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A vous, j’accorde ma Miséricorde.

Scath_la_grande
Taiseuse Musteile qui en ces jours garde un silence amer et pernicieux, le venin de sa langue claquemuré dans sa gueule, point de scandale. Point encore.
Le froid angevin n’est rien comparé au frimas de sa solitude, déplaisante habitude qu’elle revêt en guerre comme on endosse une armure, pour préserver le peu qui lui reste d’humanité et qui s’amenuise au fils du temps qui s’égrène en ces terres fécondes en déconvenues.
Il résonne en elle encore le bruit du métal mâtiné de cris, l’odeur du sang, de poudre et de cadavres, l’écho des combats en bruissement sourd dans sa caboche.
Angers. Saleté de ville.
Anjou. Saleté de duché.
Tout cela pour un fou qui fut le pion de son avidité à la liberté.
Pire, elle y consent.

Les paupières s’abaissent légèrement sur les fauves absents qui goûtent au néant le temps infime d’un souffle pour revenir sur son hôte l’habillant d’impassibilité.
Le pas muse dans la neige, recouvrant de blanc le noir de sa mise huguenote et le carmin de son épaisse cape doublée de fourrure.
Finalement la carcasse, lasse du mutisme de sa propriétaire, arrête sa baguenaude brutalement, se tenant roide, le regard ambré de l’animal se fait plus pénétrant sur sa victime.
La rouquine penche son front livide, le teint bouffé par les fièvres et l’inquiétude latente, sa lippe nauséeuse frémit oscillante à délivrer les mots du carcan de sa bouche.
La voix s’extirpe, entrecoupée de cette respiration qu’elle garde sifflante en hiver depuis la prise d’Annecy.


« Me faites-vous confiance ? »

Le ton est d’une froiduleuse politesse que la Musteile use toujours en cette compagnie. Et de préciser.

« Me faites-vous assez confiance pour me dire ce qu’il en est de cette main-là en vérité ? »

Désigne la dextre d’un mouvement ferme du menton.
Nulle échappatoire à mon questionnement.
Réponds.

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[Reprise doucement des Rps ~ Rp - 7 avant d'être à jour]
L.i.a._de_denere
Si au début, Laetitia s'était ennuyée, et puis après, elle s'était ennuyée encore plus, et ensuite elle s'était plus ennuyée du tout parce qu'il s'était passé plein de choses terribles après Saumur et qu'elle en faisait encore des cauchemars, là elle pouvait dire que c'était le moment le plus excitant depuis qu'ils étaient tous partis de Toulouse pour faire la guerre à l'Anjou qui voulait arrêter d'être en France.

C'était pas parce qu'ils étaient rendus à Angers, ça non, même si elle avait été bien curieuse de voir cette ville dont Dame Arielle lui avait tant parlé dans ses leçons d'histoire. Bon, c'est vrai que la capitale des Angevins était quand même pas mal, surtout le gros château sombre que Laetitia avait pu voir de loin et qui était encore plein d'Angevins. La fillette se rappelait un peu des noms des gens célèbres qui avaient vécu là il y avait très très très longtemps, comme Tydual de Dénéré qui était le cousin de Dame Arielle. Non, c'était pas pour ça.

C'était parce que Dame Scath lui avait fait porter un message de venir la rejoindre ici et ça avait l'air mystérieux, et Laetitia savait pas pourquoi. Mais elle pouvait imaginer plein de raisons fantastiques. Alors malgré qu'elle avait vraiment mal tout partout comme tout le monde à cause de l'épidémie, et qu'elle avait encore vomi tout à l'heure et c'était dégoûtant, et qu'à vrai dire, elle aurait peut-être aimé mieux rester alitée bien au chaud au lieu de venir grelotter dehors comme ça, la petite manchote avait bravé tout ça pour venir voir ce que lui voulait la dame. Et aussi parce qu'elle était bien élevée et qu'il fallait qu'elle obéisse quand les gens lui disaient de venir les rejoindre.

Alors elle était venue et avait un peu attendu toute seule, à regarder les traces de tout plein de pieds qui avaient circulé tout autour un peu plus tôt. Il faisait vraiment pas chaud et Laetitia avait un peu l'impression que sa tête allait se fendre en deux, mais elle avait pas bougé. C'était vraiment excitant.

Sauf que ça le fut beaucoup moins quand Dame Scath arriva. D'abord, elle avait l'air presque plus mal en point que Laetitia, et puis, elle avait plus le sourire des autres fois en taverne quand elles avaient bavardé avec Dame Astana et les autres. Même qu'en fait, elle avait un regard carrément effrayant, et une pointe d'inquiétude vint serrer le coeur de la fillette. C'était pas normal, tout ça.

