Twuart
Saumur, il y a quelques temps :
Au premier jour, Twuart entra en taverne, y commanda une bière et il vit que cela était bon. Il en prit une autre, et vit que cela était bon. Il continua ainsi jusquà que sa bourse fut vide, et il ne vit plus rien du tout (mais cela devait être bon).
Il y eu un matin et un trou noir.
Et il devint brun.
Au second jour, Twuart refit de même et vit que cela était bon.
Il y eu un matin et un trou noir.
Et il devint roux.
Retour à Bourges, chambre de Twuart :
Cela faisait plusieurs semaines que notre blondinet favori, ou plutôt ex-blondinet, avait corrompu sa chevelure solaire pour adopter, tour à tour, les couleurs de la mort et celles de lautomne.
Dans un premier temps, notre gigolo ne sen était guère soucié : il lui aurait suffit dattendre quelques jours pour voir poindre la blondeur à la base de sa tignasse, mais tel ne fut pas le cas : inexplicablement, les cheveux conservaient leur coloration brune puis rousse.
« Aucun homme, aucun coiffeur, aucun mestre à ma connaissance nest capable dun tel prodige, ou plutôt devrais-je dire malédiction
Depuis quand change-t-on de teinte à chaque fois qulon rencontre la boulasse ?» marmonna t-il dans son lit en caressant délicatement ses cheveux de feu.
Il avait beau retourner le problème dans tous les sens, son esprit ne parvenait à trouver la moindre explication logique.
« La peste soit Saumur ! » ragea t-il avant de sombrer dans un profond sommeil qui, espérerait-il depuis bientôt une semaine, lui apporterait réponse et réconfort.
Une nouvelle fois, il se mit à rêver à celles quil avait aimées, celles quil avait désirées, avec toutes les insanités que cela implique.
Il se remémorait un souvenir familier : un moelleux lit, des draps fripés, une bougie à moitié consumée et lui-même en train de partager un instant fort chaleureux avec une Saumuroise assez légère (ou bien une femme de joie).
Alors quil sébattait joyeusement, une petite sphère lumineuse par la fenêtre de la taverne capta son attention.
« What the hell ? Cela ne sest pas passé comme ça ! J'ai jamais vu de lumière. Et la seule grosse lune était la beauté sous moi » se dit-il
« Twuart ? Quelque chose ne va pas ? » sinquiéta la charmante gazoute lascivement allongée sous lui.
« Eh bien oui, comme mon membre après deux instants en toi : ma mémoire commence à flancher, je narrive plus à faire de rêves normaux et cohérents ! » rétorqua t-il.
A peine eurent t-ils le temps darticuler ces mots que cette lumière savança, entra dans la chambre où ils se tenaient et enveloppa notre petit rouquin dans un halo lumineux si puissant quil dut se couvrir les yeux avec son avant-bras pour ne pas finir aveugle.
Linstant daprès, il se tenait dans un large palais luminescent, aux larges et gigantesques voûtes envitraillées, dont les colonnes étaient toutes recouverte dor, si ce nest faites dor pur.
Sil eut fallut mettre une image sur la définition du mot « beau », ce monument en aurait été la parfaite illustration.
Ce bâtiment respirait la noblesse, la royauté, la pureté et la sainteté. Un tel édifice ravit pendant quelques instants les yeux de Twuart, lui faisant oublier quil était nu dans un palais quil navait jamais fréquenté.
« Tas pas limpression quil fait froid ? »
Cette pensée rappela le blondin à la réalité - autant que possible, puisque tout se passe dans sa tête (vous avez dit Schizophrène ?) et, alors quil camouflait prestement sa tenue dAdam, se vit revêtir comme par miracle dune tunique noirâtre dune seule pièce lui arrivant aux genoux avec une simple corde en guise de ceinture (ceinture déjà parfaitement ceint, ce qui est vachement balèze !).
Tandis québerlué par un tel prodige il tirait sur la tunique au niveau du torse tout en fixant cette dernière, une forte et puissante voix, semblable à un millier de cours deau qui aurait fusionnés avec toutes les foudres du monde, linterpella.
« THOMAS WILLIAM TWUART ! »
Le jeunôt sursauta comme une fillette que lon aurait surprise nue dans une rivière.
