Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Les voyages forment la jeunesse (il parait)

Rodrielle
Ca se passe quelques mois après les évènements de sa vie...

Son ventre s'est arrondi. Elouan commence à accepter l'idée qu'un autre enfant allait venir s'ajouter à la famille alors qu'elle même ne l'acceptait toujours pas, au contraire ! Les jours passaient et la Tatouée se grisait, râlaient, criaient... La douleur grandissait comme l'enfant en elle et malheureusement elle pouvait faire de moins en moins de choses. Et cet handicap la rendait folle, malade, rageuse. Rien que la route à cheval était devenue une épreuve difficile ! Son ventre la gênait de plus en plus et la position assise sur Baäl lui donnait mal au dos. Non, décidément, elle avait juste envie de râler.

Et un nouveau membre les avait rejoint. Le Phoenix. Un enrobage de douceur qui laisse place à un coeur de givre... Une jeune femme que l'italienne ne regrettait pas (encore) d'avoir recruté. Elle se montrait déjà fidèle, prête à la suivre partout où ils iraient. Et c'était parfait ! Rodrielle commençait à avoir confiance et allait surement beaucoup se reposer sur elle dans les mois à venir.

Voilà les évènements les plus importants, en somme. Le reste... Fralis n'était pas venu, resté à Vendôme avec les deux enfants Wolback à qui elle avait refusé de parler du triste sort de leurs parents. Et, évidemment, elle lui en voulait à mort de la laisser dans cet état toute seule (bien que la solitude ne la gêne pas vraiment). Mais cela était une autre histoire.

Et eux, où ils étaient ?
Sur la route. Partis à l'aventure.

Une aventure dont nous parlerons pas encore, pour laisser la surprise pour plus tard, comme un beau cadeau de Noël qui arrivera quelques jours après. Mais tout était prévu déjà : le voyage, le regroupement de la "Famiglia Corleone", leur retour sur la grande scène. Tout. Et l'italienne exultait à l'idée de voir leurs réactions, de se dresser avec fierté et de voir leurs regards apeurés. Qu'ils se plient tous, qu'ils se mettent à genoux et qu'ils les craignent... Les Corleone reviendront bientôt, elle le promettait à quiconque tendait l'oreille. Un murmure...

Bon ! Ca va aller ou il faut que j'vous l'répète ?!
On se fait un peu les dents ici et après on file à Poligny. On restera là-bas quelques jours, histoire de s'la jouer discret et après...


Grimace. L'italienne se plie en deux en se tenant le ventre. Fichu gosse ! Elle a même pas le temps de monter le bivouac qu'il fait déjà comprendre qu'elle en fait trop. Un jour, elle ne pourra même plus bouger. Mais pas encore, pitié, pas encore. Attends encore un mois avant de nous ennuyer.

Va falloir faire le feu.
Ce soir, que ceux qui se sentent d'attaque pour chopper de la bourse s'amusent !


Quant à elle... Elle fera avec les moyens du bord : regarder en prenant sur elle pour ne pas tuer le premier venu.





Famiglia : famille

_________________
Lililith
Il neigeait. Lili avait déjà fait une bataille de boules de neige avec Elouan. Ni l'un ni l'autre n'avaient gagnés, rappelés à l'ordre par la Matriarche.
Elle écoutait et acquiesça. Elle allait leur montrer qu'elle était une Guerrière, une vraie.
Et puis ensuite les Grands auraient peur d'elle !
Et si Ti Lion en entendait parler ? Il l'admirerait à coup sûr ! Et puis, peut-être qu'après, elle partirait avec lui, et qu'ils le feraient ensemble ?
La Minusculissime eut un large sourire rien que d'y penser.
Ce soir, ils allaient se « faire les dents », comme la Mamma disait.
Ce soir, avec Pandou, avec les autres, elle participerait à sa première mission en tant que Corleone.
Elle serra son chat à la fourrure flamboyante gonflée contre elle.


- Tu te rends compte, Pandou ? Ce qu'on va faire ? Tu vas être un Guerrier toi aussi, un vrai! lui murmura-t-elle.

