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[RP ouvert] Destins croisés...

Drusilia
[C'est quoi ce bin's?]



Nuit d’insomnie… Elle avait passé toute la journée et toute la nuit en taverne… Avec quelques égorgements de portiers pour occuper un peu. Mais pas de trace du Lion ou de l’Infernale… La panique alliée à la fatigue – et aussi à l’alcool hein! – lui donnaient des idées étranges! La blonde pourrait aller frapper à toutes les portes de la ville pour les retrouver, peut-être qu’ils étaient séquestrer par les habitants si ça se trouve. Autant en avoir le coeur net!
Un passage rapide dans les écuries lui montre que les chevaux sont toujours là.
"Ils doivent quand même bien être dans la ville!" Fallait qu’elle les retrouve si elle ne voulait pas devenir folle! Ben oui, la solitude pour une blondine comme elle c’est pas bon pour le moral… Surtout sachant que la Déesse était seule sur les routes… Un bon point quand même, elle n’avait pas été seule tout le temps non plus, l’Oisillon était passé et ça lui avait fait du bien. Mais une journée entière et une nuit à attendre, ça n’aidait pas à la rassurer. Les pigeons n’étaient pas revenus, Est-ce qu’ils s’étaient fait bouffer à force de chercher leurs destinataires? Un deuxième passage au pigeonnier était nécessaire, encore un envole de masse en vue avant de courir les rues pour retrouver les siens!



Où vous êtes, est-ce qu’on vous séquestre de force??? Nat est sur les routes toute seule et je me morfonds dans cette ville morte sans savoir quoi faire… Montrez-vous, sioupléééé…

Drus’


Bon, là ils devraient quand même réagir un peu non? C’est ce qu’elle espérait du moins. Les pigeons lâchés, elle s’enroule dans sa cape et commence son inspection de la ville, faut ce qu’il faut!
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Natasha
[Angers… une auberge]

Une piaule miteuse, qu’importait. Le climat n’invitait pas aux flâneries champêtres, pas plus qu’aux bivouacs sauvages… non pas qu’elle craignait réellement le froid, les températures autrement plus agressives en Novgorod ; simplement qu’elle s’enfermait littéralement, entre quatre murs déjà mais surtout, dans l’annihilation. Quiconque la connaissait, n’en serait sans doute pas surpris ; les excès comme les éclats Platinesques, plutôt réguliers.

Dans la pénombre, assise près de l’unique fenêtre, la silhouette demeurait immobile ; l’onyx contemplait l’astre nocturne, qui s’obstinait à sortir la ville des ténèbres par de minces rayons blafards. Le sourire, si particulier, étirait les lèvres alors que la caboche turbinait sous l’impulsion démente… La chambre devait être libérée, l’hongre harnaché et la Slave prête au départ ; les sacoches bouclées gisaient au pied de la porte pourtant, mais l’irascible était encore là, à observer le ciel d’hiver.
Elle fit sauter l’encolure d’une bouteille et, bientôt, le goulot gagna la pulpe ; l’alcool lui brula la gorge aussi brutalement que le poison la rongeait… colère, déception, rage, désillusion se partageaient le gâteau mais, c’était sans commune mesure, qu’elle concevait sa connerie.

La boutanche valsa dans la pièce, éclaboussant la couche et les vélins qui la couvraient par endroits… nombres de mots couchés sur les peaux, autant qui ne seront jamais lus. Les prunelles revinrent sur la ruelle, elles suivirent quelques passants pendant un temps qui lui parut interminable ; l’esprit vagabonda aux souvenirs, plus ou moins lointains, plus ou moins agréables. Un grondement lui échappa avant qu’elle ne quitte la lucarne.
La botte tapa violemment dans le paquetage qui s’éparpilla sur le sol et c’est le claquement de porte qui fit écho à sa sortie…

Dans la dextre, un courrier qui ne tarderait pas à rejoindre son destinataire ; le faucon bagué, pris son envol et l’Irascible d’en suivre les arabesques en sifflotant doucement. Le rapace disparu, elle imagina les conséquences et hâta le pas pour rejoindre le bouge ; la Blondine devait s’inquiéter, peut-être même paniquer… ce soir, un autre message partirait, à défaut d’elle-même.
Adossée au mur de la chambrette, elle balaya les lieux d’un regard terne ; au coin, une psyché trônait fièrement et l’orgueilleuse de lui faire face pour s’y mirer… les mots de l’Ainé résonnèrent alors sous la crinière aurifère et de constater l’ampleur des dégâts ; nulle blessure apparente, autre que celles déjà connues, mais le sinistre irrévocable et le timbre froid d’amorcer :


Un Novgorod ne cèdera qu’à son sang… c’est fini… J'ai cédé...
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Drusilia
[Insomnie et alcool ne font pas bon ménage...]



Encore une nuit sans sommeil… La confrontation avec le Lion lui avait mis les nerfs à rude épreuve, déjà que c’était pas bien brillant avant… La missive qui lui a été envoyée n’était pas des plus réjouissantes et toute la nuit elle l’avait lue et relue se demandant si une réponse serait bienvenue ou non. Mais ce matin, assise au chaud dans la taverne, les mots qui s’entassaient dans sa caboche blonde se couchaient sur plusieurs vélins humides mais rien, non rien de bien palpitant en ressortait. Un coup de poignard l’aurait moins perturbée!
Le jour déjà bien en place, la blonde siffle sa colombe et lui confie le parchemin le plus convaincant et la regarde prendre son envol en espérant qu’elle trouvera la Déesse.

Maintenant, que faire? Attendre! Une longue attente encore… Une réponse qui ne viendrait peut-être pas et une angoisse grandissante au fond des tripes. L’alcool aidant à rester éveiller, les cheveux en subissaient les conséquences chaque matin, mais qu’importe, elle ne devait pas dormir! Les chopes s'alignaient à chaque passage en taverne.
Qu'est-ce qui allait se passer maintenant? La grande question planait sans répits dans les méandres de sa petite tête. Dur d'imaginer la suite sans le pilier... La blondine repart dans les rues glacées, perdue...

