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[RP] Duel au soleil

Osfrid
    Ils avaient dit midi sur la grande place et Osfrid ne voulait pas manquer à sa parole. Pour rien au monde il aurait rebroussé chemin.
    Elle le provoquait, elle assumerait. Il avait été magnanime, répondant nonchalamment à ses petites attaques de boules de neige depuis qu’ils s’étaient retrouvés mais là… là fallait pas pousser. Elle aurait tout aussi bien pu le traiter de fillette qu’il n’aurait pas réagi autrement. Non mais elle allait voir l’Irlandaise ce qu’était un danois au lancé imparable !

    Après être sorti de la taverne au petit matin, tandis que le soleil se levait à peine, il avait décidé de ne pas faillir. Elle en savait des choses sur lui la rouquine et elle aurait dû deviner qu’il ne fallait pas le pousser trop dans ses retranchements. Et ce fut avec un sourire presque enfantin qu’Osfrid partit en direction de l’arrière de l’auberge où le champ immaculé qui y attenait allait devenir son champ de bataille.

    Préparant ses munitions, il avait pris un malin plaisir à former des boules bien rondes, d’une densité parfaite pour voler et atterrir en pleine poire sur la cible que la flamboyante allait représenter. Bon promis, il n’avait glissé aucun caillou dans les projectiles. Il ne voulait pas la blesser la rousse, juste lui donner une bonne leçon comme chez lui où les enfants étaient élevés à coup de batailles et de bonhomme de neige. Elle allait voir s’il ne savait pas viser ! Et si ce n’était pas suffisant, il lui courrait après pour la rouler dans la neige… Chose promise, chose due.

    Midi moins le quart. Il était temps d’aller se préparer et de se mettre en place. Osfrid avait revêtu sa tenue de combat. Braies au tissu plus chaud qu’à l’accoutumée, chemise et surchemise, écharpe et cape afin de se prémunir d’un coup de glaçage parfait !
    Petits mouvements de bras d’avant en arrière, moulinets puis rotation du poignet, la nuque, les jambes… souples les jambes… c’était que l’esquive avait son importance dans ce genre d’affrontement. Il savait l’Irlandaise rapide, elle le lui avait déjà démontré avec son lancer franc de chopes volantes en taverne aussi se méfiait-il.

    Osfrid alla chercher un seau pour y coller ses boules de neige et les emmener sur la grande place du village. Il choisit le puits pour y déposer ses boulets, la froidure du coin les gardant fermement glacés ce qui l’arrangeait finalement. Et en attendant que sa future victime presse le pas afin de le rejoindre, le danois commença à rassembler un petit tas de neige frais à ses pieds. Si les préparatifs n’étaient pas suffisants, il aurait de quoi faire.
    Les minutes s’égrainaient tranquillement sans pour autant inquiéter le barbare. Au contraire, la situation l’amusait franchement. Isleen avait ce don particulier de le sortir de ce qui le rongeait. Il ne savait pas comment elle s’y prenait mais grâce à elle, son esprit partait vagabonder vers d’autres horizons ce qui, au final, lui offrait un semblant d’apaisement. Et de l’apaisement, il en avait besoin avant de devenir complètement fou. Mais la folie n’était-elle pas une douce compagne qui savait le malmener pour mieux l’entraîner vers le fond et qui souvent lui chanter une douce mélopée ? Refusant de chercher à comprendre, Osfrid leva son regard azuré sur l’horizon, voir si sa cible approchait lorsque les cloches de l’église se mirent à carillonner dans tout Montpellier.


    - Et bien mon Irlandaise, se pourrait-il que tu te défies aujourd’hui ?



RP migré de la halle de Montpellier aux arpenteurs afin que les intéressés puissent continuer à poster.