Lili avait hâte.
La petite troupe se dispersait déjà pour ramasser du bois pour le feu.
Elle s'approcha de la Matriarche et lui tira la manche : une question lui trottait dans la tête depuis quelques temps, et comme on lui avait dit, quand elle avait demandé aux Grands près d'elle ce jour-là, qu'elle devait demander à sa Mamma, eh bien... -Parce que, oui, elle s'était faite passer pour la sœur d'Elouan-.
L'Étoile eut un grand sourire innocent et regarda la Tatouée.


- Dis, comment t'as fait pour avoir un si gros ventre ? J'veux dire... Pour le bébé ?
_________________
Sharra
La Danseuse était maussade. Elle avait déjà entendu parlé de cette étrange poudre qu'ils nommaient neige. Si blanche. Si pure. Si froide.
Et elle se mit à regretter amèrement son désert. Sharra s’emmitoufla un peu plus dans son hermine blanche, ne laissant apparaître que ses yeux entre son bonnet et son col. Elle détestait ce pays. Sa boue, sa "neige", sa pluie, ses gens.
Bref. Elle était de mauvais poil.

Le voyage se déroulait. Point.
Elouan avait essayé - et seulement essayé - de lui prendre sa bourse. Il lui restait du travail à accomplir sur ce point. Ils étaient accompagnés d'une enfant - Lili semblerait-il - qui parlait à son chat. Certes, Sharra parlait à ses serpents. Mais ce n'est pas comparable.
Et surtout, ils devaient supporter une vieille peau de soeur enceinte.
Mais qu'est-ce qui a bien pu lui traverser l'esprit ? Sérieusement. Déjà, Fralis. Bon. Mais un bébé en préparation; avec lui...
La jeune femme frissonna.

Tachons de ne pas faire de cauchemars cette nuit ...

Elle chercha dans son paquetage un linge assez fin, mit la main dans son corsage et en sortit sa fiole ornementée. Elle la recouvrit et la rangea soigneusement au même endroit.
Un serpent congelé est un serpent ni opérationnel, ni compréhensif.

Elle entendit la Vieille peau leur donner des ordres. Et Sharra esquissa un sourire. Elle resta debout, frissonnante, alors que les autres allaient chercher du bois, tout en regardant Rodrielle grimacer sous la douleur. Hors de question d'être prise pour un larbin.
Tout à coup, une petite voix se fit entendre :


- Dis, comment t'as fait pour avoir un si gros ventre ? J'veux dire... Pour le bébé ?

Et la Danseuse partit dans un fou rire.
Cadeyrn
Comme tout les jours malgré le froid , la neige le protecteur de cadeyrn avait obliger celui-ci a mendier sur le chemin du voyage profitant de son infirmité pour faire larmoyer les passant et espérer ainsi qu’il donnerais plus écus .

Malgré le froid il profita d’un moment inattention de son soit disant protecteur pour partie en vadrouille aux risque de se perdre ou se prendre des claques si son tuteur lui mettait la main dessus

La progression fut difficile, trébuchant sur la moindre racine ou se cognant régulièrement a un arbre, surement même il a dut parfois revenir sur ses pas sans se rendre compte

Il fini par avoir mal aux pieds et être recouvert de neige, il s’arrêta en entendant du bruit et prêta l’oreille. Il Sourit quand il entendit une voix d’enfant qui semblait avoir le même âge que lui, dire :

Dis, comment t'as fait pour avoir un si gros ventre ? J'veux dire... Pour le bébé ?

