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[RP ouvert] Destins croisés...

Carensa.


[Guyenne..encore]

Attends moi, j'arrive !


Sasha s'agite contre sa poitrine, sent-il combien sa mère est tendue ? Sent-il combien elle est impatiente ? Sent-il combien son cœur s'emballe à l'idée de la retrouver ?. Les enfants sentent tellement ces choses là...

La porte s'ouvre.

Une vieille femme apparaît, quel âge à t'elle ? Au moins tout ça. Impossible de le définir. La rousse n'imaginait même pas qu'on pouvait devenir aussi vieux..quelle horreur au fond de vieillir...

Ses petits yeux scrutent d'abord, puis, l'ange blond joue de ses charmes comme à son habitude et la porte de s'ouvrir en grand sur la pièce principale de la maison alors que l’ancêtre sourit en le voyant.

Elle parle..

L'allure n'est plus très alerte, les mouvements un peu brusques mais quelle jacasse..pas moyen d'en placer une. La rousse s'installe après avoir nerveusement regardé autour d'elle. Elle ne croit pas craindre quelque chose ici mais sait-on jamais.

Une soupe mijote dans la cheminée, la maison est bien entretenue même si elle supporte le double d'age de son occupante. Le regarde fouille ce qui pourrait appartenir à sa blonde.

Elle parle encore et pose des questions.

Carensa plonge ses azurs dans le regard vitreux de la vieille femme puis porte sa main à sa poitrine pour dégager du décolleté le message envoyé par celle-ci.

- J'suis Carensa et voici mon fils, Sasha.

Le message est posé sur la table et glissé jusqu'à l'ancienne.

Un léger sourire s'esquisse sur les lèvres carminées alors qu'elle prend le verre offert et qu'elle le porte à ses lèvres pour en boire quelques gorgées.

- Vous m'avez écrit, me voilà.

La rousse parle peu et tente de cacher son impatience alors que Sasha joue avec les médaillons pendus à son cou.

- Où est-elle ?


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Natasha
[On prend les mêmes…ou presque]

J’ai rêvé, j’ai dormi, longtemps, trop sans doute…

Les paupières se soulèvent difficilement et laissent apparaître l’ambre ; doucement, elle s’habitue à la pénombre qui l’enveloppe et les lèvres s’étirent de sérénité. Les doigts courent sa peau, ils quêtent les stigmates du dernier combat…une légère grimace en palpant la hanche sur laquelle trône fièrement un hématome ; la chute fut donc rude ! Rassurée, elle redresse le buste pour s’adosser à la tête du lit et tend l’oreille ; le fumet du prochain diner vient lui chatouiller les narines et le sourire de s’élargir.
Elle émerge sans hâte, profite du calme et, finalement, découvre la chambre qu’elle occupe depuis plusieurs jours… Rien de fastueux, juste le nécessaire; c’est modeste mais confortable et pratique.

--Ginette a écrit:
Crévindiou, l’soupièr’ d’la Raymonde!... v’là, v’là, j’va ouvrir, ça vient!


La Platine se raidit, les sens en éveil… Inconsciemment, la senestre glisse à la cuisse ; le derme est libre d’entrave, la Fidèle disparue et d’échapper un juron…Sans bruit, elle quitte la couche et balaye la pièce du regard ; ses vêtements sont soigneusement pliés sur une chaise, ses bottes nettoyées sont posées à coté. Fébrile, elle cherche sa dague quand la voix de sa bienfaitrice se rapproche et de se faire plus attentive :

--Ginette a écrit:
Comment c’est don’ qu’tu t’appelles ? Bois don’ qu’on l’fait ici...


Les prunelles s’assombrissent, l’ancienne n’est pas seule et, pire, elle ne connaît pas l’individu…Sensiblement tendue, elle pose la main sur la poignée de la porte avant de s’immobiliser ; furtive moue qui se dessine sur le minois et d’inspirer profondément avant d’ouvrir à la volée…L’effet de surprise, toussa toussa…

Carensa. a écrit:
- Où est-elle ?

Le timbre est connu et reconnu, la tignasse flamboyante, pas moins et la Slave de faire une entrée triomphale… ou pas ! Vêtue d’une chemise masculine, trop large ; pieds nus et la crinière embrouillée…

On parle de moi ?