« O O Ou Oui ? » répliqua t-il dune voix apeurée. Sa vessie aurait déjà craquée si ce rêve était un tant soit peu réaliste.
« Thomas » reprit plus doucement le vieillard à courte barbe dune blancheur sans imperfection « sais-tu pourquoi tu es ici ? »
« Pour faire le larbin pour léternité ? » rétorqua timidement le noiraud.
Lhomme à tunique blanche immaculée, ceint dune ceinture dor, le dévisagea avec tristesse
« Ne tinquiète pas, le Très-Haut possède des légions danges qui ont pour unique vocation le service. Services auprès de Lui, de moi et de tous les saints en ce lieu.»
Il sinterrompit un bref instant puis reprit avec un ton plus paternel
« Non, nous sommes ici pour te parler de ton âme. »
- Mon âme ?, sinterrogea notre antihéros. Eh bien, elle est jeune, forte, vigoureuse et pleine d
- Dimpuretés et de luxure ! » le coupa sèchement le sage.
Le ton grave et sans appel qui émanait de sa bouche laissa Twuart sans voix. Le vieillard enchaîna
- Ne tes-tu jamais demandé pourquoi ta chevelure changeait sans cesse en ce moment ?
Le feu blond voulut répondre, mais le patriarche linterrompit dun vif geste de la main alors quil commençait à louvrir.
- Cest très simple Thomas : ta blondeur est morte pour tes péchés
A la cette phrase, tout la pièce retentit au timbre puissant dun millier de cuivres suivit dune légère et douce musique rendant plus tragique la vérité quil venait dentendre.
(http://www.youtube.com/watch?v=kULOcqGzTeo , pour ceux qui ont besoin ^^)
Twuart sentit son visage se fondre dans une expression de désespoir on ne peut plus pathétique : son amour pour le beau sexe (le terme « sexe-faible » lui attirant pas mal dennuis) aurait causé la perte de tout ce qui faisait sa fierté (dans un rêve, cest crédible ! Si si !)
Le saint rajouta, sur un ton toujours aussi implacable :
- Tu es devenu Brun, mais cet avertissement ne tas pas suffit. Tu es devenu Roux et enfin tu commences à comprendre
Twuart, complètement retourné, perdit tout son mordant et demanda dune voix peu sûre :
- Et et mes cheveux ? Que qui jpourrai redevnir blond ?
Le visage du vieillard demeurait fermé et répondit sur un ton sec :
- Si tu renonces à ta luxure, si tu choisis dembrasser la foi en Aristote en allant te faire baptiser et si tu te maris et aime une femme ce tout ton cur, de toute ton âme et de toute ta force, alors le Très-Haut considérera ta peine comme accomplis, et tu seras libre de jouïr des plaisirs que peuvent procurer la vie en couple. Et cela en toute sainteté devant Aristote
Bien que ces conditions étaient, disons le, impossible à satisfaire lorsque lon sappelle Thomas William Twuart, le simple fait davoir un espoir de guérison passa du baume sur le cur de notre godelureau. Mais cette joie fut de courte durée.
- En revanche », rajouta le moralisateur, « si tu viens à persévérer dans ta voie de débauche, et ce malgré ma mise en garde, tu devras affronter un châtiment bien au-delà de ce que tu pourras imaginer : tu finiras chauve !
Un millier dautres cuivres se joignirent à cette phrase.
Voulant tenter le diable (oui, il est idiot notre Tutu), Twuart demanda quelques précisions sur les relations homme à homme, mais lexpression courroucée sur le visage du Saint lui fit vite comprendre quil devait éviter de choisir cette voie.
Le sage reprit :
- Bon, c'est pas tout, mais j'ai des âmes à juger ! jte renvoie chez toi petit.
- Puis-je connaitre votre nom ? linterrogea notre jeune repenti
- Oh, mais ne tinquiète pas, nous nous reverrons et le jour venu je te le dirai. Mais pas aujourdhui.
Le vieillard sillumina dun sourire radieux et le même halo de lumière que précédemment submergea notre rêveur.
Il était de nouveau dans son lit, en nage.
L'aube pointait.
N'était ce qu'un rêve ? Possible, mais tout ceci semblait crédible pour notre limité ami. Mais il devra désormais choisir entre ses cheveux et son penchant pour les femmes ...
