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[RP] Miel ! Faut que je te parle ...

Mahelya
... Mon corps est en pleine croissance ... Il me faut de l'eau ! de l'eauuuuuuuuu (*)


[Quelques jours après l'entretien d'embauche de Nizam]

Un truc clochait ! Quelque chose ne tournait pas rond au seize rue de la Justice. Tout le monde souriait, tout le monde il était beau, tout le monde il était gentil, pourtant se fleurait bon l'hypocrisie. Et ça c'était tout bonnement intolérable pour la Rouquine qui s'évertuait à créer une sorte de petite famille sous son toit. Seule Bertille était vraiment en joie depuis l'arrivée du Balafré ! Comprenez-là quand le Blond s'invitait à la table de la patronne, il n'y avait pas de restes ! Et ça pour une cuisinière de son acabit, c'était le plus beau et le plus doux des compliments. Harchi, le vieux reitre quant à lui passait son temps loin de l'Incandescente. Et lorsque enfin elle arrivait à le croiser, il ne faisait que lui baragouiner l'essentiel : plus de Filia, plus de sourire, plus rien. Mais lui ! elle avait un peu l'habitude de ses sauts d'humeur, L’Étincelle réglerait donc ceci avec lui entre quatre yeux, plus tard, d'autant plus que c'était bien lui qui lui avait conseiller d'embaucher un nouveau garde. Le vieil Homme n'avait plus ses réflexes d’antan, et sa jambe droite devenait raide, et avec la nomination de la Rousseur comme ambassadrice du Limousin et de la Marche en Berry, il avait estimé qu'il était nécessaire qu'elle s'entoure de plus jeune. Jusque là elle avait respecté scrupuleusement les recommandations ... Presque ... Puis que Nizam n'était pas un garde mais un Maître d'armes.
Bref ...

Non ce qui agaçait vraiment la Frêle c'est que sa super mega coupine Miel, semblait elle aussi l'éviter. Et ça non seulement c'était intolérable mais en plus ça la blessait profondément. Qu'avait-elle fait pour mériter cela ? S'était-elle montrée méchante ? Avait-elle sans le faire exprès, fait ou sous-entendu quelque chose qui laissait à penser à Miel qu'elle n'était pas la bienvenue ici ?... Mais c'était complétement faux ! La Flammèche adorait la Châtaigne autant que sa présence sous son toit. Ce jour là alors que Mahelya planchait sur des livres de tissage, la moutarde lui monta au nez. *Mordel de Berde ! Je veux une explication et je la veux maintenant !*. Rudement le livre fut refermé, les vélins envoyés paitre, et l'encre refermée. La Gracile silhouette se leva comme une furie et tout aussi rapidement se dirigea vers la chambre de la brune qui était tout à côté, seule le bruissement de sa robe vert anis trahissait le mouvement. Et la lourde porte de Chêne fut ouverte à la volée.


- Miel ! Faut que je te parles !

Et sans plus de cérémonie, la Frêle s'invita chez la mini-tornade.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce que j'ai fait ?

Si le ton avait été un peu brutal au début, il s'était considérablement adouci à mesure que les paroles s'échappaient des lèvres purpurines de la Rousseur. Une pointe d'inquiétude teintait son regard émeraude.

______________
(*) vieille publicité pour une eau minérale.
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Miel.
[Je vais bien, tout va bien ... Je suis gai, tout me plait! * ]

L'ambiance était lourde, pesante, chez la demoiselle. Silencieuse. Le temps s'écoulait doucement, trop doucement, tristement long ...
Etendue sur son lit, Miel tenait à l'envers un bouquin. Tellement peu attentive qu'elle n'avait pas remarqué ce léger détail.
Dehors, dans la courée, les oies jacassaient. Cela lui arracha un rictus, se demandant comment elle pouvait faire pour monter les volatiles contre ce satané blanc-bec-blond, aussi appelé BBB. Sigle qui peut aussi signifier Balafré Boutonneux Bonàrien. Ou Buse Bigleux Baveux. Ou encore ... Ah? Vous avez compris? Ok ok ...

VLAM

- Miel ! Faut que je te parles !

