[RP] Les Parallèles ne se croisent jamais.

Bon ......bon bon ....je trouve qu'elle a déjà prise trop de place dans tout ça !!

J'en conviens faut la croiser pour le croire, d'ailleurs sur Thouars L'ody est ce que la tour eiffel sera à Paris plus tard oui ! Un monument incontournable !

Mais en même temps elle a fait le ménage dans sa maison, un grand coup de propre.
Ca on peut dire que pendant mon absence tu as fait la mère Denis, Hilde, plus blanc que blanc......du transparent !! Il ne restait rien sur ses murs.

Mais le plus beau bijou était à venir, celle qui aujourd'hui a, et aura toujours une place particulière dans notre coeur.

La rencontre de notre Brume, celle qui calme, apaise, effleure, qui fait on peut le dire partie de nous.

Cali, Calliope, la Notre...l'Unique .....Thouars nous l'a donné, nous l'avons adopté, nous l'avons kidnappé. Elle est en nous.

Place privilégiée qu'on ne cedera jamais, elle connait tout de nous on ne peut rien lui taire.

Je vous vois déjà en train de ricaner pour certains, "ah ben voilà un joli trio !", oui nous sommes trois et alors ? Mais nous sommes trois bien au delà de ce que vous pouvez imaginer !

Bande de pervers !! Ca va bien au delà, oui bien au delà........

C'est la rencontre de l'eau, du vent et de la brume. Quand le vent souffle, que l'eau enfle, la brume tente d'y porter sa douceur et sa sagesse. Et ça marche !!

J'en parle mal parce que j'ai jamais les bons mots, je te vois Hilde hurler en me lisant.

Je m'en fous, moi ce que je sais et que je peux dire en trois mots qui résume ce que je ressens..... Je vous aime Cali. Ah merde ça fait quatre .....? Tant pis je ne suis pas avare parfois !

Le lendemain de cette soirée épique, amigos, le serpent et moi étions de nouveau en ville.
Derrière le comptoir de sa taverne, la blonde fuyante te tenait le crachoir. Enfin, pour être plus précis, parlait seule, se faisant les questions et les réponses.

L'avantage c'est que pendant que tu ponctuais son monologue de "mhm... " "oui oui... " et autres "mais non O. de l'Espace, n'ayez crainte nous n'ébruiterons pas votre fuite d'hier soir" (oui elle s'appelle O. de l'Espace... allez comprendre !), j'avais eu le temps de me faire couler deux cas fées, aller pisser sans me presser, consulter mon courrier et filer les étrennes au facteur, parler trois fois avec le Très Haut dans ma boite magique et tout ça sans perdre le fil de son exposé.

En gros et en résumé : elle se sentait gourde de son attitude de la veille et tentait de noyer le poisson en se confondant en excuses.

O. de l'Espace : Et quoi dire au sujet d'hier ?... Oui, je vous remercie de votre patience, à toi et à Hilde...

J'aime bien qu'on me remercie... Je me sens puissante dans ces moments là. Surtout lorsque j'ai rien fait ! Un long inspir de plaisir enfle mes poumons pendant qu'un sourire satisfait nait sur mon visage angélique...

Mais quand même, un chouia lasse, je t'abandonnai lâchement (en me marrant quand même un peu intérieurement) et entrais dans le bistrot d'à coté.
Là, se tenait un collègue de la blonde, l'ourson. Celui là m'avait invitée à le rejoindre quelques minutes plus tôt en chuchotant à mon oreille. Bah ... plutôt que mourir d'ennui avec la blonde, je décidai de le suivre.

J'avais pas fini de poser mes fesses sur la première chaise de la taverne que l'ourson retirait prestement sa chemise pour dévoiler son torse recouvert de cicatrices !

J'ouvrais des soucoupes.

- Vous êtes tombé dans les ronces ?
- Non ! Retournez vous !
- Hors de question ! Vous m'avez fait venir ici pour me dire de pas regarder ?
- ça va vous donner des idées après ...
- J'ai pas besoin de ça pour en avoir ! Vous oubliez que je suis pucelle ? J'ai que ça à faire, avoir des idées...

Le type joue les pudiques... après s'être dessapé tout seul quand même hein !... Après on dit que c'est les filles qui sont des chieuses...

- grummfff ... des années de combat. Pas toujours vainqueur... dans l'armée bourguignonne, j'ai encore les documents officiels de ma nomination.
- oooh.... j'aime les hommes de guerre, je suis impressionnnée !

bah quoi ? faut bien que je le flatte un peu ....

- bof... j'en ai un peu honte, je trouve ça laid.

Ben pourquoi tu me les montres alors ?
Et c'était reparti ! Un récit en bonne et due forme de sa vie soldatesque. bla bla bla ...
Telle Ulysse, je tombais de Charybde en Scylla.

Puis, un silence d'un quart d'heure au moins et ... tout à coup, un éclair de lumière.

Et si nous allions faire un tour dans les rues de Thouars qu'on fasse connaissance ?

Je vois mal comment j'aurais pu aller faire mieux connaissance avec lui ailleurs que dans cette taverne...
A moins que cette invitation soit une manière déguisée, polie et sous entendue pour qu'il me donne l'adresse de sa maison ?
mmhmh...... je plisse les yeux... je fais celle qui comprend tout et hoche la tête en lui murmurant :

- oui bonne idée, cher Ourson... allons y.

Et là ....

Il sort......... sans me donner de clef !!!!!

Et je le revois plus !!!

Putaing! Amigos ! Quel vent !

J'en reste les bras ballants, assise comme un rond de flan dans sa taverne vide. J'attends un peu pour voir si des fois, ce serait pas une glissade....
Rien..
Pas d'Ourson.

Je me lève et me dirige vers la porte que j'ouvre..... Des fois ya des taquins qui se planquent et font semblant de partir pour mieux revenir la bouche en coeur....
Rien...
Pas d'Ourson.

J'inspire profondément.. je bois un coup... deux coups...
Rien...
Pas d'Oursooon !!!!!

Pute borgne ! Mais qu'est ce qui m'a foutu une ville pareille ! Remplie d'allumettes mouillées !

Au secouuuuurs, Persssssiiifffleur !!!!!
_________________

Je vous narre dans sa presque intégralité ce qui suivit, ma mémoire étant sans défaut.
Passé le fou rire, le mercenaire n'a pas bougé.

Il est encore là.....Cobra il est en train de "palucher" derrière la porte. Quelle soirée pourrie ! En plus je me fous de ce type ! Il ne m'interesse pas ...

Mes mains se glissent sur son dos denudé descendent sur ses fesses pour en souligner l'arrondi du bout de mes doigts.

