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Parladou de Prouvènço - La gargote provençale : [RP] Une brise d'Helvétie souffle sur la Provence

Leamance
RP ouvert à tous et avec plaisir – ancienne joueuse avec nouveau perso – Ludiquement vôtre.


Leamance...

Mais qui est ce donc celle là?

Leamance est une jeune femme châtain, aux yeux noisettes, née en Helvétie une petite vingtaine d'année auparavant. Enfance agréable et remplie de joies sur les bords du lac à Genève, elle décide un beau matin hivernal de quitter famille bourgeoise et amis. Son voyage débute par la Savoie, puis Lyon, elle flâne le long du Rhône qui la conduit à Marseille, puis émerveillée par la mer, elle longe la côte, pour finalement s'installer non loin de Toulon.

Au creux d'une calanque, elle se construit une cahute en bois de pins maritimes. Elle est petite et pas très costaud Léa, mais d'une volonté farouche, ce qui lui permet de très vite avoir un coquet habitat ainsi qu'un potager attenant.

Durant de longues semaines, elle ne sort que peu de chez elle, admirant les vagues s'échouant sur la plage, et le printemps naissants en ces contrées méridionales. Y'a pas à dire, ça change de l'Helvétie. Ici point de majestueux sommets enneigés, ni de longues soirées au coin du feu..point non plus de chasse au dahut là où c'est interdit, chez les Comtois..

Ici c'est odeur de thym, de romarin, d'iode, et climat aussi doux qu'une sifflement de marmotte.

Un soir en rentrant de la mine, Lea se décide enfin à s'approcher des tavernes Toulonnaises, malgré sa timidité. Accueil plutôt sympathique dans un accent chantant, mais la jeune femme sait que l'intégration en une nouvelle contrée est toujours délicate, elle ne se hasarde donc pas à faire des pronostics sur ses relations futures avec les autochtones. Un détail la chiffonne..il semblerait qu'ici ne soit acceptée qu'une religion, et qu'être Réformée Aristotelicienne poserait un problème. Enfin, du moins c'est ce qu'elle a compris, d'une discussion qui a rapidement coupé court suite à l'arrivée d'une Dame avec une sujet bien plus intéressant dans la taverne: sa nouvelle houppelande assortie du « Ô combien elle me va bien ».

Dommage, Lea aime bien discuter religion, histoire, géographie,des Royaumes etc...mais comme partout, les tavernes ne sont pas le lieu le plus favorable...ça se saurait!

Après cela, Lea est partie quelques jours visiter l'arrière pays, dégustant chaque paysage Provençal du regard, déjà conquise par sa terre d'adoption. Retour dans sa calanque gorgée de projets d'avenir, elle se précipite dans son jardin, et s'adonne avec ardeur aux exaltants travaux de maraîchage.

Un jour peut être, quelqu'un passera la voir..la vie est souvent pleines de surprises. La Genevoise émigrée en est persuadée.
Duchessesherry
- Plus vite Julian! Mais plus vite!!!

La poussière polluait l'air, soufflant vers le ciel comme un jour d'orage, laissant cependant l'illusion d'une brume brune plus que le traditionnel blanc sale. À peine s'il ventait mais le défilement à toute allure des arbres déjouait bien des bourrasques des mauvais jours. Dès que le chemin courbait vers l'ouest, le soleil aveuglait et des hautes herbes chantaient leurs moqueries les cigales et peut-être l'avertissement des grenouilles depuis la marre croisée...

Mais la Dona n'entendait rien, fixant de ses yeux bleus front plissé l'horizon flou, poussant à coup d'harnais la bête au bout d'elle-même. Comment avaient-ils pu manquer la route menant vers le nord!! Voyageuse dans l'âme, ho combien de chemins se virent traversés et retraversés par la Provençale! Elle se refusait de donner raison à ceux lui disant de se reposer, point le temps, jamais le temps, elle se vouait à la Provence et se jouait bien de sa santé!! Quant au cheval, voilà le seul la suivant partout, complicité déconcertante, il connaissait ses habitudes, ses humeurs et depuis, les subtilités des terres empruntées, les menant à tout va.