- Bin vas-y ! Casse la porte ! Fais comme chez toi, hein. C'est pas comme si tu n'y étais pas...

Une pointe d'amertume mélangée à de l'ingratitude et de la mauvaise foi planait dans cette dernière phrase...
S'il y a bien une chose à savoir sur les mômes ... C'est qu'on ne rentre pas dans leurs chambres sans leur accord. Coupine ou pas. Surtout quand on est froid, ma chère Etincelle.
L'irruption de Mahelya dans son havre de paix irrita Miel. Certes, elle s'ennuyait. Certes, elle tournait en rond. Certes, ça n'allait pas.
MAIS QUAND MÊME, dediou.

Les prunelles émeraudes s'adoucissent? Dommage ... Bien tenté ... Mais les noisettes, elles, se durcissent.

- Rien.

Et c'est bien ça le souci, cocotte....
Pour confirmer cette affirmation, Miel tenta un sourire. Forcé. Figé.
Relax, Miel, take it easy ...



*Dany Boon ^^
_________________
Môme d'une dizaine d'années.
Protégée de Mahelya. Chieuse en vue, faites gaffe!
Ban' à viendre plus tard.

(Vouaip! Jsuis d'retour! mwouhaha)
Mahelya
    Entre une gifle et une indélicatesse, on supporte toujours mieux la gifle.

(de Emil Michel Cioran Extrait d’ Ecartèlement)

Et bien celui qui a dit cela ne savait pas de quoi il parlait. La gifle, la Rousseur se la prend en pleine figure, en plein cœur, mais en plein orgueil aussi. Les mots peuvent se montrer bien plus blessant que les gestes, et la Châtaigne tout aussi jeune qu'elle était, savait apparemment manier le vocabulaire avec une telle force, qu'il s’assénait aussi violemment qu'un coup d'épée meurtrissant les chairs. Le première phrase de miel était un coup bas, mais justifié quand on connaissait les évènements. Ce qui n'était pas le cas de l’Étincelle, pour elle, elle n'avait rien fait de mal, elle n'avait rien fait d'ailleurs... Mais peut-être que c'était cela que lui reprochait la jeune fille. Hésitante, la Frêle s'avança pourtant, et dans un soupire elle dit à Miel.

- Miel tu es ici chez toi aussi ... Je suis désolée de ne pas avoir frappé avant d'entrer ...

Se mordant le charnu de la lippe, la Flammèche avança pourtant encore un peu. Les sinoples cherchaient les noisettes. Mais un gouffre semblait séparer les deux copines. Et malgré se "rien" prononcé par la petite chieuse, le sourire servit dévoilait bien le contraire. Apparemment Miss Miel avait des griefs contre sa Protectrice et Amie... Soupire de la Rousseur ... Mais elle n'a pas l'intention de lâcher l'affaire. Après tout Miel n'est-elle pas sa seule amie ? La silhouette au cheveux de flammes s'approcha encore.

- Allez Miel ! Qu'est-ce qu'il se passe ? Tu boudes depuis l'arrivée de Nizam. C'est ça que tu n'aimes pas ? C'est le fait qu'il travaille pour moi ? Il est gentil pourtant, je suis sûr que si tu lui parlais un peu, tu l'apprécierais.

Gentil n'était pas le mot, le Balafré pour le moment se montrait distant et parfois grincheux. Mais fallait bien que la mioche l'accepte... La rousseur n'avait envie de voir partir personne. Elle ne le supporterait pas...
Ne me quitte pas ...

_________________
Miel.
[Friends will be friends ... * ]

Quoique? La fin serait-elle aussi simple? Attendons la suite des évènements pour crier victoire ...

La réponse, qui se voulait rassurante, de Mahe agaça la jeunette. Oui, elle le savait, tant la rouquine le lui répéter à longueur de temps. Des dizaines de fois. Elle était chez elle. La djeuns qui avait même cru, pendant un moment. Avant que l'Autre ne se pointe, en douce, façon "pas vu, pas pris, et vas-y que j't'embrouille".

Miel pesa ses mots. Un soupire s'échappa. Elle savait qu'elle ferait mal, mais cette entrée fracassante l'avait réellement agacée... Surtout en ce moment précis.