La lippe charmante et la démarche gracieuse, elle ne tarde pas à les rejoindre… ouais, sauf que tu n'as pas tout vu Natasha, pour qui le plus gros choc ?!
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Carensa.


Silence...


Dos à la porte de la chambre, penchée sur le sol elle terminait d'installer son fils sur une couverture lorsque la vieille s’arrête brusquement de bouger et pose le plat de sa main sur la table, le regard rivé dans son dos.

Le corps se redresse, le visage se tourne lentement, les doigts glissants irrémédiablement sur la dague contre sa cuisse, alors qu'une voix lui glace l'échine.

Simple sourire aux lèvres, les yeux brillants reflètent toute la joie qui l’inonde à cet instant. Mais les vilaines restent vilaines et la première des choses échangées est un

- De toi ? oueh on parlait de toi, de ceux qui sont tombés parce qu'ils savaient pas monter à cheval.

Sourire moqueur comme si elles ne s'étaient jamais quittées. Au fond, se sont elles vraiment quittées ? physiquement sans doute, pourtant l'amour qu'elles se porte et les pensées se sont surement souvent croisés, peut-être même qu'inconsciemment l'une appelait l'autre.

L'inquiétude est là pour l'instant en voyant le minois esquinté, la mine défaite. Vrai qu'elle l'a connu plus rayonnante la Platine mais..elle est en vie, elle respire..et il n'en faut pas plus pour rendre la rousse simplement..heureuse.

La mignonne se lève et, faisant volte face à sa "soeur", s'approche un sourire aux lèvres avant de venir l'étreindre doucement contre elle, les doigts glissées dans les cheveux emmêlés.

Elle a cette étrange impression que contre elle, son corps reprend vie, comme si elle arrivait à lui insuffler sa force, et la rousse de murmurer à l'oreille de sa blonde :

- merde Bella..tu m'as fichu la trouille tu sais.

Elles n'ont jamais été très démonstratives toutes les deux, mais pourtant à cette instant, la rousse ne semble pas vouloir la laisser lui échapper et un baiser glisser sur sa joue, Natasha comprendra simplement qu'elle est rassurée de la voir en vie et heureuse d'être à ses cotés.

Tout ceci aurait pu se terminer devant un bon verre mais c'était sans compter sur la ressemblance de Sasha avec son père et de cette façon insupportable qu'ils ont d'attirer les regards sur eux..comme si ils étaient le centre du Monde..

Tel père - Tel fils dit on..

Gazouillement..et des bulles de s'échapper de la bouche du minot à la bouille ronde, un poisson en bois dans les mains qu'il agite..puis s'arrete en regardant la blonde qui vient d'apparaitre.


- Aeuhh..


Sasha..Tata Natasha est là...

C'est à peu près ce à quoi la rousse pensait en grimaçant..vous pourriez ajouter à sa pensée : ça passe..ou ça casse.



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Natasha
[Ma Mignonne…]

Une œillade complice à l’ancienne qui s’en va chercher un verre ; les lèvres carmines s’étirent d’un sourire franc et l’ambre scintille, joie et tendresse mêlées…Dans le monde déficient et empreint de mièvrerie déchirante qui les entoure, elles devraient se sauter au cou en poussant des glougloutements de dindes prépubères, mais ces deux là sont d’une autre espèce ; un marmonnement en bonne et due forme avant de répondre à la taquinerie:


J’ai rien trouvé d’mieux pour m’faire bichonner.

La senestre vient repousser une mèche de la flamboyante pendant qu’elle l’étreint ; la cadette a changé depuis leur séparation… les longs mois en ont fait une femme aux formes généreuses et la perplexité d’apparaître sur le minois tailladé. Dans son souvenir, Carrie possédait déjà des rondeurs attrayantes mais là, ça frise l’indécence ! Un pouffement de rire s’étouffe dans sa gorge quand le murmure lui parvient ; elle incline sensiblement la tête et pose un baiser au front cuivré :

Ma Mignonne… j’serai tombée plus tôt si j’avais su…

Elle respire, l’Orgueilleuse… elle respire comme elle ne l’avait plus fait depuis longtemps… elle respire de sérénité et de plaisir… elle respire de retrouver, enfin, la Mignonne, SA Mignonne. Enveloppée de bien-être, elle ne prête la moindre attention à l’image qu’elle peut renvoyer ; l’euphorie des aventures passées et partagées l’enveloppe et la gêne lancinante du profil disparaît, pour l’instant.
Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si, soudainement, un clapotis répugnant n’avait résonné dans la pièce… La Slave se raidit et tourne la caboche vers le gazouillis immonde ; les prunelles glissent sur l’émetteur, à savoir, le gnome, et d’asseoir son divin fessier sur une chaise avant la nausée. En mode girouette, l’or du regard passe de la mère à l’enfant et de l’enfant à la mère… Sans voix, l’Irascible… pas longtemps, faut pas rêver !


