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[RP]Le discret chirurgien

--Achim_al_quasim



Il s'est fait discret le chirurgien maure depuis son retour. Ou plutôt, encore plus discret que d'habitude. Le contexte de guerre ne le rassure guère alors qu'il sait sa douce fiancée sur les routes pour le rejoindre.
Les tissus soyeux des vêtements traditionnels qu'il porte ondulent et virevoltent autour de lui tandis qu'il fait les cent pas sur les lourds tapis de la grande pièce à vivre. Tendu, anxieux, elle devrait sans doute être déjà là. Mais aucune nouvelle, pas le moindre courrier de sa délicate malak.
A-t-elle croisé des sales détrousseurs en chemin ou pire une de ces armées sanguinaires qui jalonnent les campagnes en dépit de la saison qui porterait plus logiquement à la trêve ?

Le maure se laisse tomber sur un gros coussin au sol et étend un bras jusqu'au plateau de cuivre ciselé pour attraper son sepsi. Le front toujours plissé, il le bourre de son mélange d'herbes puis l'allume en tirant une très longue bouffée qu'il recrache en un trait de fumée blanche, épaisse.
Son regard d'ébène balayant la pièce, saisi d'un doute sur son mobilier, ou plutôt cette absence de mobilier classique dont Sorianne doit sans doute avoir l'habitude.

Un sourire nerveux passe rapidement sur son visage fermé. Si la demoiselle de son coeur le désire, ils iront acheter table et chaises et il s'y ferait. Ces détails sont sans grande importance tant qu'elle est là...

Mais elle n'est pas là et le feu qui crépite dans la cheminée bouillonne aussi dans ses veines. Où est-elle ?
Sorianne
Si elle avait été retardée, ce n'était pas par des brigands... Elle n'avait croisé personne en chemin. Une armée? La seule croisée était celle de Thoros, rencontré en Anjou, et elle s'était bien gardée de le dire. La route s'était faite rapidement, sans embûches aucunes... Mais elle n'avait pas de laisser passer, et c'était bien cela qui l'avait ennuyé.

Au final, elle avait compris que l'homme qui l'avait conduite auprès du Prévôt de Paris n'avait pas réussi à délivrer le message qu'elle lui avait demandé de passer, sinon elle n'aurait pas attendu un aussi long moment de voir apparaitre le beau chirurgien au détour d'une rue. Au moins avait-elle profité de ce temps pour se reposer un peu avant de repartir et de trouver à nouveau quelqu'un pour la mener à Troyes. Les mains vides et avec un sacré bout de temps perdu.

Pas du tout bavarde sur le trajet de retour, elle se contentait de rêvasser, engoncée dans le chaud manteau qui la couvrait, le nez caché dans son col. Parfois son regard se perdait sur les visages croisés, se demandant s'ils seraient bons amis, ou non. Essayant de deviner ce qui se cachait sous l'apparence sans pour autant y arriver. Et l'esprit se remettait à vagabonder.

Il fallut que le jeune garçon qui conduisait la carriole la secoue presque pour qu'elle revienne à elle, ils étaient arrivés. Sans un mot, elle lui tendit quelques pièces et descendit avec quelques difficultés. La tête levée, So observait les bâtisses qui l'entouraient. Ainsi c'était décidé. La vie se ferait auprès d'Achim. Un soupir anxieux et la noiraude se décida.

Elle trouva la porte...
Mais l'hésitation se fit importante. Était-elle seulement prête? Du tout, aucun doute. Mais pourtant, elle avait dit, elle s'y ferait. Elle se sentait bien quand il était là après tout.
Après un profond soupir, le poing se leva, prêt à frapper doucement le panneau devant lequel elle se trouvait, sans pour autant le faire. Et elle trépignait. Non d'impatience, mais d'incertitude.
Devait-elle frapper? Entrer? Les deux? ...

Les deux. Faisons cela. Bien que. Rhaaa qu'il était compliqué de se décider...


Achim... Je suis là...

Pas frapper, pas ouvrir... Le cœur battait fort. L'attendait-il depuis longtemps? Elle n'avait pas trainé... Oh peut-être ne s'attendait-il pas à la trouver au pas de sa porte maintenant? Cesser là les questions, et la jeune femme finit par empoigner la clenche pour entrer. Après tout...
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--Achim_al_quasim



Perdu à de sombres pensées sur l'absence de sa promise, le chirurgien maure n'entend pas la voix derrière la porte ni ne voit la poignée se soulever. Mais au travers de son rideau de fumée déchiquetée, il finit par discerner la porte qui commence à s'ouvrir.
D'un bond il se soulève et attrape le shamshir à lame courbe qui repose sur un coussin. Le regard ténébreux, Achim se dirige vers la porte, dégainant l'arme de son fourreau qu'il laisse tomber sur les tapis et se poste dans l'entrée prêt à se défendre.
C'est d'un léger grondement dans la gorge qu'il accueille la petite silhouette qui finit par se découper dans l'encadrement de la porte, cernée par les rayons pâles de cette matinée hivernale.