[Bonjour, bonjour,
Merci de citer la source du titre de votre RP comme cela est stipulé dans les Règles d'or du Coin des aRPenteurs.
Bon jeu et bon RP.
Modo Mahelya]

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Isleen
Oui, elle l’avait provoqué, volontairement, elle avait été chercher l’orgueil, la fierté du danois, l’avait titiller pour le faire réagir, pour le sortir des sentiments dont il avait du mal à se défaire, sentiments qui le gangrenaient de l’intérieur, le faisaient sombrer un peu plus jour après jour. Même sans sa dernière lettre, elle avait vu, senti la différence entre l’homme qui était parti et celui qui était revenu, celui vers lequel elle avait été au devant sur la route. Il avait besoin de se bouger, de penser à autre chose, d’évacuer d’une manière ou d’une autre, et la rouquine allait s’employer à lui changer les idées. Oh certainement qu’une bataille de boules de neige n’était pas forcément le meilleur des moyens pour l’aider à évacuer, mais au moins pendant un temps, ça l’occuperait, ça l’amuserait, et les cousines seraient loin, loin de son esprit, trop loin pour le tourmenter, même involontairement.

Les cousines, elle ne les avait pas beaucoup vu. Briana deux fois dont l’une avec sa mère, et l’autre avec Osfrid…et là, là elle avait commencé à comprendre pas mal de choses, sur Osfrid, sur ses cousines compris, même si de nombreuses zones d’ombres restaient et resteraient.

Alors, oui elle l’avait fait exprès, elle avait insisté, provoqué l’orgueil de l’homme, jusqu’à ce qu’il plonge les deux pieds dedans, elle le connaissait assez pour savoir comment il réagirait, et ça n’avait pas manqué, il avait réagit. Même lorsqu’il lui avait imposé comme gage si elle perdait, de faire une balade avec lui sur le dos de Grani, malgré son "amour" pour les chevaux, elle avait tenu …tenu le pari. Elle le savait, elle allait s’en prendre plein la tête, elle n’avait presque aucune chance de finir intacte, et elle allait finir sur le dos de Grani, mais en un sens c’était pour la bonne cause, pour lui. Mais il n’était pas dit, qu’elle allait finir vaincue sans combattre, elle comptait bien lui en faire voir, que la victoire ne soit pas trop facile pour lui.

Midi moins le quart, la rouquine sortait de la Rue de Traverse, elle y avait déposé ses affaires dans une chambre, de quoi se changer, se réchauffer après la bataille, et s’est couverte de la tête aux pieds, épaisseurs supplémentaires en plus, mitaines aux mains, cape et seau de munitions compris qu’elle se dirigea vers le lieu du rendez-vous.

Quelques secondes plus tard, l’irlandaise était là, adossée contre un mur de la grande place, à regarder son danois préparer son petit tas de neige à ses pieds, il était de dos et ne regardait pas dans la bonne direction, un seau non loin de lui. Un sourire amusé ce fit sur son visage, alors qu’elle l’observait, il avait préparé ses munitions, tout comme elle, la partie allait être serrée mais elle avait l’effet de surprise. Midi sonna. Elle se prit une boule dans son seau, et visa avec application le dos du danois. La boule vola et s’y fracassa en son centre.


Hey Osfrid ! C’est ici que ça s’passe !

Et la rouquine d’éclater de rire, sans perdre le danois des yeux une nouvelle boule de neige dans la main, prête à riposter, à esquiver ce qui va lui arriver sur la figure d’ici peu

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Osfrid
    Ah la fourbe, elle avait osé l’attaquer par derrière. Il avait reçu le projectile dans le dos ce qui l’avait surpris dans un premier temps. Se retournant en un seul bloc, Osfrid fit fasse à Isleen qui se marrait. Et bien la rouquine n’allait pas l’emporter au paradis. Rira bien qui rira le dernier et d’un geste vif, le danois plongea sa main dans sa réserve personnelle, prenant la première boule de neige qui lui tombait sous la main pour la balancer de toutes ses forces en direction de sa rousse. Elle l’avait cherché après tout et maintenant elle allait déguster.