Voui, il parait ...
Mais il parait aussi que tu es une demoiselle bien éduquée et que tu sais frapper à la porte.
Si j'étais vraiment chez moi, tu n'aurais pas tenté de la faire sortir de ses gonds... Et n'aurait pas utilisé un ton si autoritaire!


Ce n'est pas comme si la mini-tornade n'entrait JAMAIS de cette manière chez sa coupine... Le duo de choc avait le don de faire des entrées grandioses chez l'une, chez l'autre, à tour de rôle.
Mais rarement en engueulant de la sorte. La seule phrase "Il faut que je te parle" crée un froid. Une phrase de trop, jeune Incandescente, juste une phrase de trop, et l'accueil aurait été un chouilla plus chaleureux.

Battement d'ailes et roucoulement de Margaristide, qui, de sa cage, sentait la colère contenue de sa maîtresse. Miel tourna la tête vers la buse, et esquissa un vrai sourire. Elle pouvait toujours compter sur son oiseau (excepté quand Margaristide décidait d'aller passer la nuit avec le pigeon de la rousse, mais ça ... c'est une autre histoire)

Les questions pertinentes de son amie l'ennuyèrent. Mentalement, elle faisait un rejet de toute cette histoire. Ne voulait pas y penser. La Rouquine venait de remuer le couteau dans la plaie encore vivace, et ce, sans le savoir.
Devait-elle vraiment répondre?


C'pas ça.

Là.
Voilà de la réponse. Claire, nette, précise.
Succincte, certes, mais elle a SU articuler trois mots. Et véridique. Ce n'était pas la source du conflit. Si le balafré-face-de-poulpe faisait également les frais du courroux de la petite, ce n'était pas LA cause de ce ramdam.
A toi de creuser et de trouver les mots, si tu veux rester ... Friends will be friends ... ^^



[Queen, hiiii ! [Groupie, mode ON]]
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(Vouaip! Jsuis d'retour! mwouhaha)
Mahelya
- C'est pas ça ... C'est pas ça ? Mais c'est quoi alors ? ...

Intense réflexion de la Rousseur qui cherchait désespérément la cause du malaise sous son toit.

- Tu boudes pourtant bien depuis l'arrivée de Nizam ...

Les sinoples détaillaient la fillette, tandis que les rouages de l'Esprit de la Flammèches se mettaient en marche. Récaputilons : Nizam arrive et tout le monde fait la tête ... Pourquoi ? Bon il est vrai qu'aux yeux de tous il devait débarquer comme un cheveux sur la soupe puisqu'elle n'avait prévenu personne de l'arrivée imminente du Blondinet à Limoges. Non, elle avait gardé ça pour elle tant que le contrat n'avait pas été signé entre eux. Et là éclair de génie chez l'Etincelle. * Non j'y crois pas tu boudes parce que je ne t'ai pas prévenu ? M'enfin quel age as-tu ?Ah bah oui tu es encore une jeune fille ... * Une fois de plus les dents blanche vinrent à pincer le charnu de sa lèvre inférieure.

- Tu me fais la tête à moi, parce que je ne t'ai pas dis que Nizam viendrait travailler pour moi, c'est ça ?

Et la Frêle s'approcha plus encore, jusqu'à venir s’assoir sur le lit de la Châtaigne.


- Tu sais, personne n'était au courant. Oh bien sur j'en avais discuté avec Nizam, mais tant que nous n'avions pas signé de contrat, il ne servait à rien que je le dise, il aurait pu refuser. En fait, il a signé ce fameux document le jour où il a mangé chez nous la première fois. C'est pour ça que tu fais la tête ? C'est parce que tu as cru que je ne voulais pas que tu le saches ? Tu penses que je t'ai mise de coté ?

Et l'Incandescente de regarder Miel avec attention.
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Miel.
[Ring de boxe: ON]

Ouvrant la cage de l'oiseau, Margaristide vint se poser sur l'épaule de Miel. Doux réconfort. La brunette sourit à sa bestiole, et resta toujours autant épatée que les animaux comprennent et ressentent les émotions humaines.
Même les buses.