Malak... enfin...

Par Allat qu'elle est pâle et qu'elle semble épuisée.
Il envoie sa lame rejoindre son fourreau au sol avant de s'empresser de venir prendre son bras dans un mouvement de tissus. La soutenant un court instant, avant de relever le menton de la jeune femme pour regarder son visage, accrochant un sourire fier à ses lèvres. Il n'y résiste pas et vient déposer un baiser furtif sur celles de sa fiancée avant de laisser glisser ses mains caressantes sur ses hanches. Dire qu'il la dévore des yeux serait un doux euphémisme...


Venez..

Mais il ne l'entraine pas à sa suite. D'un bout de botte il repousse la porte, avant de glisser une main le dos de Sorianne et l'autre sous ses cuisses et de la soulever pour l'emporter jusqu'au milieu de la pièce. A ses pieds le grand plateau de cuivre, les tapis, les coussins aux tissus chatoyants...

Bienvenue dans mon humble demeure...

Il ne la pose pas, la serre contre son torse un peu plus fort et respire longuement le parfum de sa chevelure, savourant ainsi l'instant des retrouvailles.

Dites moi où vous voulez que je vous dépose, ma douce gazelle... Sinon je vous garde dans mes bras...

Il a sourire malicieux et le noir de ses prunelles scintille alors qu'il scrute son visage, cherchant à deviner ses premières pensées.
Sorianne
Si elle n'a pas manqué l'éclat de la lame rejetée, la voix grave et chaude d'Achim la fit soupirer d'aise. Enfin arrivée à destination... Enfin du repos à venir après la route faite et les déboires de l'arrivée... Et par dessus tout, enfin arrivée auprès de lui. De soulagement, So en aurait presque oublié cette douleur qui irradiait dans sa hanche et au long de la jambe.

Museau relevé vers le visage sombre, la noiraude lui offrit même un léger sourire, nullement feint. Elle se sentait grisée par le sourire qu'il arborait, et les paupières se fermèrent l'espace d'un instant en sentant les grandes mains s'aventurer... La lèvre se retrouva mordillée. Si en d'autres temps elle aurait pu apprécier la caresse malgré ce geste qu'elle n'aurait pas dû laisser faire, ce jour, la douleur se rappela à son bon souvenir et de la main, elle serra le bras qui passait là. Mais à part cela, elle se sentit presque rougir au regard qu'il lui lança et qui était sans équivoque aucune.

Invitée à entrer, Sorianne s’apprêta à grimacer mais elle ne comprit pas de suite ce qu'il se passa quand la porte se referma, mais elle se retrouva dans les bras d'Achim. Se laissant porter, soulagée de ne plus prendre appui sur ce côté malmené. Alors qu'il avançait dans la pièce, la jeune femme observait, prenait connaissance du lieu, des odeurs qui lui étaient inconnues. Elle qui pensait changer de vie, encore... Allait être servie apparemment. Celle-ci serait tout autre. En passant la porte, elle avait changé de monde, elle n'avait jamais vu tel décor, et tout semblait si confortable...


Humble... C'est...

Jamais elle n'avait vu pareil ameublement, et... Un brin d'émerveillement enfantin. Oui c'était cela qu'elle avait dans le regard. Elle ne s'était même pas imaginer la vie qu'il pouvait mener ici. Serrée davantage contre lui, elle en profite pour poser la tête contre son torse, se sentant bien, là, entre ces bras chaleureux.

C'est comme ça... Chez vous? Dans votre pays?

Où la déposer? Le nez se redressa, elle ne demanderait pas ce qu'était une gazelle, pas dans l'immédiat, ce serait dommage de passer pour sotte alors que l'instant était paisible. Au sourire et à la "menace", elle répondit par un léger sourire de nouveau, avant de regarder autour d'eux, afin de choisir. Lourds tapis semblant confortable? Coussins moelleux? Ou rester où elle se trouvait? So se pelotonna un peu plus, retardant sa réponse.

J'ai été retardé, il a fallu que j'aille mander un laisser passer... Que je n'ai pas eu puisque je n'ai pas vu l'homme en charge de les fournir.

Elle ne dit rien concernant l'opinion qu'avait le prévôt de Paris au sujet du Chirurgien. Au Diable.

Il va falloir s'attendre à ce que je passe au tribunal et peut-être en geôle. Ce ne sera que la troisième fois... Et retardée aussi parce que... Oh il faut me poser dans quelque chose de doux, de moelleux, de chaleureux et qui soulagera ce maudit côté...