Ce jour-là, c'est l'Artois qu'ils devaient joindre, sans carrosse, pour la joie de courser par-delà les frontières. Besoin d'eux... bien qu'encore une fois, ils fussent embarqués dans un conflit au moment où leur attention se voyait quémandée de par la Province Libre!

Et puis une côte, il fallait ralentir le rythme, un village... Toulon.... une flaque de boue créée de par la pluie de la veille, un regard aveuglé et un coup d'harnais trop tard...

Que croassaient-elles les grenouilles déjà? Ha oui... c'est dans la boue boue marabout que sortira de Toulon la Chancelière Marquisale ... Tien, un poisson volant! Trois petits chats la queues en tire bouchon. C'est qu'il était creux et collant, ce trou! Boudiou! Julian?? Ouille... non, aucun bras cassé, enfin, sûrement... une langue mordue, un peu sonnée, sinon, elle aurait hurlé à ces satanées grenouilles, d'apprendre le Provençal....

Fallait bien une raison de croiser une Helvète à Toulon, alors qu'on part de Brignoles pour gagner l'Artois.... Il pensait quoi le ciel? Que c'est ainsi qu'on rallierait Provence et C-H? Pfuii! Sa faute aux cieux, si c'était compliqué.... Allez, une prière pour pardonner cette pensée, en échange, un bon samaritain..? Elle en savait rien, de qui habitait là ou là, allons....

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Leamance

Alors qu'elle termine d'enlever les mauvaises herbes de son potager, un bruit fait sursauter Lea, lui faisant presque piétiner les carottes en cours de croissance. Quelle gachis évité de justesse.

SPLASSH

puis un mélodieux chant de Grenouilles..enfin mélodieux, bien moins qu'un troupeau de vaches meuglantes se rendant au pâturage


L'immigrée Hélvète tourne la tête et s'approche de la source de la sonate en crapaud majeur. Nom d'une edelweiss ! Une Dame richement vêtue en habits de soie vert et jaune, au milieu d'une flaque de boue.

Lea éclate tout d'abord de rire, puis se ravise vite. En Helvétie, il n'y a pas de nobles, ou très peu, mais à ce qu'elle a entendu dire, faut pas se moquer de ces gens là. Partout dans les Royaumes, ils ont le pouvoir et peuvent en user à leur gré. La jeune femme s'approche alors de l'élégante Dame, dont le cheval s'est fait la malle, et lui tend la main pour l'aider à se relever.


- Bonjour, je suis Lea. euhhh...je peux vous aider ? j'habite à deux pas d'ici.

Arggghhh...ça ressemble à rien l'intérieur de chez Lea, c'est d'une sobriété à toute épreuve. M'enfin la Dame voudra sans doute se nettoyer avant de repartir, et reprendre ses esprits. Ah faudrait lui offrir un truc à manger, pense t'elle soudain.

- vous partagerez bien un mouette grillée en ma compagnie?
Duchessesherry
Une main dans le visage, de la boue au bord des lèvres, hummm....dégueulasse!! Tien! Le ciel se couvre? Une ombre! Ça y était! On lui en voulait d'avoir pris leur défense! Damnée, la Chancelière! Au bûché! Au bûché! Pfuii! Pas un feu ne sera capable de prendre dans ce trou , désolée bon Dieu, la Dona devra vivre encore!

Elle parvint à s'asseoir, une belle flaque, absurde au point de devoir se retenir de battre des bras et des jambes comme un gamin pour splasher partout! Bravo le paquet pour son homologue Artésien, aussi brun que le champ des vaches, portant cependant que l'odeur du printemps! Hoo! L'ombre bougea, et puis parla... qu'il pouvait être agréable de pousser l'absurdité de la situation en imaginant les cieux en furie! Avec la chance, leur colère aspirerait le brun couvrant le cadeau....