Il se montra tout en restant prudemment hors de porter a demi cacher par un arbre, il avait appris que souvent les gens sont pas tendre avec les maudit aristode comme on appeler les aveugles

Pff !!! Tu connais rien, le Très Haut il met une place spécial dans le ventre de la maman c’est pour ça que le ventre devient gros
Elouan.
Les routes, la neige, la liberté ! Tout ce que la Teigne aimait ! Que pouvait-il demander de plus d’ailleurs. Il avait sa mère, une espèce de petite sœur dans les pattes, son cheval, sa dague et même une épée ! i lavait réalisé avec succès son premier contrat. Ramener son butin avec fierté à sa mère, et accepter cette autre mission qui les avait conduits maintenant sur cette route.
Le froid, les nuits à la belle étoiles prés du feu, les courses poursuites avec lilith, ne manquait plus qu’une chose a cette vie parfaite… son Padre ! Il avait été déçut de ne pas le trouver là lors de son retour. Déçut aussi de ne pouvoir lui raconter ses exploits. Mais le pire de tout c’est qu’il voyait aussi dans les yeux de sa mère ce manque de lui, son absence et maintenant la distance. Des petites choses qui n’avaient pas échappé aux yeux du gamin qui avait multiplié son attention auprès de sa mère prenant son rôle d’homme de la famille très au sérieux.
Et puis au milieu de cette horde de femme, y’avait de quoi ! C’tait lui l’seule mÂle après tout !

Une boule de neige, et puis une autre ! un moyen de se venger de la liliputienne ! Mais se venger de quoi ? D’être une fille peut être ? Oui surement. D’être fille et toc !
Un regard de sa mère, quelque ordre donner, et aussitôt le mini Corleone lâcha sa boule de neige, en plein sur la tête de Lili aussi, faut pas exagérer quand même, il n’allait pas gâcher une si belle munition, et le tout, juste au moment ou celle-ci posa LA question fatidique à sa mère.

Il allait lui répondre sans ménagement comme a son habitude quand une voix se fit entendre non loin d’eux.
Le très haut, mais d’où qu’on pouvait sortir de tel bêtise ! Il savait lui pourquoi et comment l’bébé était venu et pourquoi elle avait un si gros ventre.


-Qui t’es toi ? Déclara-t-il en sortant immédiatement sa dague et se plaçant dos à sa mère pour la protéger.

-Sort de là qu’on t’vois au lieu d’dire des bêtises !

Petit coup d’œil a Lili a qui il ordonna d’un simple regard de s’armer de boule de neige. Attention, l’armée des mini Corleone est prete !

-Bouge pas Mamma, y t’touch’ra pas !
_________________
Rodrielle
Le plaisir de l'autorité, c'est de voir les gens s'exécuter lorsqu'un ordre est donné. Et, pour le coup, exploiter les enfants ne la gêne pas... Celui qu'elle avait dans le ventre faisait naître en elle une colère envers ces êtres qu'elle chérissait il y a quelques mois encore. Elle s'excusera auprès d'eux plus tard, quand tout sera fini. Et puis, ils ont compris que pour l'instant il ne fallait pas embêter la Matriarche et la caresser dans le sens du poil. Lili la suit, l'écoute avec des yeux admiratifs et Elouan joue son rôle d'homme du groupe à la perfection. Et même si elle ne leur montrait pas du tout depuis quelques jours, elle les aimait, ces deux enfants ! Considérait Lili comme sa propre fille, sa protégée, et ressentait une immense fierté devant l'évolution d'Elouan. Ils feraient une très bonne relève.

Appuyée contre un arbre, l'italienne regardait donc la troupe s'activait et n'hésita pas à lancer un regard noir à sa "petite soeur" qui ne l'écoutait pas - comme d'habitude. Et lorsqu'elle ouvrit la bouche pour lui faire une bonne réplique digne d'une aînée-enceinte, l'italienne sentit sa manche être tirée. Lili la regardait avec un sourire. Hum, ça ne promettait rien de bon...

"Dis, comment t'as fait pour avoir un si gros ventre ? J'veux dire... Pour le bébé ? "

Goups. L'italienne arqua un sourcil, surprise. Sharra se mit alors à rire et, pour unique réplique, la Tatouée lui balança une rapide boule de neige au visage. Très enfantin, je sais, mais ce n'est pas grave. Alors... Répondre à Lili... Elle savait qu'à son âge, la vérité n'était pas bonne à dire et expliquer, qu'il fallait y aller en douceur, trouver une belle métaphore pour lui laisser encore un minimum d'innocence.

Et bien... c'est avec Fralis. Il a souhaité très fort avoir un bébé et...