    - Tu vas me le payer traitresse !

    Une rafale de vent se mit de la partie, soulevant la chevelure blonde du danois, s’engouffrant dans le col de son mantel. Le frisson qu’il ressentit le ravigora au point qu’il se sentait prêt à déplacer des montages et à gagner n’importe quel combat ou duel ou face à face ! L’important était dans la rapidité et une bonne stratégie. D’ailleurs, en parlant de stratégie, il lui fallait répliquer.

    La boule de neige vint s’écraser sur l’épaule de la belle pendant qu’Osfrid en profitait pour aller se planquer de l’autre côté du puits. Mais voilà qu’il avait oublié de prendre son seau à munitions. Le dos collé contre les pierres glacées, le danois cogitait et rapidement. Il lui fallait aller chercher ses projectiles sinon cela prendrait trop de temps d’en fabriquer à la va-vite et il perdrait ce combat et ça, c’était hors de question. Il allait lui faire bouffer la neige à l’Irlandaise. Il s’était promis de la rouler dedans même, juste pour le plaisir d’avoir le dessus sur elle. Elle pouvait le prendre en traitre mais il aurait le dernier mot !

    Fort de cette nouvelle conviction, Osfrid pencha la tête sur le côté afin de voir si sa proie avait bougé et quelle stratégie elle pouvait bien mettre en place mais visuellement, il ne l’a vit plus. Profitant de ce moment de répit, le danois fit une tentative pour se rapprocher de ce seau qui lui tendait les bras maintenant… Plus que quelques pas, tendre le bras… oui encore… allez Osfrid, un dernier effort avant que la rouquine ne revienne, qu’elle ne réapparaisse, qu’elle… le noie sous de la neige ? L’idée lui traversa l’esprit et le danois, toujours à quatre pattes afin de rester protéger avec le puits, accéléra le mouvement. Mais pas évident de se trainer sur de la neige glacée. Mais plus que quelques centimètres et… hourra le seau fut saisit avant de voir un autre projectile frôler ses moustaches, enfin là c’était sa barbe de quelques jours. Pas encore eut le temps de se faire beau, il était sorti ainsi pour se préparer à la bataille de sa vie !

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Isleen
La réaction du danois ne se fit pas attendre très longtemps, une promesse de vengeance, une main qui déjà s’arme. Et l’irlandaise fut bien contente de ne pas l’avoir quitter du regard, prompt à réagir le géant ! Elle n’aurait pas été sur ses gardes, elle ne l’aurait pas vu venir cette boule, l’aurait reçu en pleine poire, tout juste eu t’elle le temps d’esquiver d’un pas tandis, qu’une rafale de vent vient soulever sa chevelure et distraire son attention, un pas suffisant pour la recevoir dans l’épaule.

Les choses sérieuses commencent. Une vrai guerre ou tout est permis, elle sent les choses ainsi Isleen, il est ainsi Osfrid, il ne lui passera rien pour vaincre. Une bataille de boules de neige c’est du sérieux, c’est pas pour les enfants !


Tu te planques danois ! Sort de derrière ce puits !


Le seau, il va venir le chercher, il est sans ses munitions, l’irlandaise se déplace de coté, ses onyx ne quittent pas l’emplacement ou il se trouve. Là ! Une mèche blonde qui sort ! Un tir est lancé ! Zut raté et il a son seau !


Aurais- tu peur Osfrid ?

Elle le cherche ? Oui assurément ! Et l’irlandaise, de contourner l’abri d’Osfrid, à bonne distance, non loin des arbres de la place, arbres derrière lequel elle pourra se protéger. Là son danois ! Un instant dans les prunelles azurs, instant d’inattention, tout juste le temps de baisser la tête, frôler d’un cheveux celle là. Réplique à la suite de la rouquine, une nouvelle boule est lancée sur le blond, la main repasse dans le seau, dans un mouvement vers les arbres, surtout rester en mouvement. Nouvelle boule lancée et la rouquine se planque derrière son sauveur végétal du moment.