Déesse tourna la tête dans une grimace en direction de la voix. Lea... on aurait dit le nom d'une fleur! Bien tant mieux! Elle préférait une fleur à la colère des cieux! La Dame... la boue... et puis la Dame... la chancelière éclata de rire.


- Sherry la Lune..... à se demander pourquoi certains veulent encore me la décrocher celle-là! Un plaisir que de croiser visage....

Sourire, tour d'horizon.... elle se releva du trou tant bien que mal, le bruit du collant suivant forcément, manquait plus qu'à la poète, de mettre des vers sur la ho combien belle musique de la nature, pour remercier la vie de lui faire pratiquer la vertu de la patience... ce devait bien en être une tien! Pff! N'importe quoi!


- Je vous paris.... enfin, mes trois bouteilles rescapées, que nous aurons plus de plaisir à trinquer en votre demeure si nous trouvons ruisseau où je puisse.... enfin, me baigner un instant, à l'abri des regards du prochain qui fera honneur à ce trou!!

Sauvageonne. Elle détestait s'imposer, adorait la fraîcheur des cours d'eau, et aurait préféré battre le poisson au fond de la mer quitte à étouffer, plutôt que, que... que cela! Des années en arrière, les flasques boueuses, le camouflement... les hurlements, les épées... Un frisson la prit et elle dû se convaincre qu'elle fut la fille d'un haut noble plutôt que des rebels comme toujours elle avait pensé..... Bouarf, depuis le temps que le doute planait chez elle, elle s'était bien gardé de ne rien en dire....

- Prenez les bouteilles, c'est fort aimable à vous. Je devrai encore retrouver mon cheval pour regagner au moins Avignoùn.... Enfin, je puis toujours repasser vous remercier comme il se doit!

C'est cela Déesse... prends ton temps en fait. Depuis la démission de ton homologue, ce n'était pas un secret, les voyages dans le nord avaient perdu le soleil qu'ils partageaient..... Pouff! Elle planta une coupe de branches dans la marre brune, et y accrocha sa cape. Colonisé par la Chancelière Marquisale, voilà qui passait mieux qu'une chute! Quoique certains pourraient prendre plaisir à imaginer sa mort! Nouveau rire. Définitivement absurde se prendre un trou finalement!
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Leamance
Léa reste plantée devant Sherry, totalement pantoise, ce qui ne lui donne d'ailleurs pas un air particulièrement intelligent au passage. L'apparition brutale d'une personne aussi différente de ses fréquentations habituelles l'impressionne, la déroute.

Un sourire franc se dessine par contre quand la Noble Dame parle bouteille à picoler..un reflexe de Réformé ça que d'apprécier tous les plaisirs de la vie, un precepte d'Averroes.

Allez Lea, remue toi le séant pour lui indiquer le ruisseau le plus proche, pense t'elle. Bah...pas gagné non plus de se rafraichir la dedans. D'abord il est glacial, et en plus il ne coule qu'un filet. Autant utiliser les grands moyens.


- allons boire les bouteilles chez moi, où vous pourrez vous dévêtir sans risques. j'ai installé un tonneau que je remplie d'eau de source, grâce aux seaux cerclés achetés au marché.

Lea se dirige vers sa cahute, invitant d'un signe de tête sincère Sherry, qui l'amuse de plus en plus dans sa façon d'agir. Cette femme lui est sympathique, et elle a un je ne sais quoi qui donne envie de continuer la conversation. Peut être n'auront t'elles rien à se dire, mais le temps des abblutions et d'une ripaille, autant en profiter pour essayer de la connaître un peu.

- Le cheval, on verra plus tard..il finira bien par revenir. Pour les remerciements, c'est un plaisir que d'accueillir une Dame de votre rang chez moi. Vous etes sans doute quelqu'un d'important non?

L'immigrée Hélvète ne sait décidemment pas s'y prendre en diplomatie et finesse. Faut toujours qu'elle pose ses gros sabots de montagnardes.

Ouvrant la porte, elle manque se faire percuter par un pigeon chargé d'une missive, qui s'affale sur le sol de terre battue. Lea attrape le parchemin et le lit rapidement, avant de le poser sur la table.






le collège de la Compagnie a écrit:
Oyez ! Oyez !

