Briana.
Paris... Quelques jours que la cité les a accueillies, elle et sa chaperonne. Elle n'y aura pas coupée. Si la de Courcy a certes bien grandie depuis son retour du Danemark, il n'en reste pas moins qu'elle doit encore se plier à certaines règles, comme celle de se voir accompagnée parfois. Et allez discuter les ordres de Carenza. Voilà qui était perdu d'avance. Il serait comme ça et pas autrement. Et Briana n'avait pas rechignée longtemps avant d'accepter que cette dernière se joigne à elle, le temps d'une énième escapade. Lui valait mieux ça, plutôt que ne soit appelé son père et qu'elle se retrouve consignée dans un domaine où elle n'avait eu souhait de passer que pour faire rassembler le tout de ses affaires, pour ne plus jamais avoir à y remettre les pieds. Les discussions avaient été longues entre celle qui fut autrefois nourrice et la petite fille aujourd'hui prête à devenir femme. Le ton avait été franchement engagé, mais la gamine jadis obéissante et là de se plier à tout était désormais devenue butée et plus que déterminée à mener de front la moindre de ses ambitions.
Dont la première, déserter définitivement la Normandie.
Et si majeure partie de ses coffres et malles avaient été transportées jusque dans le Maine, direction Beaumont-sur-Sarthe, un second véhicule avait accueilli deux passagères, et ce pour faire route vers le tout Paris.
Paris... Et un de ses grands hôtels. Gigantesque bâtiment qui comptait désormais deux hôtes de plus. Pour chacune d'entre elle, une chambre avait été louée. Si Briana, d'antan n'aurait apprécié à s'y retrouvée seule, elle en était là aujourd'hui, d'apprécier ses petits moments de solitude, mais surtout, apprécierait de pouvoir échapper de temps à autre à la surveillance un peu trop pesante de Carenza qui visiblement semblait toujours la voir comme une enfant.
Paris... Où la cité des plaisirs qui ne demandait que d'assouvir les moindres désirs de la donzelle. Et de désir, depuis qu'elle s'était levée, était de se rendre dans les beaux quartiers, de se perdre dans ses ruelles dont les échoppes donnant pignons sur rues offraient aux passants loisir de faire plaisir à leurs yeux, mais surtout d'alléger les bourses de bien des écus. Un fiacre avait été fait appelé pour le début d'après-midi. De toute la matinée, elle avait pris temps de se préparer, s'offrant même le luxe d'aller se prélasser quelques longs instants dans une salle réservée des thermes dont disposait l'établissement, se plongeant dans des eaux fleuries avant de s'enduire d'huile parfumée.
Le temps avait alors filé à vive allure et l'heure de voir le fiacre s'arrêter devant les portes de l'hôtel était enfin venu. De quelques coups donnés sur la porte de sa chambre, la voix de Carenza filtrant en son travers, Briana avait été invité à descendre pour la rejoindre au rez-de-chaussée. Départ qui avait valut de se contempler une dernière fois, non sans admirer le reflet que renvoyait le miroir. Main porté à son cou, celui-ci dépourvu de tous ces habituels médaillons qu'elle portait jusqu'alors, ne comptait plus qu'un pomander qu'elle portait en pendentif. Une pomme de senteur, véritable pièce d'orfèvrerie, ciselée en or et dégageant un aromate odoriférant qui s'alliait parfaitement à la fraicheur de son teint.
Sa chambre délaissée, sa porte fermée à clef, les extérieurs de l'établissement avaient été vite rejoint. Devant, le fiacre et son coche qui bien attentionné pour ses futures passagères était venu tenir porte ouverte, offrant une main là de faciliter leurs montées. Les yeux portés sur l'intérieur du véhicule, elle pouvait y deviner la silhouette de sa chaperonne déjà bien installée et posant une main sur le plat de celle qu'on lui tendait, elle posa pieds sur le petit marche-pieds qui lui permettrait à son tour de s'y engouffrer. Un léger sourire vint alors remercier celui qui les conduirait avant que la porte ne se referme enfin et que l'habitacle du véhicule ne commence doucement à cahoter.
A l'intérieur, les deux passagères s'étaient laisser aller à quelques conversations diverses avant que Briana ne fasse part de son souhait de se rendre seule chez l'un de ces grands gantiers-parfumeurs que comptait la ville et se fut sans compter sur la vive réaction de son interlocutrice qui ne manqua pas se faire un sang d'encre en l'espace de tout juste quelques secondes :
" Briana... Pourquoi donc vouloir faire preuve d'aussi peu de prudence ? Pourquoi ne pourrai-je pas vous accompagner ? Vous ne savez donc pas ce que peut courir comme risques une jeune fille à errer seule dans les rues ? Surtout ici, en plein Paris."