Stratégie ? Vous avez parlé de stratégie ? La rouquine n’en a aucune, elle va le canarder, essayer d’éviter toutes ses attaques, et au moment ou elle n’aura plus de munition, la seule stratégie qu’elle appliquera sera le « sauve qui peu » ! En attendant, trouver à nouveau l’ennemi ! On penche la tête d'un coté de l'autre du tronc, rapidement pour le trouver, rapidement pour éviter les attaques.

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Osfrid
    Piqué au vif le danois grogne dans son coin. Peur… et puis quoi encore, elle peut toujours rêver l’Irlandaise. Jamais elle ne lui ferait peur, jamais. Alors il saisit une boule de neige dans son seau, la soupèse histoire de calculer la force de frappe, du lancé et hop, la voilà qui fend l’air pour venir s’écraser sur l’épaule d’Isleen.

    - Tu disais la rouquine ? Peur c’est ça ? Allons donc… une petite chose comme toi n’est pas née pour me faire peur !

    Non ça c’était clair et il en profitait. Elle l’avait provoqué afin qu’il sorte de sa léthargie, elle aurait dû l’y laisser maintenant c’était trop tard. Replongeant sa main dans sa réserve, il en sortit quelques projectiles qu’il lança à toute volée en direction de l’arbre où la rouquine était planquée. Il fallait qu’il l’atteigne et vite parce qu’ainsi, lorsqu’elle serait assommée par la pluie de boule de neige, il pourrait passer à la phase deux de son plan : l’attraper et la rouler dans la neige.

    Osfrid se pencha légèrement sur le côté puis leva la tête de derrière le mur du puits qui l’abritait pour voir si la rouquine bougeait. Comme tout était calme, il décida de changer de coin. Alors attrapant son seau, il se jeta derrière un monticule de neige qui lui offrait un abri naturel. Couché dans la neige, le danois était sur le qui-vive. Il attendait un mouvement de la belle qui risquait de vouloir en profiter pour le bombarder. Sourire aux lèvres, la respiration saccadée par les efforts, ainsi couché dans le froid, Osfrid se ressentait vivre. Lui qui venait du nord retrouvait ses instincts d’enfant, oubliant tous les tracas de son quotidien et il en avait plus que de raison. Respirant profondément, il posa ses doigts sur l’arête de l’abri pour prendre appui et se redresser.


    - Hééé l'Irlandaise, sors de ton trou... c'est pas bien de se planquer ! T’es qu’une petite joueuse, je le savais… Même pas capable de m’attaquer…. Tu parles, t’as la trouille la rouquine !


    Un grand éclat de rire vint ponctuer sa phrase. Entre les projectiles et les provocations verbales, cela risquait de devenir vite intéressant car il savait qu’Isleen réagirait, juste parce qu’elle n’aimait pas perdre… foutu caractère quand tu nous tiens !

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Isleen
Elle grimace légèrement sous l’impact de la boule s’écrasant sur son épaule, c’est qu’il lance fort le danois, il lance dur et ça cogne bien quand ca touche. Instinctivement le seau se lève, sa main vient prendre une nouvelle boule, prête à réagir tandis que la rouquine se colle à l’arbre, tout en ne lâchant pas du regard le coin ou se planque le viking.

Oui peur le Blond, tu te planques ! Et tu vas voir ce pour quoi la petite chose est née !

Non mais, une petite chose, elle, il allait voir de quoi elle était capable, les ressources qu’elle possède. Petite chose. Elle râle toute seule derrière son arbre l’irlandaise, s’il y a bien un point qui la titille plus qu’un autre c’est sa taille, et même si avec le temps, elle a apprit à faire avec, à moins réagir sur ça, voir même à en plaisanter, là le danois la pique au vif. Cela mérite vengeance, et un bombardement de boules ferra parfaitement l’affaire pour l’heure. Elle sourit l’irlandaise, le moment l’amuse, elle s’amuse comme une gosse qu’elle n’est plus, ça lui plait.

