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[RP] Parce qu'une petite souris, c'est gris...

Timulot
La souris avait remplis rôle de tavernière toute la soirée, servie la soupe, accueilli le client... c'est qu'au Cochon Barbu, l'accueil c'est important...

La soirée était achevée, la nuit, déjà bien commencé et la taverne enfin fermée.

Soufflant les chandelles, la souris... sourit...

Elle ouvre la porte de la petite chambre et le voit toujours en train de dormir, mais dans une position bien plus confortable et convenable... Elle sourit en refermant la porte sans bruit.

L'eau dans la cheminée était bien chaude, elle la versât, se déshabillât.

Quelques fleurs de saponaire séché, un peu de racine broyé, fleurs et feuilles de tilleul, le tout glissé dans un linge de coton fin. Elle se glisse dans l'eau tiédie et se frotte énergiquement avec le petit sachet avant de se laisser tremper, juste pour se détendre... elle souriait les yeux fermés.


Offberg
[Le jour n'aurait de nom, sans la nuit]

Off dormit tout le jour jusqu’à la tombée du soleil. Le vin, dans son sang par trop présent, avait laissé dans son sillage chaque muscle rencontré, curieusement crispé. Le temps avait filé au dehors, sans qu'au dedans l'esprit ne revienne à lui. Du moins, pas avant que la nature ait rétabli les choses en alors que haut dans le ciel assombri, la nuit prenait place. Son sommeil, jusque là apaisé, calme, sans bruit, sans même l'ombre d'un ronflement, était devenu plus agité. Off passait lentement du coma au simple sommeil, dans lequel il se trouvait confronté à un rêve de toute évidence fort contrariant. Le blond remuait, assez pour rouler peu a peu, jusqu'au bord de la couche. Dans un sursaut il tomba et se réveilla face contre terre.

C'est assez difficilement, vous le concevez, qu'il se releva, en se tenant le visage des deux mains. Il avait mal, au crane, au visage, au dos, et a maints autres endroits en vérité. Le souvenir de la journée passée, rendue flou par l'alcool, lui revenait par bribes. Il se voyait tantôt la queue a l'air devant un lac, plus tard devant une ribambelle de chopes, mais d'aucun souvenir ne lui montrait sa venue, jusqu'au lit.

Énergiquement, du moins c'est ce qu'il cru, il se frotta les yeux. Ce que l'on voyait en fait, c’était un homme, a moitié nu, la chemise froissée, les cheveux en bataille, gratter ses yeux en tirant sur ses manches, qui dévoile son intimité a qui veut la mater.
Un regard posé sur la chambre qu'il commence a reconnaître, il se souvient de la nuit passée, la précédente, a en croire le noir dehors. La chambre, propre et rangée, accueille en son centre un large bac. La tavernière a fait porté un bain, et semble s'y prélasser en attendant son réveil sans doute. Une bien belle attention pour un client quelconque!
Ce qu'il n'est pas en fait! Un sourire pare son visage, il replace enfin le reste de la soirée, dans une éclair de lucidité. Sa venue, son attente et maintenant, la vue, de la tête dépassant du bac, celle de la souris, qu'il a longtemps attendu. De l'eau, ne dépasse que le sommet d'une poitrine ferme et pointue, des épaules, blanches et lisses, un cou long et fin, surmonté d'une tête brune, au mèches rejointes en un chignon tiré. Il s'approche lentement, sans avoir pour autant pleinement recouvré sa fraîcheur.

Il arrive a poser ses mains sur les épaules de la demoiselle, qui n'en est plus une depuis longtemps. Un sourire, il place son visage au dessus du sien avant même qu'elle n'ouvre les yeux. Il entame alors une douce caresse, qu'il veut massage, ses paumes empoignant avec délicatesse le creux de ses épaules.

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Offberg
[Couleur pale, le matin, succède la nuit, et sa palette de lumière.]