" Voyons Carenza, il ne serait pas la première fois que je me promène seule et je ne suis plus une enfant. Cessez donc de me veiller comme si j'avais encore quatre ans, je vous prie. Ne me pensez-vous pas capable de me défendre ? Je vous rappelle que j'ai suivi bon entraînement récemment et puis Paris, ce n'est pas comme si j'y venais pour la première fois... "
Bras levés et poings venus s'abattre de trois coups fortement portés, étaient venus interrompre la discussion et donnaient ordre au coche de faire stopper les chevaux. C'est ici qu'elle descendrait, non loin de l'endroit dans lequel elle souhaitait se rendre.
Sans tarder, la porte s'ouvrit avant qu'une main à nouveau ne se tende vers elle.
Dernier regard sur Carenza :
" Ne vous inquiétez pas ! Je vous retrouve plus tard à l'Hôtel ! "
Et sur ces derniers mots échangés, une bise légèrement déposée sur la joue, elle s'était empressée de sortir, finissant par délester sa ceinture d'une petite escarcelle qu'elle remis à la paume de la main du conducteur et ce avant de s'élancer dans les étroites venelles. Sa destination se trouvait non loin, à deux rues de l'endroit où elle avait posé pied.
Rapidement, se dessina à ses yeux l'enseigne de l'échoppe qui bientôt la verrait pénétrer.
Quelques pas, puis une porte qui s'ouvre laissant sortir deux femmes, sans doute clientes, avant qu'elle n'entre tout juste après leur passage et que ne viennent à son nez s'insinuer les effluves épicés, alcoolisées, ou fruité des parfums. Sur chaque étagères les yeux se posent, devinant ça et là des chapelets odorants, des coussins de roses, des fourrures imprégnées...
Puis à une voix de la sortir de sa contemplation et d'attirer son attention :
" Le bonjour Mademoiselle. Que pouvons-nous faire pour vous ? "
" Bien le bonjour à vous ! Ma foy, venant ici, j'aurai voulu acquérir un nouveau parfum. Mais lequel choisir au juste qui saurait parfaitement s'allier avec l'odeur de ma peau ? Conseillez-moi. Qui d'autre que vous pour me dire ce qui me conviendrait le mieux ? "
" Et bien si Mademoiselle veut bien m'offrir son poignet que j'en hume la senteur...''
Sur un sourire, les paroles sont tues tandis que déjà, elle se prépare à offrir un poignet au nez de l'homme, manche de son mantel légèrement remonté.
Dont la première, déserter définitivement la Normandie.
Et si majeure partie de ses coffres et malles avaient été transportées jusque dans le Maine, direction Beaumont-sur-Sarthe, un second véhicule avait accueilli deux passagères, et ce pour faire route vers le tout Paris.
Paris... Et un de ses grands hôtels. Gigantesque bâtiment qui comptait désormais deux hôtes de plus. Pour chacune d'entre elle, une chambre avait été louée. Si Briana, d'antan n'aurait apprécié à s'y retrouvée seule, elle en était là aujourd'hui, d'apprécier ses petits moments de solitude, mais surtout, apprécierait de pouvoir échapper de temps à autre à la surveillance un peu trop pesante de Carenza qui visiblement semblait toujours la voir comme une enfant.
Paris... Où la cité des plaisirs qui ne demandait que d'assouvir les moindres désirs de la donzelle. Et de désir, depuis qu'elle s'était levée, était de se rendre dans les beaux quartiers, de se perdre dans ses ruelles dont les échoppes donnant pignons sur rues offraient aux passants loisir de faire plaisir à leurs yeux, mais surtout d'alléger les bourses de bien des écus. Un fiacre avait été fait appelé pour le début d'après-midi. De toute la matinée, elle avait pris temps de se préparer, s'offrant même le luxe d'aller se prélasser quelques longs instants dans une salle réservée des thermes dont disposait l'établissement, se plongeant dans des eaux fleuries avant de s'enduire d'huile parfumée.