T'as grossi, louloute. J'devrais te donner moins de graines ... Ou te faire faire plus d'exercices physiques.

Ignorée, la Mahelya?
Oui ... Un peu ... Beaucoup ...

Seul les dernières paroles atteignirent les esgourdes de la môme. Enfin la Flammèche rentrait dans le vif du sujet. Enfin comprenait-elle .. ou pas ... les raisons (et non pas les raisins) de la colère. De SA colère.


Tu vois que tu comprends, quand tu veux.

Elle laissa flotter quelques secondes avant de continuer, les yeux rivés sur la cage vide.

T'as vraiment trop à manger. Va falloir remédier à ce problème, tu commences à me peser sur les épaules, Marga.

Liant le geste à la parole, Miel souleva doucement la buse et la posa sur le rebord de la fenêtre, avant de se retourner vers celle qui squattait sa chambre.

Si tu m'avais demandé si tu pouvais t'asseoir sur mon lit, cocotte, ta robe ne serait pas pleine de boue ...
Les oies se sont fait plaiz' ... J'voulais en soigner une, qui avait la patte ensanglantée, mais elles sont toutes montées ... C'est Bertille qui va être contente ...


L'art d'esquiver .. Ou plutôt .. de faire patienter la Rousse. Ne pas oublier, belle amie, que c'est SA chambre, et qu'elle sait être une peste, par moment. La revanche est un plat qui se mange froid, parait il.
Mais ... saura-t-elle vraiment bouder sa coupine? ...

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Môme d'une dizaine d'années.
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Ban' à viendre plus tard.

(Vouaip! Jsuis d'retour! mwouhaha)
Mahelya
- Je m'en fiche de ma robe Miel. Ce n'est pas ce qui est important là !

Oui la Rouquine a osé dire cela, et pour quiconque la connaissait un temps soit peu, c'était bien la première fois qu'elle pouvait reconnaitre que le tissu passait après le reste. Oui la Flammèche était coquette, oui ses robes s'était très important pour elle, oui elle faisait toujours très attention à sa mise, pourtant là, à cet instant, dans la chambre de la Châtaigne, cette dernière aurait tout aussi bien pu lui dire que son atelier de tisserande brulait qu'elle n'aurait pas bougé d'un pouce. Oui Miel était plus important que quelques rouleaux de tissus payé une fortune. Parce que la mioche n'avait pas de prix aux yeux de l’Étincelle. *Allez Miel, laisse nous nous parler mettre les choses à plat et repartir sur de bonnes bases, tu n'as quand même pas oublié tout ce qu'il nous ait arrivé hein ?*

Flashback dans l'esprit de la Rousseur. Musique d'ambiance, ça va pleurer dans les chaumières. *Te souviens-tu Miel de la façon dont on s'est rencontrée ? Margaristide amoureuse du pigeon du relais, nous a réunie, te souviens-tu quand j'ai été te chercher en Berry ? Et de ces après-midi à s'évertuer à dévorer ce que Bertille avait la matinée à préparer ? Ces vins qu'en secret nous avons gouté dans la cave ? Et les joutes ? Et tous ces moments où on se promenait dans le village et que d'un coup tu partais en courant parce que tu avais remarqué quelque chose ? Dis-moi que tu n'as pas oublié ? Dis-moi que tu y penses aussi ? Dis-moi que pour toi aussi c'était des super moment... Dis-moi que ce n'est pas finit à cause d'une simple embauche pour notre protection. Même tes oies m'ont faite rire ... *
Tous ses bons souvenirs revenaient dans les pensées de la Frêle. Les éclats de rire, leurs éclats de rire parvenaient même jusqu'à ses oreilles du fin fond de sa mémoire... Le palpitant de Mahelya se serra un peu plus, tandis que les sinoples, doux regardait sa coupine.


- Miel ... je n'ai jamais voulu te mettre de coté. Harchi m'avait demandé de prendre un autre garde plus jeune à mon service ... Mais même lui ne savait pas que c'était Nizam ... quant à Bertille, je pense que son désire secret c'est de me marier avec le Balafré.
Finalement, même moi, je ne savais pas qu'il accepterait. Allez Miel ! Ne me dis pas que tout ça a effacé tous les bons moments que nous avons passé ensemble ?