Avoues que tu n'as pas passé une soirée telle depuis trés longtemps ?

Elle m'enlace tout en souriant.

C'est vrai ! Mais en général ça aboutit ! Et qui plus est Serpent je la voulais pour toi !

Son corps se plaque contre le mien, elle est décue ma belle ingénue.

Parfois le choses ne se passent pas comme on le souhaiterait, le pêcheur rentre bredouille. L'autre est dingue entend le derrière la porte !

Elle soupire et peste, je dépose mes lèvres chaudes sur son visage, le parsème de doux baisers.

Elle ne m'est vraiment d'aucun intérêt. Tu fais un caprice ....? Tu as envie de taper les pieds au sol ?

Son regard croise le mien.

Pas la peine de me le souligner, je suis déjà assez en colère par notre attitude ! Donc oui !

En souriant je me recule.

Alors vas y fait le ton caprice, folle ! Nous sommes tombés sur la seule femme coincée du royaume !

Petite moue perplexe....

Ah oui tu crois que ça vient d'elle ?

Pour sur ça vient pas de nous !

Elle se lève et va nous servir deux Jack en criant de derrière la porte à l'autre malade qui continue son fantasme solo.

Je ne frémis pas du tout, et j'ai du mal à sentir encore plus vos mains sur mes seins, et votre langue sur mes pointes,derrière cette porte ! Si vous pouviez vous finir plus loin je vous en serai gréee.

Etrange, son cri eut l'air de porter ses fruits, il cogne contre la porte de rage son poing et disparait à jamais.
Je ne peux que rire quand elle se tourne vers moi les mains sur les hanches.

Ca te fait rire en plus ! A croire que je les attire !

En buvant une longue gorgée de l'alcool qui brule agréablement ma gorge, je manque de m'etrangler de rire.......

Oui sans se toucher ! Bordel Cobra ta manière de toujours aggraver les situations m'hallucine.
Dois-je te rappeler l'histoire d'Henry Lee et la manière dont nous la sommes racontée ?
A peine un effleurement de commencement de baiser pour finir ! Diooos ! Que c'était chaud ! Mon ventre s'en souvient encore !

Bref...

Thouars.

Mmmh.. oui ... La blonde était généreuse. A tous points de vue. Des formes rondes, un décolleté assez sage mais qui laissait deviner une poitrine généreuse, des yeux doux de femme accomplie, maternelle.
Elle nous avait immédiatement séduits dans la taverne dont elle avait la charge, nous offrant godets à l'envie et même, comble de la bonté, deux chambres chez elle.

Un chance hein tíos !

Jamais de ma vie on s'était occupé de moi comme ça : des compliments, des attentions, une chambre divinement meublée, un lit..... arrffff !
... Et des séances de coiffure oui. Moi qui suis toujours à me débattre avec mes cheveux j'étais aux anges. Chaque noeud savamment défait, chaque mèche délicatement lissée entre ses doigts légers. Ses mains massaient mon crane avec application. Elle fit même appel à un de ses amis pour lui prêter main forte et là... hannn.. Matador ! Vous vous souvenez ? Quel plaisir !

En guise de remerciement, je lui propose de lui offrir un massage.
Quand même ! Je sais vivre hein et je vois bien que cette proposition allume dans tes yeux une étincelle que je connais bien !
Elle.. minaude, hésite.. tergiverse, joue les indécises de façons si théâtrale que nous en avons l'eau à la bouche. Elle s'adresse toujours à moi mais te regarde toi, ce qui nous laisse augurer une soirée très .. très délicieuse. En effet, quoi de plus excitant qu'une fausse mijorée ? Ni elle, ni nous, ne rompons la magie du moment et le soir venu, elle feint ne pouvoir entrer dans ma chambre et toque à ta porte.

Coup de chance, nous étions déjà en train de partager un verre de vin nous demandant si elle oserait venir.
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AIE CONFIANCE


Ah amis lecteurs, il est temps pour votre serviteur de reprendre ma vraie peau, de rendre au Serpent Mainois son vrai Visage.
Exit le Tenébreux ? Non il fait parti de moi !

C'est le moment de tordre enfin les //, de défier Leviathan, de lui faire un pied de nez.

Je règle donc mes affaires en deux temps, trois mouvements, nul besoin d'un quatrième, je me tenais prêt depuis un moment.

Direction la Touraine.

Le premier jour, elle s'est planquée. Elle va hurler, tempêter, dire que je fabule. Mais j'ai passé la première journée à tenter de la débusquer.
Si facile de se tenir à deux noeuds, de franchir les portes de ma grange pour venir déverser sa vie quand je ne suis pas directement
impliqué.

Finalement elle sort, ose me dire qu'elle ne m'aurait pas reconnu, que les traits de mon visage elle n'en avait aucun souvenirs.
Elle va bientôt finir par nous faire croire que j'aurais pu être roux, blond voir chauve .....que je n'etais qu'un nouveau quidam de passage.

Bien....l'Ingénue venait d'être secouée et bien comme il faut. On va donc lui laisser prendre ses marques.

Comment s'introduire ? Euh, comment rendre ma présence crédible à ses côtés pour les autres. Elle refléchit, vous la voyez bien bouillir comme à son habitude non ?

Alors elle sera celle qui doit me réeduquer,m'apprendre les bonnes manières, afin de me trouver une épouse, et pour ma part celui qui doit
la recadrer quand elle fond et dégouline d'amour pour le premier chiot qui passe. Echange de bons procédés en quelque sorte. On y croit..
Je vous vois tout aussi incrédule que moi.Soit ! C'est parti !

La première journée est un duel à distance. Elle est chez elle a l'avantage du terrain, qu'à cela ne tienne, je suis comme un poisson dans
l'eau où je me trouve.

Par contre à l'intérieur ça bout pour elle comme pour moi. On est dans la surenchère, tels deux idiots et le soir on s'applique à se
dire qu'on en a trop fait.

Nous avons chercher l'un comme l'autre à montrer à l'autre ce que nous savions déjà. Nous sommes mauvais, trés mauvais. Elle hurle, je
lui rétorque d'aller se faire foutre.

Le ton est donné.

Alors belle Ingénue, vous leur donnez la suite ?

La tête dans le sable .... j'étais pas près de la sortir amigos !

Le pire.... le pire amigos... c'est que le Ténébreux avait senti tout ça. Il voyait le drame arriver. Bon peut être pas de la manière dont c'est arrivé mais... je suis sure qu'il voyait le décès de cet homme approcher à grands pas.