"Pff !!! Tu connais rien, le Très Haut il met une place spécial dans le ventre de la maman c’est pour ça que le ventre devient gros"

Heu, qui c'est ça ? Un autre enfant ! Au secours ! L'italienne se retourne, en attrapant machinalement sa dague, mais Elouan la devancer. Comme protecteur officiel, il se mit devant elle avec Lili et, pour le coup, la situation la fit rire. Et ca faisait assez de bien, au final.

Non ti inquieti, è uno bambino come tu*

L'italienne fit un clin d'oeil à "ses" enfants et s'approcha du troisième qui se cachait encore. Un regard à Sharra et Mathie, un haussement d'épaules et l'italienne prit une voix la plus douce possible.

Qui es-tu ? Approches, on risque pas d'te manger...





*Ne t'inquiètes pas, c'est un enfant comme toi.

_________________
Mateo
J'avais suivi Rodrielle de ma propre volonté et je ne m'en plaignais pas (encore) mis à part un petit événement arrivé récemment avec son fils, Elouan.

Il m'avait eue, roulée, délestée de ma bourse, sans que je n'y vis rien et en me riant au nez, me narguant comme le font les enfants qui réussissent un mauvais coup sans être attrapés.
Un jour, je me vengerai. Oh, pas terriblement, il n'était qu'un enfant et il me rappelait trop l'absence de mon fils à moi pour que je sois terrible avec lui, ce ne serait pas terrible mais ce serait, un jour.
Peut-être aujourd'hui, peut-être en lui lançant la boule de neige que je tenais bien serrée entre mes mains ?
Non, ce ne serait pas aujourd'hui parce que le voilà qui s'envole au secours de sa mère pas vraiment en danger, barrant le chemin à un autre enfant. Est-il perdu ? Mon coeur se serre sous la carcasse que je me suis forgée depuis le jour où j'ai laissé Monet au soin d'un seigneur du sud et je ne peux m'empêcher d'avancer moi aussi vers l'enfant, encore intrus alors au groupe, abandonnant la boule de neige sur le sol gelé.

Cadeyrn
Sa première réaction fut de reculer de quelque pas quand il entendit les bruit de pas dans la neige, il avait plus de personnes présent a ce camps qu’il avait imaginer, il se douter bien que la petite fille n’avait pas poser la question dans le vide mais il s’attendait pas a ceux qu’il y a tant de monde

Qui es-tu ? Approches, on risque pas d'te manger...

Il s’approcha timidement et se présenta on pouvais voir qu’il avait les yeux vert et voilé

Je suis Cadeyrn, bonjour
Sharra
Si Sharra était de mauvaise humeur; recevoir une boule de neige en pleine figure la faisait fulminer. Littéralement. Elle avait vraiment horreur de la neige. Elle se tenait debout, raide, la mâchoire crispée, et épousseta la poudre blanche qui lui avait été lancée.

Ca, ça se paiera.

Elle allait se jeter sur sa soeur, même enceinte - la Danseuse ne s'occupait pas de ce genre de détails inutiles - lorsqu'une voix, peu lointaine, se fit entendre.
Elouan se précipita devant sa mère, histoire de se montrer un tantinet héroïque, pour changer.
Mais être héroïque pour de vraies circonstances est tout de même plus valorisant. La voix venant du néant était étrangement fluette.
Rodrielle lui lança un coup d'oeil, puis à Mathie, leur compagne de voyage.


- Qui es-tu ? Approches, on risque pas d'te manger...

Alors la silhouette se dessina plus précisément.

Génial. Franchement génial. Un gamin en plus dans les pattes. Chouette alors, j'en saute de joie.

Sharra soupira. Fortement. Histoire de se faire bien entendre. Elle s'assit à même le sol - quitte à être pleine de neige, autant le faire dans les règles de l'art - et sortit un couteau de lancer de sa manche. Elle commença à jouer légèrement avec.
Au pire, si elle s'ennuyait, elle s’entraînerait à viser.
Rodrielle
Mathie s'était elle aussi approchée, beaucoup plus impliquée que Sharra qui avait terminé avec les fesses dans la neige, surement par ennui. Mais, en tout cas, tout le monde se retrouvait à observer l'enfant encore tapie dans l'ombre.