Pourvu que la Châtaigne ne creuse pas cette histoire de garde parce qu'en réalité, rappelons-le, le Nizam n'était pas vraiment garde, mais plutôt Maître d'armes.
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Miel.
[Comment ça, elle s'en fout de sa robe?! o.O]

Avouez que ça a de quoi étonner ... Voire même inquiéter les proches de l'Etincelle. On parle d'une ROBE. Pas d'une chiffe abimée, non non... D'une houppelande de noble, propre, finement brodée, et taillée sur mesure, afin que la Frêle s'y sente parfaitement bien. De la soie? Peut-être bien ... Miel ne s'y connaissait guère en tissu, mis à part que :

- T'es folle? Elle claque, c'te robe !! Fais pas la sotte, et bouge toi de là, andouille!

Ah, au moins une parole spontanée. Rajoutons à cela des yeux ébahis, incrédule, et des cheveux hérissés sur la tête brune. Son amie serait-elle tombée sur la tête? L'espace d'un instant, Nizam, le silence, l'objet de la discussion a complètement disparu de l'esprit de la môme, qui s'empresse de prendre un linge et de frotter le bout de robe malchanceux.

- On voit que c'est pas toi qui t'feras enguirlander par Bertille hein ...

Siffla-t-elle, en soupirant. Agenouillée devant Mahe, Miel s'affairait à réparer la bourde de celle qu'elle boudait. Situation cocasse. Paradoxale. Mais ainsi était la jeunette... Etrange.
Sans lâcher du regard sa besogne, la môme se résolut à répondre & percer l'abcès. Quand il faut ... Autant sauter dans le plat, les deux pieds dedans.


J'm'en fiche de lui. Je l'aime pas des masses, c'est vrai. C'est une langue de vipère et j'le sens pas. Y est bizarre. Il se comporte ... Jsaurai pas dire. Mais je l'aime pas.
Après .. tu fais ce que tu veux ... Tu peux même l'emmener dans ta chambre de nouveau... Ouais. Je vous ai vu. Même que tu te déshabillais ... Jsuis partie, je voulais pas voir la suite...


Quoiqu'en vérité, c'est parce que la branche allait lâcher. ^^ La puce se concentra de plus belle sur la tâche, les poings serrés, continuant son laïus.

Mais ...
Pourquoi?
Pourquoi le silence?
Hein?
Pourquoi tu m'as rien dit? On est sensée être amies. Mais ptete que tu ne fais pas confiance. Ptete que j'suis qu'un passe-temps. Y en a qui le pensent, hein.
Pourquoi Bertille m'a empêchée de te revoir, pourquoi Harchi faisait la tronche? Pourquoi z'étiez tous au courant?

D'habitude, quand y a une graaaande nouvelle, tu débarques dans ma chambre, pleine de joie, et me raconte les moindres détails.

POURQUOI ça a changé?
J'ai fait quelque chose de mal?


Mince.
Une larme de colère coula. Rhaaa ! Miel se morigéna intérieurement. Pleurer pour une broutille, et ce, devant son amie. La honte. Reprends toi, grognasse. Et arrête de serrer aussi fort cette robe ... T'es en train de casser les fibres, patate!
Reprends toi, gamine.


D'un mouvement rapide, elle fit mine de remettre en place une mèche de cheveux et balaya la larme du plat de son poignée. A coup sur, la Rouquine n'y verra que du feu. Du moins, espère t-elle.
Une respiration profonde, la môme se calma et revint à la raison. La voix plus posée, sans trémolos aucun, se fit entendre. Les doigts se détendirent, pour recommencer une dernière fois le même mouvement sur la précieuse houppelande.


A moins que ce soit Lui, qui soit spécial?

...

Ayé, on ne voit quasi plus rien.

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Protégée de Mahelya. Chieuse en vue, faites gaffe!
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(Vouaip! Jsuis d'retour! mwouhaha)
Mahelya
- Oh Miel ! Cesse donc avec ma robe on s'en fiche ! J'irai la laver après m'être changée. Allez relève toi !

