Isleen
Ainsi il est revenu, il est là dans la taverne, tranquillement assis, elle ne voit que lui à travers la fenêtre, elle ne regarde aussi que lui, autour, il peut bien y avoir du monde quelle ne le voit pas, les onyx sont figés sur les mèches blondes, la carrure du guerrier, du wiking, sur son danois. Oui parce quen un sens, il est à elle, elle est à lui, ils lont écrit "mon danois" "mon irlandaise", ils se sont appropriés lun lautre, sans perdre une once de liberté chacun. Il la dit une fois, elle non.
Il est parti, il est revenu.
Encore dehors un instant auparavant, la voici désormais dedans, sur une porte ouverte sans ménagement, sans délicatesse aucune, pour être refermée dun vague geste de la main, le battant peut bien rester ouvert, ce nest pas son soucis, elle ny pense même pas, ses prunelles cherchent les océans glacés, pour sy noyer un instant, les déchiffrer, y lire jusquà lâme.
Il est parti, repartira-t-il ?
Les agates glissent sur le profil volontaire, larrête du nez, les lèvres, le cou, sa petite barbe, lépaule, la nuque et ses mèches folles dans sa nuque, dans laquelle elle aime venir glisser sa main. Quand son regard a-t-il changé sur lui ? Quand sest-il mis à être différent ? Lors de cette partie de boules de neige ? Partie quelle a volontairement provoquée, quelle a perdue terminant roulée dans la neige, gelée, trempée, frigorifiée, mais heureuse davoir ranimer une étincelle de vie dans son regard si glacial. Ou après lorsque enrhumée, enfiévrée, il sest inquiété jusquà faire tomber légèrement sa fièvre avec de la glace, la prenant contre lui, lui demandant de lâcher prise au moins un moment avec sa fichue manie de ne rien vouloir laisser paraître, de contrôler ? Ou encore de tous ces moments à discuter, à partager, peut être plus elle que lui en y réfléchissant. Mais étrangement, il na pas besoin de dire beaucoup pour quelle comprenne, quelle le comprenne dans ce quil est, quelle ressente certaines des choses qui sagitent en lui, et ça en est parfois effrayant.
Elle est partie, elle est revenue.
Elle a fait de même, elle aussi, sautant sur loccasion dune demande prononcée en taverne, marcher pour réfléchir, un aller retour à Beziers, elle ne devait pas lattendre, il la mettait au pied du mur, devant sa décision, un vulgaire pigeon pour le lui dire, mais il la prévenait, dans cette décision, cétait bien la seule chose dont elle pouvait le remercier. Il la déjà vu ne pas savoir. Elle était partie elle aussi, nattendant pas quil réponde à la réponse quelle navait pas manqué de lui envoyer, troublée. Elle sattendait à ce quil lui tombe quelque chose sur le crane, mais pas à ce quil prenne la fuite.
Elle est partie, repartira-t-elle?
Et elle a réfléchi lirlandaise, et pas quun peu, elle sait, devines les raisons du départ du danois, il cogite trop, la peur de se laisser aller, de trahir, doublier, de perdre le contrôle, surement croit-il quelle attend trop de lui aussi
Oh oui, la rouquine a cogité pendant son cours voyage, savoir si elle allait tout laisser ou pas, revenir ou pas, elle sest demandé si là encore, elle ne gâchait pas une amitié, si là encore lorsquun soir en taverne, après avoir rit, sêtre chercher, il lui avait souhaité bonne nuit en effleurant ses lèvres des siennes, en sortant avec un fichu sourire énigmatique, au lieu dêtre restée là étonnée et perplexe, si alors il naurait pas fallu quelle lui en colle une direct. Oui mais voilà, elle ne sy était pas attendu. Et lorsque un jour ou deux plus tard, il lavait prit possession de sa bouche, prenant tout autant que donnant, elle navait pas résisté, elle en avait été incapable, y répondant avec délice et plaisir, elle en avait eu envie. Et la rouquine quelle est, a une proportion certaine, a céder à ses envies sans aucune retenue, même si cela mène à sa perte. Peut être naurait-elle pas du, comme tant dautres choses avant, mais on ne change pas ce que lon est, et pas de regret à avoir.
Il est parti. Elle est partie.
Attendt-elle trop ? Peut être, elle ne sait pas bien ce quelle attend de lui, mais au moins quil lui fasse une place, une petite. Elle nest pas stupide au point de penser rivaliser avec une âme sur, et la lui faire oublier. Comment peut-on oublier les moments de partages, les moments damour, ce qui a été construit et qui fut détruit ? Cest impossible. Elle même a ses propres douleurs, ses propres défunts à porter, même sils sont très différents des siens. Oui une petite place dans sa vie, passer du temps ensemble et pas, profiter lun de lautre, même si un jour leurs chemins prennent des directions différentes, ne pas regretter davoir ressenti, davoir prit un peu de bonheur quand il se présente, dans ce monde qui sévertue à vous le prendre plus rapidement quil napparaît.
Ils sont revenus chacun dun coté.
Il est là, elle qui ne le quitte pas du regard, sen rapproche, sa présence lui a manqué, même le peu quils se voient depuis que sa famille est arrivée, oui il lui a manqué, elle peut bien se lavouer. Mais ce nest pas un sourire, un baiser, ou une main amusée qui vient défaire lordre des mèches non, cest une baffe toute ce quil y a de plus féminine et irlandaise qui claque sur la joue du danois.
Elle lui en veut, oui, elle lui en veut de lui avoir annoncé son départ avec un vulgaire pigeon, même si elle en devine les raisons, mais le coup du piaf lui est resté en travers de la gorge, au propre comme au figuré, le volatile avait failli létouffer lorsquelle lavait mangé cuit le soir même. Oui le pigeon, plus le coup de "n'attend pas mon retour, je ne sais pas quand je rentre... " qui avait sonné comme un je ne rentrerais peut être pas, ça lui avait fait un coup. Elle sattendait à mieux quune fuite de sa part.