Le Collège de La Compagnie du Léman, En Genève, annonce à tous !

En Jour de Foire de la Compagnie, ce Vendredi des Humbles, le vingt sixième jours de mai De l’An de Grâce 1457,

Est organisé à Genève, Un grand Tournoiement où s’affronteront preux et courageux, selon les règles anciennes du Livre d’Heures du Bon Roi René.

les tournoyeurs s’affronteront, en bataille à une lieue de la Porte de Lausanne, près de la mine d’or. Une estrade sera installée aux frais de la Compagnie, et il est donné autorisations à tous les marchands de beignets, petits pains, viandes tournées, fleurs, graines salées et vins, de tenir échoppe.

Le droit d'inscription est fixée à 50 écus. Le tournoyeur porte son inscription sur lui.
Le vainqueur emportera son prix.

A Genève, les Prévôts reçoivent les candidatures.





les joueurs se rencontreront en mode "brigandage IG" les 26 et 27 mai. Les candidatures sont ouvertes, ici. Le vainqueur sera celui qui aura empoché la plus grosse mise, associée à un RP en gargote helvétique francophone. post RP "florebo quocumque ferar, le tournoi de genève". inscriptions et renseignements : http://compagnie-du-leman.all-up.com/bureau-des-admissions-f1/rp-la-foire-de-la-compagnie-et-son-tournoi-t21.htm


Duchessesherry
- Anciennement noble, enfin, vassale d'un Comte,je vous raconte pas, c'est pathétique! Pour le reste, Chancelière Marquisale...... mais le vrai pilier c'est l'équipe au complet, moi, je ne suis que la tête qu'on tabasse quand les choses vont mal ou qu'on les illusionne ainsi....

À vrai dire, la Dona se révoltait de voir que rien n'avait l'air important, justement! Elle se battait pour la Provence, se questionnant parfois à savoir laquelle.... La notion de liberté tuait bien de la fierté et des principes, devenant des jours, qu'un bout de terre habité.... Voilà bien, ce qu'elle combattait à des endroits comme la Commission Marquisat! Enfin, elle n'allait pas embêter la Dame avec ce....

- Un tonneau vous dites?? Cela changera que d'y plonger à trois pour battre le record d'alcool ingurgité! Vous êtes dans la région depuis longtemps? J'ai toujours plaisir à découvrir ces traditions un peu absurdes mais palpitantes....

Sherry sourit. Elle avait crû déceler un petit accent, ou un trait étranger, peut-être était-ce que l'habitude et l'égarement. Phrase en suspend. Sans doute pensait-elle à l'initiation subite en Franche-Comté, s'en était honteux à raconter mais ho combien agréable à vivre.... Le noble impérial ayant osé lui apprendre la coutume, était-il important, lui...? La Chancelière conclue que l'importance, la base, résidait dans la culture, point barre! Ho ciel... pas un frisson seigneur! Finie pour un moment, la F-C!!

Attention détournée par un pigeon, aussi volage que les siens attaquant pour le plaisir les gardes d'Avignon, semblait-il! Elle en sourit de nouveau, remerciant le volatile....

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Leamance
- Ancienne noble ? c'est possible ça? répond elle surprise.


Lea tout en parlant déplace le chaudron rempli d'eau plus proche de la flamme, dans la cheminée, de façon à chauffer un peu son contenu.

- c'est pas pour la soupe, mais pour votre confort dans le tonneau..l'eau chaude, c'est mieux.

Puis elle embraye, tout en fouillant dans un meuble servant de placard.

- Je suis Genevoise Réformée, ici depuis 3 lunes, et chez nous, pas de nobles. Et si il y'en a un..il s'en vante pas, et n'affiche pas ses titres. Faut dire qu'il y'a des excités de la manipulation d'épées en Hélvétie. Par contre, nos voisins et ennemis Comtois ont tous des chateaux et des terres. Mais j'ai jamais entendu dire qu'un d'entre eux ait perdu ses titres. Vous avez fait quoi pour cela, refusé de vous mettre à genoux?

oupsseeuuu la dernière question pouvait porter à confusion. Léa pour cacher ses joues rougissantes de honte, tente de faire diversion.