Machinalement, elle crispa une main sur la hanche qui lui posait souci et finit par désigner un coussin, avant de revenir au regard noir. Toute sérieuse, et ne rougissant même pas, elle finit par dire ce qu'elle avait sur le cœur depuis son arrivée, bien consciente qu'il y avait bien plus chaleureux qu'elle, pour le coup...

Je suis contente de vous voir... Vraiment... La route a été longue... J'ai fait aussi vite que j'ai pu...
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Achim_al_qasim.
Comme ça chez lui ? Sans doute offrait-il là un décor des plus inhabituels, il n'y avait songé que fort peu auparavant. La vie de chirurgien de guerre passée sur les routes sous la tente plutôt qu'entre ces murs ne l'avait jamais fait se pencher sur les questions d'agencement intérieur. Encore moins depuis qu'il avait perdu son apprenti en Alençon deux ans auparavant.

Un peu comme cela oui... mais en mieux.. et sans la neige et le froid au dehors.

Il esquisse un sourire amusée en la sentir se blottir un peu plus contre lui et resserre son étreinte, à peine, ne voulant surtout pas la brusquer. Le nez dans ses cheveux, il l'écoute lui narrer mésaventures administratives, opinant doucement en signe de compréhension. Même s'il ne comprend pas ce plaisir pervers de certaines autorités à traquer l'innocent quidam pour la simple raison d'assurer un pouvoir fébrile sur des êtres dont il n'a rien à craindre.
L'idée que l'on puisse venir lui arracher pour la jeter en prison, elle, sa malak, si délicate lui arrache un grondement et lui fait soudain la serrer plus fort encore, jusqu'à ce qu'il se détende, craignant de lui faire peur ou mal...

Sa promise toujours dans ses bras il s'accroupit pour la déposer sur un large coussin et l'installer presque malgré elle. Pose tenue face à elle, à sa hauteur, il vient caresser d'une main chaude la joue pâle de Sorianne, avant de se pencher pour venir effleurer ses lèvres de son souffle.


Tout va bien, vous êtes en sécurité ici.

Le maure embrasse doucement son front puis s'écarte, laissant ses mains retomber sur le coussin et aller chercher une botte sous les lourdes jupes, plantant ses yeux noirs dans le regard de sa fiancée, avant de commencer à tirer dessus.

Vous serez plus à l'aise sans ces bottes mouillées par la neige...

Et dans l'instant lui retirer et en faire de même avec la seconde, se levant ensuite pour les déposer non loin de l'âtre et par la même occasion remettre une lourde bûche dans la fournaise.

Le regard sur les braises rougeoyantes, Achim cherche comment agir et réagir face à cette situation pour lui inédite.

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Sorianne
S'il était malheureux de quitter les bras réconfortant du chirurgien, So ne put qu'apprécier le confort du coussin sur lequel Achim vint la déposer. La douleur sourde de sa hanche s'estompait, à ne pas prendre appui dessus, et la jeune femme apprécia le contact de sa main, son souffle comme le baiser délicat qu'il vint poser sur son front.

Toujours engoncée dans son manteau et son col, la noiraude fut surprise de se voir ôter ses bottes, manqua presque faire un léger mouvement de recul avant de rougir légèrement. Elle pouvait le faire elle même! Mais la voix chaude de son fiancé la fit se renfoncer dans les coussins et tandis qu'il s'en allait auprès de la cheminée, So cacha ses pieds sous ses jupes... Oh comme c'était étrange...

Avant peu, elle n'aurait jamais osé imaginer percer l'intimité d'Achim, et se retrouver ici... Elle se retrouvait intimidée. Elle profita qu'il lui tournait le dos pour retirer les épaisses couches qui la couvraient. Grimaçant quand la hanche la lança de plus belle, mais réussit à s'extraire de son manteau qu'elle déposa à côté.

La brune se mordillait la lèvre, ne sachant trop quoi dire, quoi faire... Il allait falloir réussir à se sentir à l'aise, ce serait ennuyeux sinon... Finalement, elle se décida à rompre le silence installé, parlant doucement comme pour ne pas venir perturber le calme ambiant et la douce chaleur qui régnait là.


Peut-être qu'ils finiront pas oublier que je n'ai pas le droit de rester là... C'est ce qui m'arrive chaque fois... C'est le prévôt de Paris qui m'a reçu... Je ne sais plus s'il m'a donné son nom. Il faut un garant je crois...

Elle haussa les épaules, tout en tournant le regard vers son fiancé, détaillant l'homme qu'il était, sans rougir, sans gène, juste... Pour l'apprendre... Finalement, elle détourna les yeux en rougissant. La dernière fois qu'elle avait vécu avec un homme, ce dernier n'était autre que le prélat à qui elle devait moult malheurs... Autant dire qu'il allait falloir qu'elle s'y refasse... A défaut, elle reporta son attention sur l'ameublement qui lui était inconnu jusqu'à maintenant... Une chose était certaine, peut-être que le peuple de France devrait prendre exemple. Les coussins étaient bien plus confortables que les lourds bancs de bois.