Un coup d’œil de derrière son arbre. Il bouge, elle sort, envoie une boule de neige, puis rapidement une autre, mais n’attend pas de savoir si elles touchent leur but, elle change d’abris elle aussi, passant de l’arbre à un banc de pierres non loin. Elle s’y accroupie. S’il se rapproche de trop, il fonce sur elle, et là elle est cuite, enfin, plutôt gelée version roulée dans la neige. Il le lui a promis et elle compte bien si possible éviter cela. Alors le salut tiens dans une distance raisonnable entre assez loin pour se carapater, et assez prêt pour toucher facilement.

Sors de ton trou…se planquer…petite joueuse…la trouille….autant de mots qui viennent la faire réagir encore à son tour. Une bourrasque de vent lève, en un étendard sa chevelure lançant la suite des hostilités, la rouquine ne réfléchit pas, elle se redresse de derrière le banc pour voir la tête hilare d’Osfrid, sa main est déjà pleine du projectile, le bras s’arme et le lance. La boule vole dans l’air frais, s’écrase quelques secondes plus tard en pleine cible, droit en pleine tête.


Alors elle est bonne ? J'en ai d'autres pour toi. Planqué derrière ton mur…petit joueur va !

Un rire léger amusé, une nouvelle boule est reprise dans le seau, Isleen s’avance sans réfléchir vers le danois, et lui en envoie encore une autre et encore une, avant de se rendre compte qu’elle vient de faire ce qu’elle ne devait absolument pas faire. Se rapprocher trop de lui ! Emportée dans sa lancée, elle a fait une erreur, l’Erreur car elle connaît la détente du danois, vite appliquer la méthode du "sauve qui peu", machine arrière toute, et la rouquine de faire un magnifique demi tour, pour fuir à toute jambe vers les arbres.
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Osfrid
    Ah elle le prenait comme ça. Et bien elle allait voir ce qu’elle allait voir la rouquine. En petits bouts qu’il allait la tailler l’Irlandaise, du hachis qu’il allait en faire de la donzelle. Elle avait osé lui balancer une salve de projectiles qui avaient atterris pour certains sur sa tête, d’autres ses épaules et quelques-uns sur son torse. C’était qu’elle avait le lancer facile la rouquine et qu’elle faisait mouche en plus de ça. Osfrid avait fini à plat ventre sur la neige tassée, respirant à grands bruits, un nuage de fumée s’échappant de sa bouche à chaque inspiration d’air. Mais le froid n’avait pas de prise sur lui, bien au contraire, cela le rendait plus vif encore, plus attentif et plus joueur. Il voulait lui montrer à son Irlandaise que de s’en prendre à lui, elle allait y laisser des plumes.

    Le seau fut tiré vers lui afin que la dextre y face un sort et fouille sans honte afin d’attraper une boule de neige puis une seconde. Les observant quelques secondes, Osfrid se mit à sourire aux anges. Voilà deux projectiles qui allaient faire mouche et sans plus attendre, il se redressa au moment où la rouquine faisait une percée vers lui. Ne s’y attendant pas, il lança les deux boulets et rata sa cible mouvante. Mais très vite, il réagit et se leva d’un bond, manquant de déraper sur la glace qui s’était formée sous la couche de neige. Un petit rattrapage très artistique et esthétique, à un gala de danse sur glace, il aurait eu la meilleure note à coup sûr, Osfrid s’élança derrière Isleen qui déjà se sauvait.