P’tain, j’comprends mieux ta ressemblance avec les laitières hein !

Natasha ou l’art du compliment…Une profonde inspiration et la Divine de revenir au chiard ; elle le scrute, tantôt en fronçant le nez, tantôt en haussant un sourcil… La dextre pianote nerveusement sur la table alors que l’azur enfantin semble la détailler tout autant… Lentement, les lèvres s’étirent ; elle s’apprête à lancer un « bouh » pour faire chialer le nain mais un ultime regard au duvet aurifère et :

Mhm, tu m’présente le nuisible ?
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Carensa.
Tata..vous avez dit ..Tata ??



Cette étreinte, elle l'a tellement rêvé, tellement espéré. Cette étreinte, elle n'a jamais oublié son odeur, sa chaleur, le velouté de sa peau, la délicatesse de son minois. Ô Natasha..si tu savais ce que tu représentes seulement pour moi.

N'allez pas imaginer une vicieuse histoire, non rien de tout cela entre elles. Elles s'aiment simplement d'un amour fraternel, cet amour immuable malgré n'importe quelle circonstance, c'est amour qui peut s'éloigner mais qui jamais ne s'oublie.

- Tomber plus tôt ? mhmm..pas tomber du tout aurait été mieux, suffisait de m'demander si tu voulais m'voir. T'sais bien que t'es pas douée sur un cheval, pis vu comme t'es épaisse, magner une épée..n'en parlons pas hein.


La rousse esquisse un léger sourire, la Platine n'aurait jamais écrit pour demander à qui que ce soit de venir..elle est bien trop Orgueilleuse pour ça.

Se réinstallant en veillant, sans le faire trop voir, à ce que la platine arrive à bon port et pose son séant sur la chaise, elle l'écoute, captivée par elle jusqu'à ce que le "Bruit" atteigne des oreilles de la Divine.

Le minois se crispe, autant de pensées qui traversent l'esprit embrumé de la Mignonne ,

- Vache laitière ? tu t'moques de moi là j'y crois pas ! Tu t'es vue nan ? y'a plus viande sur l'nonos ! t'es toute mai'gue.


Et de tenter de faire oublier la présence de son fils jusqu'au
"tu m'présente au nuisible ?".

Pas d'autre choix que d'obtempérer, après tout, il est de la "famille". Se relevant, la rousse prend son fils dans ses bras et se rassied, le déposant sur ses genoux. Le gosse regarde la nouvelle tête, pas vraiment inquiété par sa présence, faut dire qu'il a l'habitude de voir du monde..trop peut etre parfois.

- Le nuisible s'appelle Sasha..mais tu le sais déjà, c'est..c'est...enfin..

Comment le dire sans la braquer..? elle le sait déjà, enfin l'a déjà lu, mais elle sait aussi qu'il n'y aura nulle excuse le concernant.

- le.."batard" de Sergueï..


Elle aura évité le "ton neveu"..inutile de mettre Natasha plus en colère qu'elle ne l'est déjà. Il n'y a qu'à voir ses doigts sur la table qui tapote le bois inlassablement.

Le regard se porte sur le visage du chérubin qui, comme si il avait compris qu'il avait quelque chose à se faire pardonner, offre sa main à l'inconnue qui le détaille...

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Natasha
[Platine vs Chiard !]

Elle observe sa Mignonne, elle l’écoute aussi… Les yeux se plissent un peu plus quand elle nomme son frère et de revenir à l’azur enfantinMaydé, maydé !! Les femmes et… ah non merdoum, moi d’abord, moi d’abord !!… Le Nuisible est dans la place, tous aux abris !