Oh comme elle n'aimait pas cette gène qu'elle sentait là... Petite noiraude, après quelques tentatives, finit par réussir à se lever, grimaçante. Pour sûr, les coussins n'allaient pas l'aider à se mettre debout une fois qu'elle serait bien calée dedans.


Merci pour... Tout...

Oh oui, merci. Les doigts nerveux jouaient avec la lanière de la ceinture portée, tandis qu'elle tentait de faire profil bas... Un ricanement nerveux vint ponctuer le mot prononcé...

Je suis désolée, je n'ai plus l'habitude... La dernière fois que j'ai partagé l'intimité d'un homme... Un geste vague fut effectué... Elle ne savait pas s'il savait pour le curé. Elle ne se rappelait pas en avoir parlé. Si elle s'était épanchée dans un courrier à Col, sa mémoire lui faisait défaut ici. Un sourire gêné pointa pour finir avant que quelques pas ne soient effectués en sa direction, lents et presque hésitants.

Il y a quelque chose que je peux faire?
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Achim_al_qasim.
Le maure garde sa position, les yeux sur le feu. Un petit sourire sur les lèvres en écoutant Sorianne, il cherche à deviner les bruits légers qu'il entend. D'un manteau lourd qui glisse sur le sol, des coussins, des pas légers sur les tapis de laine et de soie mélangées.

Et lorsqu'elle le remercie, Achim se retourne lentement vers elle pour la dévisager longuement. Il sait les doutes, la nervosité. Il sait et elle ne le sait pas. Il allonge un pas en sa direction, la voyant boiter malgré elle, revenant naturellement ceindre sa taille de son bras tandis que de son autre main il soulève doucement son menton.


Ne me remerciez pas... Et ne vous excusez pas non plus... Nous avons tout notre temps, rien ne presse...

Il a voix basse et douce, ses doigts relâchant le menton pour glisser sur sa peau, dans son cou, l'effleurant pour en sentir le grain se dresser sur leur passage, et de se pencher sur elle, revenant lui voler un baiser, léger, furtif avant que ses lèvres ne suivent le cheminement des doigts que son souffle ne sinue lui aussi sur sa gorge...

Oubliez...

Le bras à sa taille se resserre, la pressant contre lui. Il étouffe le grondement que ce contact provoque, l'Envie que voudrait saisir son corps, préférant lui offrir sa chaleur et le confort de ses bras.

Vous n'êtes pas ma servante... Si vous avez besoin.. tapez dans les mains...

Certes discret, il n'en a pas néanmoins perdu l'habitude d'être servi selon son rang et le personnel plus discret encore attaché à sa maison qui s'occupe des basses besognes.
Sorianne
Rien ne presse. So hocha la tête doucement, les yeux dans ceux d'Achim. Oh comme ce regard la perturbait. Et ce bras qui la soutenait... Depuis qu'ils s'étaient rencontrés la première fois, à Saumur, la jeune femme avait bien du mal à retenir ces sensations qui la prenaient quand elle était à son contact... A son grand dam. Quoi que... Plus rien ne la retenait. Si elle le voulait, elle pouvait laisser libre court à ce sentiment qui l'animait. Plus encore qu'il l'encourageait à oublier...

Je sais que nous avons le temps... Mais... Enfin... Ou comment s'embrouiller dans des explications qu'il n'y avait même pas à fournir. Et elle rougit, la jeune femme. Je n'aimerai pas que vous le preniez mal...

Oublier? Sans doutes lui avait-elle raconté finalement. Ou peut-être l'avait-il compris. Oublier. Elle s'y astreignait, la caresse sur sa gorge la fit doucement frissonner, alors qu'elle retenait son souffle. Oublier, oublier. D'un rien, le chirurgien arrivait à lui retourner les sens. Comment? Le baiser, tout léger qu'il était, fut pourtant partagé. Et sans vraiment se forcer. Parce qu'elle en avait envie malgré tout ce qui pouvait bien tourner dans la tête brune.

C'est le cœur battant que So sentit ses lèvres au creux de son cou alors qu'elle dégageait doucement la voie, penchant légèrement la tête. Très légèrement! L'inquiétude la prenait de sentir cette chaleur l'envahir. On n'allait pas la changer en l'instant. A défaut, et alors que l'étreinte se serra davantage, la noiraude enfouit le museau dans l'épaule du Chirurgien, une main perdue sur les étoffes soyeuses qui le couvraient. Elle était à l'abri de tout, là... Comme elle se sentait à l'abri dans les bras du Démon, sous le dolmen Saumurois.

Le temps ferait son œuvre, la gène partirait, l'inquiétude et la nervosité également. D'ailleurs les battements de son cœur se calmaient doucement... La brune se détendait, profitait, se lovait plus encore dans la chaleur qu'il lui offrait. Avant de relever le nez, sourcil haussé, curieux et perplexe.