L'italienne s'impatientait presque, soudainement excédée par ce nombre de personne de moins de 10 ans qui l'entourait, et espérait que celui-ci avait quelqu'un qui l'accompagnait un peu plus loin. Non pas qu'elle n'aimait pas Elouan et Lili - au contraire - mais elle apprécierait bien plus une présence masculine et virile à ses côtés, quitte à ne pas respecter son "voeux" de fidélité (si tant est qu'elle l'ait respecté un jour). Néanmoins, elle s'était approché d'un pas de plus, jeta un regard interrogateur au Phoenix qui se tenait à côté d'elle à présent, jusqu'à ce que le sujet de leurs attentions s'avance...

"Je suis Cadeyrn, bonjour"

L'italienne eut alors un mouvement de recul. Elle avait tout de suite remarqué le voile qui recouvrait ses yeux, le même qu'une enfant de l'orphelinat Sainte Clotilde. Le voile du handicap, de l'inconnu... L'absence du sens qui était certainement le plus important pour réussir dans la vie, pour comprendre tout le monde qui nous entourait. Un enfant aveugle était un enfant perdu.

Buongiorno. Je suis Rodrielle et... - elle regarda ses jeunes et moins jeunes compagnons pour qu'ils se présentent eux même - tu es seul ici ?

Un dernier regard vers les autres. Elle n'avait pas franchement envie de s'approcher et de jouer la maman poule...




Buongiorno = Bonjour

_________________
--Futur_chieur
C’est quoi tout ce vacarme bon diou !! L’humain à demi-formé s’agitait dans son antre. Des voix lui perçaient le tympan à travers la couche protectrice de sa maman.
Il mit son pouce dans sa bouche et tendit l’oreille, curieux d’entendre ces sonorités. Un coup fut donné dans le ventre pour s’installer confortablement. Hop, le pied par-dessus la jambe, on gigote un peu le dos, et voilà !! C’bien mieux.
Avec ce fil qui arrêtait pas de l’emmerder, c’était pas facile de trouver une position agréable. Il avait créé un petit remue-ménage dans le ventre de Rodrielle, mais un futur enfant agité est un enfant en pleine santé !
Un chieur autrement dit, quoi.

Comment ça j'suis gros ? C'qui cette voix qui dit que je fais du gros ? Oh là ! On critique pas le ventre de ma maman, c'MON ventre à moi !

Peut-être qu’il pourrait se rendormir, si finalement tout cela cessait. Et ils avaient l’air de se calmer.
Il ne savait pas qui avait eu la bonté de retenir leur attention, mais faudrait qu’il le remercie un d’ces quatre.

Oh pis maintenant qu’il était réveillé… J’mangerai bien un p’tit truc moi. Mais pas n’importe quoi. Du lard ! J’veux du lard !
T’entend maman ? Mange du lard, et bien gras s’teuplait.
Il aimait bien cet hotel, nourri quand on le voulait, au chaud 24h/24 et dans la piscine !

Le lien maternel qu’on dit ? Ah, non, c’est le room-service !
Elouan.
Alors déjà qu’il avait du partager sa mère avec la p’tite minipousse, avec les mômes de l’orphelinat, avec son padre, pi toute la smala corleone du voyage, sans oublier le truc dans le ventre là qui prenait une place folle quand il voulait un câlin (ne l’dite a personne faudrait pas que sa réputation en prenne un coup comprenez….) il n’allait pas encore, ah non pas encore, partager sa mère avec un nouveau gamin !
Non !
Nada !
Pas question !


-Come se non bastasse? Questa è mia madre a me *! Marmona-t-il a demi voix en fixant le gamin qui se montrait.

Il jeta un œil vers sa tante, la voyant râler elle aussi et s’installer dans la neige froide, finalement, elle n’avait pas tord, mais y’avait des corvées à faire, et elle, elle restait les bras croisé là. Croisant alors les bras à son tour mécontent, le môme regarda l’autre gamin, remarquant ses yeux étranges, et écouta sa mère se présenter.