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Mais ça ... c'était avant
Au premier jour, Twuart entra en taverne, y commanda une bière et il vit que cela était bon. Il en prit une autre, et vit que cela était bon. Il continua ainsi jusquà que sa bourse fut vide, et il ne vit plus rien du tout (mais cela devait être bon).
Il y eu un matin et un trou noir.
Et il devint brun.
Au second jour, Twuart refit de même et vit que cela était bon.
Il y eu un matin et un trou noir.
Et il devint roux.
Retour à Bourges, chambre de Twuart :
Cela faisait plusieurs semaines que notre blondinet favori, ou plutôt ex-blondinet, avait corrompu sa chevelure solaire pour adopter, tour à tour, les couleurs de la mort et celles de lautomne.
Dans un premier temps, notre gigolo ne sen était guère soucié : il lui aurait suffit dattendre quelques jours pour voir poindre la blondeur à la base de sa tignasse, mais tel ne fut pas le cas : inexplicablement, les cheveux conservaient leur coloration brune puis rousse.
« Aucun homme, aucun coiffeur, aucun mestre à ma connaissance nest capable dun tel prodige, ou plutôt devrais-je dire malédiction
Depuis quand change-t-on de teinte à chaque fois qulon rencontre la boulasse ?» marmonna t-il dans son lit en caressant délicatement ses cheveux de feu.
Il avait beau retourner le problème dans tous les sens, son esprit ne parvenait à trouver la moindre explication logique.
« La peste soit Saumur ! » ragea t-il avant de sombrer dans un profond sommeil qui, espérerait-il depuis bientôt une semaine, lui apporterait réponse et réconfort.
Une nouvelle fois, il se mit à rêver à celles quil avait aimées, celles quil avait désirées, avec toutes les insanités que cela implique.
Il se remémorait un souvenir familier : un moelleux lit, des draps fripés, une bougie à moitié consumée et lui-même en train de partager un instant fort chaleureux avec une Saumuroise assez légère (ou bien une femme de joie).
Alors quil sébattait joyeusement, une petite sphère lumineuse par la fenêtre de la taverne capta son attention.
« What the hell ? Cela ne sest pas passé comme ça ! J'ai jamais vu de lumière. Et la seule grosse lune était la beauté sous moi » se dit-il
« Twuart ? Quelque chose ne va pas ? » sinquiéta la charmante gazoute lascivement allongée sous lui.
« Eh bien oui, comme mon membre après deux instants en toi : ma mémoire commence à flancher, je narrive plus à faire de rêves normaux et cohérents ! » rétorqua t-il.
A peine eurent t-ils le temps darticuler ces mots que cette lumière savança, entra dans la chambre où ils se tenaient et enveloppa notre petit rouquin dans un halo lumineux si puissant quil dut se couvrir les yeux avec son avant-bras pour ne pas finir aveugle.
Linstant daprès, il se tenait dans un large palais luminescent, aux larges et gigantesques voûtes envitraillées, dont les colonnes étaient toutes recouverte dor, si ce nest faites dor pur.
Sil eut fallut mettre une image sur la définition du mot « beau », ce monument en aurait été la parfaite illustration.
Ce bâtiment respirait la noblesse, la royauté, la pureté et la sainteté. Un tel édifice ravit pendant quelques instants les yeux de Twuart, lui faisant oublier quil était nu dans un palais quil navait jamais fréquenté.
« Tas pas limpression quil fait froid ? »
Cette pensée rappela le blondin à la réalité - autant que possible, puisque tout se passe dans sa tête (vous avez dit Schizophrène ?) et, alors quil camouflait prestement sa tenue dAdam, se vit revêtir comme par miracle dune tunique noirâtre dune seule pièce lui arrivant aux genoux avec une simple corde en guise de ceinture (ceinture déjà parfaitement ceint, ce qui est vachement balèze !).
Tandis québerlué par un tel prodige il tirait sur la tunique au niveau du torse tout en fixant cette dernière, une forte et puissante voix, semblable à un millier de cours deau qui aurait fusionnés avec toutes les foudres du monde, linterpella.
« THOMAS WILLIAM TWUART ! »
Le jeunôt sursauta comme une fillette que lon aurait surprise nue dans une rivière.