Pourquoi taper des mains?

De basse extraction, jamais ne lui serait venu à l'idée de se faire servir... Encore moins que l'on puisse mander des personnes en tapant simplement des mains... Pour la suite, elle redevint quelque peu ennuyée et cacha son nez empourpré en baissant la tête qu'elle reposa contre Achim.

Oh et... Où dois-je poser les affaires que j'ai amené? Il n'y a pas grand chose...

Un bon sac, au plus... Au moins ce serait fait.
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Achim_al_qasim.
Un sourire amusé se dessine sur les lèvres du chirurgien quand Sorianne lui demande pourquoi taper des mains. Il profite pour venir glisser un baiser en esquisse sur cette bouche tentatrice avant de lui répondre.

Par Allat, mais pour être servie bien sûr.

La suite le laisse quelque peu circonspect. Ayant toujours vu sa promise bien mise et recouverte de multiples couches de tissus - de quoi même faire un concours de Qui porte le plus de vêtements en même temps avec la brune Fourmi - il s'étonne en silence qu'elle n'évoque que peu d'affaires.

A moins qu'il ne s'agisse là d'un message voilé l'invitant à lui offrir tenues plus adéquates. Il pourrait se raidir à cette idée. Une partie de lui s'en offusque presque, mais il la musèle. Tout juste un léger grondement étouffé en gorge en réponse, avant qu'il ne la délivre doucement et la prenne par la main pour l'entrainer dans le couloir et rejoindre une vaste chambre au mobilier presque aussi épuré que la grande pièce à vivre.

Les mêmes tapis moelleux et chaleureux couvrent le sol de la pièce, un grand lit ceint de voiles légers en son centre, de lourds coffres de bois de part et d'autre et plusieurs sofas en aménagent l'espace.
Il s'approche du premier coffre, au pied du lit, en soulève le couvercle pour montrer sa viduité à la brunette, avant d'en désigner un second de la main, un peu plus loin.


J'espère que cela suffira pour l'instant... Si.. Si vous désirez aménager ou bien acquérir meubles à votre convenance, n'hésitez pas...

Le maure revient ensuite au visage de sa promise. La promiscuité, la pièce... Tout échauffe un peu son esprit. Et c'est d'un baiser moins léger qu'il vient quérir ses lèvres.
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Sorianne
Servie...? Par le Très Haut, jamais elle n'osera taper des mains dans l'attente de quoi que ce soit... Et So rougit déjà à l'idée de confier les besognes à d'autre, elle qui, il y avait encore peu, ne servait que de bonne - si ce n'était pire- à un curé. Trop coite pour répondre quelques mots cohérents, noiraude se laissa entrainer à la suite du chirurgien. Avant de quitter la pièce, toutefois, elle se retourna, cherchant à apercevoir ci ou là, quelques ombres qui seraient cachées derrière tissus, tentures ou autres voilages.

Arrivés à la chambre, la brune n'en menait pas large. Oui, un autre monde, pour sûr. Un cocon, un écrin où il ferait sans doutes bon vivre, à l'abri de tout. Elle en avait oublié son côté malmené! Et pendant qu'Achim s'en allait lui montrer le coffre vide, So appréciait le moelleux du tapis sur lequel elle se trouvait, et même si elle en avait déjà un aperçu, il lui tardait d'y goûter nus pieds.

Toute à sa contemplation, elle ne réagit pas immédiatement lorsqu'il lui parla en lui désignant les coffres où elle pourrait ranger ses affaires, mais quand cela finit par atteindre le cerveau, elle hocha vivement la tête. Enfin peut-être un peu trop rapidement... Pas grands choses avait-elle dit... Un sac avait-elle pensé...


Hmm... Tout à l'heure... Peut-être que... J'ai un peu... Sous estimé...

C'était sans compter sur son plus gros défaut... : entasser les frusques. Et mieux valait ne pas chercher à savoir combien d'écus elle avait dépensé en tissu... Elle ne le fera d'ailleurs jamais. Cela serait sans doutes déprimant puisqu'on en arriverait bien vite à environ neuf milles. Elle tasserait au pire. Et de rougir à l'idée de s'approprier si rapidement les lieux, au point de penser déjà tout refaire. Jamais elle ne le ferait!

Non non, c'est parfait, c'est... Je m'y ferai, c'est sûr, je ne veux pas, enfin, je, je... Que dire déjà? C'est parfait.

Légère moue... Se sentant ridicule... Bigre, elle avait du vécu pourtant, pourquoi donc se trouvait-elle toute... Comme ça? Un manque d'assurance certain... Une main se perdit dans la tignasse sombre et So chercha un instant quoi ajouter. Ne plus avoir l'habitude n'allait bientôt plus être excuse valable. Quelques pas timides et feutrés furent fait pour le rejoindre... Et un baiser, plus prononcé... Voilà qu'elle n'aura plus à chercher que dire, ni à réfléchir à ne pas dire de sottise.