L’Irascible se raidit sensiblement, le derme nouvellement meurtri du minois se réveille et la grimace ne tarde pas à apparaître furtivement ; les prunelles toisent le Mioche avant de lorgner sur la menotte qu’il lui tend… prendra, prendra pas… Elle relève le menton avec condescendance ; la senestre repousse une mèche aurifère derrière son oreille et d’échapper un soupir exagéré… prendra.
Doucement, la minuscule main disparaît dans sa paume et, l’espace d’un instant, l’esprit repart à d’autres contrées ; une autre frimousse se superpose à celle du Gnome et la Slave de secouer la caboche. L’ambre contemple l’enfant longuement, encore, et le sourire d’adoucir le visage aussi soudainement :


Primo, j’ai pas qu’la peau sur les os… j’ai juste un peu perdu, faudrait pas t’prendre pour un modèle de perfection non plus, namého !!

Petite mise au point nécessaire, blessée et amoindrie mais non moins orgueilleuse, faudrait pas déconner… Elle fronce le nez, faussement dépitée par les conclusions hâtives de sa rousse ; un mouvement de tête parce qu’elle le vaut bien et de reprendre d’une voix calme :

Sasha… Voilà donc le Monstre…T’auras fait parler d’toi, Gamin, avant même d’avoir vu l’jour…

Le rire s’évade de la pulpe, sarcasme. Ce bambin, elle l’avait honni ; ce bambin, elle l’avait maudit… La simple idée qu’il existe l’avait rendue furieuse ; elle l’avait toujours nié à l’unisson du frère géniteur. Profondément ancrée en elle, sa haine des marmots la détruisait sans doute autant que sa folie ; le passé est ce qu’il est, si la mémoire s’attache à taire certains souvenirs, les stigmates persistent à l’instar des cicatrices encrées dans sa chair.
Les petits doigts s’agitent entre les siens et la Platine de reporter l’attention sur le nain ; une moue théâtrale se plaque aux carmines quand le môme bavouille sur sa jaquette :


P’tain, il est croisé limace ton mioche ! On n’avait pas assez d’gastéropodes, fallait qu’tu nous en ponde un !!

Un clin d’œil taquin à l’égard de la rouquine et d’ébouriffer le fin duvet du gamin en riant franchement… Elle libère la main potelée et prend un verre qu’elle cale d’une traite ; le regard ne quitte pas la bouille et le trouble de s’accroitre à mesure que le temps passe :

Tellement d’erreurs qu’on pourrait s’éviter…donnes moi le temps, Carrie…*

Platine 0 – Chiard 1

* « Donnes moi le temps » - Jenifer

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Carensa.


Il est des heures où
Mes pensées sont si faibles
Un marbre sans veines
Il est des heures où
L´on est plus de ce monde
L´ombre de son ombre
Dis
De quelle clef ai-je besoin
Pour rencontrer ton astre
Il me faudrait la, ta main,
Pour étreindre une à une
Mes peurs de n´être plus qu´une...*






Les minutes s'écoulent et ces deux là semblent se parler du regard. Un furtif sourire sur les lèvres de la rousse quand la Platine évoque son aspect physique et de s'en assurer de suite en caressant doucement les courbes du corps meurtri du regard..

La Mignonne la redécouvre lentement le visage marqué de cette trace qui s'est ancrée dans sa peau sans doute à jamais. Elle aurait pu la perdre et ne jamais la revoir, lentement l'évidence prend place dans son esprit, la perdre..elle Natasha.

Les boucles rousses se trémoussent légèrement comme pour évacuer cette douloureuse idée.

Elle la laisse parler, ô Natasha tu ne diras rien sur cet enfant qui est le mien, non tu ne diras rien mais tes yeux Natasha, oui tes yeux parlent pour toi tout comme cette main qui s'est offerte à celle de mon fils, ton neveu, comme un « premier pas ».

- Croisé avec limace...la rousse se penche vers son fils pour regarder sa bouille Il fait des dents tssss..dit elle en étirant les lèvres et montrant les deux petites quenottes blanches qui pointent, parce que j'vois pas où t'vois une limace, à la limite un lion et un renard...mais une limace..légère agitation de la tête puis sourire qui éclaire le visage.

Elle ne répondra pas à la dernière demande..du temps il lui en a fallu pour accepter la venue inopinée de cet enfant, alors le temps elle lui en donnera, celui qu'il faudra.