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Nikolai.
[D'ailleurs land à Saumur]

La libération approche, dans quelque sens qu’on peut lui donner. Le Sombre a ricané, la Renarde à la Danse quand elle l’aperçoit, avant que la Miel n’y ajoute l’onde sucrée, il sait dés lors, qu’il en est revenu. Le temps court, au rythme des exercices, le Slave volontaire à retrouver la forme, tyrannique comme ceux de sa race, plus encore par sa personnalité, davantage par sa suffisance et le duo féminin ne manque pas d’en subir l’ire, si toutefois, les efforts ne payent pas autant qu’il le veut.
L’homme est tenace, le cuir est solide et la cicatrisation sans entrave, les femmes ont brillé d’excellence dans leurs soins, la couture est propre et précise, la gêne persistante n’amène que de légères démangeaisons occasionnelles, dont le Tigre profite allégrement pour émouvoir ses compagnes de route.

Et justement, ils repartent pour recouvrer les leurs, le Ténébreux rumine son inquiétude tant que sa colère, le mutisme l’enveloppe plus que jamais et les Louves d’en sentir le danger certainement, le voyage se fait sans les jacasseries habituelles. L’argent brille de froideur au passage des remparts, le rictus malsain habille les traits masculins et, même, les sabots du frison semblent sonner le glas en gagnant l’écurie, alors que la large paluche serre le message reçut en chemin.
D’autorité, il laisse les donzelles, qu’elles aillent vaquer ailleurs pour l’instant, alors que ses pas le mènent naturellement à « La Meute assoiffée ». La taverne est vide à l’aube, la fraicheur le surprendrait même si le courrier ne l’avait informé, la ville encore endormie pour l’heure, c’est l’aigle qui porte son message à la blonde femelle.
Comme la fatigue le prend, il quitte les lieux pour une piaule confortable. La soirée promettait d’être enrichissante… Drusilia ferait bien d’y être, sans quoi, il lui en couterait…

Nikolaï est dans la place !

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Drusilia
[Arrivée du Roi, sommeil en suspend et nerfs à vif… Sacré cocktail !]



Pour sûr, le manque récurant de sommeil ne réussissait pas à la blondinette… Cernes énormes, fatigue constante et un état de nervosité intense… Ben franchement, c’est pas réjouissant… Comportement bizarre et un brin suicidaire, crises de nerfs, réactions étranges, trop plein d’alcool et j’en passe ! Plus pourri que ça, c’est juste pas possible.

Cette nuit-là, sur les remparts, sans un tonneau de bière fraîche à ses côtés, la blonde a quand même fini par s’effondrer en guettant l’horizon Les miliciens présents n’ont sûrement pas remarqué le petit amas qui trainait dans un coin et c’est peut-être mieux comme ça.

L’aurore se lève en même temps que les émeraudes s’ouvrent et le paysage environnant la rappelle à l’ordre. Trop de nuits blanches c’est juste une catastrophe ! Et les mots du Tigre de lui revenir en mémoire comme une calotte en pleine tronche… Fallait qu’elle se reprenne ! Un petit passage à la maison, pour se rafraîchir un bon coup, un brin de ménage aussi pour que ça reste toujours très accueillant, quelques mots couchés sur des parchemins emmené par sa Paloma et la voilà repartie dans les rues à moitiés désertes, direction le marché pour quelques transactions et ensuite, la "Meute Assoiffée"…

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Natasha
[D’une piaule minable à un appart’ lamentable – Angers, Saumur, Angers]

Le reflet fit mouche. L’éclat s’était terni à l’unisson de l’humeur ; une ombre parmi tant d’autres, ne subsistait rien… Rien, hormis ce froid naturel, la glace originelle, les racines qu’elle trainait malgré elle ; les Terres gelées se rappelaient plus régulièrement à l’esprit dérangé et, petit à petit, elles faisaient leur chemin. L’ultime lien à ce monde, fil ténu qui la maintenait en vie, encore.

Alors, elle s’essaya au couvent… autant dire que l’expérience fut un échec, l’aliénation grandissante, tant chez la Platine que chez les nonnettes, sans doute. Les courriers n’aidèrent pas à l’apaisement ; la colombe Drusilienne qui l’avait cueillie au sortir de l’auberge mais, surtout, le rapace de l’Ainé qui semblait la pister, où qu’elle aille. Le Novgorod souverain venait d’inventer le harcèlement épistolaire et, la benjamine d’y céder… récurrence qui ne manqua pas de l’agacer ; pourtant, à l’aube d’un nouveau jour, l’hongre passait les remparts saumurois.
La cité était égale bien sur, quelques jours ne suffisent pas à troubler l’ordinaire ; la Slave retrouva leur taverne, ses compagnons… Elle vacillait entre le mutisme et la névrose, souvent ; les humeurs régulières, ancrés dans sa chair. Irascible, suspicieuse, violente. Calme, doucereuse, altérée.
Pour sa défense et, accessoirement, par pure mauvaise foi, les querelles de clocher ne contribuaient pas à l’amélioration ; lice assiégée par les frères ennemis, le temps d’un combat… rivalité sous jacente d’une compétition putride, le trône inexistant. Souffrance.

L’exutoire de nombreuses femmes, les dépenses ; elle ne dérogeait pas. La caboche aurifère ne tarda pas à s’animer d’une nouvelle idée, génialissime bien sur ; bientôt, les sabots des montures martelèrent les chemins angevins… un convoi infiltra Angers à l’aube, des cavaliers quittèrent la capitale au crépuscule. Un fin sourire étirait les lèvres carmines, sans savoir éclairer le minois assombrit pourtant ; soulagée d’encombrements inutiles et, aussi, de plusieurs centaines d'écus, elle savait le départ imminent.

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Natasha
[Un seul être vous manque et tout est dépeuplé]*

Quand il s’agit de deux, le vide n’est pas proportionnel pour autant… Elle n’avait rien dit ce soir là, n’avait pas esquissé le moindre geste pour la retenir ; elle l’avait simplement laissée partir, lui avait finalement octroyé cette liberté utopique dont tous se targuaient. Dissimulée derrière son masque d’indifférence et, peut-être, de colère, la Platine l’avait regardée sortir ; les prunelles s’étaient vrillées une dernière fois, quelques mots impersonnels échangés :


Bon voyage Carrie, fais gaffe à tes miches…

La Mignonne avait-elle entendu le cri sourd de l’Orgueilleuse ? Sans doute pas. Un monde les séparait depuis trop longtemps pour qu’elles comprennent leurs silences ; elle n’avait rien dit ce soir là, laissant la vérité s’étouffer dans sa gorge, comprimer sa poitrine… Je t’aime.