Oublie, oublie...

La petite noiraude s'était raidie malgré elle, yeux grands ouverts, consciente du lieu où ils se trouvaient. Et pourtant, l'écho d'une promesse faite résonnait dans son esprit. Oublier. Ne l'avait-elle pas elle même embrassé à Paris? Le corps se détendit à mesure que la chaleur l'envahissait et qu'un soupir s'échappait. Un baiser, juste un baiser. Ce n'est pas grand chose... Puis n'était-elle pas déjà pour ainsi dire maudite? Une main vint se poser sur le visage sombre d'Achim, caressant doucement...

Juste un baiser... Auquel elle répondit, prenant sur elle même si le cœur y était fortement. Il lui faudra bien réussir à passer à autre chose et cela commençait par là. De cela elle était sûre! Le plus dur serait de se lâcher entièrement.

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Achim_al_qasim.
Le baiser se prolonge, et le chirurgien maure s'efforce de ne trop le passionner. Si ses mains resserrent un instant leur étreinte sur la taille de Sorianne, malgré elles, malgré lui, il se reprend et la relâche tout en douceur, effleurant simplement la délicate courbure de ses reins en grondant légèrement.
Ses yeux noirs vont chercher ceux de sa promise, en quête d'apaisement à cet état qui commence à tarauder son bas ventre. Et Achim esquisse un sourire, mâchoires serrées, avant de déposer un baiser léger sur son front et de s'écarter pour reprendre ses esprits.


Je vais vous laisser vous installer tranquillement...

Ne pas l'effrayer et la laisser venir tout simplement.
Sa main va caresser la joue encore fraiche puis glisse sur son épaule, rejoint le bras, le longe pour aller saisir la petite main et la porter à ses lèvres qui se posent à l'intérieur du poignet, à la frontière marquée par les bracelets de cuir qu'elle porte.
Puis il la libère pour sortir de la pièce et retourner dans la grande pièce se laisser tomber sur les coussins avant de reprendre sa longue pipe. Concentré alors qu'il goûte une sucrerie au gingembre, attentif aux bruits de la maisonnée.

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Sorianne
Toute prête à lui céder, So se sentit confuse quand il la libéra, et même si elle n'avait pu manquer le sourire offert, elle cueillit le baiser à son front avec un étrange sentiment mêlant crainte sourde, regrets et soulagement. Le regard vague, la petite brune se contenta de hocher la tête doucement quand Achim parla, et ne releva les yeux que pour le fixer alors qu'il embrassait le creux de son poignet. Elle suivit son promis du regard alors qu'il s'en allait, la laissant seule dans la pièce...

Elle avait la douloureuse impression d'avoir cessé de respirer, et avait enfin réalisé qu'elle allait de nouveau partager la vie d'un homme... Avec qui elle allait s'unir. Et s'il avait le don de lui retourner les sens lorsqu'il se tenait proche d'elle, la noiraude sentit soudain une bouffée d'angoisse la prendre. Les mots écris par le curé ne faisaient que résonner à ses oreilles, comme s'il les avait prononcé de vive voix, elle l'entendait comme s'il était penché sur elle, à lui hurler ses menaces...

Ce ne fut que le lourd craquement d'une bûche se consumant dans l'âtre qui la tira de ce rêve éveillé en lui arrachant un sursaut et un serrement de dents brutal, que ce soit par crainte du coup qui serait tombé si le rêve n'en était pas un, ou de la douleur qui irradia sa hanche lors du mouvement trop prononcé, de s'être ainsi tournée vers la cheminée. Machinalement, les doigts gourds vinrent chercher la chaine à son cou, et serrèrent la chevalière qui s'y trouvait en pendant. Elle ne risquerait rien ici... Mais l'arrière goût de ce mauvais songe lui restait en gorge... Il ne fallait pas qu'elle fuit. Pas encore. C'était fini...

La pièce fut embrassée du regard, et finalement la jeune femme se décida à bouger pour aller caresser d'une main légère les voilages qui descendait en jolie cascade, depuis le plafond. Maintenant seule, elle se permit de faire ce dont elle avait envie. Un coup d’œil vers la porte afin de voir qu'il n'y avait personne, et alla chercher ses bas sous ses jupes, les faire rouler jusqu'à les retirer pour goûter à même la peau le moelleux et la douceur de ces tapis épais .

Penchée en avant, jupes relevées, elle regardait ses pieds s'enfoncer dans le lainage, petit bonheur simple, mais s'il pouvait lui changer les idées qu'elle venait d'avoir... Laissant tout retomber, elle glissa les bas dans la poche de ses jupes et se décida à aller récupérer ses affaires. Elle ferait doucement... Pour ne pas déranger... Et resta stoïque devant les sacoches amenées jusqu'à la porte. Ce n'est qu'après avoir frotter doucement l'arête de son nez, du bout du doigt, qu'elle se décida à aller les prendre, cherchant du regard celui qui les lui avait porté.