« O O Ou Oui ? » répliqua t-il dune voix apeurée. Sa vessie aurait déjà craquée si ce rêve était un tant soit peu réaliste.
« Thomas » reprit plus doucement le vieillard à courte barbe dune blancheur sans imperfection « sais-tu pourquoi tu es ici ? »
« Pour faire le larbin pour léternité ? » rétorqua timidement le noiraud.
Lhomme à tunique blanche immaculée, ceint dune ceinture dor, le dévisagea avec tristesse
« Ne tinquiète pas, le Très-Haut possède des légions danges qui ont pour unique vocation le service. Services auprès de Lui, de moi et de tous les saints en ce lieu.»
Il sinterrompit un bref instant puis reprit avec un ton plus paternel
« Non, nous sommes ici pour te parler de ton âme. »
- Mon âme ?, sinterrogea notre antihéros. Eh bien, elle est jeune, forte, vigoureuse et pleine d
- Dimpuretés et de luxure ! » le coupa sèchement le sage.
Le ton grave et sans appel qui émanait de sa bouche laissa Twuart sans voix. Le vieillard enchaîna
- Ne tes-tu jamais demandé pourquoi ta chevelure changeait sans cesse en ce moment ?
Le feu blond voulut répondre, mais le patriarche linterrompit dun vif geste de la main alors quil commençait à louvrir.
- Cest très simple Thomas : ta blondeur est morte pour tes péchés
A la cette phrase, tout la pièce retentit au timbre puissant dun millier de cuivres suivit dune légère et douce musique rendant plus tragique la vérité quil venait dentendre.
(http://www.youtube.com/watch?v=kULOcqGzTeo , pour ceux qui ont besoin ^^)
Twuart sentit son visage se fondre dans une expression de désespoir on ne peut plus pathétique : son amour pour le beau sexe (le terme « sexe-faible » lui attirant pas mal dennuis) aurait causé la perte de tout ce qui faisait sa fierté (dans un rêve, cest crédible ! Si si !)
Le saint rajouta, sur un ton toujours aussi implacable :
- Tu es devenu Brun, mais cet avertissement ne tas pas suffit. Tu es devenu Roux et enfin tu commences à comprendre
Twuart, complètement retourné, perdit tout son mordant et demanda dune voix peu sûre :
- Et et mes cheveux ? Que qui jpourrai redevnir blond ?
Le visage du vieillard demeurait fermé et répondit sur un ton sec :
- Si tu renonces à ta luxure, si tu choisis dembrasser la foi en Aristote en allant te faire baptiser et si tu te maris et aime une femme ce tout ton cur, de toute ton âme et de toute ta force, alors le Très-Haut considérera ta peine comme accomplis, et tu seras libre de jouïr des plaisirs que peuvent procurer la vie en couple. Et cela en toute sainteté devant Aristote
Bien que ces conditions étaient, disons le, impossible à satisfaire lorsque lon sappelle Thomas William Twuart, le simple fait davoir un espoir de guérison passa du baume sur le cur de notre godelureau. Mais cette joie fut de courte durée.
- En revanche », rajouta le moralisateur, « si tu viens à persévérer dans ta voie de débauche, et ce malgré ma mise en garde, tu devras affronter un châtiment bien au-delà de ce que tu pourras imaginer : tu finiras chauve !
Un millier dautres cuivres se joignirent à cette phrase.
Voulant tenter le diable (oui, il est idiot notre Tutu), Twuart demanda quelques précisions sur les relations homme à homme, mais lexpression courroucée sur le visage du Saint lui fit vite comprendre quil devait éviter de choisir cette voie.
Le sage reprit :
- Bon, c'est pas tout, mais j'ai des âmes à juger ! jte renvoie chez toi petit.
- Puis-je connaitre votre nom ? linterrogea notre jeune repenti
- Oh, mais ne tinquiète pas, nous nous reverrons et le jour venu je te le dirai. Mais pas aujourdhui.
Le vieillard sillumina dun sourire radieux et le même halo de lumière que précédemment submergea notre rêveur.
Il était de nouveau dans son lit, en nage.
L'aube pointait.
N'était ce qu'un rêve ? Possible, mais tout ceci semblait crédible pour notre limité ami. Mais il devra désormais choisir entre ses cheveux et son penchant pour les femmes ...
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Mais ça ... c'était avant