Quand il s’agit de deux, le vide n’est pas proportionnel pour autant… Elle l’avait laissée avec l’Ainé, l’avait plongée dans l’inconnu sans scrupule ; elle l’avait simplement envoyée au charbon, lui avait finalement ouvert la porte de l’incompréhension. Abritée par son voile de froideur et, surement, d’insensibilité, la Slave l’avait abandonnée à d’autres bras ; elle s’était engagée, dans l’incapacité de poursuivre, et son arrogance de provoquer leur chute.
La Jumelle avait suivi, s’était perdue. Le frère souverain était tombé. La famille éparpillée tant physiquement que psychologiquement… Mari su rejoindre le groupe pour finir chez les nonnes ; Nikolaï s’était relevé pour, à son tour, délaisser la Sulfureuse à son sort… Reviens.

Rien n’allait plus.

[Dis, quand…]


…reviendras-tu ? L’interrogation pu paraître innocente quand, prononcée par quelques inconnu(e)s, elle s’adressait à quelques autres étrangers ; tue par la Divine, elle affectait une envergure néfaste, une profondeur tragique dont elle prit conscience, trop tard.

Voilà combien de jours, voilà combien de nuits, voilà combien de temps** qu’elle mesurait sa déchéance, son échec… Les querelles plus nombreuses, cette incapacité à communiquer, à rassurer, à rassembler ; les reproches lui revenaient parfois, les conseils plus souvent mais, surtout, cet avertissement qui résonnait dans la caboche comme une mauvaise ritournelle et qu’elle ignorait, sciemment.
L’insolence, qui lui valut nombre de contrariétés lors de sa courte existence, n’en restait pas moins l’un des traits primordiaux de son caractère, somme toute, bien pourri ; son aventure au sein de la Meute n’y dérogea pas et le Poison de ne jamais écouter, bien qu’elle entende.

Le Gascon d’abord, Son Moustachu… le seul homme capable de briser l’armure de glace, le seul qu’elle ne biaisa pas, le seul à la voir réellement ; Savaric l’avait réconciliée aux sentiments, inconsciemment sans doute, il avait su lui rendre une once d’humanité. Elle le quitta pourtant, par suffisance ; la fierté d’un affranchissement à quiconque, de n’être fidèle qu’à elle, d’avoir raison quoiqu’il advienne. Fabulation… et le cœur de s’éteindre définitivement, quand Lui, quitta ce monde.

La Rousse ensuite, Sa Mignonne…Celle qui toujours la suivit sans concession, celle qui lui voua une profonde loyauté, celle qui l’aima simplement ; Carensa l’avait touchée quand elle se pensait hermétique aux autres, elle avait su se rendre nécessaire à l’équilibre précaire de l’oxygénée. Elle la quitta pourtant, par suffisance ; la morgue de ne laisser personne faire obstacle à la fraternité immorale, de ne savoir qu’être deux. Mensonge…et l’âme de s’assombrir définitivement, quand Elle, quitta l’Asmodée.

La Brune enfin, Sa Jumelle. L’amie de toujours ou presque, depuis les Terres Froides, l’amie qui partagea le pire comme le meilleur sans jamais juger ; Maribel l’avait comprise mieux que personne, elles se ressemblaient de par leurs parcours et, l’orientale était indispensable à l’harmonie platinesque. Elle la quitta pourtant, par suffisance ; la vanité de tenir des engagements voués au naufrage, mais la Novgorod n’a qu’une parole. Stupidité… et l’essence de se muer définitivement, quand Elle, quitta la réalité.

Au sein d’un couvent breton, une cellule austère ; l’onyx contemple les vastes plaines au travers de l’étroite lucarne –ouais ouais, vous lisez bien, elle est chez les nonnettes ! et le refrain de passer les lèvres, aussi pâles que le minois est opalin :


Vous allez vous détruire…


Elle avait choisi de rester sourde malgré tout ; le passé profondément ancré dans sa chair, il était son sang… Pour lui, elle avait oublié sa vie. Pour lui, elle s’était détournée des fidèles. Pour lui, elle s’était perdue… L’oiseau de mauvais augures ne lui avait-il pas dit ? Et les paroles du germain de résonner dans l’esprit dérangé « retrouves-toi Natasha »… Soupirs de s’être battue, si souvent.

Une larme perle aux cils, peut-être deux.

Vaincue, la Russe se laissa choir… on cognait à la porte…une pensée pour son autre qui ne recevra jamais cet ultime parchemin ; le courrier qu’elle serre entre ses doigts, l’histoire d’une vie, de deux encore…on cogne à la porte… une pensée pour cet enfant qu’elle n’aura pas vu grandir ; cette progéniture présentée comme sœur, la honte d’une famille, la vraie… on cognera à la porte… et l’air fredonné ne sera plus à prouver…

Rideaux.

*Lamartine
** Barbara « Dis, quand reviendras-tu »

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Carensa.


Puisqu'on ne sera toujours
Que la moitié d'un tout
Puisqu'on ne sera jamais
Que la moitié de nous
Que la moitié,
Que la moitié de nous
Ma soeur....
Bien sûr que rien ne pourra jamais nous l'enlever
Bien plus que tout ce que la vie peut nous accorder
L'amour sera toujours cette moitié de nous qui reste
A faire
Ma soeur..*


Ce soir là, loin de tout, loin de ses nouveaux « presque siens » elle s'était égarée au détour d'un chemin. Posée contre le tronc d'un arbre, la Mignonne regardait la lune..si ronde et si brillante.

Son Astre à elle..où était-il ? Que faisait-il à cette heure ? Dans une taverne certainement à rire et à boire avec sa famille, ses frères et ses sœurs qu'elle avait rassemblé au gré des voyages.