Le azurs se posent sur la vieille qui est restée là tout le temps à écouter sans dire un mot les jeunes femmes.

- Dites M'dame, vous..enfin..vous pourriez garder Sasha quelques minutes ? J'voudrais juste pouvoir parler un peu avec ma "sœur", ce s'ra pas long., 'fin si ça vous dérange pas.

Elle réprime un sourire en s'entendant dire "soeur", comme si pour elle, il n'y avait plus aucun doute. Le minot est posé sur la couverture mise plus tôt à terre, après tout si cette femme s'est dévouée pour Natasha, elle peut lui faire confiance pour s'occuper de Sasha quelques minutes, d'ailleurs la vielle femme s'assied déjà sur une chaise proche du bambin .

Se redressant, la Sublime (si !! c'est comme ça qu'on l'appelle naméoh) s''approche de Natasha

- Tu peux marcher un peu ? Couvre toi, fais pas si chaud hein..

Maternelle la rousse ? Finalement peut-être un peu depuis qu'elle est devenue mère mais tous n'ont pas ses attentions. Invitation à la discussion..elles ont des choses à se dire, à comprendre aussi l'une et l'autre.

La cape est réajustée sur les épaules alors qu'elle rejoint déjà la porte, mains posées sur la poignée et sourire taquin en coin.

- Allez bouge tes osselets Bella


Je n´ai pas le temps de vivre
Quand s´enfuit mon équilibre
Je n´ai pas le temps de vivre
Aime-moi, entre en moi
Dis-moi les mots qui rendent ivres
Dis-moi que la nuit se déguise
Tu vois, je suis
Comme la mer qui se retire, de
N´avoir pas su trouver tes pas



*Mylène Farmer : pas le temps de vivre

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Natasha
[De Sasha à Tasha…]

…il n’y a qu’un pas…qu’une lettre…qu’un regard très exactement…
L’ambre et l’azur se fondent l’un à l’autre, ils s’apprennent quand des années les séparent, ne font-ils qu’un à cet instant ?

Regardes-le, lui que tu as toujours refusé ; regardes-le, lui que tu as toujours nié… Regarde, Natasha. Vois cette blondeur qui te caractérise et que tu peux déjà distinguer au front enfantin ; vois les reflets d’or que le soleil lui offre comme il t’en fait cadeau dés l’aube.
Regardes-le, lui que tu as maudit ; regardes-le, lui que tu as vomi… Regarde, Natasha. Vois cette frimousse qui t’en rappelle une autre dont tu te défends ; vois l’innocence et la pureté des prunelles océanes qui te sourient.

Natasha… Reyne de froideur, à l’instar des terres qui t’ont vue naitre ; Reyne au cœur de glace, à l’unisson du poison qui abreuve tes veines… Ecoutes l'organe muselé depuis ces années ; entends la mélodieuse insurrection qu’il t’oppose.
Natasha... Déesse d’insensibilité, protégée de l’armure que tu t’es forgée ; Déesse de cruauté, acerbe et corrosive par l’acte ou la parole…Déposes les armes, condamnes les doutes ; ignores les craintes fabulées de trahison irréelle.

Il n’est pas de lion… il n’est pas de renard…il n’est qu’un petit homme à gazouiller, sur les genoux de sa mère, ton amie…cette « sœur » que tu croyais perdue…ta Mignonne, dont l’amour n’a pas faibli…

Lui parler du bon temps qu'est mort et tu t’en fous
Lui dire que les méchantes c'est pas vous
Que si toi tu n’es barge, ce n'est que de ses yeux
Car ils ont l'avantage d'être deux*


Elle hausse un sourcil à la taquinerie de la rouquine et se lève… les prunelles mordorées passent de Carrie au mioche et, soudain, le fou rire de résonner ; la Platine désigne sa tenue –qui est tout à fait sublime puisque, de toute façon, tout lui sied, un rien ne l’habille toussa toussa- et d’incliner sensiblement la tête :


Mhm, j’voudrai pas déclencher une émeute…l’temps d’enfiler mes frusques et j’te rejoins…

Sitôt dit, sitôt fait. Elle rejoint la rousse alors qu’elle lance une énième saloperie et de plisser les yeux en grognant :

Pas b’soin de plus pour traire une vache rousse hein, alors fais pas la maline, namého ! Je t’en fouterai des osselets moi !