Mais tout à coup, la dame parla avec une voix altérée un peu comme Dame Arielle dans le temps, mais quand même plus fort, et elle demanda si Laetitia lui faisait confiance. Et elle posa ensuite une question bizarre.


Euh... Oui, Dame Scath, hésita Laetitia. Bah oui, elle lui faisait confiance, mais là la dame lui faisait quand même un peu peur, comme la fois en taverne avec l'Assassin de Blaireaux.

Puis surtout, c'était quoi cette question sur sa main? La dame voulait que la fillette lui parle de sa main? Pour vrai?


Alors euh... C'est ma seule main que j'ai eue à ma naissance. Je fais tout avec: j'écris, je fais au-revoir, je mange, je me gratte, je m'habille, hum... Elle se tut un instant, le regard soudain d'une gravité troublante. ... et je tiens ma dague.

Les jeunes prunelles s'ancrèrent dans leurs aînées.

Au fait, Dame Scath, je... vous vous souvenez de quand vous m'avez dit qu'il fallait que j'apprenne à me défendre? Je peux pas encore vraiment dire que je sache comment, mais je... euh... je pense que j'ai commencé quand même.

Forcément, avec ce qui s'était passé l'autre fois... Laetitia en avait encore des frissons. Ça, elle voulait pas en parler.
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Scath_la_grande
Seigneur Dieu, Musteile en a presque oublié la bavardise de la royale enfant qui débite en taverne la question comme un berrichons du bois.
Amusée, elle hausse un fin sourcil en l’écoutant énoncer les vertus de cette main unique pour ensuite plisser légèrement les yeux lorsque la brunette fait mention de la dague.


« Mhhh vraiment ? Vous me montrerez tout cela plus tard. »

L’œil inquisiteur fouille la prunelle limpide n’épargnant rien à sa puînée.
La rousse sent la male aise qu’elle instaure entre elle et l’infante, en déguise sa lippe d’un maigre sourire accommodant le peu d’amabilité qu’elle possède.


« Donaisèla, je vous dispense de l’usance du prédicat de Chevalier de par votre statut néanmoins je préfère que vous ne m’appeliez que Scath… Dame… soupire, cela fait un peu macarons, frou-frou, paillettes et salons mondains… »

La lippe s’étire plus franchement, les fauves se sont adoucis dans leur cage de chair.
Un lien invisible se tissait avec cette enfant presqu’à l’insu de la Bertrix, comme si cette patte fantôme trouvait en l’amer Chevalier, cette Musteile atendrézie.
De ses manières languides, elle se dégante, piquant de froid sa peau, les doigts se posent sur l’épaule de celle qu’elle affectionne à appeler Lia.


« Savez-vous pourquoi Dieu vous frappe de cette épreuve ? »

La senestre court de manière légère sur son bras, emprisonnant sans force le poignet de la brunette et le guidant vers sa dextre. Les doigts se délient, souples, et retirent le gant servant de leurre, le faisant choir.
La tiédeur de sa main recouvrant l’infirmité, la paupière s’abaisse tout comme le ton de sa voix.

« C’est ainsi qu’Il nous aime Lia. Nous les infirmes de corps et du sentiment, nous qui semblons en dehors des communs. C’est dans les épreuves que l’on devient plus fort. »

Musteile observe quelques secondes de silence avant de poursuivre de manière plus enjouée en abandonnant délicatement le poignet de l’infante.

« Que connaissez-vous de la Miséricorde, Donaisèla ? »

Aux vermeilles de glisser un sourire cauteleux.
La question est forcément à double tranchant.

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[Reprise doucement des Rps ~ Rp - 7 avant d'être à jour]
L.i.a._de_denere
Laetitia s'était un peu détendue parce que Dame Scath avait souri. Elle devait donc avoir fourni la bonne réponse à cette question étrange.

Et après, elle réfléchit à ce que racontait la Rousse... "dispense de l'usance du prédicat"... et allait demander qu'est-ce que ça voulait dire tout ça, quand elle comprit quelle était la requête. C'était quand même drôle, toutes les dames elles voulaient pas qu'on les appelle dames. C'était pas insultant, non? Mais peut-être que c'était pareil qu'elle avec ces histoires d'altesse. Elle voyait pas pourquoi du jour au lendemain, elle serait devenue une altesse. Elle avait pas changé, pourtant.


D'accord, hum... Scath.