- Voilà les chopines - on va quand même pas picoler au goulot. Puis aussi quelques restes de mouette grillée froid, en accompagnement de vos bouteilles.

L'Hélvète commence à s'assoier, puis se relève aussitôt, confuse de son oubli, et pioche une tunique propre dans une malle.

- Tenez aussi, pour vous changer et en attendant que votre tenue soit propre et sèche.

Les 3 bouteilles Provençales, plus les quelques unes de piquette Hélvète à portée de main..y'avait presque de quoi se prendre une cuite.
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Aristotelicienne Réformée Provençale
Duchessesherry
Voilà qui devenait de plus en plus intéressant! Ironique, même! Une Helvète réformée.... et la Franche-Comté qu'elle tâchait de balayer de son esprit, même si elle pensait y envoyer les jumeaux auprès d'un couronné impérial, quoique leur grand-père serait d'autant mieux... Buzzz! Point le temps pour songer, elle s'était déjà pris un bon retard et son hôte semblait avoir la langue relativement bien pendue, loin de lui déplaire au bout du compte!

- Une réformée en Provence... il faut un sacré culot quand même, pour joindre un Pays où l'EA y est belle et bien implantée comme nous la connaissons.... Évitez les griffes, hein!

Elle sourit, puis s'assurant qu'on ne pouvait lui voir un bout de peau, se cala dans l'eau lui arrachant un frisson, encore froide mais vivifiante! Manquerait plus qu'un Archevêque la prenne en cet état en la demeure d'une réformée qui plus est, déjà que le lien avec Genève avait fait parler... d'un autre côté, elle s'en amuserait, tellement Lea semblait sympathique! Ajoutons que Jadis elle fut moins pudique, et malgré l'enfantement des jumeaux, peut-être de par sa bougeotte excessive et sa tendance à préférer s'occuper autrement qu'en mangeant, absurde aurait été de se plaindre de sa silhouette. Pensée la faisant rire. Outre Kalanquin, si elle venait un jour à l'oublier miraculeusement, nul nom lui vint à l'esprit, à qui elle pu vouloir plaire. Et si elle se voyait obligée de s'y plier, infernal serait le couple, le plus fascinant "d'entre les autres Provençaux" pouvant être aussi bouillant, borné et peu diplomate qu'elle. Bâtir un couple sur la fascination de longue date... elle en soupira de dégoût. Mais la Dona le sentait bien, dans ce lointain futur, l'élu ne serait pas provençal...

Les pages se tournaient, comme le jour où officiellement elle perdit ce lien vassalique la rattachant au comte d'aubagne. Sans majuscules, toujours, témoignant le respect qu'elle ne lui portait plus. Brûlant, rageant que d'y repenser, mais la demoiselle n'y était pour rien. Et puis, elle aurait pu le garder ce titre puisque le Maistre d'Armes ne voyait pas en quoi le perdre mais alors là, après ce salissage, ce n'eut été qu'une couronne sans sens profond... une parure, voilà! Et Lantosque lui avait trop appris pour qu'elle s'y laissa tenter.

- Divergences d'opinions, la cause de cette destitution. Enfin, cette entente commune... Plus jamais vassale de quiconque, qu'on se le dise!

Elle coupa court à ce goût amer naissant tranquillement, enfilant la tunique propre et rejoignant l'Helvète pour trinquer. Il lui faudra bien vite reprendre la route, l'envie de s'y remettre soudainement inexistante...

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Leamance
Sherry prend son bain dans le fût, avec une pudeur que Leamance ne remarque même pas, occupée à découper des belles tranches dans la miche de pain, et cherchant quelque chose qui puisse ressembler à des couverts.