Les lèvres s’étirent d’un sourire et de la pousser vers l’extérieur…

* « Mistral Gagnant » - Renaud… honteusement revisité

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Carensa.


Comme hier..


Consumée au fil des ans
Le temps a usé notre entente
Brûlé ce qu'on avait ensemble
Reste un passé réduit en cendres
Même si nous devions tout refaire
Me suivrais-tu dans cet enfer ?


Elle scruta la blonde un moment puis éclata de rire.

- Han mais t'as vu de face !! je te dis pas de profil Bella

Et de joindre le geste à la parole en se mettant de coté pour qu'elle admire l'INDECENCE de cette voluptueuse poitrine, nourricière et charnelle alors qu'elle riait de sa connerie.

Quelques minutes plus tard elles étaient dehors à prendre l'air comme ci de rien était, comme si jamais elles ne s'étaient quittées. Pourtant il y en avait des choses à dire, et dans le silence coutumier des deux jeunes femmes, Carry brisa le silence.

- Tu sais..ça m'a tué de devoir te laisser..j'ai erré des jours vers Sion..espérant croiser une armée et finir là où tout avait commençé.

La rouquine entraîna la Platine sur un banc de bois aussi usé que la vieille dans la maison puis les azurs s'ancrèrent aux siens.

- Quand je suis rentrée de Genève la deuxième fois, j'ai essayé de te voir, on m'a dit que t'étais occupée..on ne m'a pas dit où quand..comment je pouvais te voir et je t'ai écrit..

Elle taira bien évidemment la violence des mots de Sergueï et Nikolaï, le seul plaisir de la revoir aujourd'hui lui fera oublier cette douloureuse rencontre.

Je pouvais plus tu comprends, je pouvais plus subir les moqueries de ton frère, ses mensonges après tout ce qu'il avait dit à Genève, je n'ai pas compris pourquoi une nouvelle fois il a faisait ça. J'étais aveuglée Natasha..Si tu savais comme je regrette de m'être laissée avoir à Montélimar..Pas faute d'être dit que tu allais enrager, que tu ne comprendrais pas, que de toute façon ça n'était pas possible..

Posant sa main sur celle de la blonde, elle ressert son étreinte

- Je suis heureuse que tu ailles bien je me suis demandée comment j'allais te trouver et..malgré cette balafre, t'as pas changé, t'es toujours aussi..enfin tu sais quoi..Parfaite.

Sourire en coin, tout est dit sauf peut être une question qui demeure sur ses lèvres

- Alors tu penses quoi de mon Roy ?

Pourquoi lui demander ce qu'elle en pensait..Sans doute parce que pour elle c'était important de le savoir..même si elle sait que pour Natasha, Sasha ne sera jamais un des « siens ».


*Comme hier : Unswabbed
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Natasha
[Quelque part en Guyenne, toujours…]

Tu me dis que rien ne passe
Même au bout d’un moment
Qu’un beau jour c’est une impasse…

Que tu refais surface
Comme hier droit devant
Tu me dis que rien ne sert
La parole ou le temps...*


Elle inspire profondément, emplit ses poumons d’un air nouveau…et Carrie se lance. La Platine l’écoute avec une attention particulière ; tendresse et tension mêlée des mots entendus qui soulagent la cadette, peut-être, quand ils claquent au minois blondesque. La caboche se secoue doucement sans qu’aucun son ne passe la pulpe et de se laisser entrainer sans résistance. L’ambre se vrille aux azurites et le sourire d’adoucir le visage entaillé ; l’Irascible n’est plus à cet instant, l’Acidulée disparue depuis si longtemps… ne persiste qu’elles, les sœurs qu’elles ne sont pas ; n’aura résisté au temps que l’amour et le respect qu’elles se portent…Egales. Semblables.

Je peux seulement te dire
Qu’il m’a fallu la peur pour être rassurée
Que j’ai connu la douleur avant d’être consolée
Qu’il m’a fallu les pleurs pour ne plus rien cacher
Que j’ai connu la rancœur bien avant d’être apaisée
Tu ne sais pas encore ce que je sais par cœur…*


Elle comprend. Elle sait.