Mais ensuite, la dame avait mis sa main sur son épaule et avait posé La Question, ou du moins Une des Super-Questions qui l'avaient tourmentée depuis toujours.

Pourquoi.

Laetitia était encore un peu sonnée de s'être fait formuler cette grande énigme en plein visage, quand il se passa quelque chose de carrément bouleversant. Dame Scath laissa sa main glisser jusqu'au gant de cuir, l'enleva et cueillit le moignon honni, comme un attouchement intime. La manchote en était tétanisée.

Ça s'était passé en douceur, et voilà que la Rousse parlait d'amour de Dieu et des épreuves qui nous rendent plus fort. Si Laetitia avait pas été aussi chamboulée, elle se serait dit que tout ça était vraiment très intéressant et que ça méritait réflexion, mais là elle pouvait penser à rien vu que quelqu'un touchait son bras tabou pour la première fois. Depuis toujours, elle portait ce gant rembourré pour cacher la marque du Sans-Nom, c'est comme ça que l'appelait sa nourrice Aglaé quand cette dernière savait pas que Laetitia pouvait l'entendre. Et malgré le gant, les gens détournaient quand même le regard. Il fallait pas en parler, il fallait pas le montrer. Encore moins y toucher.

Après un silence, Dame Scath laissa aller son poignet et posa encore une question. Le souffle court, le coeur battant, Laetitia essaya d'y répondre malgré la tornade d'émotions dans son esprit.


Hum. La miséricorde... C'est euh... C'est quand on est pas gentil et que le Très Haut il est quand même pas fâché...

La fillette savait bien que c'était pas la meilleure réponse à cette question, mais là elle arrivait pas à réfléchir assez pour mieux formuler ses idées. Elle arrivait pas à penser à autre chose que la chaleur de cette main sur son moignon.
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Scath_la_grande
« Evidemment il y a un enfer puisque la très sainte Eglise l'enseigne ;
Mais la miséricorde de Dieu étant infinie,
Je suis à peu près sûr qu'il n'y a personne dedans. »
- Hermann von Keyserling




Qu’il est toujours émerveillable de voir à quel point les enfants ont le parler simple, direct, loin des affiquets du verbiage adulte.
Mots naïfs, teintés de cette innocence qui singularise l’âge tendre.


« Voilà de bien candides paroles propre à votre âge mais qui sont justement dites.
La miséricorde est l’indulgence que l’on fait preuve envers un miséreux ou envers une personne qui s’est rendue coupable d’un mauvais acte.»


D’un sourire éclipser la nostalgie de sa propre chair avec laquelle Musteile est incapable de tisser un lien tant son mini-trucmuche roux a la sensibilité atrophiée à l’égal de sa génitrice.

« Savez qu’il y a sept œuvres de miséricorde que devrait accomplir le croyant ? Sept œuvres que l’on qualifie de corporelle comme vêtir l’humble, nourrir l’affamé, abreuver celui qui a soif, visiter et soigner le mal allant, donner l’hospitalité aux nécessiteux, racheter le captif, ensevelir les morts selon le rite aristotélicien. »

Oeuvres auxquelles elle réserve un moue dédaigneuse. Les pauvres sont pauvres ? Qu'ils se démerdent !
La rousse observe un temps de silence avant de continuer, plongeant ses fauves dans le regard de l’infante.


« Et sept œuvres dites spirituelles, dont, à dire le vrai je préfère pratiquer… point toutes, il faudrait être un trésor de vertus, et les miennes ne sont pas toujours en adéquation avec les préceptes de la religion, farde son museau d’un sourire mutin et reprend son air docte. Il faut guider l’égaré de Dieu, reprendre celui qui est dans l’erreur, enseigner à l’ignorant, consoler l’affligé, supporter l’importun, prier pour l’humble et pour son propre ennemi et pardonner aux pécheurs. »

La main d’airain à nouveau s’abat sur la frêle épaule et les doigts s’y referment doucement, emprisonnant la fillette.

« L’on m’a enseignée ceci dans mes maillots d’enfance, la lippe s’étire dans un sourire friable où le temps d’une seconde dans le regard de la mercenaire une lueur de fragilité s’y installe, furtive. J’ai été élevée en mes primes années dans un couvent où les servantes du Seigneur appliquaient bien peu de miséricordes à la gosse que j’étais, vous comprendrez donc Lia le pourquoi j’abhorre les papistes et leurs menteries au bec... »

D’un geste de la main, la voilà chassant le poison de ce souvenir logé encore sur quelques géographies de son corps.