- Une réformée en Provence... il faut un sacré culot quand même, pour joindre un Pays où l'EA y est belle et bien implantée comme nous la connaissons.... Évitez les griffes, hein

* sourire affirmatif*

- oui vous n'êtes pas la première à me le dire, d'ailleurs on a déjà proposé de me brûler en taverne..Puis j'ai eu des messages aussi

Léa sort un parchemin d'un tas à portée de main et relit les quelques lignes, écrites par un notable local




...Houla, chut damoiselle, vous risquez votre vie en terre aristotélicienne ! Point d'hérétique ou d'hétérodoxe ici, du moins de charismatique, donc cachez votre croyance et tenez-vous à carreau, certes l'hiver touche à sa fin, et nous avons brûlé nos derniers sorciers, la chaleur estivale rendant nos prochains bûchers impossibles...


- mais vous savez, nous sommes menacés où que nous allions, alors...ici ou ailleurs, qu'importe?

Lea regarde alors vers l'extérieur, les yeux tristes, qui dans lesquels s'allument peu à peu la lueur d'espoir.

- Nous croyons que le clergé est inutile aux croyants, que la foi est une affaire personnelle, qui ne regarde que le Très Haut et son fidel. Ces pensées sont gênantes, pour tous les ensoutanés qui se complaisent dans richesse et pouvoir, sous pretexte d'administrer les âmes des croyants.

La jeune Hélvète, se reprend, ne voulant assaillir de questions religieuses son hôte.

- un peu comme vous en fait, je rejette la vassalité de mon âme face à l'église Romaine

La Chancelière se revet, puis ne manque pas de s'approcher de la table où la ripaille est installée. Allez zou boustiffaillons gaiement

Gorgée de pinard Provençal
bouchée de pain
Gorgée de pinard Hélvète
Morceau de mouette grillée
Gorgée de pinard Provençal
Morceau de fromage directement issu du coeur de la grosse meule Hélvète
etc, etc...

Quand soudain, des bruits de galop et un hénissement font sursauter Lea. En trombe, elle se précipite dehors pour attraper la monture de Sherry, puis lui hurle de l'extérieur une fois la longe attrapée.


- SHERRY, LE CANASSSON EST LA !!!!


De sortir ainsi, de voir la Dame préparer son voyage...Lea a une subite envie. sans doute la proximité de son cycle féminin, une montée hormonale ou bien les doux embruns marins incitant à partir à l'aventure.

Le nez humant l'air, elle décide sur le champ de partir à Marseille, retrouver une connaissance, un peu trublionne d'ailleurs...


- JE VOUS ACCOMPAGNE A MARSEILLE

Raa pourquoi hurler ainsi? Il suffirait de se rapprocher de la cahute. En deux temps trois mouvements, le baluchon est prêt, les maigres effets récupérés. En route.
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Aristotelicienne Réformée Provençale
Leamance
[Quelques jours plus tard]

Marseille.... porte vers l'Orient.

Léa passe son temps entre mine, plage et quai du port, à admirer les navires entrant et sortant, la foule barriolée et les marchandises diverses. Tant de mélange en un seul lieu poussent la jeune femme à la réflexion sur le sens de la vie. Sa rencontre avec la chancelière Sherry lui laisse un souvenir chaleureux, mais point nostalgique. Un signe du Très Haut semble lui dire qu'elles se reverront.

Elle est venue à Marseille retrouver Oesophage, une connaissance d' une amie morte à Pontarlier, mais ne la pas encore retrouvé dans l'agitation. Il faut aussi être honnête, elle ne l'a pas véritablement cherché, déambulant nonchalemment sous le soleil printanier déjà presque brûlant. Une tentative en taverne, mais au vu de l'accueil relevant carrement de l'impolitesse par un fat notable local, l'Helvète n'a pas insisté.

Alors qu'elle observe le balai des mouettes entre la plage et l'île d'If, l'une d'entre elles se pose sur son épaule, message accroché à sa patte.

Lecture rapide et sourire immediat. Le bel Han' qui lui propose un voyage d'agrement. Mais bien sûr qu'elle va accepter ! La même mouette repart immédiatement à son expéditeur, avec la réponse affirmative.