La trahison, la fourberie et surtout, les mensonges… oui, elle sait. Alors ses doigts enlacent ceux de la rousse ; alors les lèvres s’étirent plus encore et laissent apparaître la nacre. Sereine. La Slave a changé pourtant ; brisée hier et plus forte aujourd’hui. Elle repousse une mèche aurifère d’un mouvement gracieux… parce qu’elle le vaut bien –ouais, ouais, fallait que j’la place- et la caboche s’incline sensiblement :


T’sais bien Carrie, j’respire donc je vais…et ouais, parfaite, comme toujours namého !

Le rire cristallin se répand dans la cour et de reprendre plus sérieusement :

Il est ton Roy, ma Mignonne… Il est ton fils…

La bouille du minot lui revient et l’Insensible de scruter sa Rousse ; l’enfant est roi oui, il sera prince sans doute, il est déjà tsar pour la russe :

C’est un Tsar en devenir, Carrie… préserve-le, prends soin de mon neveu…J’ai confiance en toi… Je suis la matriarche des Novgorod et ton fils est de mon sang… Il a un nom et une tante, officielle… Le père sera celui qui l’élèvera comme tel et que tu choisiras, pourvu qu’il n’entache pas nos liens.

Un baiser soufflé, comme elle sait si bien le faire et le débat est clos… La Divine a parlé, personne ne saura s’imposer à son nom ; les bâtards peuvent bien fleurir, avec ses frères, elle n’en a cure…Seule apte à reconnaître les siens comme l’aura voulu leur père**. C’est dit !


* "Beau Malheur" - Emmanuel Moire
**Soyons pédants hein, créatrice du BG, j'en suis l'unique gardienne épicétout

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Carensa.


S'en remettre au gré du moment,
Trouver sa voix chemin faisant,
Dorénavant, que s'impose,
L'improbable cours des choses.


Deux femmes qui parlent, elles sont à cet instant deux femmes qui ont partagé, tout s'est peut être beaucoup dire, mais tant de choses les unissent.

Si certains ont pu penser un jour pourvoir détruire les liens qui les reliaient l'une à l'autre, alors ceux là ont oublié qu'un maillon encore plus solide est apparu dans leur sillage et quel maillon.

Sasha Novgorod

Son fils, celui que l'on avait traité de bâtard, celui que l'on avait humilié alors qu'il n'était encore qu'un petit être minuscule niché, caché aux creux de ses reins, qui n'avait rien demandé à la vie et encore moins de venir perturber le cours des choses chez la rousse.

Ce n'était pas une victoire pour Carensa, oh non, c'était bien plus encore. S'envolait ce pesant sentiment que la terrible faute ne venait que d'elle. Aujourd'hui la « Matriarche Novgorod » détentrice du pouvoir de vie ou de mort sur les terres Novgorodiennes avait affirmé la position de son fils, son Roy, son Tsar au sein de la famille.

Sasha était un bâtard certes, mais le bâtard de sa Tatasha (désolée je devais la placer hein)

Aujourd'hui Carry comprenait enfin tout le sens du mot famille, elle avait les Corléone pour famille d'accueil, celle a qui elle avait confié sa fidélité et sa présence, ses bras et sa fougue et puis, elle avait sa famille de cœur, Natasha et ceux qui demeuraient à ses cotés, à qui elle vouait une amitié, une fidélité sans faille, le sang ici n'avait plus de valeur, les souvenirs étaient témoins de leur fraternité.

Les choses étaient aujourd'hui claires et la Mignonne pourrait reprendre le cours de sa vie plus sereinement. Une plaie venait de se refermer, il n'y avait pas à dire, la Platine avait des doigts d'or quant il s'agissait de broderie..

Il n'y avait rien à ajouter, Natasha savait que Carry avait compris le message et chacun des mots ancrés dans sa petite tête seraient ressassés à chaque fois que nécessaire.

Le baiser ponctua le débat. Les deux femmes parlèrent comme ça un long moment échangeant sur le passé, le présent et l'avenir mais ça l'histoire ne le raconte pas..

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Natasha
[Des semaines plus tard… des lieues plus loin]

Assise dans une taverne quelconque, l’attente…La patience était mise à rude épreuve et la Platine trompait l’ennui en éclusant ; les pensées s’envolèrent à quelques battements d’ailes… la ville voisine, où se trouvaient la Lune et l’Ainé, sous le coup d’un procès fantasque ; la campagne environnante, que l’Infernale devait arpenter à la faveur de l’astre nocturne ; un couvent angevin, dernière lubie de la flamboyante Valseuse… Un fin sourire étira les lèvres alors et l’alcool de réchauffer la gorge à l’unisson des déductions.