Un sourire glissa sur le minois, comme une caresse, un frôlement de lèvres sur sa joue, ses lèvres qui l'avaient si souvent rassurée.

Les yeux se fermèrent sous la douceur de l'instant comme un retour en arrière qui serait forcément des plus doux, près d'elle, dans ses bras à entendre ses « Ma mignonne ».

Il n'y avait qu'elle capable de lui parler comme ça, elle savait toujours, elle avait toujours su et Carensa l'avait laissée..abandonnée à cette « nouvelle famille ».. Même si elle ne l'avait pas retenue, elle ne lui en portait pas rancune, non jamais elle n'aurait jugé les gestes de sa Platine quand bien même celle-ci lui aurait invoqué l'ordre de quitter la meute, elle l'aurait fait, aveuglée par cet amour qu'elle lui portait.

Le froid enveloppait le village, la neige recouvrait encore quelques toits, bientôt le printemps arriverait et qui sait, elle croiserait peut-être sa blonde et pourrait lui présenter Sasha qui portait une partie de son prénom.

Non malgré la distance, dans Sasha, la Novgorod était toujours là et dans les yeux de Son fils c'est elle qu'elle voulait voir.

Natasha, Carrie, une étrange histoire d'amour fraternelle sans le sang. Elle avait su, le jour où le premier frère était arrivé que tout changerait, que tout serait différent mais elle avait accepté parce que les liens du sang sont plus forts que tout..

Le vent se leva et la mignonne rouvrit les yeux, la lune avait une pale lueur à présent, un mauvais pressentiment gagna la rousse alors qu'un « Natasha » venait de s'éteindre sur ses lèvres.

Et si..et si elle ne le revoyait pas ?


*Extrait de "Mon frère" - Les Dix commandements

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Drusilia
[Cogitations blondesques... on est mal barré...]



Installée sur sa paillasse dans le bivouac, la blondinette contemplait la nouvelle arrivante qui dormait sagement dans sa cage. Magnifique chouette immaculée - dernière lubie en date de la demoiselle! - que le sublime géant blond lui avait offert, sans qu'elle ne la mérite réellement en fin de compte...
Se racheter à ses yeux risquait de ne pas être aisé, un travail de longue haleine, et pas que... Sûr que c'était un Maître en la matière et la route du pardon serait bien longue, elle devra montrer toute sa motivation, son envie et sa dévotion dans cette quête! Plus question d'être apeurée ou pleurnicharde. Non, plus jamais elle ne donnerait l'impression d'être ingrate ou de ne pas avoir confiance en ses jugements! Plus jamais! Du moins, elle ferait son possible pour que ça n'arrive plus...
Il n'y a aucun risque à ce qu'elle se soumette à ses ardeurs, surtout que c'était pas désagréable du tout hein! Bon d'accord, il y a quand même les colères du Tigre qui sont dangereuses, mais la petite Chose frêle qu'elle est ne peu pas être mieux protégée et en sécurité qu'en sa présence. Suffit juste de pas en être la cause... Tous les moments passés avec lui sont intenses, alors autant être fidèle au Maître Incontesté, et tout se passera bien! En principe...

Les émeraudes rivées sur le rapace nocturne, d'autres inquiétudes se bousculaient dans sa caboche - faut pas la laisser raisonner, c'est pas bon pour elle... - et la terreur de la faire frissonner en s'arrêtant sur cette pensée, où pouvait bien se trouver la Déesse Platine?
Nouvelle disparition de celle que la blondine suivrait au bout du monde... Mais comment suivre quelqu'un si elle ne prévient pas quand elle part? Cette fois, elle ne savait rien, rien de rien et personne ne semblait en être affecté, de son point de vue! Faut dire que rien ne filtre, pas une allusion, pas un début de réflexion, le néant! Elle ne pouvait pas avoir été enlevée ou séquestrée...
"Y a qu'a moi que ça peut arriver ça..." Non, aucune personne saine d'esprit n'aurait pris ce risque, il aurait morflé sans sommation! Pourtant, les fous étaient légions dans le coin. Elle en avait fait les frais dès leur arrivée...
Elle essayait de se rappeler, mais les dernières conversations partagées ne lui ont pas mis la puce à l'oreille et pourtant... Le résultat était là... La Divine s'est volatilisée!!
Est-ce que quelqu'un était au courant? L'aîné devait savoir, sans aucun doute! Il n'aurait pas pu savoir pour son désir d'avoir une chouette sinon... Elle était sure de ne pas lui en avoir touché un mot. C'est Natasha qui lui avait promis qu'elles en trouveraient une et elle était là! Mais pourquoi est-ce qu'il n'en parlait pas alors? Le petit saut vers l'océan ne serait-il pas un rendez-vous avec la Belle pour qu'elle s'explique? Beaucoup trop d'interrogations pour le cerveau blodin qui surchauffe... Et si c'était pas le cas? S'il n'avait pas remarqué non plus? Il fallait faire quelque chose! La retrouver serait loin d'être facile, surtout qu'elle ne savait pas par où commencer. Une chose était sûr, elle n'était plus en ville... La balade lui donnera peut-être des indications, elle chercherait!

Violent secouage de ciboulot et de neurones, et la blonde de sauter sur ses jambes. La contemplation est terminée, bien que l'esprit soit toujours autant embrouillé, la sacoche est vite remplie pour le départ. Incertitude et excitation se livrent un combat dans le menu corps, elle en avait presque honte d'ailleurs!
"Je vais enfin voir l'océan!!" Depuis le temps qu'elle en a envie, impossible de ne pas se réjouir, et pourtant... Avec tout ce qui lui trotte dans la tête, elle ne devrait pas...
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Serguei.novgorod
Voilà combien de jours, voilà combien de nuits, voilà combien de temps*, que ça n’allait plus ? Que la discussion s’était muée en un tissu d’impossibles, inextricable, trop noué de faux semblants ? L’attitude sororale devenue aussi incompréhensible, sans doute, que celle du frère un peu incestueux, quand elle le voulait ?**

Et pourtant, pourtant, il l’aimait, dieu, qu’il l’aimait, cette petite sœur aux allures amantes, ni tout-à-fait cadette, ni tout-à-fait amoureuse, mais pourtant bien moitié… La moitié d’un tout, le leur, celui qui avait toujours été, depuis le retour du Lion auprès de sa famille. La moitié d’un tout gémellaire, que seule elle savait compléter. La Sœur. Sa sœur.