**

Elle avait fini de remplir les coffres désignés par Achim, et s'était même changée, délaissant les jupes et chemises au profit d'une robe de laine toute simple. Plus de bracelets non plus, même si cela avait LE dilemme, elle qui ne les portait pas lorsqu'elle était seule... Mais si elle devait se contenter de cela, elle ne les aurait plus jamais ôté. So s'efforcerait donc de garder ses manches basses, quand bien même le chirurgien avait pu voir la trace qui se trouvait sur la peau... ... Avant que d'autres bien plus fines ne viennent la rejoindre...

Allant retrouver son promis, bien plus calme que lorsqu'il l'avait quitté, la noiraude se tint debout, mains jointes devant elle, et observa avec curiosité ce qu'il tenait.


J'espère que je n'ai pas été trop longue..

Elle hésita l'espace d'un instant, mais finit par venir se placer auprès de lui et désigna l'étrange pipe. Ah pour sûr, elle allait passer un temps fou à découvrir moult choses totalement inconnues d'elle, bien loin de sa petite culture.

Qu'est-ce que c'est?

Et le temps passé seule dans la chambre, la jeune femme avait prit une résolution, somme toute, logique! : Apprendre ce maure chirurgien qui l'avait pris sous son aile.

C'est étrange... On s'est toujours vu au dehors... Je n'aurai jamais imaginé... Venir ici un jour...

Bien en deçà de la réalité même... Elle ne l'avait étrangement jamais imaginé avec un "chez lui".

Je ne connaissais rien de tout ça, je n'avais rien vu de tel... Une petite moue hésitante... Montrez moi... Apprenez moi.... Elle baissa le ton, tout en se rapprochant. Mais je ne pourrai pas... me faire... Hum servir.
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Achim_al_qasim.
Les jours avaient passé dans la froideur de l'hiver. Une fatigue passagère l'avait obligé à toujours plus de retenue vis à vis de sa fiancée à qui il avait laissé la chambre.

En cette fin d'après midi qui sonnait déjà le glas de la lumière pâle du jour, le maure fait une étrange découverte en rentrant.
Sur la table basse de la grande pièce, au milieu des nombreux coussins moelleux, un pli.
Le chirurgien s'assied, allume sa longue pipe, en tire une bouffée avant d'étirer le bras pour se saisir de la missive déposée là et en commencer la lecture.


Citation:
Achim, je suis sincèrement désolée pour les sous d'hier... Mais peut-être celui qui a trouvé l'embauche à ma place en avait grand besoin? Je peux vous les rendre?

Il y a quelque chose que je dois vous dire... J'avoue que je pensais le taire, mais vu que nous devons nous unir, mieux vaut que je le fasse maintenant...
J'ai séjourné à Bouillon... Pour le Sacre du Corbeau, sous le règne de Vonafred. Le Duc de Bouillon... Le Roy de France... Quand j'ai appris qu'il était ici, à Troyes, je m'étais promis de ne pas sortir, mais avant hier, je suis allée cueillir des plantes... Et je l'ai croisé au moment de rentrer... Il ne m'a rien fait de mal. A même voulu s'excuser de tout ce qu'il avait fait. Mais il me veut dans son lit et n'en démord pas. Bien sûr, je vais refuser, j'ai prétexté avoir besoin de réflexion pour rentrer. Rester à l'abri ici. Plus de plantes, plus rien. Je voulais juste que vous sachiez.

Et je m'excuse pour tous les ennuis que je vous cause...
Si vous saviez...
Je ne sais pas quoi faire pour rattraper tout ça...

... Je suis partie me cacher...

So.


Au dessus des prunelles noires les sourcils se froncent au fil de la lecture, et de nombreuses questions s'imposent d'elles même.
Il se relève, tirant de nombreuses bouffées et produisant de longs traits de fumée qui s'éparpillent dans l'atmosphère chaude de la pièce.
Ses doigts serrés sur le vélin, il se dirige dans la chambre pour y chercher sa fiancée...


Sorianne ?...

Visiblement ailleurs, il ne prend trop la peine de fureter, l'imaginant mal se planquer sous le lit.
Ses pas le mènent ensuite vers la cuisine, où il espère y voir gens de sa demeure qui pourront le renseigner.
Ses bottes jusque alors silencieuses sur les tapis se mettent à résonner d'un son clair sur les dalles.
Mais comme il se doit, personne n'est là à cette heure. Sans doute sont-ils affairés au marché ou sur les champs...
Il commence à tourner les talons, résolu à fouiller chaque pièce de la maison.