-Moi j’suis Elouan, j’sais pas d’où tu viens, mais c’qui est sur c’est qu’les bébé t’y connait rien !

Regard vers sa mère, regard vers sa sœur, regard vers le môme et retour vers sa mère.

-Mais non doit pas et’ seul, ses parents sont p’tet parti chercher du bois ! Logique enfantine quand tu nous tiens !
-Et j’vais en faire autant, sinon on va tous g’ler d’froid ici.

Un nouveau regard vers sa mère en levant le menton, juste pour lui faire comprendre qu’il n’y avait pas à protester. Et Toc ! Pas très grand, mais déjà l’âme d’un chef ! Apres tout, l’homme de la bande c’était lui, alors gare a celui qui dirait le contraire, Elouan se sentait prêt à lui faire bouffer la neige par les oreilles.

-T’veux t’rechauffé un peu Ca…. Ca… p’tit ? !

*Comme si ça suffisait pas ? C'est ma mère à moi !

_________________
Rodrielle
L'enfant inconnu n'avait presque pas le temps de répondre : Elouan s'empressait déjà d'en rajouter, surement pour spécifier à Cadeyrn qu'il était bien présent, lui, et qu'il rentrait un peu sur son domaine. Rodrielle regarda son fils qui se tenait droit, les bras croisés, et sourit. Depuis qu'ils étaient partis de Vendôme en laissant Fralis là-bas, Elouan jouait son rôle d'Homme du groupe à la perfection. Il prenait soin de sa mère et de sa "soeur" de très près, apprenait à connaître Mathie et tentait de s'entendre un minimum avec Sharra. Bref, il répondait aux attentes de son italienne de mère qui était chaque jour de plus en plus fière de lui.

"Mais non doit pas et’ seul, ses parents sont p’tet parti chercher du bois !"

N'empêche, le petit-plus-si-petit Corleone semblait quand même sur ses gardes et, par cette remarque, voulait bien signifier à la Tatouée qu'il était hors de question d'accueillir un énième enfant dans la bande. Surtout avec un autre prêt à arriver. Et en parlant de celui-ci... L'italienne se redressa et fronça les sourcils, une main sur son ventre. Elle avait faim. Enfin... pas faim mais "Faim" comme une envie irrésistible. Elle avait envie de lard... Un bon gros morceau cuit au feu de bois. Elle se lécha les lèvres à l'idée de ce repas puis revint à la raison. Il était temps de parler à son futur "parasite".

"Ah non ! T'vas pas m'faire comme à toutes les autres donzelles qui tueraient pour une envie de fraises !"

Hors de question qu'elle fasse comme toutes les autres. Hors de question d'avoir un môme capricieux. Hors de question d'écouter ses envies. T'es plus forte que ça Rodrielle... Résiste, résiste !

Bon, qu'importe. A table ! On doit avoir du lard dans nos sacs. J'ai envie de lard.

Ouais... Pour la volonté et la résistance, on reviendra plus tard...

_________________
Fralis
De longs mois s'étaient écoulés sans qu'il n'ait pu voir la femme qu'il aimait, et le ventre rebondit qui dissimulait mal l'enfant à venir. Mais Fralis n'était pas mort, il était simplement resté en arrière. La belle blonde devait surement rager et pester contre lui, avec pour première preuve l'absence totale de contact. Mais le brun n'était pas sans tâche non plus. Il n'avait pas pris de nouvelles, et bien qu'il en eut voulu autrement, il s'était résigné, et avait choisi sa voie. Bien qu'elle l'ignorât totalement.

Mais cette séparation allait prendre fin, et il était déjà en route pour la rejoindre. Cela aussi, elle l'ignorait. Quant à lui il ne connaissait pas encore le sort qu'elle lui réservait si jamais il osait pointer le bout de son nez, bien qu'il sache que leurs sentiments étaient aussi puissants qu'inexplicables. Elle avait eu bien d'autres hommes dans sa vie, et elle pouvait avoir pratiquement tous ceux qu'elle souhaitait. Lui n'avait pas connu grand amour, et les passions qu'il partageait avec elle étaient sans commune mesure comparable à ceux qu'il avait connu jadis. Leur amour était pourtant aveugle et sans limite.