Le temps avait alors filé à vive allure et l'heure de voir le fiacre s'arrêter devant les portes de l'hôtel était enfin venu. De quelques coups donnés sur la porte de sa chambre, la voix de Carenza filtrant en son travers, Briana avait été invité à descendre pour la rejoindre au rez-de-chaussée. Départ qui avait valut de se contempler une dernière fois, non sans admirer le reflet que renvoyait le miroir. Main porté à son cou, celui-ci dépourvu de tous ces habituels médaillons qu'elle portait jusqu'alors, ne comptait plus qu'un pomander qu'elle portait en pendentif. Une pomme de senteur, véritable pièce d'orfèvrerie, ciselée en or et dégageant un aromate odoriférant qui s'alliait parfaitement à la fraicheur de son teint.
Sa chambre délaissée, sa porte fermée à clef, les extérieurs de l'établissement avaient été vite rejoint. Devant, le fiacre et son coche qui bien attentionné pour ses futures passagères était venu tenir porte ouverte, offrant une main là de faciliter leurs montées. Les yeux portés sur l'intérieur du véhicule, elle pouvait y deviner la silhouette de sa chaperonne déjà bien installée et posant une main sur le plat de celle qu'on lui tendait, elle posa pieds sur le petit marche-pieds qui lui permettrait à son tour de s'y engouffrer. Un léger sourire vint alors remercier celui qui les conduirait avant que la porte ne se referme enfin et que l'habitacle du véhicule ne commence doucement à cahoter.
A l'intérieur, les deux passagères s'étaient laisser aller à quelques conversations diverses avant que Briana ne fasse part de son souhait de se rendre seule chez l'un de ces grands gantiers-parfumeurs que comptait la ville et se fut sans compter sur la vive réaction de son interlocutrice qui ne manqua pas se faire un sang d'encre en l'espace de tout juste quelques secondes :
" Briana... Pourquoi donc vouloir faire preuve d'aussi peu de prudence ? Pourquoi ne pourrai-je pas vous accompagner ? Vous ne savez donc pas ce que peut courir comme risques une jeune fille à errer seule dans les rues ? Surtout ici, en plein Paris."
" Voyons Carenza, il ne serait pas la première fois que je me promène seule et je ne suis plus une enfant. Cessez donc de me veiller comme si j'avais encore quatre ans, je vous prie. Ne me pensez-vous pas capable de me défendre ? Je vous rappelle que j'ai suivi bon entraînement récemment et puis Paris, ce n'est pas comme si j'y venais pour la première fois... "
Bras levés et poings venus s'abattre de trois coups fortement portés, étaient venus interrompre la discussion et donnaient ordre au coche de faire stopper les chevaux. C'est ici qu'elle descendrait, non loin de l'endroit dans lequel elle souhaitait se rendre.
Sans tarder, la porte s'ouvrit avant qu'une main à nouveau ne se tende vers elle.
Dernier regard sur Carenza :
" Ne vous inquiétez pas ! Je vous retrouve plus tard à l'Hôtel ! "
Et sur ces derniers mots échangés, une bise légèrement déposée sur la joue, elle s'était empressée de sortir, finissant par délester sa ceinture d'une petite escarcelle qu'elle remis à la paume de la main du conducteur et ce avant de s'élancer dans les étroites venelles. Sa destination se trouvait non loin, à deux rues de l'endroit où elle avait posé pied.
Rapidement, se dessina à ses yeux l'enseigne de l'échoppe qui bientôt la verrait pénétrer.
Quelques pas, puis une porte qui s'ouvre laissant sortir deux femmes, sans doute clientes, avant qu'elle n'entre tout juste après leur passage et que ne viennent à son nez s'insinuer les effluves épicés, alcoolisées, ou fruité des parfums. Sur chaque étagères les yeux se posent, devinant ça et là des chapelets odorants, des coussins de roses, des fourrures imprégnées...
Puis à une voix de la sortir de sa contemplation et d'attirer son attention :
" Le bonjour Mademoiselle. Que pouvons-nous faire pour vous ? "
" Bien le bonjour à vous ! Ma foy, venant ici, j'aurai voulu acquérir un nouveau parfum. Mais lequel choisir au juste qui saurait parfaitement s'allier avec l'odeur de ma peau ? Conseillez-moi. Qui d'autre que vous pour me dire ce qui me conviendrait le mieux ? "
" Et bien si Mademoiselle veut bien m'offrir son poignet que j'en hume la senteur...''
Sur un sourire, les paroles sont tues tandis que déjà, elle se prépare à offrir un poignet au nez de l'homme, manche de son mantel légèrement remonté.