De jalousies en inimitiés, de fausses impunités d’actes en reproches tus, leur relation avait évolué, en une incompréhension de sentiments, d’intentions, jusqu’à douter de la moindre chose, du moindre geste, pourvu qu’il vienne de l’autre. Est-ce que c’était terminé ? Est-ce que plus rien n’avait de sens, alors ? Est-ce que, finalement, le temps aura vaincu les Novgorod, sans que l’on n’y puisse rien ?

C’est à cela qu’il réfléchissait, allongé à la couche, Lyson tout-à-côté. Yeux fixés vers le haut, rivés à un fil de poussière, pareil à ces toiles d’araignées, sur un coin de planche de bois. Oui, tout ceci, cousu, recousu, singeait l’œuvre d’un arachnide, et il paraissait tout aussi complexe de marcher, sans savoir s’il s’agissait du bon chemin.

Mais il n’était pas trop tard ; il n’était jamais trop tard. Alors, il déposa un baiser sur l’épaule de sa brune, murmura à son oreille un « je dois aller la chercher… Attends-moi.», et s’extirpa de la couche, pour s’habiller.

Chemise et braies passées, bottes enfilées sans qu’aucun lien n’ait été noué dans la précipitation, il se rua au dehors, et courut jusqu’à atteindre ce repaire de nonnettes qu’elle avait rejoint. Des murs de couvent, il en avait escaladé des tas, tantôt pour y rejoindre une copine de litière retraitée, tantôt pour honorer ces femmes qui avaient fait vœu de n’être qu’à Déos, pour prendre la place divine, le temps d’une étreinte. Qu’importait pourquoi, finalement, comme il se trouvait bientôt accroupi derrière la palissade, après avoir sauté au sol. Tête redressée, à peine assez alerte pour vérifier de n’être vu d’aucun, et le Slave de partir à la recherche de la bonne cellule. Cellule… Dans quelle espèce de prison s’étaient-ils enfermés, tous deux, sinon celle du silence, et de l’hostilité mutuelle ?

C’était Sergueï, et c’était Natasha. Aussi, quand il frappa enfin à la chambre qu’il pensait bien être la sienne, il murmura en russe :


- Новгород падает только на Новгород... Открытый, Принцесса.***

Dernière tentative ; advienne que pourra.


[*Allusion à Barbara
**Allusion à J.J.Goldman
***"Un Novgorod ne tombe que par un Novgorod... Ouvre, Princesse."]

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Serguei_et_natasha
[Campagne de Rieux… un cloitre]

Bam ! Bam ! Bam !

Etait-ce la porte ou le sang qui cognait à ses tempes ? La chape de plomb qui pesait sur sa poitrine, l’opprimait à la priver d’air… Une chute interminable. Cette ombre inconnue qui persistait à la maintenir, sans jamais l’en sortir ; l’enveloppe éthérée qui lévitait à presque gagner le sol sans jamais l’atteindre… les abysses d’une profondeur irréelle, les ténèbres plus opaques et la Slave, de s’y perdre volontiers. Omettre pour survivre, taire pour exister, aveugler pour supporter…

Bam ! Bam ! Bam !

Maudite porte… Assez ! La silhouette se redressa pourtant et la senestre se referma sur la Fidèle. Instinct. Le silence s’est troublé à l’unisson de l’esprit ; la voix connue et reconnue… Assez ! L’accent masculin la ramena ailleurs, en d’autres contrées plus froides, plus hostiles aussi ; là, où les hommes sont fiers et guerriers, les mots durs et francs, les poings violents et surs. Nostalgie. La dextre se posa à la poignée qu’elle tourna lentement ; une hésitation peut-être, furtive… Assez ! L’onyx trouva l’azur, les doigts crispés sur le manche de la dague et le timbre sourd en écho :


Красивая работа, Сергей!* Tu es si proche du but…

[De l’autre côté du miroir… Sang pour sang]

Bam ! Bam ! Bam !

La lourde résonne des cris martelant de son cœur ; c’est toute son âme qui cogne à la porte, alors que seuls quatre boules d’os impriment les coups, et le bois n’est que la caisse de résonnance du poitrail où s’en vient tambouriner l’organe coronaire, à chaque coup – ouvre, je te dirai qui nous sommes.

Bam ! Bam ! Bam !

Trop de temps a passé, trop loin d’être trop proches, si près l’un de l’autre et séparés d’un gouffre s’accentuant jour après jour ; tellement de temps que l’ouverture enfin faite par la Platine, c’est comme un mur transparent qui s’érige entre eux, encore, aux mots qu’elle prononce.

D’instinct, l’œil du Lion est porté à la lame, et à son éclat métallique dans l’obscurité, et le sourire naît au coin des lèvres, comme il plante en retour ses yeux dans ceux, ambrés, de sa cadette, et la voix doucereuse, où paraît pourtant l’halètement que la course a engendré :


- J’y suis peut-être presque, mais toi et moi savons qu’on n’a pas besoin, ni l’un, ni l’autre, d’une arme pour se faire mal. Les mots suffisent. Les tiens ont entamé, ce soir.

Comme il lui fait face, la main gauche se lève doucement, effleure sa joue et vient se poser, paume à plat, sur le bois de la porte. Il sait qu’il offre par là même le flanc à la dague, elle le saura également. Notera-t-elle seulement qu’il s’agit du côté gauche, offert à la déchirure ?

- Et si tu me laissais entrer, Наташа?**

[D’un reflet tronqué]

Si proche, mais la sœur est orgueilleuse. La Novgorod a gueulé, elle a apostrophé, elle a menacé et puis, elle a plié… quand elle pensait avoir cédé, sa nature l’a rattrapée ; la destruction demande de l’endurance, de l’entêtement aussi et l’Irascible excelle dans ce domaine. Ne se bousillait-elle pas consciemment ? Qui sortira vainqueur ou vaincu ? Quelle importance…

La silhouette se meut pour libérer le seuil ; l’animosité n’est plus, elle a dépassé ce stade… un fin sourire étire les lèvres carmines en réponse au sarcasme et la dague de rejoindre son fourreau ; la dextre opère un large mouvement, invitation silencieuse à l’illusoire intimité :


Simple écho à tes propres mots, je n’entame rien que tu n’as déjà lancé Sergueï.