Wasel,
Octobre 1450,

Dans la lumière d'un feu dans l'âtre, régnait une douce chaleur. Globalement ce fut là toujours l'atmosphère de la Maison, du moins jusqu’à l'arrivée du Maistre Bourguignon. Depuis toujours, Off (nous garderons son nom secret encore un temps) vivait là, avec son père, et sa mère (dont nous garderons aussi secrets les noms). Il y avait aussi son grand-père Karl, alité lui aussi depuis toujours, un oncle dont le nom importa peu, et deux cousines, qui finirent toutes deux très vite en pension. Aucun de ces parents n'eut de réelle importance, ni d'impact assez conséquent sur la vie du jeune Off âgé seulement de dix ans, au moment qui nous intéresse.

Ce moment, se passa durant l'automne, quand les feuilles de septembre, au sol tombées, laissaient l'ombre des chênes effrayer les enfants. Leurs longues branches, qu'on prenaient pour des doigts fourchus, donnaient a frissonner. Entre les troncs, dans une allée recouverte de ces feuilles mortes, marchait, rapidement le Maistre Bourguignon. On ne voyait de lui que le sillon laissé entre les rouges et vertes fanes. Il portait une grande cape brune, surmontée d'une capuche de la même couleur. Il allait vite, mais le vêtement suivait ses formes, de sorte qu'on ne vit rien d'autre que son souffle froid.

Tout près de là, dans la Maison, Off, dans sa dixième année, lisait devant le feu flamboyant, un résumé épique d'une bataille lointaine. La chanson de geste, décrivait comment, héroïquement, un homme seul avait repoussé l'assaut d'une armée, avec pour seul moyen de combattre, une épée émoussée. Off, n'en croyait déjà pas un mot, et baillait ostensiblement. Il faisait déjà nuit, bien que le soleil ne se soit couché que depuis peu. Off commençait a s'endormir, lorsqu'il fut tiré du sommeil, par un puissant coup frappé a la porte. Quelqu'un était sur le seuil. C'était le Maistre Bourguignon. Le père alla ouvrir, et laissa l'encapuchonné entrer, comme s'il était attendu. Off n'en savait rien, encore, mais c'était cet homme là, qui forgerait son coeur et son corps, autant que son esprit.

On vit alors son visage, lorsque il rabattit la capuche en arrière. Ses cheveux, luisant étaient tirés, plaqués, en arrière, a l'italienne, ses sourcils fins, son nez plat, sa bouche était déformée d'un étrange rictus, qu'on eut pu prendre pour un sourire. Son regard, était troublant. Le père eut un mouvement de recul, a la fois effrayé, et ébloui par la beauté du jeune homme, qui ne semblait pas avoir plus d'une vingtaine d'année.
Il se présenta en allemand, et sa vois résonna dans la maison, comme le doux chant d'une grive qu'on avait plus entendu depuis trop longtemps.


"Guten Abend, ich bin Emeric, Herr von Burgund, hatte es sich empfohlen, daß ich früher gehe, aber hat eine Sache, mir in Flandern aufgehalten. (Bonsoir, je suis Emeric, Maîstre de Bourgogne, il était convenu que je passe plus tôt, mais une affaire m'a retardé en Flandres.)
-Sie scheinen blutjung zu sein, um ein maitre zu sein (Vous semblez bien jeune pour être maîstre), répondit le père, sans se démonter.
Emeric sourit, comprenant le vieil homme qui aurait pu être le sien a lui aussi, mais l'âge n'avait plus d'emprise sur lui
.
- Das Alter ist nur eine Zahl, in der wir, oder nicht, von der Bedeutung veranlaßen (L'âge n'est qu'un nombre auquel nous prêtons, ou non, de l'importance), continua le jeune Maistre. Sie werden sehen, im Laufe der Zeit, daß man über wen auch immer auf dem Anschein urteilen muß (Vous verrez, avec le temps, qu'il ne faut juger quiconque sur l'apparence).

C'est ainsi qu'Emeric mit fin à la conversation, qui lui semblait déjà ennuyante. Il était ici, à la demande des parents pour s'occuper de l’éducation de leurs fils. Ils ne pouvaient l'assumer, encore moins lui apprendre quelque chose qui lui fut utile, autre que le maniement de la faux et de l'aiguille a broder. Les deux parents cultivaient la terre, et s'occupaient en artisanats fort sympathiques, pour ceux qui aiment la campagne et laissent les ennuis aux autres. Mais Off n'était pas de ceux là, et l'arrivée d'Emeric lui fut d'un grand secours pour les années qui vinrent.
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La_souris
(Parce que parfois, attendre deux-mains... c'est dur...)