    - Ah mais quelle honte… tu te sauves maint’nant… je t’aurais cru plus combattive l’Irlandaise… Viens par ici ma douce que je te fasse danser…

    Le danois allongea le pas, manqua de se vautrer en sautant par-dessus un banc pour frôler du bout des doigts les vêtements de la rouquine. Encore un petit effort, allez… oui ça y était… Osfrid attrapa une épaule, la saisit quand dans sa lancée, il percuta un arbre vers lequel se dirigeait Isleen pour se cacher. Le choc fit tomber la neige des branches et les deux comparses se retrouvèrent ensevelis. Le premier qui sortira aura gagné…. Ou pas !

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Isleen
Un coup d’œil rapide en arrière, voir ce que fait l’ennemi-ami, sa nouvelle technique employée, ou si comme elle le pense, il déjà sur les les startings block. Et ben non même pas, il est bien plus près, il déjà parti à sa suite, dans un joli glissé rattrapé, qu’elle aurait applaudi des deux mains si cela lui permettait de rester hors de portée. Sauf qu’elle n’est pas folle l’irlandaise, elle s’arrête faire ça, il la rattrape, l’envoie valsé sur son épaule, au sol et hop une rouquine enneigée, congelée qu’on retrouvera, made by danois. Alors juste se permet-elle une esquisse de sourire, avant de continuer sur sa lancée, crinière au vent et dans son idée du "sauve qui peut" .

Oui le coté "fière irlandaise " en prend un coup, mais tant pis, elle assume, en attendant rien n’empêche de répliquer parce que s’il croit qu’avec un "viens ici ma douce que je te fasse danser" elle va venir, il se met le doigt dans l’œil, elle voit bien comment il va la faire danser, et bon …ben non.


C’est un repli stratégique danois ! On t’a jamais appris ça ?

Un rire amusé, léger, mais aussi un rire qui fini par s’étrangler lorsqu’elle le sent là, juste derrière, c’est qu’il court vite avec ses jambes de géant, c’est qu’elle le sent de plus en plus près et puis là soudain sa main sur son épaule qui l’arrête, et puis tout s’enchaine et sans comprendre vraiment comment la voilà au sol, ensevelie sous la neige.

Haaaaaa c’est froid

Oui c’est la première chose qu’elle ressent l’irlandaise noyée sous la neige, le froid qui lui rentre par tous les pores de la peau, la gèle, la glace, elle en frisonne. Elle ne sait pas trop comment ils se trouvent, sous l’impact elle a instinctivement fermé les yeux. Elle est ou la sortie ? C’est qu’elle commence à avoir froid. Et Isleen de se redresser, de faire retomber la neige qui la recouvre, de se relever ou plutôt de tenter de le faire, ça glisse, elle patauge, tente de se rattraper les deux mains en avant, et de retomber non sur le froid attendu du sol, mais sur un corps chaud. Chaud et musclé le corps qu’elle sent sous ses doigts gelés. Son danois.

Osfrid, bouge…

Oui bon techniquement, pour qu’il se relève, il faudrait qu’elle se relève d’abord histoire de ne pas tomber. Sauf que là l’irlandaise reste fixe, ses onyx viennent de se plonger vraiment sur le danois, sur son visage recouvert de neige, ses cheveux blonds dans tous les sens, cette barbe blanche-neige, dans ses azurs… sur la situation dans son ensemble et le sourire qui se fait, qui se retient, éclate en rire, en un fou rire qui relègue le froid qui s’insinue en elle en second plan.

Et voilà….Osfrid…j’ai gagné te voilà à terre, vaincu par une petite rouquine !

Et l’irlandaise de partir à rire encore, elle n’a pu s’empêcher de la sortir celle là, trop tentante, de tenter de se relever mais de ne pas pouvoir au moins tout de suite, alors de juste se détacher de la chaleur d’Osfrid pour que lui puisse se relever du moins et de rester assise les fesses dans la neige, un sourire de gosse sur le visage, les joues, le nez rouge du froid mordant, les cascades rousses enneigées...
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