Mais la petite Châtaigne semblait bien décidée à faire de son étoffe une surface laquée, miroitante et scintillante. Humpf... Avec du velours, elle pourrait bien s'escrimer à frotter tout le jour et la nuit en plus, que la tâche resterait incrustée, si elle n'apparaissait plus d'un coté c'est qu'elle avait glissé de l'autre. *Allez Arrêtes Miel tu va te faire mal aux mains. on va être obligé de les bander et avec tout ça comment feras-tu pour manger la brioche ? Arrêtes ! je la laverai moi !* La sudation avec des plantes ! Rien de mieux pour laver, astuce que lui avait confié son cher Firmin son livreur de tissu... Et la Robe serait comme neuve ... Ou pas ... Mais on s'en fiche ! Les sinoples se posèrent sur la jeune fille agenouillée.

- Ne t'en fais pas pour Bertille, je lui dirai que c'était mon idée.


Ouais ! les supers coupines même quand elles sont en colère l'une contre l'autre, c'est toujours " Une pour toutes et toutes pour Une ! " La Première réparait la gaffe de la Seconde et la Seconde inventait un gros mensonge pour justifier la gaffe de la Première. C'est ça être les Meilleures amies (*)

- Je lui dirai que je les ai faites monter parce que je voulais leur fabriquer des petits manteaux de laine pour l'hiver avec les chaussons assortis. Et que j'avais besoin de connaître leur goût et que c'est pour ça qu'elles sont là-haut, parce qu’il y a ma boîte à échantillons.

Oui l’Étincelle pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer ? Pourquoi ne pas plutôt dire que pendant une minute d’inattention elles sont montées à l'étage ?
Bref ...
La Frêle se tait (Miracle) et écoute la Chieuse adorable, enfin ... adorable ... hum jusqu'au passage où elle sous-entend qu'elle s'est mise à poils devant un inconnu. * Et Mordel de Berde. Miel m'a vu me déguiser en garçon comment éviter qu'elle ne pose trop de questions ? * Notez bien que la nudité n'éveille encore aucune gêne dans l'esprit de l'Incandescente. A nouveau la lippe purpurine fut mordue.


- Bon bon d'accord tu m'as vu mais euh j'essayais un déguisement ! Je voulais voir à quoi je ressemblait en garçon. Dis à ce propos, tu t'es jamais demandé si c'était pas plus pratique de savoir pisser debout ?

Gniagniagnia ... Vous ne voyez pas de rapport entre la scène actuelle et la réflexion - profonde - de la Rousse ? Pourtant il y en avait une. Pendant l'entretien d'embauche Nizam lui avait dit qu'elle devrait se comporter comme un homme. Ce à quoi elle avait répondu : Et pourquoi pas pisser debout ?
D'une boutade, s'en était suivi alors une intense cogitation. Songeuse elle avait pesé et le pour des deux situations. Ca devait être appréciable de pouvoir se soulager debout sans avoir comme entrave une multitude de frou-frou... Non ! définitivement, la dentelle et les rubans étaient pour la Rouquine !
Enfin ce n'était pas le sujet de ce qui nous préoccupait présentement. Retour à la situation présente. Et les émeraudes cherchent les noisettes.


- Je ... je suppose que ... j'ai eu peur de t'annoncer l'arrivée de Nizam ... Je sais que tu ne l'apprécie pas beaucoup ... Pourtant je suis presque certaine que vous arriveriez à vous entendre ... Si vous y mettiez un peu du votre chacun ...

Alors doucement la main blanche se pose sur l'épaule enfantine. La larme est remarquée, mais aucun commentaire ne sera fait.

- Tu n'as rien fais de mal ... Je savais juste pas comment te le ......... Hein ? Quoi ? Spécial lui ? ... Hum ... Je dois reconnaitre qu'il sait bien se battre, en même je ne l'aurai pas embauché si ce n'était pas le cas.

Stooooooooop ! Tais-toi ! N'ajoutes pas un mot de plus ! Pourquoi ne pas lui dire aussi que vous avez des entrainements au bâton hum ? Tais-toi ! La Petite va se douter de quelque chose.