La voix est calme, presque sereine ; le minois reste impassible… Tu ne liras pas en moi, pas cette fois… pourtant, le sang bouillonne à lui bruler les veines ; le palpitant s’emballe à quitter la poitrine. Les armes sont inutiles, il est cette lame tranchante qui sait, si bien, la mutiler ; les plaies sont imperceptibles bien sur, mais la douleur bien réelle… Et toi, toi, souffres-tu aussi ?

Mhm, un b’soin soudain d’te confesser pour trainer dans tel endroit ?

L’attaque comme défense, les Slaves y sont coutumiers ; leurs nombreuses querelles en guise de fil rouge à leurs vies décousue… Le lien s’est étiolé pourtant, à chaque jour qui passe, il menace de se briser. D’intensité en désillusion, d’espoir en déception, d’intentions tues en promesses muettes, ils se sont perdus dans les méandres de passions éphémères, se sont noyés dans l’ivresse chimérique d’un amour immoral.

Qu’est-ce que tu veux, Sergueï ?

Je t’aime, comme je te hais…Tu es mon oxygène, mais j’ai besoin d’air pour respirer… Soleil de mes nuits, j’aspire aux ténèbres…Mourir de toi, pour vivre de moi…

[Aux images déformées, un fond inchangé]

Elle a libéré le seuil, et il s’est avancé, a pénétré l’espace comme on entre en une tanière ; alors c’est là que tu t’es retranchée, dis, divine Féline ? Dans cette prison là, pour compléter celle de ton esprit, que tu veux garder clos ? Ce choix du lieu, est-ce une façon de contraindre le sombre qui t’habite en l’enveloppant d’inoffensif, ou bien, à l’inverse, un moyen de le nourrir, la spiritualité ne présentant aucun risque à ton être trop entretenu de noirceur ?

Il a refermé la porte derrière lui, et l’azur parcourt maintenant l’endroit, sommairement, sans grand intérêt autre que celui de considérer la façon dont elle vit, ici. Mais est-ce vraiment vivre, de se cloîtrer ainsi dans un endroit qui en porte presque le nom de ce qu’il est retranché ? Manger, dormir… Prier ? Dis, pour quoi tu pries, Tacha, et qui implores-tu, dans la solitude d’un endroit pareil ? Pour quoi, pour qui, dans quel but ?

Un temps, c’était moi, ton Dieu, et me voilà impie, sans même avoir saisi pourquoi. Et c’est moi qui viens, en disciple certain, quérir ton retour par ma simple venue. Est-ce vain ? L’avenir le dira. Suis-je même encore ton Tsar, quand l’Aîné, règne sur ton cœur ? Si lui avait la tendresse, moi j’avais tout, moi j’avais le stupre, moi j’avais l’abandon. J’étais autant ton refuge, que tu étais mon abri ; j’étais le rocher auquel tu t’agrippais, je suis celui que désormais, tu fuis.

Il ne réagit pas à la prime réponse, un fin sourire aura suffit. Passe d’armes d’entrée, pour donner le ton ; c’est bien, tu griffes encore, ma Féline, tu sais encore toucher, lacérer, atteindre. La suite de ses dires, cependant, le fait se retourner, alors qu’il s’assied à la couche sommaire, et la regarde :


- Moi, j’ai rien b’soin d’confesser, sinon l’envie qu’tu r’viennes ; et toi, qu’est-ce que tu fous là ?

Comprends, Natasha, ce « loin de moi », qui aurait dû ponctuer la fin de ma phrase, et que je ne transmets que par ces prunelles qui cherchent les tiennes. Lune de mes jours, reviens hanter ma vie ; toi et moi, on ne sait que vivre avec l’Autre.

[Le fond abusé de formes minaudées…]

Elle l’observe. Egale. Ses pas la mènent alors près de la fenêtre et les prunelles d’aller quêter, naturellement, l’astre nocturne ; l’enfer lunaire selon certains, qui religieux, vouent leurs âmes au Très Haut… La Slave est sereine aux reflets cireux ; la voute obscure comme amie fidèle de la noctambule, son environnement. La voix masculine la rappelle à la cellule et le sourire de revenir habiller la pulpe sensiblement décolorée ; ne t’installe pas, Félidé, nous ne partageons plus, souviens-toi.


J’me refais une santé, simplement… un peu d’repos avant d’reprendre la route…

Entends, Sergueï, ce « loin de toi », qui aurait pu ponctuer ma phrase, et que je ne transmets qu’en gagnant cette porte, soigneusement fermée par tes soins ; ultime témoin de cette intimité furtive, de notre proximité dénuée des liaisons inconvenantes. En étions-nous seulement capables dans le passé ? Que de chemin parcouru, mon Frère, que nous sachions n’échanger que froideur quand l’incendie m’embrase en silence…Tsar d’hier, tout d’une autre ce jour ; c’est le spectre d’une « Princesse » qui, peut-être, tourmentera ton esprit. Ce soir, le Lion n’est pas mort, libéré du Poison… Un autre jour naitra demain, avec lui, un autre Poison.
Et la porte de s’ouvrir, et les lèvres de s’étirer avec tendresse :


On t’attend, je crois.

Je t’aime, alors je pars. Si tu m’aime, laisses-moi partir.

*Beau travail, Sergueï !
**Natasha
Ecrit à 4 mains


Natasha
[Si on n’était pas fous, on deviendrait tous dingues]*

La folie. Douce convive de la caboche aurifère à l’instar du carmin vicié, les veines assiégées du poison, nécessaire à la survie. N’était-ce pas l’improbable qui, toujours, l’incitait à poursuivre ? Et la Platine de continuer.