« Je ne vous ai pas mandé pour vous faire la leçon bien que je vous sais friande des enseignements dont vous nourrissez votre esprit comme une gourmandise. »

Le geste qu’elle esquisse se fait de manière imperceptible, les doigts se saisissent de la menotte encore enfantine.
La Frayner se pare rarement d’autant d’humanité et lorsqu’elle le fait dans cette hiératique grâce qui la caractérise dans les instants solennels, ses fauves brillent avec intensité.


« J’ai un cadeau à vous faire… et dans un souffle, vous allez recevoir ma miséricorde… »
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L.i.a._de_denere
Le coeur emballé avait ralenti et le moignon dénudé s'était refroidi, mais le tourbillon de pensées, lui, il avait pas l'air de vouloir se calmer. La dame parlait de plein de choses importantes et Laetitia essayait de tout bien se rappeler au cas où elle serait ensuite interrogée.

Sept oeuvres de miséricorde que l'on qualifie de corporelle... Vêtir l'humble, nourrir la famée, abreuver celui qui a soif, euh... c'était quoi après? blablabla rite aristotélicien.

Ouf! Déjà, on passait aux sept oeuvres dites spirituelles! Guider les garés de Dieu, reprendre celui qui est dans l'erreur, enseigner à l'ignorant, consoler... erf... Ça allait trop vite!

Petit sursaut quand la main de Scath s'était à nouveau emparée de son épaule.
1. Vêtir l'humble...
La fillette jeta un oeil sur son gant esseulé par terre...
2. Nourrir la famée.
... avant de ramener son moignon au chaud...
3. Abreuver celui qui a soif.
... dans le creux de son bras gauche.
Euh.... 5. Acheter le captif?
... La dame parlait de son enfance...
7. Les rites aristotéliciens?
... dans un couvent où il y avait pas beaucoup de miséricorde pour les enfants.

Laetitia savait pas c'était qui les papistes, mais en tout cas elle espérait que de la miséricorde, il y en aurait plein ici, parce qu'à vrai dire, elle arrivait pas à se rappeler de tout ce que la dame avait dit. Si elle était interrogée, ça irait mal pour elle. Mais là, justement quand elle commençait à s'inquiéter pour vrai de pas avoir retenu tout ça, Dame Scath lui dit qu'elle l'avait pas fait venir pour lui faire la leçon! Ah ben dis donc! Avoir su, elle aurait pas essayé d'écouter autant!

Elle allait se détendre quand la dame lui saisit à nouveau le poignet, mais l'autre ce coup-ci, celui qui avait rien de spécial. Laetitia vit que Dame Scath avait un air grave, comme d'habitude mais encore plus, avec les yeux un peu fixes, pas fâchés mais pas joyeux non plus, et là elle dit dans un murmure qu'elle allait lui donner sa miséricorde.

La fillette se sentit rapetisser sous son inextinguible culpabilité. La dame lui donnait sa miséricorde! Ça voulait dire que Laetitia avait pas été gentille! Cette dernière savait pas du tout ce qu'elle avait fait de mal, mais forcément, elle devait avoir encore été méchante. De toute façon, les malheurs étaient de sa faute, elle le savait depuis un bout de temps. Peut-être que Dame Scath faisait référence à ce qui était arrivé à Paris. Elle espérait que personne savait, que son ancienne nourrice Aglaé parlerait pas, que le fait qu'elle porte le même nom qu'Arielle de Dénéré passerait inaperçu, mais elle était bien sotte! Évidemment qu'ils savaient, tous! Laetitia avait eu un répit mais bien vite, elle serait chassée!

Ses yeux se remplirent de larmes et elle bredouilla:


Je... Je vous dem... ande pardon, Dam... Scath. Pardon!
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Scath_la_grande
La voilà interdite.
Eclipsant avec célérité une moue agacée par le jus de mirettes d’une môme ô combien plus sensible que sa progéniture qu’elle n’a vu pleurer que du temps de ses langes.


« Cessez-donc de flaquer de vos guignants ! C’est impropre à ce que vous êtes… »

- Cessez-donc petite tête, ça me pince ce cœur que je ne veux pas. -
La Musteile doit composer avec ses émois de traverses, les récents évènements lui ayant sérieusement entaillés le glacis de son austère palpitant.
Comment est-ce possible d’être amenée à l’exaspération par une si insignifiante créature.
Les badigoinces serrées sous le sceau d’une âpre sévérité, se décrispent sans en atteindre le sourire.
La voix raffermit par des années de mercenariat réprimande l’infante.