Là, il faut vraiment qu'elle parte en quête d' Oesophage dans cette fourmilliante cité.

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Aristotelicienne Réformée Provençale
Leamance
[Entre Avignon et Arles]


Le galet est d'une rondeur presque parfaite. De loin, on croirait une grosse perle grise. De longues années d'érosion en fond de rivière ont modelé la roche, pour que celle ci arrive dans la main de Léa. Là, en bordure de Rhône, ce fleuve qui lui aussi vient de Genève, tout comme elle.

Lea esquisse un sourire émue..cette pierre, serait ce un signe? Dans son esprit virevoltent alors les souvenirs d'un échange avec Han', dans un couloir d'une sombre grotte. Il lui a confié n'avoir jamais trouvé sa perle, mais durant un cours moment, elle avait cru voir au fond de ses yeux une lumière s'éclairer, en la regardant.

La jeune Hélvète n'est pas rompue aux exercices de séductions, elle sort de ses montagnes, et n'a pour ainsi dire jamais croisé un homme. Alors..le premier qui se pointe la bouche en coeur en lui offrant du rêve et de l'aventure...elle est comme toute jouvencelle, et son coeur chavire peu à peu. Ainsi est la nature des êtres.

Entre pensées pour le beau châtain aux yeux marrons, et rêves d'une vie à parcourir les Royaumes, Lea longe en bordure du Rhône en compagnie de son cheval nouvellement acquis avec ses maigres économies. Un pigeon se pose, d'un ecclésiastique Provençal. Certes le ton est agréable, mais comme tous, celui ci accuse les Réformés d'être des voleurs, des pilleurs, et autres bassesses. San doute fait il référence aux membres du Lion de Juda, le bras armée de la Réforme. Etonnant...les sanctes armées romaines elles peuvent tuer sans vergogne...ches les réformés, ce sont des assassins. Question de point de vue.

Cela ne trouble pas la quiétude de Léa, qui sait que nul n'est besoin d'intérmédiaire entre le croyant et le Très Haut. Quel humain pourrait d'ailleurs se targuer d'avoir la pureté nécessaire pour juger des actes de ses semblables? Comment peut on oser absoudre une âme de ses pêchés par une simple confession?

Le nez au vent, la jeune Hélvète admire les Alpilles, avec à ses pieds des champs d'oliviers alternant avec les champs de coquelicots. Parfois, queques cerisiers. La Lumière ardente du soleil se reflète sur la roche calcaire, tranchant ainsi avec le bleu intense du ciel. Des senteurs émanent de chaque brindille, avec en ton dominant le thym, maître des lieux.

Caillou en main, Lea avance peu à peu vers la Camargue.

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Aristotelicienne Réformée Provençale
Leamance

[ARLES]

Arles, cité entre mer et fleuve. Quand le Rhône embrasse une dernières fois les hommes avant d'aller caresser par les bras de son delta la Mer Méditerranée, sa promise. Une fois de plus, Lea reste loin des tavernes, du marché et de toute l'émulation du village. Seule avec son cheval, elle se plait à éviter la foule, et visite les plus belles oeuvres architecturales, témoins d'un passé proche flamboyant, où le commerce régnait en maître.

Après l'Hélvétie, la Savoie, la Vallée du Rhône et la Provence, la jeune fille découvre les portes de Camargue, et s'apprête à entrer en Languedoc.

Le temps de déguster un morceau de viande froide, elle s'assoit en bordure du Rhône, et relit le courrier de Tancrel, qu'elle a croisé en taverne Toulonnaise quelques semaines auparavant.





chère Leamance,


J'ai oui dire que vous etiez préoccupée par la Réforme.

Voici, un peu mon histoire.
Je ne suis pas né en Suisse mais en Alsace.
Dès mon plus jeune age, vers 3 ans, les frères m'ont reccueilli à Basel.
J'ai quitté la ville à l'adolescence lors de la grande peste de 1451 qui avait complètement désorganisé la ville.
Donc, malgrè mon fort accent provencal, j'ai de bons souvenirs de l'Helvetie.
Peut être pas Genêve....

