il n'était pas chez lui et ils n'étaient pas en nombre... Une vingtaine de tentes avaient été dressées formant un cercle imparfait, au centre de ce dernier était placé un vieux feu de camp ou restaient quelques braises résistantes. Feu qui serait surement rallumer le soir venu en attendant les possibles affrontements.
La tente du jeune Sidjéno se trouvait au pied d'un grand chêne dans cette dernière étaient entreposées quelques bouteilles de vin et de poire récupérée sur le marché et ramenées du Berry pour la poire. Rapidement il jeta ses affaires sur le tas de foin servant de couche. Sur le fanion berrichon voletant au dessus de la tente avaient été ajoutées les armoiries de sa famille. Le loup hurlant des Sidjéno et le griffon noir des de la Rose Noire. En voyant cela avant de s'affaler sur sa couche le jeune berrichon eut une pensée pour sa famille qui était restée au Berry...
Des lâches ! Un soupire vint ponctuer sa phrase, puis il se releva et prenant sa besace sorti de la tente.
Pourquoi faire une guerre en hiver ? Sous ses pieds la neige crissait, il avait toujours aimé la neige mais il fallait avouer que dormir dehors avec un temps pareil n'était pas la meilleur idée. Ne pouvaient-ils pas attendre le printemps avant de les attaquer ? Qu'aurait fait son frère Nathan en cette situation ? Ce bazin aurait surement préféré dormir à l'Auberge plutôt que de prendre un tas de foin couvert d'un tissu pour couche. Un léger sourire vint sur les lèvres du blond à la pensée de son frère pestant contre les conditions de couchage en temps de guerre, sourire qui se transforma en rire, aussi n'ayant que l'Ambroise en tête il alla se percher sur une branche du chêne afin d'écrire des nouvelles à son frère. Il avait tout ce qu'il lui fallait pour écrire dans sa besace, c'est ainsi qu'il pose en équilibre entre deux petites branches un pot d'encre, et qu'il se saisit d'un parchemin en appui sur son dogme et commença à noircir le vélin.
«A Angers, le 22 Décembre de l'an de Pâques 1460
Mon frère...»
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