Mouvement léger non loin d'elle...
Mouvement de la bête qui se réveille...
Mouvement léger plus près d'elle...
Mouvement chéri pour lequel veille...


Le blond enfin réveillé s'approche et lentement des mains se posent sur elle. Elle les sent tendres, délicates... un peu fébriles tout de même et en sourit.

Les yeux toujours clos, elle sent son regard sur elle ? Lentement elle les ouvre et plonge ses mirettes dans les siennes.

Il lui masse les épaules sans trop de fermeté, juste pour lui faire sentir que le contact est établi et qu'il ne la lâchera pas... chose qu'elle ne veut pas... surtout pas... pas là... pas pour l'instant en tout cas.

Elle pause la main droite sur la sienne, remonte lentement le long de son bras jusqu'à glisser ses doigts sur sa nuque, les mêlant à ses cheveux et... légère traction, elle l'attire à elle jusqu'à ce que leurs lèvres se rejoignent dans un long baiser passionné, tous les deux assoiffés.

Les mains de Off la massent... massage plein de douceur, de tendresse, massage qui devient caresses... Et doucement les caresses deviennent gourmandes et se déplacent…

Une main lui relève l'autre bras avant de se glisser sous son aisselle gauche pour finir savamment posée sur sa gorge, le pouce d'un côté du cou, les doigts de l'autre. Et lentement, l'autre main descend alors que l'homme prolonge et pousse ce baiser qu'elle a initié et qu'elle subit maintenant avec délice, les deux bras levés, les mains accrochant la nuque de celui qui l'embrase sûrement.

Et cette deuxième main, droite et solitaire, mue du désir de prendre et de donner, lentement descend, explore les formes qui s'offrent à elle. Un paysage vallonné qu'elle devinait avant, qu'elle apprécie de découvrir maintenant.
Elle palpe, malaxe, titille du bout des doigts, cherche son chemin sous l'eau en créant quelques remous amusants.
Se félicitant des réactions de ce corps qu'elle découvre. Réactions qu'elle cherche à provoquer, qu'elle provoque enfin. Réactions qui confirment avec soulagement le tempérament de la souris qu'Off avait deviné, espéré.

Et Gri plonge son regard dans celui de l'homme. Se mordant les lèvres, elle essaye de ne pas bouger. Mais tout son corps la trahit et ce, bien plus encore quand les paupières de Off se plissent de malice.
Petite main voyageuse, elle reprend sa route. Cherchant un autre chemin à explorer, un paysage plus vallonné à découvrir, à défricher.
Elle plonge encore et s'attarde en fin sur les pans d'une vallée cachée, dissimulée entre ses deux versants tenus serrés. Et lentement, sûrement, avec juste ce qu'il faut de fermeté, fidèle conquérante elle s'immisce entre les cuisses, avant d'intimer à ses cinq passagers l'ordre d'explorer les moindres recoins de cet abysse.

Remous dans l'eau et légers clapotis lorsque le corps exploré se cambre de surprise, alors que la main laissée sur sa gorge et les lèvres mordillant les siennes, l'invitent à subir ce délice sans mot dire, et consentante.

Et doucement, au rythme des mouvements de la main, s'installe dans la pièce une vibration. Douce musique formée du son de l'eau que les mouvements agitent, de deux respirations qui s'emballent progressivement, des battements de coeurs qui s'accélèrent et crescendo enfin, du son des râles inaudibles qui le sont moins maintenant, mais assourdis par des lèvres soudées, preuve d'un plaisir ressenti, grandissant… débordant.

Quand enfin les mains relâchent le corps de Gri, l'eau plus que tiédie se calme et elle reprend peu à peu ses esprits.
Les joues et la gorge rougies par le plaisir et l'exercice, elle replie ses jambes et tend une main vers Off qui se tient à genoux près du baquet pour l'inviter à s'y plonger avec elle.
Prestement il se lève, saute et s'installe dans l'eau en éclaboussant largement, plus préoccupé par la rigidité de son membre qu'il veut dissimuler que par l'état du planché.
Et Gri, partie dans un grand éclat de rire, se penche en avant pour lui retirer sa chemise qui pend largement dans l'eau.




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