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[RP] Les voyages forment la jeunesse (il parait)

Sharra
Une ville. De la civilisation.
Il n'en fallut pas plus pour que Sharra se sente ... bien. Si on peut se sentir bien en étant congelée, sur la route, et avec des morveux - même s'il y en avait un de moins. Et une soeur enceinte.
Elle commença à sourire en pensant à un lit, juste un lit. Et un feu, tellement chaud et tellement rassurant.
Lorsqu'ils entrèrent dans leur auberge, à peine sa Vieille peau paya que la danseuse se précipita dans sa chambre - octroyée d'office - pour se retrouver seule.

La solitude est ce qu'il y a de plus apaisant au monde. Avec les serpents.

Elle se leva tôt le lendemain, pour partir à la chasse de souris plus ou moins vivantes et dodues. Son bonheur se trouva dans un endroit à quelques pas de là : les cuisines de la taverne.
Rod' s'était déjà levée et, recevant une lettre, remonta aussitôt dans sa chambre. La danseuse haussa les épaules.

Sans la moindre importance.

Elle s'assit donc près du feu et prit sa fiole. Elle entreprit d'ouvrir le bouchon, prudemment. Et son petit serpent vert anis en sortit, tout endormi.
Seulement, la Vieille peau redescendit de son antre avec peu de grâce et de bruit.


- Aubergiste ! Du vin !

Du vin ? Autant, elle n'aimait pas beau-frère imposé, autant il fallait qu'elle surveille l'autre débilité enceinte ! Et elle aimait bien l'idée d'être tante à nouveau.

- Aubergiste ! De l'eau !

Elle mit son serpent à côté de son visage, regarda Rod' et lui fit son plus beau sourire.

- N'essaie même pas.
Elouan.
Nouvel arrêt ! Et cette fois pas dans les courant d’air de la campagne, non non, un arrêt bien au chaud dans les courant d’air d’une auberge ! Comment ça pas de différence ? Bien sur que si ! Au moins à l’auberge il pourrait descendre quelque choppe au nez a la barbe (qu’elle n’a pas) de sa mère ! Et toc !
Tant que son « padre » n’était pas là, il devait jouer son rôle d’homme du clan à la perfection, même si cela devait passer par vider quelque chopine !

D’ailleurs… si Fralis avait été là, hormis veiller sur sa mère comme il le faisait, il aurait surement été s’assurer que les chevaux ne manquait de rien, c’est donc naturellement que le môme avait passé une partie de sa journée dans l’écurie à bouchonner les canassons et vérifier les armes. Ce n’était pas le moment de voir son arc et l’arbalète s’enrayer, ça n’aurait pas fait « sérieux » dans l’milieu !

Mais comme n’importe quel homme, arrive à un moment où l’on se retrouve avec le gosier sec, l’estomac vide, et la désagréable impression de penser que si on laisse les filles trop longtemps seules elles ne font que des bêtises. Allez savoir pourquoi ?


- Aubergiste ! Du vin !
- Aubergiste ! De l'eau !


Entendit-il à peine la porte de l’auberge poussé, et comme pour répondre à l’écho de la famille, le môme lança un fort :

-Aubergiste ! Une bière !

Il s’installa alors à coté de sa mère relevant le menton fièrement comme pour leur dire : « C’est moi qui décide d’abord ! C’est moi l’homme de la famille ! », mais non sans lancer un petit regard et une grimace a moitié dissimulé à sa tante et sa bestiole.
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Maledic
Errant dans son cocon douillet, le pré-jeune se laissait douillettement balancé par les vagues du voyage. Il s'était habitué à tout ces mouvements, et dormait tranquillement quand Rodrielle se mettait en marche.

Au bout d'un jour d'arrêt, des émotions fluctuantes de la mère remontèrent jusqu'à lui. Quoi, ENCORE ?! Non mais ça va bien oui ce remue-ménage ? Et pourquoi on est pas en route ?