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Il est parti, il est revenu.
Encore dehors un instant auparavant, la voici désormais dedans, sur une porte ouverte sans ménagement, sans délicatesse aucune, pour être refermée dun vague geste de la main, le battant peut bien rester ouvert, ce nest pas son soucis, elle ny pense même pas, ses prunelles cherchent les océans glacés, pour sy noyer un instant, les déchiffrer, y lire jusquà lâme.
Il est parti, repartira-t-il ?
Les agates glissent sur le profil volontaire, larrête du nez, les lèvres, le cou, sa petite barbe, lépaule, la nuque et ses mèches folles dans sa nuque, dans laquelle elle aime venir glisser sa main. Quand son regard a-t-il changé sur lui ? Quand sest-il mis à être différent ? Lors de cette partie de boules de neige ? Partie quelle a volontairement provoquée, quelle a perdue terminant roulée dans la neige, gelée, trempée, frigorifiée, mais heureuse davoir ranimer une étincelle de vie dans son regard si glacial. Ou après lorsque enrhumée, enfiévrée, il sest inquiété jusquà faire tomber légèrement sa fièvre avec de la glace, la prenant contre lui, lui demandant de lâcher prise au moins un moment avec sa fichue manie de ne rien vouloir laisser paraître, de contrôler ? Ou encore de tous ces moments à discuter, à partager, peut être plus elle que lui en y réfléchissant. Mais étrangement, il na pas besoin de dire beaucoup pour quelle comprenne, quelle le comprenne dans ce quil est, quelle ressente certaines des choses qui sagitent en lui, et ça en est parfois effrayant.
Elle est partie, elle est revenue.
Elle a fait de même, elle aussi, sautant sur loccasion dune demande prononcée en taverne, marcher pour réfléchir, un aller retour à Beziers, elle ne devait pas lattendre, il la mettait au pied du mur, devant sa décision, un vulgaire pigeon pour le lui dire, mais il la prévenait, dans cette décision, cétait bien la seule chose dont elle pouvait le remercier. Il la déjà vu ne pas savoir. Elle était partie elle aussi, nattendant pas quil réponde à la réponse quelle navait pas manqué de lui envoyer, troublée. Elle sattendait à ce quil lui tombe quelque chose sur le crane, mais pas à ce quil prenne la fuite.
Elle est partie, repartira-t-elle?
Et elle a réfléchi lirlandaise, et pas quun peu, elle sait, devines les raisons du départ du danois, il cogite trop, la peur de se laisser aller, de trahir, doublier, de perdre le contrôle, surement croit-il quelle attend trop de lui aussi
Oh oui, la rouquine a cogité pendant son cours voyage, savoir si elle allait tout laisser ou pas, revenir ou pas, elle sest demandé si là encore, elle ne gâchait pas une amitié, si là encore lorsquun soir en taverne, après avoir rit, sêtre chercher, il lui avait souhaité bonne nuit en effleurant ses lèvres des siennes, en sortant avec un fichu sourire énigmatique, au lieu dêtre restée là étonnée et perplexe, si alors il naurait pas fallu quelle lui en colle une direct. Oui mais voilà, elle ne sy était pas attendu. Et lorsque un jour ou deux plus tard, il lavait prit possession de sa bouche, prenant tout autant que donnant, elle navait pas résisté, elle en avait été incapable, y répondant avec délice et plaisir, elle en avait eu envie. Et la rouquine quelle est, a une proportion certaine, a céder à ses envies sans aucune retenue, même si cela mène à sa perte. Peut être naurait-elle pas du, comme tant dautres choses avant, mais on ne change pas ce que lon est, et pas de regret à avoir.
Il est parti. Elle est partie.
Attendt-elle trop ? Peut être, elle ne sait pas bien ce quelle attend de lui, mais au moins quil lui fasse une place, une petite. Elle nest pas stupide au point de penser rivaliser avec une âme sur, et la lui faire oublier. Comment peut-on oublier les moments de partages, les moments damour, ce qui a été construit et qui fut détruit ? Cest impossible. Elle même a ses propres douleurs, ses propres défunts à porter, même sils sont très différents des siens. Oui une petite place dans sa vie, passer du temps ensemble et pas, profiter lun de lautre, même si un jour leurs chemins prennent des directions différentes, ne pas regretter davoir ressenti, davoir prit un peu de bonheur quand il se présente, dans ce monde qui sévertue à vous le prendre plus rapidement quil napparaît.
Ils sont revenus chacun dun coté.
Il est là, elle qui ne le quitte pas du regard, sen rapproche, sa présence lui a manqué, même le peu quils se voient depuis que sa famille est arrivée, oui il lui a manqué, elle peut bien se lavouer. Mais ce nest pas un sourire, un baiser, ou une main amusée qui vient défaire lordre des mèches non, cest une baffe toute ce quil y a de plus féminine et irlandaise qui claque sur la joue du danois.
Elle lui en veut, oui, elle lui en veut de lui avoir annoncé son départ avec un vulgaire pigeon, même si elle en devine les raisons, mais le coup du piaf lui est resté en travers de la gorge, au propre comme au figuré, le volatile avait failli létouffer lorsquelle lavait mangé cuit le soir même. Oui le pigeon, plus le coup de "n'attend pas mon retour, je ne sais pas quand je rentre... " qui avait sonné comme un je ne rentrerais peut être pas, ça lui avait fait un coup. Elle sattendait à mieux quune fuite de sa part.
RP migré de la halle de Montpellier aux arpenteurs afin que les intéressés puissent continuer à poster.
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