Depuis quelques jours déjà, il me pressait de venir le rejoindre chez lui. De mon coté, je sentais qu'il me manquait l'étincelle de danger qui me plait tant, le piment qui fait que ça brûle, la folie dans les yeux quand on franchit la limite et qu'on détruit ce qu'on convoite le plus. Il me disait :
"V'nez ! J'vous ferai partager tout ça : les femmes les plus audacieuses, les types les plus barges ! Je vous les apporterai sur un plateau !"

Et moi, je riais, je lui disais "chiche Ténébreux !" sachant que jamais, jamais ça n'arriverait puisque j'étais déjà installée dans mon couple et que bien que je trouvais ça un peu long ce mariage à venir, je savais que quelque chose d'extraordinaire était en train de se dérouler.

La vie me jouait un bien sale tour là. La nouvelle du décès si brutal de mon compagnon me laissa anéantie. Comment avait il pu se jeter sous les roues d'une charrette ? Comment avait il pu me faire ça ... à moi ?! Hijo de puta ! La colère fut d'abord la première réaction qui manqua de m'étouffer. Puis peu à peu, le doute... Enfin, le désespoir !

J'attendis quelques jours, accrochée à l'espoir fou qu'il reviendrait, que c'était une erreur, qu'on m'aurait menti .... Mais, hélas ! C'était la triste vérité. Il avait trépassé ...

J'en perdis l'appétit, le gout de rire et l'envie d'écrire. Tout m'était indifférent...

Mes amis me soutenaient comme ils pouvaient. L'un d'entre eux qui étudiait pour devenir prêtre me proposa même d'être diaconnesse à ses cotés !
Ne riez pas ! Je vous vois ! Bande de..... Et je vous vois aussi Ténébreux vous marrer de tout ça !
Enfin quoi un peu de respect ! j'étais au 36ème dessous ! On m'aurait dit n'importe quoi, je l'aurais cru !

Donc quand le Ténébreux me dit "C'est bon, j'vous laisse pas comme ça, j'arrive !" je lui répondis "Oui oui..." sans penser une seconde qu'il le ferait !

Tío !... On avait dit deux noeuds ! Jamais moins de deux noeuds entre nous Ténébreux ! C'était le deal ! C'était le garde-fou qui nous protégeait l'un de l'autre et qui nous permettait de pouvoir vivre nos vies sans perturber l'autre, sans risquer de se cramer nous mêmes.

Enfin amigos, vous le voyez bien le caractère de marde qu'on a tous les deux non ?

L'Ingénue et le Ténébreux dans la même ville.... Ca allait foutre le feu !

Le temps fit son oeuvre durant l'été, je dus me rendre chez les moines pratiquement deux mois durant.

Plus je me confessais, plus ces hommes en soutanes me filaient des pénitences. Avec eux on sait quand on rentre, mais jamais quand on sort.

Tout de même trois ou quatre fois, je fis le mur et je trouvais le moyen de rendre visite à la belle ingénue.

Là, pendant ces courtes visites, je l'ai vu la première fois aux anges me vantant les magnifiques prouesses de son amant. Avec force et conviction, trop de force sans doute pour me convaincre.

Je sentais bien qu'elle aurait voulu me garder plus longtemps à ses côtés, que je la bouscule encore et encore mais le temps ne m'appartenait pas. Les prières me bouffaient mes journées.

La deuxième fois, je trouvais une ingénue anéantie, son homme celui qui enfin allait au delà de ses espérances les plus folles, ne sortait pas de retraite.

La peur sans doute de sortir du monastère et d'affronter à nouveau sa folie.
Si je ne me trompe pas à l'heure actuelle, le bonhomme prie toujours. Pauvre secrétaire elle a du lui en faire voir de toutes les couleurs pour qu'il se terre ainsi encore aujourd'hui.

Je vais vous parler de la troisième fois, celle où elle débarqua échevelée dans ma grange.
Elle me lança alors un ..........Je vais crever ......Cette fois je vais Crever !

Et puis non je vais la laisser vous en parler elle même, après tout c'est son histoire là.....

Allez belle ingénue, nos amis sont sans doute impatients de connaître la suite !!

Là pour le coup je suis hilare. Tout mais absolument tout est dans un désordre sans pareil.

Non content belle Ingénue vous n'êtes pas dans la chronologie mais qui plus est rien avec la jeune demoiselle ne s'est passé ainsi. Je n'ai pas troussé d'autres jupons à son bras que les .......votres !

Alors je m'y colle, on rembobine.

Je suis né en Maine donc, et en âge de frequenter les tavernes je suis tombé sous le charme d'une Vicomtesse, mariée mais dont le mari préferait depuis plusieurs mois les moines que sa belle.

Ce qui devait arriver arriva, regards insistants, premiers émois, mais par respect pour l'étiquette elle m'embaucha comme intendant. Même si personne n'était dupe. La vicomtesse me parlait même d'amour. Oui nous nous aimions.

Puis debarqua un angevin, avec qui elle passait un temps fou dans son bureau, loin d'etre dupe sur la gente masculine et même j'ose féminine, je lui avais donné un ultimatum, soit elle cessait de le voir en privé pour parler politique, soit je la quittais.

Elle a préféré jouer me pensant naif sans doute à la roulette russe. Pensant maitriser la situation et garder au final les deux.

Je l'ai donc quitté avant de ne plus passer en dessous d'une porte cochère, en prennant au même moment la route pour le Berry.

C'est là lors d'une chute à cheval que j'ai rencontré le demoiselle citée plus haut au printemps.

Elle n'avait jamais connu d'homme, jamais quitté l'Berry et il est vrai complétement folle de moi. J'avais beau lui dire et redire qu'elle n'attende rien de moi, rien n'y faisait.

Je l'ai donc mené avec moi en Touraine où là Belle Ingénue vous l'avez croisé, avant qu'elle continue sa route à mes côtés jusqu'au Maine.

Ma retraite de deux mois à du lui être fatale également elle n'en est jamais sortie pour sa part.

Ensuite, en sortant du monastere, début septembre j'ai croisé en taverne, deux soeurs, deux brunes.

J'suis parti au bras de l'une sur Mayenne, l'histoire fut belle. Elle avait vraiment de quoi me faire oublier tous mes déboires sauf que ...

Je suis rentré sur Laval, pour y régler mes affaires, et là ma fameuse Vicomtesse soit disant ivre mais surtout négligée par son angevin s'offrit à moi comme un fruit mur.

J'avais pourtant décidé de tourner la page, mais l'angevin trop puant à un moment donné à mon encontre revint frappé mon égo.