Quelques jours, peut-être semaines, la séparaient de l’entrevue succincte avec son frère ; autant de routes parcourues, qui l’éloignaient des Siens… Elle avait quitté sa famille, sans se retourner, égale. Un tempérament enflammé derrière l’apparence glaciale, une femme en somme, tout ce qu’il y a de plus ordinaire… ou pas ; des colères, des caprices, des sourires et, plus rarement, des larmes… rosée saumâtre qui ne manquait jamais d’annoncer un séisme, quel qu’il soit, dans l’univers déjà instable de l’Asmodée.

Les paysages se succédaient, les comtés aussi, à mesure des invariables chevauchées nocturnes ; les montures avalaient les lieues, trop lentement, selon l’Impatiente qui imposait un rythme soutenu depuis qu’ils avaient quitté l’Anjou… Ils ? – une petite parenthèse s’impose pour les non initiés et pour les autres aussi d’ailleurs, piqure de rappel qui ne fera pas de mal !
La Slave est orgueilleuse, la Slave est arrogante, la Slave est égoïste, la Slave est désagréable… quoiqu’il lui arrive d’être charmante, souriante, sympathique même, si, si, j’ai des témoins, je crois ; donc, la Slave possède maintes qualités. Pour mieux situer le personnage, la Slave est frondeuse, parfois violente, souvent méprisante et, bien sur, la Slave exècre les bulots décérébrés ainsi que les morues avariées… je rappelle, à toutes fins utiles, que c’est une femme, donc forcément, les autres ne sont que des greluches rances et sans saveur ; afin de parfaire le tableau, la Slave éprouve un intérêt particulier et, peut-être… bon, sans doute… malsain pour les tignasses rousses et, cerise sur le gâteau, la Slave ne supporte pas les chiards. Je vous ai dit qu’elle était trop mignonne ?
Bien, je reprends le cours de la narration avant de perdre, aussi, le premier rang… et on s’rendort dans le fond, au lieu de ricaner bêtement !

Ils ? Le duo invraisemblable, l’union impensable, la complicité inimaginable… Vous en rêviez, ils l’ont fait ! Sur les talons de la Divine, un minot et, tenez-vous bien, roux et, accrochez-vous à vos braies, en pleine crise d’adolescence… Le Loupiot !

[Vous avez lu l’histoire de Jesse James…]nannnn, j’déconne !!

Pour dire vrai, on frisait davantage Calamity Jane et Billy The Kid plutôt que Bonnie & Clyde… mais passons sur cet aparté ; d’autant que le mioche avait le courage d’un chiot à peine sevré, pas aidée la blondasse.
Toujours est-il que ledit rouquin suivait sagement l’irascible et même, que ça se passait bien.

S’il ignorait encore la bravoure, Loup possédait néanmoins la ruse ; c’est ainsi qu’il avait échappé à la surveillance de sa mère et qu’il traversait le Royaume avec la parfaitement parfaite Natasha… Hin hin, surprenant ?



*Challenge/clin d’œil= Alan, si tu lis.

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Loup.
L'ennui, est un sentiment très présent dans la vie d'un adolescent aussi survolté que le loupiot. Malgré sa présence au sein d'une meute agitée, où règne un chaos sans nom, disputes, retrouvailles, bref une ambiance familiale, l'intrépide se tournait les pouces à n'en plus finir, avant que la Divine ne vienne à sa rescousse.

Pour vous la situer d'une autre façon, bien plus objective que le narrateur précédent, Natasha Novgorod, c'est La femme par excellence. Avec ses sautes d'humeurs incessantes, ses paroles agaçantes, ses regards poignants et ses coups frappants (oui oui, c'est un euphémisme). Mais elle est aussi : belle avec de beaux cheveux (tout comme l'aime le rouquin), bien roulée (tout comme l'aime le rouquin), pas mijaurée (devinez quoi ? Tout comme l'aime le rouquin), pas trop bavarde pour une femelle (je vous laisse deviner...). En plus de ça, le gamin la connait depuis le berceau quasiment et lui voue une sorte de culte étrange, dont les uniques prières vont dans l'espoir qu'elle daigne vouloir de lui un jour.

Pour atteindre ce but, le jouvenceau travaille dur. S’entraînant pour développer des muscles qui peinent à venir, puisqu'il reste toujours aussi dégingandé et sec qu'une brindille. Il trime aussi à bosser sa répartie, qui souvent fait un flop à cause de sa voix changeante, traversant les graves comme les aigus en un rien de temps, démontrant tout, sauf une attitude virile et masculine. Quant au courage et à la bravoure.. bah c'est qu'avec des hommes comme Sergueï, Nikolaï ou Dragaan, c'est délicat de tenter d'être brave sans risquer d'y perdre un membre au mieux, la vie au pire.

Du coup, c'est avec soulagement qu'il se voyait offrir l'opportunité de s'éloigner un peu de ces modèles ci, entretenant l'espoir qu'au cour de ce voyage, il en verrait d'autres, moins imposants, à qui se mesurer devant les yeux enamourés (il peut bien rêver), de la Platine. Ce n'est pas sans difficultés que le jeune homme était parvenu à échapper à sa Miel mère, dont la relation adoptante/adopté relevait plus de la fusion que d'une simple relation. Il fallait dire que sa mère biologique y était pour quelque chose dans ce lien si particulier et le rouquin supposait même que Natasha le supportait davantage grâce à sa ressemblance avec la défunte.

Quant à lui, arrogant petit Paon de 12 ans, il avait du mal à digérer l'information des conditions du décès d'Aria. Sa lettre l'avait mis dans une colère noire, laissant un mal-être cruel dans son coeur de gamin : celui de ne pas avoir été assez bien pour que l'on vive pour lui. Il vivait avec à présent, l'insolence noyant cette petite peine quotidienne derrière un sourire mutin et un regard vif et espiègle.

La route avec la Novgorod était agréable finalement. Elle semblait plus tranquille et plus facilement approchable depuis quelques jours. Et il ne se privait jamais de la chercher, tentant diverses approches souvent infructueuses, mais qui, dans ses jours de chances, lui obtenaient un baiser sur la joue. Si la Divine cherchait un Homme, un vrai, le gamin songeait à se perfectionner, guettant les bordels dans les villes où ils passaient, hésitant à chaque fois à passer le cap pour payer une donzelle qui lui apprendrait l'amour. Pas l'Amour avec un grand "A". Ça, le boutonneux s'en garde bien sagement, trouvant les amoureux dégoûtants, chiants et trop.. collants. De toute façon, c'était dit. Jamais il ne tomberait amoureux. Lui il deviendra guerrier ou chevalier et il les aimera toutes !