Oui ! Pour l'instant, le nouveau garde n'est qu'un garde maître d'armes, il n'a encore rien de très spécial aux yeux de la Rouquine même si elle se surprend de plus en plus à apprécier passer du temps avec Grincheux, le petit surnom qu'elle lui assigne quand il se montre particulièrement de bonne humeur.


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(*) Trop tentant !
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Miel.
[Y a des cachotteries dans l'air, Mademoiselle?]

Un sourire complice se dessinait au fur et à mesure que la maitresse de maison cherchait les futures excuses qu'elle servira à la gouvernante. Bertille en a vu des prétextes encore plus bidons, absurdes, ubuesques, que celle-ci, ô secrète rouquine.

Elle ne semblait pas avoir vu la fraction de secondes où l'enfant perdit contrôle d'elle, ce qui la rassura. Les propos qui s'en suivaient, par contre, un chouilla moins.

Comme si la ritournelle qui valsait dans sa tête prenait réellement forme, devant elle.

"Non dits, non mais, non mais dis-donc?
Dis moi le donc, ce non-dit là!
Ce nom d'ici, dis le moi donc ...
Non dits, non mais, non mais dis-donc ... "


Ouais, je l'aime pas. Il m'inspire pas confiance et me fait penser aux angevins.

Il faut dire que Miel vient de Saumur, où elle a cotoyé dans son bas-âge la troupe d'Eikorc, Maleus, and co ... Les souvenirs pénibles de choppes lancées en pleine poire, des railleries incessantes, des piques lancées contre les mômes, et d'un évènement pour le moins marquant ... affluaient quand elle rencontrait des balafrés.
De là à dire qu'il lui fichait la frousse ... Clairement pas. Mais elle ne savait pas le voir en pature. On ne contrôle pas toujours tout ...

Miel soupira, et anticipa la question silencieusement posée.


Une longue histoire. Je te raconterai, un jour.

Ne tentes pas de détourner le sujet, ma belle, ça ne marchera pas cette fois-ci. Quoique ...

Tu t'es déguisée en garçon? Woooow !! Trop bien !! Mais, euh, pour ça, t'es obligée de te deshabiller devant lui? Comme les grands quand ils s'enferment dans leurs chambres?

Un cours d'explication sur le zizi zexuel s'imposera, un jour. Moue de dégoût en imaginant la scène. Se changer, devant un homme? Qui plus est, devant cet hurluberlu de blond? Ja-mais.

Pouah, ça donne moins envie, ça.

Les oies s'agitaient dans la pièce, surement trop exigue à leur goût. Miel jeta un coup d'oeil par la fenêtre ... Dieu que le ciel était gris. Elle entraperçu Celui qui était le centre de la conversation. Glandant. Une fois de plus.

T'vas pas me dire que LUI, ce paresseux, il est ton garde du corps. J'y crois pas. C'était quoi, tes critères? Non parce que là ... Même moi, j'aurai trouvé quelqu'un de mieux.
Pis pourquoi tu te bats avec? Il est pas sensé te protéger, et donc se battre à ta place ... Que tu te réfugies derrière ton héros, toussa toussa? Même que, dans les histoires, après, tu lui tombes dans les bras.


Froncement de nez. Les contes de Bertille ont des fins tellement irréalistes ... "Ils se marièrent et eurent pleins d'enfants". Oula, Miel défaillit en imaginant que cette scène devint réalité. Misère!
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Ban' à viendre plus tard.

(Vouaip! Jsuis d'retour! mwouhaha)
Mahelya
Le sourire se dessine enfin sur les purpurines de la Rousseur. La réaction de Miel sur le déguisement de garçon, l'amuse. Et immédiatement se forme dans l'esprit de l'Adulescente, la pensée suivante : "Ouais et même que si tu veux un jour, on se déguisera toutes les deux en garçons ! ça sera vachement génial ! On pourra aller picoler en taverne ... euh non ça on le fait déjà ... On pourra faire plein de bêtises ... Ca aussi c'est déjà fait ... On pourra soulever les jupes des filles ... Tsss ça n'a aucun intérêt ... Boarf, y'a bien un truc qui fait que c'est génial d'être un garçon ... Hormis pisser debout bien sur ... Ah ! Ayé j'ai trouvé ! Se battre et tirer les cheveux des Filles, non parce que des fois les filles hein ... Bref ! Et puis aussi que personne ne sache que c'est nous ! Avoues que c'est Génial ! "
Car oui, s'imaginer passer devant tout le monde grimées en représentant de la gente masculine amuse déjà la Flammèche. Quelques situations cocasses s'esquisse dans son esprit : se rendre au Relais Courrier, au Conseil Comtal, au Pavillon des Émissaires, à L'Eglis ... Non pas à l’Église, on ne ment pas au Très-Haut. En tout cas, le sourire se teinte d'une pointe de fierté. * Ouais, je me suis déguisée en Garçon, et même que je faisais plutôt bien illusion, à deux ou trois détails près. *