J'ai donc emprunté l'temps d'une vengeance le corps de la Vicomtesse, en ayant pris soin d'en avertir le fier Angevin après ......coup.

La balle était au centre. Affaire classée. Je n'avais plus aucun sentiments pour cette femme qui s'était jouée de moi. Je m'étais à mon tour joué d'elle et surtout de lui.

A mon retour sur Mayenne, j'ai tout avoué à la brune qui partageait ma vie. Elle voulu à son tour me faire payer la note.

Rupture !

Voilà Belle Ingénue l'histoire un peu plus dans l'ordre. Je donnerai la suite après votre propre récit.

CORPS A CORPS


Quelle belle plume n'est il pas ? Vous y etiez presque ..... Ingénue, pensez vous qu'ils vont vous croire ?

Le coeur qui battait la chamade, les yeux voilés, le souffle court, etait ce le mien ou le votre qui cognait si fort ? Tant les deux, non ?

Le merveilleux secretaire, celui qui remplissait vos rêves les plus fous où était il en l'instant présent ?

Vous reviez ce moment, jouer avec l'interdit, venir vous bruler pour finir vous embraser.

Vous n'étiez pas là par hasard, mais par envie, vous saviez trés bien où tout cela nous menerait.

Si je devais décrire cette scène elle serait semblable presque ..... à la votre en effet.

Oui, cette alchimie entre vous et moi, ces provocations, ces regards, ces effleurements, cet agacement pour nos sens tout explosa là.

Votre corps vibrait sous mes mains, nos souffles se melaient, le temps était suspendu, vous alliez devenir mienne. J'allais être le premier à vous faire femme.

Nos bouches se devoraient, avide l'une de l'autre, mes vêtements sous votre ardeur subirent le même traitement que les votres.

Nos corps se ployaient sous nos mains respectives, votre impatience vous rendait tout aussi fièvreuse que moi, nos mains exploraient, caressaient, modelaient, chaque centimètre de peau.

Prise au piège ......? Subir.....? Non l'abandon, le dépôt des armes pour laisser court au torrent de lave qui incendiait votre corps.

Buisson, la fusion eut lieu, le passage ouvert d'une poussée longue et puissante, nos regards ancrés l'un à l'autre, dans un cri de douleur et de plaisir mélé, "mon épaule porte encore la marque de votre morsure"

Votre "Salaud !" résonne encore délicieusement à mes oreilles. Le temps fut suspendu, restant un long moment en vous sans bouger, savourant l'emprissonnement de mon glaive pulsant dans votre tunnel étroit. Vos gemissements et mes râles emplirent la grange. Votre " oh oui, encore !", lança la danse sauvage que vous narrez si bien plus haut.

Mais oui amis lecteurs, cette peste avait osé, nos corps repus, l'ivresse consommée me balancer cette ultime provocation quand elle quitta ma grange.

Mon éclat de rire lui fit écho. Cette fille avait du chien et un culot à toute épreuve.

Cet éclat de rire, je m’en souviens encore. Lorsque je suis sortie de cette grange, il sonnait bien faux, Amigos*. Le ténébreux soudain, doutait de son pouvoir. C’est sûr que ce n’était pas avec ses nobliotes qu’il devait composer là… Je suis d’une autre trempe que ces dames que je n’avais que trop l’habitude de fréquenter dans les salons de ma duchesse…. Bien moins délicate !

J’avais beau avoir perdu mon hymen dans cette lutte acharnée, je n’en demeurais pas moins entière dans ma tête. Ce n’est pas ce petit incident de parcours qui allait changer quoi que ce soit vis à vis des sentiments que j’éprouvais là.
Plus déterminée que jamais, je rejoignis le château.

Et je vous le donne en mille Amigos ! Sur qui je tombe ? Mon fiancé appuyé contre un arbre, une mandoline à la main ! Et voilà que ce doux seigneur me fredonne une chansonnette de sa composition ! Un baiser sur la bouche ?! ………… Un ….. joli dessin ?! ………. Dios* ! On venait de m’en faire un de joli dessin, il avait bonne mine avec sa chanson !

Je l’attrapais par le col et fit voler la mandoline déchargeant sur le malheureux la fureur qui bouillonnait en moi depuis la grange du Ténébreux ! En deux temps, trois mouvements, le sire était débarrassé de ses vêtements et moi et je l’enfourchais, pressée de me débarrasser de cette affaire de virginité, le sang versé lors de l’entrevue de la grange n’ayant pas eu le temps de sécher ! L’excuse était trop bonne !

La supercherie fonctionna et tout le monde crut que c’était mon fiancé le coupable. La réaction de la duchesse ne se fit pas attendre : une paire de baffes plus tard je faisais mes valises et quittais le château pour Orléans où l’évêque, alerté de la situation, devait me baptiser … et nous marier. La duchesse me ferait vicomtesse et l’honneur serait sauf.

Amigos*…. Le problème est que l’évêque, à force de trop m’écrire et me voir en taverne, perdit toute dignité et préféra se donner la mort plutôt que de décevoir ses pairs. Adios le baptême, je repoussais l’échéance arguant son trépas.

Nous partîmes donc vers Troyes, en voyage de pré-noces !
Beaucoup plus que deux nœuds me séparaient alors du Ténébreux. Son arrogance me manquait un peu….

....
...
..
.

Non....

Son arrogance me manquait beaucoup ! Personne ne me tenait tête comme lui avait su le faire et l’absence de nouvelles me chagrinait. Sans compter que la passion de cette étreinte me restait chevillée au corps, le secrétaire était certes amoureux mais trop précautionneux ! … Et il avait une maîtresse contre laquelle il m’était difficile de lutter : la politique ! Il passait des heures en taverne à refaire le monde pendant que moi je rêvais qu’il me refasse la rondelle ! Je fulminais, je trépignais ….. je l’aurais tué !

Madre de Dios ! … Ténébreux !.... Si vous commencez à décrire comme ça ce qui c’est passé, nul doute que votre pigeonnier va vite être envahi de volatiles poudrés et parfumés qui vous inviteront à rejouer la scène dans les boudoirs de leurs maitresses !

Mmhm…. Je reconnais……

… Je reconnais que cette framboise avait un goût de reviens-y.

Mais rédemption ? Reddition ?! Et puis quoi encore ? Pourquoi pas abandon tant qu’on y est ?!

Hein ? Comment ça vous l’avez mis aussi ….. ?!