Malak ? Où vous cachez vous ma douce ?
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Sorianne
La tite So, qui avait pourtant dit, qui s'était pourtant juré! Ne plus sortir de chez Achim, depuis qu'elle avait appris qu'Eusaias se trouvait à Troyes, avait fini par revenir sur cette parole faite à elle même. L'Envie de se dégourdir les jambes et de prendre l'air s'était finalement faite trop forte. Puis il était Roy, elle n'avait aucune raison de le croiser.

Bien couverte, la noiraude était donc sortie, panier dans les bras, afin d'aller cueillir toutes les plantes connues ou pas. Elle voulait apprendre, et voulait donc montrer comme elle était motivée! Même si elle ramassait tout et n'importe quoi.

Si elle avait su...

En bordure de forêt, une main lui avait empoigné la tignasse. La voix qui s'était ensuite élevée lui avait donné la chair de poule. Il fallait qu'il soit là. Forcément, il fallait qu'il soit où elle s'était rendue! Pas de dommages. Rien à déplorer... Mais elle avait été perturbée... Il avait été gentil. Malgré les menaces qui couvaient... Ne pas se laisser avoir...

La brune y avait pensé et repensé. Il lui fallait fournir une réponse, même si elle serait forcément négative. Et profitant du fait d'être seule, quelques courriers avaient été rédigés... Dont... Un mot pour le Chirurgien! Comment avouer de vive voix et en face, ce qu'il y avait eu? Elle ne s'en était pas sentie le courage.

Pas téméraire, elle était ensuite allée faire ce qu'elle avait dit qu'elle ferait : se cacher! Cuisine. Les cuivres avaient été comptés et recomptés, tout en grignotant une pomme, jusqu'à entendre les pas sur les dalles. Cessant toute activité, la So chercha, en tournant sur elle même, un endroit où aller se cacher... Sous la table. Ridicule.

La voix résonna doucement... Et...


Je... Ne me cache pas... Grimace. Pas vraiment... Pas pour autant que la noiraude sortit de sa planque.

Je ne vous fais que des ennuis, en plus, il est têtu, et... Il est Roy...

Une nouvelle grimace, et la jeune femme se pencha tout de même afin de chercher son promis du regard.

Si je lui dis non... Mais je veux dire... Non. Non non non... Je ne sais vraiment pas pourquoi il a jeté son dévolu sur moi, il y en a tellement qui se jetteraient à ses pieds... J'ai pas fais exprès.

Qu'avait-elle fait à part accompagner le prélat à Bouillon, pour le Faux Sacre du Corbeau? Une grimace au souvenir de ce séjour là bas lui déforma les traits. Non, pas méchant, mais prenant sans se soucier de rien. Avec un soupir, la brune sortit de sous la table, un peu piteuse, il fallait bien le dire, et haussa les épaules, le regard attiré par le dallage.

Il a dit que si je me refusais, il en appellerait à ses hommes...

Sorianne se sentit serrer les poings avant de lever doucement le nez, hésitante. Achim ne la pressait pas, lui... Et pourtant elle n'osait s'approcher trop. Un léger tapé du pied au sol, voulant franchir la distance, mais... Sans s'y tenter. Lèvres serrées, oh comme elle en voulait au curé! Puis aller se serrer ainsi contre lui, ne serait-il pas vu comme une incitation à se faire pardonner alors qu'elle n'avait rien fait?

Je ne sortirai plus.

Et sortant doucement un courrier reçu d'un des plis de ses jupes, elle finit par ajouter tout doucement, sautant du coq à l'âne dans l'espoir ténu de pouvoir passer à autre chose rapidement.

Et j'ai le droit d'habiter là.

Que c'était futile après tout ça...
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Achim_al_qasim.
Le dos déjà tourné le maure sursaute d'entendre la voix de sa dulcinée. Virevolte. Les talons claquent, un peu sèchement, sur les dalles froides, et résonnent alors qu'il la cherche des yeux.
Une nouvelle fois, la voix troublée de Sorianne parvient à ses oreilles avant qu'il ne finisse par comprendre d'où elle provient.
Le chirurgien s'avance, à pas lents, faisant danser ses amples vêtements de soie.

Il ne va pas jusqu'à la table cependant, ne sachant quelle attitude adopter face à sa fiancée craintive.
La laisser venir est la meilleure chose qu'il puisse faire. Ne pas la brusquer plus alors qu'elle semble au travers de son timbre tremblant, des mots qu'elle a couché sur le parchemin, déjà très effrayée.


Allons, ne faites pas l'enfant... Vous savez que vous n'avez rien à craindre de moi.

D'une main tendue, il l'invite, lui laissant comme toujours le choix...

Venez... Et vous allez reprendre toute cette sombre histoire... Depuis le début.

Parce que c'est sans doute très clair dans l'esprit de la jeune femme, mais pour lui, l'affaire reste très obscure et demande à être mise en lumière.
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