- Et oui je me suis déguisée en Garçon ! C'était très amusant !...
Tssss qu'est-ce que tu racontes, Miel ! Je ne me suis pas du tout changée devant lui, j'étais derrière mon paravent, il n'a rien vu et la porte de la chambre n'était pas fermée d'abord.


Ouais ça s'était vrai, normalement il n'avait rien vu et puis, rappelons que la Rouquine avait été élevée par des moines une grande partie de son enfance, parqué à plusieurs dans des dortoirs avec quelques bassines d'eau froide, le matin, pour que les pensionnaires puissent faire leur toilette. Si, là on était pudique, on ne se lavait jamais, mais il arrivait toujours un moment où ça commençait à se faire sentir, et la punition dans ses cas là, était terrible. La Flammèche avait alors autant préféré ne pas jouer avec le feu, prenant grand soin de faire sa toilette de chat, chaque matin. Bref, ceci était une autre histoire, retour à l'instant présent. Deux jeunes filles et douze oies dans une chambre...

- Si tu veux je t'en ferais un de déguisement de Garçon. Imagine qu'on se promène en garçon à Limoges, ça pourrait être ...

La fin de la phrase reste en suspens, les sinoples observent la fillette qui regarde vers l'extérieur. * Je t'ai blessé Miel, j'en suis vraiment désolée, ce n'était pas du tout mon intention, j'espère que tu me pardonneras un jour, et que nous retrouverons notre complicité. * Voilà ce qu'elle aurait du dire à sa méga super coupine, mais pourquoi, parfois, les mots s'avéraient-ils si compliqué à prononcer ? Les pupilles se baissent jusqu'à fixer avec intérêt une fiente sur le parquet. * Bertille va hurler !* Bref, le silence retombe dans la chambre du seize, et les paroles de la Châtaigne sont écoutées, assimilées, enregistrées, analysées et ... *Il va falloir que je te serve la vérité, jeune fille !*

- Je l'ai embauché parce que ... parce qu'il me traite normalement. Léger froncement de sourcils. - Ce que je veux dire c'est que ... Comme toi, quand il a envie de me crier dessus ... et bien il le fait. Sans faire attention à mon titre, ni à ma famille ... Les prunelles se lèvent lentement sur la Chieuse. - Il me traite comme si j'étais son égale. Et j'aime ça. Vois-tu ce que je veux dire ? Prends l'exemple des gardes que ma Mère m'envoie parfois ... C'est, tu l'as bien vu, limite si j'ai le droit de marcher seule ... Nizam n'est pas comme ça lui, il me laisse me débrouiller ... Et puis non, je ne lui tomberai pas dans les bras. C'est hors de question. Lui comme moi ne sommes pas là pour ça. Et puis, on est tellement différents ... Bref.

Doucement la Frêle silhouette se lève enfin du dessus de lit recouverts des bêtises des oies blanches et s'approche de la fenêtre. L'émeraude se pose alors sur la carrure du Balafré en contrebas. Oui, Nizam était différent de tout ceux qui faisaient des ronds de jambes devant elle, lui il était vrai, et ne se gênait pas pour la houspiller durant leurs séances d'entrainement ... Un professeur d'armes trop timoré, ne lui aurait servit à rien ... Un soupire franchit la barrière de ses lèvres tandis qu'elle pivote pour faire face à Miel.

- Il ... il n'est pas ... pas vraiment ... ... ... mon garde ...

Pavé ? Lancéééééééééé !
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