Alors que le Ténébreux m’apprivoise, parcourant mon corps d’une langue vibrante, traquant chaque goutte de la liqueur… Pendant que ses lèvres gourmandes viennent s’emparer de la rondeur de mon sein, du velouté de mon ventre laiteux, mes muscles se tendent et je me fais chatte sous ses baisers fiévreux…

Et je m’abandonne oui. Le temps est suspendu, loin de chez moi, loin des contraintes et de l’étiquette, loin de mon si frileux fiancé…

Cependant, au moment où je soulève mes hanches pour l’aider à retirer mes braies, le souvenir de ce fiancé revient à mon esprit…. Et son exigence de me voir arriver pure pour notre nuit de noces !

Je suis vierge Ténébreux, ne me déflore pas ! lui soufflé-je.

Au fond de moi, Amigos, je peux vous le dire à l’oreille… il aurait pu faire ce qu’il voulait ! Et le feu qui allume son regard lorsqu’il le pose sur mon ventre, laisse présager le pire pour mon avenir… proche !

… Alors… là, tout d’un coup, j’ai un blanc……. Oui ben je sais, c’est pas la peine de râler, ça arrive même aux meilleurs le trou de mémoire hein….
Et puis j’ai pas souvenir d’être partie différente que lorsque je suis arrivée… Il ne m’a pas déflorée, ça c’est sûr, ça m’aurait marquée… Non ?

…

Roooh ! Vous m’emmerdez Amigos avec vos yeux de cockers là. Faut que je brode, je vous assure que je n’ai aucun détail en mémoire de ce qui s’est passé ensuite. J’étais ailleurs, transportée sous ses folles caresses qui descendaient, descendaient et tout d’un coup … Baaaang ! Explosion atomique, ma cervelle s’est déconnectée. Alors le mieux je crois, c’est de lui laisser la plume, il adore recadrer … et détailler ! Pour le coup je lui laisse la vedette.

Mmhm… Je me bien souviens d’un truc quand même mais ça s’est passé plus tard… et ça va pas lui plaire.

Et ben je vous le dirai plus tard tiens, z’avez qu’à attendre vous aussi, jilipollas !

Comment aurais je pu partir autrement qu’en gueulant ?! Quand je vous disais que ce Ténébreux me ferait perdre la tête ! J’en suis encore furieuse… contre moi même !

Vous imaginez dans quel état j’étais lorsque je rejoignais ma duchesse ensuite ? Ah... ils étaient loin les soucis d’intendance du château, le calcul des ronds de serviettes du diner et la surveillance de son époux en taverne ! Parlons-en ! Je crois que je ne me suis jamais pris une aussi magnifique murge que ce soir là avec le consort… qui me regardait de traviole pour le coup… Erf… et mon fiancé qui rapplique… Oh la la…

Il fallait que je me reprenne. Personne ne comprenait mon attitude, ma beuverie et mes yeux dans le vague. J’étais encore dans la grange, Amigos ! Et l’attention que portait mon fiancé ce soir là en disait long sur les questions qu’il devait se poser.

Que se passe t il ma tendre ? Je vous sens absente ce soir… Auriez-vous un quelconque chagrin ? Confiez-vous à moi, vous savez que je ne souhaite que votre bonheur…

J’étais …. mortifiée, tíos ! Dévergoigneuse ! Puterelle ! Je me promis que plus jamais ce Ténébreux ne me verrait passer la porte de son repère.

Ce soir là, mon fiancé fut plus présent, attentif à ma personne comme jamais. Finalement, tout ceci avait du bon. Ne rêvez pas hein Amigos, ce n’est pas ce soir là que j’ai perdu mon pucelage pour autant mais il fit montre d’une gentillesse et d’une tendresse que je ne lui connaissais pas. Enfin il commençait à se montrer entreprenant ! … Bien que tout en retenue quand même.. Grrr.. et moi qui ne rêvais plus que d’étreintes sauvages, encore sur le feu que ce Ténébreux avait allumé en moi….

Je me tenais donc soigneusement à l’écart de la grange. Plusieurs jours passèrent sans nouvelles du Ténébreux. La vie reprenait son cours, entre la duchesse et le fiancé, mon corps retrouvait son calme et mon coeur s'apaisait.

Un matin, alors que je rêvassais devant ma cabane il m’interpella depuis sa grange .

J’étais contrariée. Malgré mon insistance, mon fiancé me repoussait, arguant des prétextes aussi insensés que ridicules. Il tenait à respecter cette ligne de conduite qu’il s’était fixée et s’entêtait à attendre que nous soyons unis devant Aristote. Je ne décolérais pas.

Ma duchesse m’avait imposé un évèque pour me baptiser et ce dernier, croyez le ou pas, commençait à me lorgner d’étrange façon.

Que voulez vous Ténébreux ? Me faire perdre la tête l’autre jour ne vous a pas suffi ?

N’attendant pas sa réponse, je continuais sur un ton cinglant.

Vous m’avez prise pour une de vos filles faciles mais sachez qu’en aucune façon, ce qui s’est passé l’autre jour n’aura de conséquence sur ma vie. Je ne suis pas pour vous, mettez vous bien ça en tête !

Il me provoquait, toujours railleur et prompt à me mettre sous le nez la tiédeur de ce fiancé. Ca en devenait insupportable.

Je lui racontais alors toute l’histoire : les raisons de l’attitude du secrétaire, son engagement auprès de la duchesse à ne pas me déshonnorer… Je lui racontais aussi, l’évèque qui en était arrivé à m’adresser chaque jour, quantité de courriers plus enflammés les uns que les autres, qui allait jusqu’à venir en taverne sans escorte, rien que pour me regarder… Je lui racontais mon désarroi quant à l’attitude à avoir pour ne déplaire à personne et garder ma dignité.

Et ça le fit rire… Et il me dit que le fait que je lui déballe tout ça, montrait bien à quel point j’étais éprise de lui… Et que tout le reste n’était que broderie !

Il ne m’en fallut pas davantage, Amigos ! La machine se mit en marche et la colère explosa. Je lui jetais au visage :

Ténébreux… ça suffit ! Je vois bien votre manège. Je vois bien que derrière vos attitudes désinvoltes de Don Juan à deux écus vous êtes en réalité aussi dépendant de ce qui se trouve dans vos braies que le plus grossier des péquenots de mon village.

Je m’approchais de lui à le toucher et lui lançais furieuse :

Vous avez beau jouer les charmeurs blasés, votre empressement à venir me rejoindre aujourd’hui encore prouve que c’est moi qui vous tiens entre mes mains et non pas le contraire.
Je lis dans vos yeux à quoi vous en êtes rendu lorsque vous pensez à moi et que vous m’imaginez broder.