L'agitement à l'intérieur du ventre s'augmenta, simultanément à celui de son réceptacle. Marre de se retrouver coincer dans ce trou à rats ! Il était temps de commander le monde. La sortie c'est par où ?

Le bébé à l'intérieur du ventre se mit la tête en bas, changeant ainsi le centre de gravité de la tatouée.

L'effort l'avait fatigué, et il arrêta ses expériences là. Tout doux, hein. Y'a le temps. On finira ça plus tard.

Du vin ? De l'eau ? De la bière ?
Oui tout ça à la fois s'il vous plait. Mais pas trop d'eau, merci.

Le marmot presque entier appuya son coude contre la paroi qui l'entourait, et attendit le service.

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Rodrielle
L'aubergiste était en train de servir le verre de vin, prêt à l'amener à l'italienne assise, lorsque Sharra intervint. Ce ne fut pas tant le serpent qui l'inquiéta mais bien les regards que se lançaient les deux soeurs : la Danseuse osait interdire le vin à la Tatouée. Je ne sais pas si vous voyez l'affront ? Moi je le vois très bien... Et le regard italien qui s'assombrit, les sourcils qui se froncent et la main qui se sert pour offrir à sa benjamine une réponse sans parole.

"N'essaie même pas."

Elle se regardèrent comme ça longtemps avant qu'elles ne soient interrompues par Elouan qui revenait dans l'auberge en demandant de la bière. D'ailleurs, c'est le patron qui fit de gros yeux, étonné par les énergumènes qui étaient dans son établissement... A croire qu'ils étaient étranges. Quelle idée !

L'italienne regarda Elouan s'installer à côté d'elle et lui sourit. Son jeune fils avait bien grandi et était maintenant un jeune adulte... Elle ne pouvait rien lui refuser - et quand bien même elle essayait, le jeune Corleone n'écouterait pas.

Allons bon, tu le mérites bien.
Une bière pour lui, du vin pour moi, et servez l'eau pour la brune là-bas, ça lui fera les pieds.


La Tatouée jeta un regard provocateur à sa soeur avant de se tordre en deux de douleur en tenant la table.

Cazzarola* !

Le parasite faisait des siennes. Elle le sentait bouger, tourner, gesticuler dans tous les sens pour un temps qu'elle cru être une éternité. Les traits de Rodrielle étaient tirés alors que le môme semblait s'éclater dans son ventre sur lequel se dessinait quelques bosses. Le calme revint ensuite et l'italienne soupira.

Ce sera deux verres de vin... J'en peux plus de c'calvaire ! J'vous assure que quand Fralis va arriver, il va pas le regretter...

Elle n'arrivait même plus à savoir depuis combien de mois elle portait cet enfant. 8 ? 9 ? Elle arrivait quand même à la fin, non ? Et qu'avait-elle bien fait au Très Haut (ou à Satan en personne) pour subir une telle torture ? Devait-elle payer tous les meurtres qu'elle avait commis ? Ah oui ! C'était son châtiment ! Et bien Fralis n'allait pas s'en sortir comme ça. Il arrivait et une fois qu'il allait être là, il allait devoir s'occuper du parasite seul comme elle, elle avait dû subir la grossesse en solitaire. Il allait voir si c'était si plaisant d'avoir un enfant.

Tiens, d'ailleurs il va pas tarder à arriver.

Avec un tantinet plus d'enthousiasme, c'aurait été surement mieux. Mais elle ne se remettait pas encore du roulé-boulé de l'enfant qu'elle portait.
L'aubergiste amena enfin les commandes avec une assiette de saucissons, pour repartir aussitôt et en silence. La Tatouée mangea un morceau avant d'attaquer son verre de vin et de jeter un regard à sa soeur et son animal.

Tu comptes t'en servir de ta bestiole ?

Elle n'aimait pas les serpents...




*juron italien

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