Xalta
Etrange journée qu'elle avait passé en dehors de la ville d'Angers, elle avait visité les différents campements au Lys flottant, croisant de nouvelles têtes, rencontrant certaines déjà connues. On se découvre, on partage quelques moments cordiaux autour d'un verre et notamment dans la "taverne" mise en place par ceux qui campent aux pieds de la ville depuis un moment. Et puis il y avait eu ce visage, celui d'une femme. Le cur de la Châtaigne roussie avait fait un triple salto dans sa poitrine, sa respiration avait été coupée net. Dans un réflexe naturel, sa main s'était refermée sur le pommeau de son épée. Elle était renvoyée plus de deux ans en arrière. La femme disparut au détour d'une tente et il fallut quelques secondes à la Montargoise pour sortir de cet état de statue.
Elle fit demi-tour regagnant alors son campement avec des images du passé et des questions, elle alla trouver quelques personnes et on put lui confirmer qu'il s'agissait bien d'elle mais que désormais elle était aussi intouchable car fille de ... Un long soupir s'exhala de ses poumons, il lui fallait passer à autre chose et comme on lui avait dit sagement aussi :" le passé est le passé" C'est une évidence, me direz vous ... mais une évidence pas forcement simple à appliquer. La nuit était venue rapidement , sa charge de travail effectuée, du moins en grande partie car difficile aussi de gouverner une province de loin, heureusement elle savait qu'elle pouvait compter sur le gouverneur et les élus. Elle avait fini par s'endormir dans sa couche, enfin sa... enfin si sa couche. Pelotonnée bien au chaud pour sombrer dans un sommeil qu'elle espérait réparateur et oublieux.
Des flammes, l'odeur âcre de la fumée qui emplit ses narines et ses poumons. elle gémit doucement dans les bras de Morphée. Le bruits des assaillants orléanais qui tentent de reprendre le château, Valeria et elle prisonnières des flammes, cette fumée qui vous étouffe, l'odeur du bois et des tentures qui brulent. La baronne qui s'effondre au sol sous le poids d'une tenture enflammée, le feu qui dévore le tissu de leurs vêtements, Val inconsciente et qui brule sous ses yeux... Tenture qu'elle ôte sans réflechir à mains nues, malgré la douleur et l'odeur de sa chair qui fond... Elle commence à s'agiter dans son sommeil. Retourner Valeria, vérifier qu'elle respire et se retrouver face au visage de Rhys...
Rhys ... Bengh... Juju... Hecat... farandole de visages, autres brasiers, autre époque, celle de la peste à Gien. Rhys emporté par la Peste, dont elle a transporté le corps avec des dizaines d'autres avec Bengh... leur collecte macabre faite journellement. Lui tirant la charrette, elle poussant... sarrêtant pour ramasser les corps , les charger et les transporter hors de la ville dans un immense trou creusé hors des murs.. ces corps sans vie, désarticulés qui roulaient jusqu'au fond du trou couvert de fagots, de troncs d'arbre pour que le feu brule longtemps et d'ossements des corps précédents. Ces buchers salvateurs pour faire disparaitre les pestiférés.. l'odeur putride des corps se liquéfiant, l'odeur âcre des chairs .. le craquement des os sous l'effet de la chaleur... Elle s'agite de plus en plus, transpire.
Et le visage d'elle qui soudain surgit, elle fuyant le château avec les Fauchards, dissimulant leur fuite dans cet incendie, elle croisée aujourdhui, ses mains se crispent, se tordent revivant elles aussi leur propre drame. Et soudain, d'un bond elle se retrouve assise sur la paillasse qui lui sert de lit, ruisselante, tremblante légèrement, elle sort de la couche, s'habille prestement et silencieusement, se couvrant et s'armant, elle se saisit aussi d'une bouteille d'alcool, lequel elle n'en sait rien, puis sans un bruit, elle se fait ombre pour se faufiler entre les tentes. Elle finit par trouver celle qu'elle cherche, elle lève le pan, pénètre et s'approche tout doucement de la dormeuse. Elle s'agenouille, pose une main amicale sur son épaule et la secoue en douceur tout en chuchotant.
Wendy, Wendy, s'il te plait, réveille toi.
_________________
Elle fit demi-tour regagnant alors son campement avec des images du passé et des questions, elle alla trouver quelques personnes et on put lui confirmer qu'il s'agissait bien d'elle mais que désormais elle était aussi intouchable car fille de ... Un long soupir s'exhala de ses poumons, il lui fallait passer à autre chose et comme on lui avait dit sagement aussi :" le passé est le passé" C'est une évidence, me direz vous ... mais une évidence pas forcement simple à appliquer. La nuit était venue rapidement , sa charge de travail effectuée, du moins en grande partie car difficile aussi de gouverner une province de loin, heureusement elle savait qu'elle pouvait compter sur le gouverneur et les élus. Elle avait fini par s'endormir dans sa couche, enfin sa... enfin si sa couche. Pelotonnée bien au chaud pour sombrer dans un sommeil qu'elle espérait réparateur et oublieux.
Des flammes, l'odeur âcre de la fumée qui emplit ses narines et ses poumons. elle gémit doucement dans les bras de Morphée. Le bruits des assaillants orléanais qui tentent de reprendre le château, Valeria et elle prisonnières des flammes, cette fumée qui vous étouffe, l'odeur du bois et des tentures qui brulent. La baronne qui s'effondre au sol sous le poids d'une tenture enflammée, le feu qui dévore le tissu de leurs vêtements, Val inconsciente et qui brule sous ses yeux... Tenture qu'elle ôte sans réflechir à mains nues, malgré la douleur et l'odeur de sa chair qui fond... Elle commence à s'agiter dans son sommeil. Retourner Valeria, vérifier qu'elle respire et se retrouver face au visage de Rhys...
Rhys ... Bengh... Juju... Hecat... farandole de visages, autres brasiers, autre époque, celle de la peste à Gien. Rhys emporté par la Peste, dont elle a transporté le corps avec des dizaines d'autres avec Bengh... leur collecte macabre faite journellement. Lui tirant la charrette, elle poussant... sarrêtant pour ramasser les corps , les charger et les transporter hors de la ville dans un immense trou creusé hors des murs.. ces corps sans vie, désarticulés qui roulaient jusqu'au fond du trou couvert de fagots, de troncs d'arbre pour que le feu brule longtemps et d'ossements des corps précédents. Ces buchers salvateurs pour faire disparaitre les pestiférés.. l'odeur putride des corps se liquéfiant, l'odeur âcre des chairs .. le craquement des os sous l'effet de la chaleur... Elle s'agite de plus en plus, transpire.
Et le visage d'elle qui soudain surgit, elle fuyant le château avec les Fauchards, dissimulant leur fuite dans cet incendie, elle croisée aujourdhui, ses mains se crispent, se tordent revivant elles aussi leur propre drame. Et soudain, d'un bond elle se retrouve assise sur la paillasse qui lui sert de lit, ruisselante, tremblante légèrement, elle sort de la couche, s'habille prestement et silencieusement, se couvrant et s'armant, elle se saisit aussi d'une bouteille d'alcool, lequel elle n'en sait rien, puis sans un bruit, elle se fait ombre pour se faufiler entre les tentes. Elle finit par trouver celle qu'elle cherche, elle lève le pan, pénètre et s'approche tout doucement de la dormeuse. Elle s'agenouille, pose une main amicale sur son épaule et la secoue en douceur tout en chuchotant.
Wendy, Wendy, s'il te plait, réveille toi.
_________________