Kallias
Une lettre... Bizarrement écrite, Kallias n'avait pas compris tous les mots que semblaient avoir écrits le procureur. RP... Herpé ? Erre-pet ? Le tsigane avait beau tourner dans sa tête les differents sens que pouvait avoir ce mot, il n'en comprit rien. Il jugea donc que le procureur avait été pris d'un accès de démence. Accès de démence qui semblait se confirmer, car il n'avait en aucun cas demandé un procès public, il ne souhaitait pas une foire, ni être assimilé à d'autres accusés. Pourtant c'est bien à un procès public qu'on l'attendait. Etonnant, la justice était donc baclée ici aussi. Non, pas si étonnant en fait...
C'est donc un petit moment après avoir reçu cette lettre qu'il se décida à se rendre au tribunal. Il était encore à l'université, et prit le temps de passer à la cabane pour se changer et y déposer quelques livres. Il est important de dire que ce petit aller-retour, si rapide pour vous et moi, ne l'était pas pour l'homme blessé aux jambes, qui ne pouvait se mouvoir sans l'appui d'une canne. Une canne finement sculptée, toute droite dans sa longueur, noire comme la nuit. Chez lui, il se dévêtit rapidement avant d'endosser une tenue sobre et élégante, riche mais non trop voyante. Un gilet noir couvrait une chemise rougeoyante, les braies et les bottes étaient tout aussi sombres. Lorsqu'il noua enfin un foulard carmin dans ses longues boucles de cheveux noirs, il se demanda si il lui plairait... Un procès l'attendait, et pourtant il se voulait beau pour les yeux de sa femme, et rien que pour elle.
Riant à cette idée, il mit sa cape noire sur ses épaules, et en attacha les deux bords sur sa poitrine avec une fine broche d'argent. Sa main droite pleine de bagues se posa de nouveau sur sa canne pour l'empoigner, il vit son alliance et sourit, puis referma la porte de la cabane derrière lui.
Un moment plus tard, il entra dans la salle d'audience, et claqua le sol de la pointe de sa canne en un geste théatral. Son sourcil droit, légèrement entaillé par une blessure antique, se leva d'un air dubitatif. En bon tsigane, il savait reconnaitre un cirque, et de toute évidence il en était un beau ce jour-là.
Un instant, ses yeux noirs se détournèrent, il eut un sourire sincère. Son épouse... Elle faisait un signe de la main, il regarda en la direction et vit son cher Trez. Là, un rire délicat lui échappa, songeant que le marié, la mariée, et le témoin du mariage étaient réunis pour une toute autre cérémonie. D'un pas boiteux mais dansant, il approcha Heulynn et glissa sa main dans la sienne, avant de lui faire un beau sourire, ignorant l'agitation et ce qui se disait céans.
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Truth - Casa Sitomni & Alciato
C'est donc un petit moment après avoir reçu cette lettre qu'il se décida à se rendre au tribunal. Il était encore à l'université, et prit le temps de passer à la cabane pour se changer et y déposer quelques livres. Il est important de dire que ce petit aller-retour, si rapide pour vous et moi, ne l'était pas pour l'homme blessé aux jambes, qui ne pouvait se mouvoir sans l'appui d'une canne. Une canne finement sculptée, toute droite dans sa longueur, noire comme la nuit. Chez lui, il se dévêtit rapidement avant d'endosser une tenue sobre et élégante, riche mais non trop voyante. Un gilet noir couvrait une chemise rougeoyante, les braies et les bottes étaient tout aussi sombres. Lorsqu'il noua enfin un foulard carmin dans ses longues boucles de cheveux noirs, il se demanda si il lui plairait... Un procès l'attendait, et pourtant il se voulait beau pour les yeux de sa femme, et rien que pour elle.
Riant à cette idée, il mit sa cape noire sur ses épaules, et en attacha les deux bords sur sa poitrine avec une fine broche d'argent. Sa main droite pleine de bagues se posa de nouveau sur sa canne pour l'empoigner, il vit son alliance et sourit, puis referma la porte de la cabane derrière lui.
Un moment plus tard, il entra dans la salle d'audience, et claqua le sol de la pointe de sa canne en un geste théatral. Son sourcil droit, légèrement entaillé par une blessure antique, se leva d'un air dubitatif. En bon tsigane, il savait reconnaitre un cirque, et de toute évidence il en était un beau ce jour-là.
Un instant, ses yeux noirs se détournèrent, il eut un sourire sincère. Son épouse... Elle faisait un signe de la main, il regarda en la direction et vit son cher Trez. Là, un rire délicat lui échappa, songeant que le marié, la mariée, et le témoin du mariage étaient réunis pour une toute autre cérémonie. D'un pas boiteux mais dansant, il approcha Heulynn et glissa sa main dans la sienne, avant de lui faire un beau sourire, ignorant l'agitation et ce qui se disait céans.
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