Il ne se doutait pas alors, du calvaire que cela serait.

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Marieladamnee
"Je serai jamais fidèle aux femmes que j´aime
J´me ferai jamais belle pour une seule et même
J´ai le regard trop large pour pas voir ailleurs
J´aurai toujours le cœur séparé en plusieurs

J´aurai jamais trop peur et jamais trop de peine
L´amour qui me surprend jamais ne m´enchaîne
J´me prends toujours le cœur au charme de quelqu´un
Suffit d´un nouveau look ou d´un nouveau parfum."


Voilà ce qu'était depuis quelques temps la vie de l'Infernale qui n'avait jamais si bien portée son nom. Quelle que soit la ville ou ils allaient elle passait son temps avec la boulangère pour ses belles miches, la bouchère et ses longues cuisses, la laitiere et ses tétines ainsi que toutes celles qu'elle croise et qui sont prêtes à céder à son charme.

Ca occupe tellement ses journées et ses nuits qu'elle ne s'est rendue compte de rien. Oh elle a bien vu que le blond avait une nouvelle fiancée, comme la platine a eu son béguin aussi mais elle ne les a pas vus s'éloigner l'un de l'autre. Elle n'a pas entendu les appels de Drus pour dire que Nat était partie et du coup elle s'est trouvée un peu perdue quand elle a reçu le pigeon de la Chef pour dire que si elle voulait se joindre à eux ils partaient le soir même.

Tout allait trop vite pour elle et il lui semblait qu'ils devaient aider des amis d'ou leurs présences. Du coup elle est restée et elle s'est calmée, de toute façon ici à part les morues et les courges ya pas grand chose à se mettre sous la dent. Les poissonnieres c'est pas son truc. Bretagne terre et mer c'est bien connu.

L'Infernale essaie de se refaire une santé et devient pour l'occasion la Virginale. Pas crédible, meuh si c'est faisable vu sa gueule d'ange tout le monde y croira. Et de calme en rêveries elle se voit avec une douce demoiselle qu'elle n'aura pas envie de tromper. Facile de conquérir, moins de conserver celle qu'on désire alors on s'endurçit se disant que changer ça évite la routine mais au fond d'elle elle aimerait bien, une chérie bien à elle, qu'elle ne voudrait ni partager ni tromper. Quand elle s'endort le soir, elle chantonne souvent cette chansonnette entendue lors d'un spectacle de troubadours.



"Oui, c'est une forteresse
Mais tu sais rien ne presse
Il en faut de l'adresse
Pour parvenir
Aux portes du plaisir

Mais si tu viens toujours
Si tu viens toujours
Je laisse la lumière allumée
Laisse l'amour te guider."


Et c'est avec un sourire qu'elle s'endort...


* Lynda Lemay " Jamais fidèle"
* Zazie " Si tu viens "

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Ode..
[Fougères, en Bretagne, une taverne, un trio, des pensées.]

Il y a des jours où j'agonise, étouffée par mes propres démons, emprisonnée par mes propres limites.
Le voyage que nous avons entrepris ne cesse de se modifier, chaque programme est annulé pour un autre et au final, notre trio tourne en rond.
Un pacte étrange et informel nous lie, Nikolaï, Drusilia et moi.
Eux deux vivent quelque chose dont je suis exclue, mais bien que le fond de leur relation m'échappe encore, j'éprouve une certaine jalousie sur la place qu'elle a dans la vie du Novgorod.
Je sais qu'il y a quelque chose de malsain entre eux, je le vois à sa façon de se soumettre à lui.
Je sais que moi, j'hérite du beau rôle, quand il l'abandonne comme un vulgaire sac pour me saisir avec passion sans qu'elle ne bronche le moins du monde.
Et pourtant, pourtant, même si je vois le désir que je déclenche dans l'argent du slave, c'est avec Drusilia qu'il passe le plus de temps, c'est elle qu'il touche, qu'il occupe.

Tu es jalouse oui !

Oui je le suis, Elle le sait et Elle ne comprend pas. Si je l'écoutais, cette autre Moi, je serais sur les routes, loin de mon bourreau, loin de la blondinette qu'elle trouve faible et soumise, là où moi je trouve du courage et de la patience.
Cet écart de pensée se vaut pour plusieurs points comme ma présence auprès des Novgorod, le feu qui m'embrase en présence du Tigre, contre lequel elle se bat par des provocations infernales.
Résultat, Nikolaï et moi jouons à un jeu dangereux, une minute séductrice contre dix sous les coups.
C'est épuisant de se battre contre lui, mais ça l'est davantage de se battre contre moi même.
Je deviens jongleuse professionnelle et j'ai hérité du surnom de "coincée" à cause de mon contrôle constant.
Devrais-je céder au caprice du blond, qui veut me voir goûter à Drus' ?

Non ! Ce n'est pas notre voie ! Tu me contres assez souvent ! Ne rajoute pas un doute là où toi tu n'en as pas envie non plus !

En effet, je n'ai aucun attrait pour les femmes et d'ailleurs, si il ne m'avait pas violé la première fois, je n'en aurais pas non plus pour les hommes et serais encore vierge, sans risquer de donner la vie et donc de perdre la mienne !
C'est là le fardeau d'une faiseuse d'anges. Voir des femmes mourir pour avoir ouvert leurs cuisses, ou leur donner de quoi faire passer leur engeance quand elles ont fait une bêtise, ça ne donne plus vraiment envie.
Et je ne l'avais pas cette envie, avant que les frères Novgorod ne me trouve et déchirent mon corps comme mon esprit.

J'aime quand je suis éméchée. C'est le seul moment où je parviens à lâcher prise un peu et Elle et moi, sous les effluves d'alcool, nous parvenons à fusionner en Une.
Une drôle, Une forte, Une séductrice, mais aussi Une piquante et assurée. Bref un mélange de nous.

En somme je suis toujours ivre. Soit d'Elle, soit d'alcool. Il est beau l'avenir...



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