« Savez-vous au moins le pourquoi vous me mandez le pardon ? Le savez-vous Lia ? »

La main radoucit la cinglante réplique, d’un geste elle estompe les larmes qui perlent jà sur les beaux cils de la Dénéré.

« N’allez point quérir le pardon si vous n’en connaissez pas la faute. Écoutez votre âme, si un jour elle se sent damnable d’avoir causé préjudice, c’est qu’elle réclame justice et demandez alors l’indulgence. »

La Bertrix fouille un instant à l’intérieur de son pourpoint et en sort un objet enveloppé dans une peau tannée retenue par deux liens de cuir, celui-ci est allongé et doit à peine mesurer son empan*.
Ainsi l'offrande est tendue à la fillette pour lui permettre de l’ouvrir de son unique main.
Les fauves se fichent avec bienveillance dans l’obscur bleu des yeux de la puînée.


« La Miséricorde de Dieu vous assura le Salut, la mienne vous conservera la vie… si vous labourez à bien connaitre son emploi et sa ruse. »


*Un empan = 20 cm environ
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L.i.a._de_denere
Laetitia était vraiment pas sûre d'avoir compris tout ce que Dame Scath avait dit, mais c'était évident que cette dernière était pas contente. Quelle que soit la faute que la fillette ait commise, il semblait que c'était pas une bonne idée de demander pardon, vu que la dame disait qu'il fallait savoir avant. En fait, la manchote avait plusieurs idées en tête sur les pardons qu'il fallait qu'elle demande, mais elle savait pas du tout pour lequel Dame Scath lui offrait sa miséricorde. Et puis là la dame lui essuya les larmes et sortit quelque chose de son pourpoint et elle eut l'air de vouloir lui donner.

Laetitia observa la chose un instant avant de lever les yeux vers la dame. Son regard croisa celui, fauve, de la rousse, et y trouva de la bienveillance.

Han. Dame Scath était pas fâchée, finalement. C'était à y rien comprendre. Comme d'habitude.

Alors la manchote reporta son attention sur le cadeau, et comme il était enveloppé dans un morceau de cuir, elle détacha les liens pour découvrir une sorte de poignard fin et long, avec un manche en bois noir. Fascinée, elle laissa un doigt glisser le long de l'étroite lame, et puis elle caressa le manche qui en fait était tout doux. Elle finit par saisir l'arme pour la regarder de plus près. Dame Scath avait dit que la miséricorde de Dieu serait son salut et que la sienne lui conserverait la vie... Alors c'était de ça dont elle parlait?


Qu'est-ce que c'est, Da... Scath? C'est ça que vous vouliez dire par miséricorde?

Ses yeux arrivaient plus à regarder autre chose que cette arme qu'elle tenait et qui était tellement plus jolie que sa dague, même si sa dague était quand même vraiment pas mal.

C'est pour moi?
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Scath_la_grande
Au grêle sourire de s’agrandir sur la face carnassière de la Musteile, s’appropriant les allures renardières qui lui sont coutumières pour qui la connait.
La voix se revêt d'un accent plus suave.


« Une de mes premières armes… elle est pour vous. »

Qu’elle dit pour donner toute l’ampleur affective de l’objet lié à la Bertrix, les stylets et elle, une grande histoire d’amour.

« Les jeunes filles l’appellent le stylet de la vertu… »

Ou pique-couilles…
Et en fait de jeunes filles, il serait plutôt question de démarcheuses de relations tarifaires mais de cela la rousse n’en fera nulle mention… détails subsidiaires et inutiles.
Les doigts se resserrent fermement pour impliquer à la menotte enfantine la manière dont elle doit tenir la lame ténue.


« Cette arme n’est que provisoire, dès que vous serez en mesure de bien vous en servir nous monterons à Paris et je vous en offrirai une sur ma propre cassette personnelle.
J’ai choisi celle-ci pour votre labour, comme vous êtes encore pichona et la main menue, nul besoin de l’encombrer, surtout que cette arme ne nécessite guère de force mais d’une parfaite maitrise du mouvement et particulièrement… »


Les fauves viennent se poser, implacables, sur la gamine, la lippe se pince avant de reprendre le cours de son explication, le timbre tranchant.

« De n’avoir aucune pitié…
Hésitez… et vous mourrez… »


La silhouette altière de se redresser de toute sa hiératique complexion, l’œil ambré toisant la puînée avec hauteur.

« Vous en pensez-vous capable ? Vous sentez-vous digne de mon enseignement ? »


Pichona, petite en oc

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