Mmmh ... le Persssifffleur étant en mode "doigts de pieds en éventail", je vous conte la suite.
Mais n'ayez crainte Tíos, il va très vite venir me corriger si je m'égare et prendra un malin plaisir à me redresser... il adore ça.
Pendant les jours qui suivirent amigos, la ville fit face à une grande effervescence. On se serait cru dans ce pays fabuleux où vit Patrick Duffy... Hein ? Non pas l'Atlantide, l'autre.... Dallas (faut vraiment tout vous dire !), celui de l'univers impitoyable !
En effet, la blonde qui nous avait plantés s'est subitement souvenue qu'ELLE était irréprochable et que NOUS étions les vilains. La vérité, tíos, c'est que son prétendant officiel venait de revenir en ville. Soudain, son audace lui faisait horreur et surtout, il fallait sauver les meubles et paraître blanche comme la colombe, pure, immmmmaculée .... du paté pour chiots quoi.
Alors que fait une blonde pour rattraper une bourde ? Mmmh ?
Elle joue les victimes !
Tu étais parti quelques jours dans un monastère, te reposer. Et oui, c'est le propre des Matadors ça, de se la couler douce à la moindre occasion. J'étais donc solita, en ville. Chose à ne jamais faire : me laisser seule plus d'un jour. Je reprends vite mes habitudes et je redeviens... fleur bleue... humm ...
Comme tous les matins, je me lève, fais un brin de toilette en n'oubliant surtout pas les dents, coiffe soigneusement mes cheveux en un chignon sur le sommet de mon crane, bande mes seins serré et enfile mes vêtements sombres. Fille sage quoi.
A peine ai je mis le nez dehors que l'on m'interpelle. La blonde tavernière, raide comme un piquet derrière son comptoir me hèle depuis la porte ouverte de sa boutique.
Vous avez dépassé les bornes... tarratata !
Je ne veux plus de vous chez moi...Tarratata !
Je vais dire à tout le monde ce que vous m'avez fait ! TARRATATA !!!
Ca suffit je n'en peut plus, je ne mange pas de ce pain là ! TAAARRRRATATA !!!!!!!
Vous imaginez ma tête face à ce déferlement de Tarratata ! A croire que la ponctuation poitevine est à l'égale du "bouducon" toulousain. A moins comme tu me le diras plus tard, qu'elle ne soit de la famille du sarrasin Nagui...
Je mets un moment à comprendre, les sourcils levés et .... muette pour le coup devant l'hystérique qui s'agite partout dans la taverne, range pour la millième fois ses étagères, prépare un litre de tisane diurétique spéciale ragniagnias douloureuses et relave la vaisselle propre, trois fois.
Bon... J'comprends rien mais pas grave. On va s'installer à l'auberge d'à coté puisque vous ne voulez plus de nous chez vous.
Je prends nos affaires, siffle Brad Pitt qui était occupé à bouffer un coussin dans la chambre en foutant des plumes partout et fonce chez le voisin, qui tient auberge lui aussi.
On me donne deux chambres. Je dépose ton barda sur le lit de ta chambre et prend possession de la mienne.
J'ouvre les volets et sourit en voyant qu'elle donne sur la halle. Je peux aussi apercevoir la maison d'O. de l'Espace que je viens de quitter.
En bas, sur la halle du village, un attroupement se forme. En voyant les visages fermés qui lèvent le nez et me dévisagent, je me dis qu'il doit y avoir un loup. J'fonce voir
Et là... placardé sur un mur, je vois un cri de haine d'une rare intensité. La blonde tavernière - puisque c'est elle qui en est l'auteur- éructe des menaces de foudre de Dieu, d'enfer et pire encore à l'encontre de ... "vilains, fourbes, mécréants qui ne pensent qu'à lui nuire !". Texto. c'est écrit en gros. Et s'en suit une liste de personnes inconnues puis de nos deux noms !
Hilh de Pute ! Macarel !!!
('tention hein amigos... j'ai pas dit "Hilde pute mmh...confondons pas)
Mais elle se prend pour qui la blonde ? Elle allume, elle embrase notre pauvre garde du corps et nous le plante, vent debout comme un con ... et c'est nous les fourbes ??!!!!
Non mais tu va voir si on est des mécréants, espèce de coureuse de remparts, mal embouchée... MAL BAISEE !!! PAS BAISEEE DU TOUUUUT OUIII !!!!
Vous pouvez le constater, amigos, je suis un tantinet contrariée là et aussitôt je fais dans la poésie. j'peux pas m'en empêcher...
Je remonte donc à ma chambre, ouvre les fenêtres en grand et hurle à qui veut l'entendre
Ah ouais !! Tu veux la guerre O. de l'Espace ?! Ben tu vas l'avoir !! T'as juste oublié à qui t'avais affaire puterelle ! Allumeuse de mèche mouillée ! J'te colle mon billet que faudra pas longtemps pour que tu t'en mordes les doigts jusqu'aux coudes de ton placard en halle !!!!
Puis, très digne, je me reprends, racle ma gorge et, dans un grand calme, referme la fenêtre.
La mécanique est en route. Je sais déjà ce que je vais faire.
On ne salit pas le nom du Persssifffleur comme ça. Le mien non plus, mais ça c'est moins important.
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