Notre maire, Ulynaie..ma soeur, n'a grandi qu'en Comté.
Il est vrai qu'elle est un peu plus vieille que moi et n'a pas connu la guerre.

L'anné dernière, en complète rupture avec l'église aristolicienne et surtout avec son archeveque.
J'ai été séduit par les preceptes du Révérend Izaac.

J'ai fondé un temple à Toulon.
Il a été détruit par une armée de 100 hommes.
Les hommes qui conduisaient cette expédition sont toujours au chateau d'Aix alors c'est un petit conseil.
N'ebruitez pas trop votre foi.

Comme vous avez pu remarquer, je ne suis plus hérétique. Je suis devenu diacre.
L'hérésie m'a fort couté...des fiancialles rompus, un emprisonnement à l'archevêché, une mise au ban de la société provencal....
Même si Izaac et Mittys m'ont aidé par leurs écrits, ce n'etait pas suffisant et j'étais bien seul.
Je suis parti de Toulon et j'ai voyagé.
J'ai suivi avec attention tout ce qui pouvait venir de Suisse et en particulier de Genève.
J'ai été décu, fortement décu par les agissements des réformés : rapt, rançon, trésor volés, etc, etc.
Sous couvert d'une réforme que doit mener l'église, ce sont de véritables bandits de grands chemins!
Je me suis donc dissocier de cette foi.
Pourtant, le révérend Izaac est un homme que j'estime et ses preceptes sont pour la plupart juste.
L'église n'est pas parfaite. Loin de là!
Mais elle est infiniment plus tolérante que la Réforme qui mènera forcément à la ruine, à l'intolérance et donc forcèment à la guerre.
Comment prônez l'amour quand on édicte en règle la haine du clergé?
Vous comprendrez donc à présent mon engagement au côté de l'évêque.
Je suis à votre écoute et je serais toujours présent si je peux vous aider à vous intégrer à la vie provencal, si je peux répondre à vos interrogations sur l'église aristolicienne.
Ne croyez surtout pas qu'il s'agit d'une côterie d'homme aigri et avide de pouvoir.
Faites fi de vos préjugés et ecoutez votre coeur!

bien amicalement

TANCREL


Ce n'est pas la première fois qu'elle lit ce parchemin, toujours aussi étonnée des amalgammes et des raccourcis rapides, fais par ceux qui ont les yeux remplis de fiente de mouette. Elle hésite longuement sur la nécessité de répondre..mais même si elle ne partage pas sa foy, elle reconnait en Tancrel un homme de valeur. A son tour, elle se met donc à écrire.



Messire Tancrel,

Je vous remercie pour votre attention, et aussi pour vos conseils. Mais permettez moi de m'offusquer concernant l'insulte que vous faites à mes frères de foy, que vous assimilez à des bandits. Est ce que je vous parles de vos brebis galeuses telles que Odoacre et ses atrocités en tout genre, dont les frasques sont colportés dans tous les Royaumes? et la croisade, lorsque les Sanctes armées ont attaqué après que les Genevois aient levé le drapeau blanc, auriez vous oublié? d'ailleurs à ce propos, Yohann65, le curé qui a donné l'ordre d'attaquer Genève, savez vous qu'il etait il y'a peu en Germanie à la tête d'une armée de pilleurs? C'est sur un terrain glissant que vous vous engagez là.

Je n'accepte que des prélats puissent juger de la qualité de ma foy, le Très haut seul aura cette charge, lorsque je me présenterai à lui.

Par contre je suis à la lettre un de vos conseils, j'écoute mon coeur qui me guide vers le Languedoc.

Que le Très Haut vous éclabousse de goutellettes de pureté.

Leamance


Lea a les yeux petillants à la fois par une légère colère, mais aussi en pensant aux quelques jours de voyage, avant la soirée promise sur la plage...
_________________
Aristotelicienne Réformée Provençale
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