L’Asmodée perdure malgré tout… moins nombreux, certes, mais tellement plus vrais…les liens qui les unissent plus résistants d’une toile tissée de tendresse partagée ; les rencontres aussi, d’associations improbables en amitiés éventuelles…et la Divine de respirer profondément ; la sérénité imprimant sa cadence régulière à la poitrine. L’ambre caressa quelques vélins épars et les doigts en soulignèrent les arabesques ; les écritures différentes selon l’auteur et leurs contenus bien distincts… Ici, la rudesse du frère prodige dont les mots rendaient au minois sa douceur originelle ; là, une touche de féminité Lunaire qui lui arrachait régulièrement un sourire authentique plutôt que l’organe vital.

Rire cristallin qui brisa le silence, l’espace d’un court instant. Les prunelles mordorées se posèrent alors sur un courrier et l’attitude de traduire l’agacement… En était-ce vraiment d’ailleurs ?
La caboche s’inclina sensiblement et d’échapper un soupir ; la nuit serait longue, encore…

[Autre nuit, autre ville]

Le temps s’égraine. Cadence lancinante qui ne témoigne que d’une lassitude grandissante…L’inquiétude malgré qu’elle s’en défende ; l’esprit tourné vers les Siens sitôt qu’elle les laisse. Songeuse aux mois passés, aux difficultés rencontrées, aux pièges contournés et la fierté de l’intégrité conservée… L’orgueilleuse avait gagné en maturité pendant son isolement spontané ; la solitude en précieuse alliée de la Dérangée et le Poison d’en revenir plus volontaire.

Inconsciemment, elle effleure la cicatrice qui habille maintenant son profil ; la pulpe s’étire au souvenir de Sa Mignonne, des paroles échangées… la conclusion que la distance n’éprouve pas les relations sincères.
Les autochtones passent, questionnent, repartent ; elle sort de sa réserve habituelle, partage quelques verres et, même, se fait courtoise… Le visage est gracieux de la « blonde attitude » ; joueuse pourvu qu’elle y trouve de l’amusement…Tantôt candide, tantôt charmante…La fronde est là, derrière l’ambre brillant, à l’affût mais la Slave exploite une nouvelle maitrise de soi…pour combien de temps, c’est toute la question !

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Natasha
[[JF cherche Ivresse…]

L’exaltation retombée comme un soufflé raté… Sanguine, elle s’était lancée dans l’aventure sans hésitation et n’avait opposé la moindre réserve…mais la patience platinesque connaissait ses limites et elles finirent par poindre. Ainsi, ils reprirent la route vers des contrées plus accueillantes… ou pas d’ailleurs, mais quelle importance.

Quelques lieues, des remparts, du repos et un bain plus tard, elle assiège une taverne ; anonyme parmi les anonymes…sauf pour une brune, son Infernale et le plaisir des retrouvailles. Quelques heures et autant de verres plus tard, Marie capitule à l’alcool et rejoint la chambre, la seule d’ailleurs, qu’elles partageront…La Divine part en quête de nourriture, non sans râler après la robe qu’elle a eu l’ingénieuse idée de porter ce soir là ; cuite et belles toilettes ne font pas bon ménage pour qui n’en a pas l’habitude – de la robe hein, pas de la murge !
Après un certain temps et un temps certain, elle retrouve la fausse auberge –ben ouais, une seule chambre- et se décide à lire les courriers apportés plus tôt dans la journée…celui-ci l’agace aux premières lignes et rejoint l’âtre ; celui-là lui fait lever les yeux au plafond et la réponse d’être griffonnée rapidement…jusqu’à reconnaître l’écriture sur l’un des vélins et d’abandonner les autres aussitôt. Curieusement, l’ivresse s’évanouit à la lecture et l’ambre de refléter la tendresse ressentie ; tantôt le minois s’adoucit d’un sourire, tantôt l’inquiétude l’habille… la Slave de passer par différents stades avant de reprendre ses esprits, si tant est que ce soit possible bien sur.

Et Morana de quitter la ville...

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