[Bonjour bonjour,
Tout d'abord, comme au-dessus, tous les mots qui ne sont pas français doivent avoir une traduction.
Ensuite retrait du lien par mes soins. Je vous invite vivement à relire les Règles d'or du coin des aRPenteurs, mais aussi les Règles du forum.
Bon jeu, bon RP,
Modo Mahelya]

Faut avouer qu'elle ne manque pas de culot pour oser vous raconter la suite ainsi.

Je vais donc devoir rétablir la vérité pour que vous ne perdiez pied dans sa tambouille.

Voilà comment s'est deroulée cette journée.

Nous sortons hors de la grange et nous nous installons sur le banc de pierre, la journée est chaude en ce mois de d'été. Elle sort de sa besace des cerises qu'elle s'amuse à croquer sous mes yeux, me teste, me jauge, en glisse même une dans ma bouche, que je deguste à mon tour. Un peu de suc coule sur mes lèvres, elle y dépose son doigt que j'aspire lentement, le suce et y enroule ma langue.

Sa respiration s'accelère à notre belle ingénue, je peux voir son trouble dans ses yeux voilés.

Là j'avoue que je la provoque à mon tour, l'invitant à sucer mon doigt à son tour et lui livrant les paroles suivantes.

Imaginez le suc de ces fruits sur votre corps, et ma bouche, ma langue s'y déposer......

Elle ose sourire cranement avant de se lever et de fouiller dans sa besace
pour en sortir une liqueur de framboise.
Elle retire le bouchon avec ses dents et en verse sur son doigt avant de recouvrir mes lèvres de la liqueur sucrée.

Oh, je vais lui laisser la plume,, elle a sans doute hâte de vous raconter SA vérité sur ce qui a suivit.

Je veille belle ingénue.....et je rétablirai vos propos s'ils sont faussés.

Une chose est sûre, là elle fulmine !!

Grummpfff.....! J'vais lui accorder one point* pour son récit. Vrai que ce baiser était un P...ain de baiser ! Oh je vous vois sourire, mais je recadre et reviens donc à mon moment plus haut. Celui dont elle ne se souvient pas.

Son doigt effleure donc mes lèvres qui l'aspire, le suce et l'enroule sous ma langue. Son regard violet se voile, je la sens trésaillir, elle gémit sous ma suave caresse.

Une de mes mains glisse sur son visage, caresse sa joue, mes doigts frôlent la peau douce de son cou avec légéreté. Je délace son chemisier, le fait glisser le long de ses épaules, dévoile sous mon regard de braise sa poitrine généreuse.

Elle suffoque, je manque une respiration à mon tour devant son corps à demi dénudé. Ma bouche abandonne son doigt, et je la fais s'allonger en empoignant la bouteille de liqueur de framboise.

Sans la quitter du regard je fais couler sur son corps le liquide rouge sur ses lèvres, le regarde ruisseler le long de sa gorge, entre la vallée de ses seins, jusqu'à son délicieux nombril. Son corps tremble, froid, anticipation ....

Je me penche vers elle, lèche l'ourlet de ses lèvres, le dessine du bout de ma langue suavement. Je happe ses lèvres, les aspire, les mordille, son souffle chaud se mèle au mien plus courts. Le temps est suspendu, nos langues se cherchent, se découvrent, se goutent dans un ballet lent et sensuel.

Le gout sucré de la liqueur enivre et décuple nos sens, ma bouche glisse sur son cou, ma langue lèche le délicieux nectar, d'un tracé chaud et humide.

[...]

Réddition.

Ma tête glisse vers son ventre, ma bouche le parsème de baisers chauds et humides, du bout de ma langue je titille son nombril, lappe la framboise qui sy' est logée.

Habilement, je délace ses braies, la soulève légérement, pour les faire glisser le long de ses jambes fuselées.

Hum.......! Pause non ? Vous n'avez pas soif ? Et puis, tant elle va se souvenir et vous narrer la suite ... Promis si elle ne le fait pas votre humble serviteur s'en chargera !

Avec un sourire non feint pose sa plume, laissant L'ingenue rouge pivoine venir se dépatouiller pour la suite.

Oh, serions nous vers la voie de la redemption belle ingénue ?
A ce stade amis lecteurs elle commence ENFIN, à broder avec un peu plus de justesse son récit. Je dis bien un peu plus, nous sommes loin d'une victoire totale.
Je crains d'ailleurs qu'à ses côtés, je gagnerais des batailles âpres et disputées, mais la guerre, une autre histoire.

Elle vient donc de franchir il est vrai la porte de ma grange, cependant pas dans le but de s'excuser pour son forfait de la veille.
Et vous y croyez ? J'ose espérer pour vous que non, bande de naifs !

Elle se contente à son arrivée d'un tssst pour signaler sa présence, attendant sagement que je lui ouvre.

Ma première réaction, ne fut pas de la faire entrer, mais de sourire devant sa mine défaite.

Vous êtes toujours dans l'ennui pour venir gratter jusqu'à ma porte ?

Réponse qui fuse

Non pas dans l'ennui.....hésitation......dans le gouffre !

Là vous pensez bien, ma porte s'ouvre, un sourire sadique aux lèvres. J'ai hâte d'entendre la suite, surtout que la femme qui m'accompagne me lasse déjà.
J'ai même la bonté de lui désigner un ballot de foin, pour y déposer son séant. Ma bonté légendaire va même jusqu'à lui offrir un verre de vin !

Quand je le veux, ou le désire je sais recevoir.

Votre évêque ?

Que je vous explique, l'évêque en question devait la baptiser. Elle ne voulait que celui là pas un autre. Et je ne fus pas surpris quand elle me dit que l'évêque était mort. Un de plus sur sa liste qu'elle venait de tuer. Ce fou est mort d'avoir surtout croisé sa route et, surtout de l'avoir aimé.

Non, mon secrétaire ! Du fait de la mort de l'évêque, du dépat de ma Duchesse, le mariage est annulé !

La belle affaire, il n'y a pas qu'un évêque sur le Royaume ! Le mal est plus profond que cela. Je la scrute attentivement, avant de boire une gorgée de vin et de lacher d'une voix neutre.

Voulez vous en parler? Si vous y tenez hein et seulement si !


La réponse qui fusa me fit rire et je vous la donne dans son intégralité petits veinards !

Parfait.
De toute façons je préfère en parler avec quelqu'un que je ne reverrai jamais et dont je n'ai que faire.

N'est elle pas adorable, avec cette pincée d'arrogance ? Qui ne tomberait pas sous le charme, de cette femme pleine de mauvaise foi ?

Et là j'ai droit au récit complet de sa soirée, celle avec son secrétaire. Qu'au vu des évenements pré-cités, elle ne voulait plus attendre. Elle avait voulu lui offrir sa virginité et en voulant être trop entreprenante elle l'avait fait fuir.