La question pour lui demeurait pleine. Comment expliquer cette absence ? Il savait maintenant qu'elle préférait l'honnêteté ou presque. En tout cas entre eux, il n'y avait pas de réels secrets, plutôt des non-dits. Il avait tenté de lui expliquer son histoire compliquée, mais n'était pas rentré dans les détails, bien qu'il l'eut peut-être dû.

L'essentiel pour l'heure était de reprendre ce contact, aussi faible et ténu soit-il. Une lettre, brève. Pas besoin d'écrire un roman pour lui expliquer qu'il la rejoignait alors même que le pigeon n'était pas parti.




Rod

Je suis sur la route, je vous rejoins en Bourgogne si vous voulez de moi. Les petits sont en sécurité avec les sœurs, et je ne veux passer une seconde de plus ici. J'ai besoin... d'air. Si tu peux m'attendre, je serai là dans sept jours.
Ti amo.
Fralis.


Bref, concis. Tout lui. Mais trêve de repos, la route était longue jusqu'à sa Tatouée.
Rodrielle
Les jours passaient lentement. Après leur rencontre impromptue avec l'enfant aveugle, la soirée se déroula calmement. Ou presque. Rodrielle avait fouillé tous les sacs pour trouver de lard et assouvir cette envie qu'elle savait venir du "parasite" et avait laissé tout le monde tranquille ensuite. Le feu fut allumé et chacun avait dormi les uns près des autres pour garder un maximum de chaleur. Il commençait à faire froid.

Ils avaient repris la route le lendemain matin, l'enfant inconnu repartit aussi vite qu'il était revenu. Tout était remis dans les sacs, les chevaux étaient rechargés et enfin, enfin ! Ils approchaient d'une ville ! A la vue de la civilité, les voyageurs avaient accéléré leur allure. L'idée d'une taverne, d'une pièce chaude et de bon vin leur avait redonné du courage. Du moins, suffisamment pour aller jusque là-bas. Poligny.

Faisons un arrêt ici, le temps que d'autres arrivent.

Les cheveux furent laissés à l'écurie et le petit groupe entra dans l'auberge. La chaleur étreignit Rodrielle qui frissonna de plaisir. La grossesse l'affaiblissait et elle rêvait aujourd'hui d'un lit douillé et d'une cheminée. La Tatouée réserva donc les chambres, déposa une bourse pleine qui fit amplement plaisir à l'aubergiste et chacun put enfin se détendre...

Ce fut le lendemain que la lettre de Fralis arriva. Et la Tatouée ne sut qu'en penser. Evidemment, Fralis lui manquait. Mais la grossesse et son absence la rendait en colère envers lui. Plus les jours passaient et plus elle regrettait... Le passé, celui qui la laissait libre d'agir, de vivre. Loin des barrières, des sentiments et des contraintes. Elle avait donc soupiré et laissé la lettre là, sur la table de chevet, pendant une bonne journée avant de daigner y répondre.



Nous sommes à Poligny pour l'instant. Mais nous allons surement repartir.
Nous te tiendrons au courant si tu n'es pas encore là.
Prends soin de toi.
Rod'


Sèche, concise, elle n'avait pas envie d'en dire plus. Elle savait parfaitement que Fralis se doutait qu'il allait devoir revenir avec une bonne excuse. Il la connaissait très bien, à présent, et savait surement qu'elle n'appréciait pas sa grossesse ni son absence. Il savait aussi qu'elle avait naturellement un caractère de chien et qu'il ne faudrait pas qu'il bronche pendant un bout de temps. Et il devait s'avouer heureux : "prends soin de toi" était sa marque d'affection à elle. Pas envie de dire "je t'aime" alors qu'aujourd'hui il l'agaçait. Il se contenterait du peu et saurait y reconnaître l'amour qu'elle lui portait. Du moins, elle l'espérait. Retour en bas.

Aubergiste ! Du vin !

_________________
See the RP information <<   1, 2   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)