Son regard violine se planta dans le mien.

Il a eut peur ! Ténébreux.....Si un jour Aristote fait que nous nous croisons de nouveau, nous ferons l'amour ensemble ensemble et vous pourrez me dire si je fais peur ?

Ah, non je ne touche pas aux vierges amoureuse folles !!

Voyez votre réaction ! Vous aussi vous avez peur !

Non, j'ai juste pas l'envie que vous tombiez dépendante de moi.

Mon regard défiant le sien.

Sa réponse fut à la hauteur de mes attentes.

Je ne serais jamais dépendante de vous.....vous avez déjà oublie que je vous hais ?

Et mon rire eut pour effet la provocation ultime.

J'en trouverais un autre que vous ! Bien meilleur même.

Un rictus s'afficha sur mon faciès.

Un autre qui ne sera jamais moi...Et cet autre s'il existait vous ne seriez pas là...Osez nier?

Vous me lassez avec vos questions indiscrètes.

Vous reviendrez me voir et me voir encore, ce n'est que le début, n'oubliez pas que vous me haiissez visceralement. On pari ?

Jamais ! Adieu !
Je vous hais !

Vas au diable !

Et la porte claqua, pour la première fois, mais rassurez vous pas là dernière.

Le ténébreux était vraiment sûr de son fait amigos. Il avait, et a toujours d'ailleurs, la fâcheuse habitude de considérer les femmes comme de la marchandise à consommer. Evidemment, comme tout bon chasseur, il aime la chair fraîche et de préférence tendre. Combien étaient déjà tombées entre ses griffes ? Je n'en ai aucune idée mais je me doute bien que bon nombre de ses batards doit, à l'heure où j'écris ces lignes, parcourir le royaume à la recherche d'un père.

C'est vrai qu'il m'avait cueillie pour l'histoire de mon fiancé qui refusait... enfin plutôt, qui n'acceptait pas de franchir le pas avec moi. Je reconnais que j'étais fort marrie du tour que prenaient les choses et j'avais un peu envie de me venger.
Je n'ai pas pour habitude de me laisser mener et encore moins coté coeur. La tiédeur de ce fiancé commençait à m'échauffer si je puis dire ! Et me rendre dans cette grange me permet de réfléchir à la conduite à adopter et à me défouler aussi. Je sais qu'avec le Ténébreux, je pourrai parler sans retenue, ni tabou, n'ayant rien à lui devoir, ni à lui prouver.
En plus, il a de quoi boire ce qui n'est pas pour me déplaire. Nous viderons plusieurs bouteilles lors de nos entrevues... Et pas que du sirop.

Cependant, toujours à l'affut d'une donzelle à trousser, notre sire s'imagine déjà qu'il n'aura qu'à claquer des doigts pour que je m'allonge... Je décide donc d'inverser les rôles et de m'amuser un peu aussi, juste pour le taquiner... Je le laisse donc déballer la grosse cavalerie et ne lui réponds que le strict minimum, curieuse de voir combien de temps il gardera son calme :

- Vous êtes à des lieues de ce que j'attends d'un homme, j'ai passé la nuit à penser à mon fiancé.

- Vous avez surtout pensé à moi, à l'effet que pourrait procurer mes mains parcourrant lascivement chaque parcelle de votre corps, à l'embrasement qui se produirait dans votre ventre si ma bouche prenait la votre...

Amigos....... Il faut le vivre hein... ! Quel prétentieux ! Je peux vous dire que le me mords les joues pour ne pas rire et garde le silence. Du coup, notre Ténébreux s'énerve, mon silence lui fait l'effet d'une douche froide. Je ne bronche pas. Même pas le début du commencement d'un rosissement de pommette.

- Ingénue ! Allez .......vociferez !! niez !!

Il est tellement prévisible et je le lui dis, ce qui a le don de le mettre hors de lui. Je lui retourne alors sur le même ton provocant qu'il utilisait la minute précédente :

Ténébreux, seriez vous de ceux qu'on paie pour une illusion de tendresse ? Vous ne me verrez plus et vous ne saurez jamais quel effet font mes mains lorsqu'elles touchent votre peau, ni le frisson que vous aurez pu avoir lorsque ma bouche aurait pris la votre, ni la tension qui vous aurait gagné en sentant mes seins contre votre torse. Oubliez moi !

.... La suite ? Et bien je rends la plume au Ténébreux, il doit avoir des choses à dire...

Faire confiance à une femme pour narrer, voilà le résultat !!
Elle vous bouffe de détails et vous, vous vous perdez à comprendre l'essentiel.
Si vous l'écoutez cette ingénue, sur et certain qu'elle va vous berner. La demoiselle sait noyer le poisson, mais je vais retirer les écailles.

Certe, son récit est presque exact, sauf que ......

Jamais le Duc consort et moi même ne batifolions à ce moment, ce que la jeune ingénue se plait à vous conter.

Vrai par contre que la Duchesse que je salue au passage, comptait lors de ce pique nique improvisé rapidement, me faire sequestrer ou pulveriser par son armée. Rien que ça !

Allez savoir pourquoi ?? Mon charme sans doute n'y était pas étranger. Je dois vous avouer ne pas avoir eu le temps de m'approfondir sur le sujet.

L'intendante a par contre pietiné sans remord, le magnifique bouquet d'ortie que j'avais pris soin de cueillir pour la duduche. Plante pourtant aussi urticante que sa GraSSe l'était.

Pour finir ce repas à l'emporte pièce ne fut même pas mené à son terme. Le temps comptait je devais dans l'urgence reprendre ma route.

J'ai pu apercevoir le fiancé de l'ingénue, au demeurant fort sympathique. Nous échangeâmes même quelques paroles agréables.

Le Duc consort était un homme affable et surtout trés malin. Son tyran de femme n'était que miel face à lui.

Ce que se garde de vous dire l'ingénue, c'est ce qu'il est advenu APRES, ce repas.

Je vais donc à nouveau lui tendre la plume, en espérant qu'enfin elle vous épargne les détails..........sans importance.

Il est grand temps pour vous de connaître la suite, tout en gardant un oeil sur son récit, ajouter ou rectifier ses propos.

Je vous assure, c'est du boulot !

A mon tour de raconter MA version de l’histoire, Amigos.
Il va sans dire que le Ténébreux va vous donner un récit qui le mettra en valeur, c’est un orgueilleux. Hé hé… Je le vois déjà froncer les sourcils en lisant ça. Seigneur ! Comme il est susceptible ! Et si fier ! Un Ténébreux quoi…

Déjà, d’amblée, il va trop vite. Avant l’épisode de la grange, il y a eu celui du repas de la Duchesse.

[On revient donc en arrière, Amigos. Printemps 1460.]

« Dém*rde toi ! Cet ambassadeur se pointe comme un cheveu sur la soupe et tu dois m’organiser un repas !»

Voilà comment ma duchesse m’avait annoncé la venue du sire. Pff… encore du gratin qui débarque. Je me lève à contrecoeur de la taverne le duc consort et moi, on noyait notre ennui en éclusant des chopes, me dirige vers le château en traînant les pieds…
Je déteste les châteaux. C’est trop grand, c’est chiant à entretenir, le personnel se planque et en profite pour dormir.

Je suis intendante de la Duchesse….. De « Sa Grâsce T. de S. » rien que ça. J’ai 23 ans et je suis pucelle. La dernière de mon duché. La duchesse me couve et surveille tous les galants qui me tournent autour. S’ils ne sont pas estampillés, certifiés, approuvés de sa main, exit les tourtereaux. C’est vous dire si je trouve le temps long.
Elle accepte, de temps en temps de me coller entre les pattes de sires un peu rances et moches (ces gens de la haute le sont hélas bien souvent) mais je cours vite, heureusement. Elle me dit juste : « N’oublie jamais de ne pas perdre la tête. Point d’abandon ! Garde la maîtrise de tes sens. »

Elle en a de bonnes ! Comme si ça me plaisait de me faire peloter par ces vieux pervers. Elle se la pète vraiment ma duchesse. Normal, elle est duchesse. Et moi je l’aime… Si si, je l’aime. Baah ! Pas comme vous l’entendez hein, bande de cochonniers ! Je l’aime comme on aime quelqu’un qui vous a sauvé la vie, c’est beaucoup plus noble de suite, hein ? Et en plus ça a le mérite d’être vrai. Vous n’aurez qu’à regarder ma fiche vous verrez, c’est marqué.

Donc, comme c’est mon boulot et qu’elle me le demande si gentiment, je commence à m’affairer, rameuter les cuisinières et les pécores du château pour organiser son truc dans la grande salle.

« Un ambassadeur tu parles d’une affaire ! Va falloir planter des heures pendant que ça parlemente »
que je lui grogne à ma duduche. Oui parce que quand on est seules et que je râle, je la tutoie un peu… Pas trop hein, juste pour être un peu insolente parce qu’elle aime bien que je le sois avec elle mais elle s’énerve vite, alors …

- Tais-toi ! On va le faire en ville, pas au château ! Je veux que tout le monde le voit. Cet homme a été plutôt effronté vis à vis de ma personne, et je ne veux pas que l’on pense que je le reçois de façon trop…. privée. Prépare une tablée près de la halle. Et dépêche-toi, son Excellence est pressée, il rentre dans son duché juste après.

Et alleeez…. On déménage tout et on va à la halle… Je remue les pécores pour qu’ils trimballent les tables, les bancs, les nappes, les chandeliers et la vaisselle et nous voilà partis en ville.

Il me tarde un peu de rencontrer cet ambassadeur pour ne rien vous cacher. Il est assez rare de rencontrer des gens qui tiennent tête à ma duchesse, elle est tellement « dragon » que personne ne s’y risque. Pas même son époux qui a rendu les armes il y a bien longtemps ! Alors vous pensez bien que lorsqu’elle me dit qu’il l’a appelée « Votre Grasse », Oh ooh ! je me suis bien marrée, Amigos, j’ai tout de suite eu envie de voir à quoi ressemblait un tel insolent ! Un petit sourire ne quitte plus mon visage de l’après midi du coup….

Le soir venu, à coté de la halle, je surveille mon monde qui finit d’amener les plats lorsque mon fiancé arrive.

Ah oui, je l’ai pas dit. Je suis fiancée à un noble. Encore un coup de ma duduche, qui me place…. Sans me placer d’ailleurs puisque je ne suis pas noble moi même et que je ne pourrai pas l’épouser évidemment. Hé hé … Ca lui permet de me garder sous la main tout en me faisant croire que je suis libre. Une maline celle là…. Je ne suis pas dupe.

Enfin, il est beau, il est intelligent, il a de l’humour, il me plait quoi. Le seul truc c’est qu’il fait tellement de politique qu’il est toujours dans un château à droite ou à gauche dans son duché et que moi… ben … je plante un peu en taverne, je l’attends... je picole, je l’attends... je me fais draguer aussi un peu mais je m’en fous, je l’attends…... Bref, je me fais chier.

Je rêve d’un prince charmant qui m’enlève et qui me fasse subir… ben, ce qu’un prince charmant fait subir à une princesse charmante. A vrai dire, je sais pas trop quoi, même si j’en ai une vague idée. Mais franchement, Amigos, 23 ans et toujours pucelle, ça relève de l’inhumain. Cette duchesse est un monstre !

Mon doux fiancé à peine arrivé, j’aperçois le duc consort qui zieute à l’entrée de la grange. Un peu planqué, penché en avant pour pas qu’on le voit, il surveille si son épouse est déjà là. Je me dirige alors vers lui pour l’accueillir quand tout à coup, je vois qu’il n’est pas seul : un type est derrière lui, tout contre, avec un bouquet de fleurs qu’il presse dans sa main et lui tend.

Meeeerde ! Mais qu’est ce qu’il fout le consort ? Il s’est trouvé un mignon ???!! J’en reste sur le cul si je puis dire, mais je me reprends vite, je dois absolument régler ce problème avant que la duchesse arrive !
Je fonce alors sur eux, apostrophe le consort et sans réfléchir ni même regarder à qui j’ai affaire, flanque un coup de pied au cul du mignon. Les fleurs volent et j’en perds ma chausse. Le type décolle au moins d’un mètre (si si, je suis championne de drop à la Soule) et j’attrape l’époux ducal dare dare pour qu’il s’installe.

Mais qu’est ce que tu fous Consort ? Tu crois que c’est le moment de fricoter ? En plus avec un zigue ? Tu oublies que la duchesse, ta femme, veut que je t’apprenne les bonnes manières ? Imagine qu’elle ait vu ça ? On passe pour quoi hein ? Allez hop ! Entre, l’ambassadeur va pas tarder !

Sans attendre qu’il me réponde, je sors mon sourire de jolie intendante et prenant le bras du consort, je l’attire dans la grange où sont déjà arrivés quelques invités… et mon fiancé qui me mange des yeux. Pourvu que personne ne remarque qu’il me manque une sandale ! Sauver les apparences… Toujours.