« Le masque du bonheur est peut-être le plus dur à porter. »
de Gérard Martin
Des jours qu'on lui parlait du fameux bal et qu'elle n'en comprenait pas la signification propre, elle pensait qu'il s' agissait juste d'une sorte de fête ou les gens seront déguisés mais qu'ils dévoileraient qui ils sont vraiment. Bien sur, naïvement comme toujours elle c'est imaginé que son cher et tendre irait à ce bal en lui tenant la main avec fierté, mais ce ne fut pas le cas...
Les chevaux furent préparés, les deux amants installés dessus et les voila qui filent cheveux au vent en direction du lieu de la fête. Elle c'est imaginé qu'elle dormirait blottie dans les bras de son amour, bercée par son souffle chaud et ses mots doux qu'il lui aurait susurré à l'oreille.
Bien entendu ça aurait dut se passer ainsi dans le monde parfait et merveilleux de la belle et pourtant...Pourtant cette nuit la ils firent chambre à part, un valet lui apporta sa tenue au soir, cadeau de la délicieuse apparemment. Il était tard, elle pouvait l'entendre LUI se mouvoir dans sa chambre, que faisait-il? Etait-il seul? Pourquoi cette mascarade? Devait-elle se prêter au jeux pour qu'il ne l'en aime toujours que plus?
Sûrement...
Les doigts fins de la jeunette courraient sur le tissus fin, la gourmande avait choisie pour elle une tenue des plus avenante pour sur. La dentelle était belle, les perles précieuses, la soie délicate et si...sombre et écarlate à la fois.
Les premiers rayons du jour perçait à travers la fine fenêtre de l'auberge, l'ordre lui a été donné, elle ne devait pas rejoindre son amant dans sa chambre, aujourd'hui et cette nuit ils seront de parfait étranger l'un pour l'autre. Ça semblait tellement fou aux yeux de la jeune femme, si impensable après la guerre qu'elle à dut mener pour vivre aux bras de son aimé. Pourtant elle se prêtera au jeux, ce soir elle sera une autre, cette nuit elle sera délicieuse, lorsque la lune naîtra dans le ciel elle sera...
Sulfure.
Elle à passé une bonne heure à s'apprêter la belle, sa longue chevelure carmine cachée sous une perruque aux boucles rondes et aussi sombre que l' ébène. Les mèches sont lâchées sur les épaules de la sublime alors que sur sa peau laiteuse se découvre une robe de la plus belle facture. Un décolleté plongeant offrant une pleine vue sur ses globes de chair imposants, un corset serré qui rehausse sa taille déjà semblable à celle des plus grande dames, taille de guêpe dirons nous. Les soies rouges coulent dans un tombé vaporeux sur un corps galbé aux formes parfaites, à ses pieds des bottes, les siennes , celle qu'elle ne quitte jamais. Jambière haute et sombre au possible, son ventre plat quand à lui est sublimé par une chaînette d'argent parsemée de grenats pourpres. Lorsque les prunelles émeraudes de la belle fixeront le miroir dans lequel elle se mire avec plaisir, elles tiquerons sur ce masque qui voile la quasi totalité de son visage dalbâtre. Les plumes sombres rehaussent la paroi du dit masque, les perles et dorures se mêlent au pourpre du chef duvre...Sous celui ci, les lèvres purpurines sont offertes de plus belle au regard, celles ci sublimées par un maquillage pourpre et délicieux rendant leur galbe bien plus envoûtant encore qu'a l'ordinaire.
Ce soir elle sera Sulfure...
Au bal masqué (ohé ohé ) :
Pres des portes de la demeure qui viennent tout juste de s'ouvrir se détache une ombre sombre, à y regarder de plus près on y verra une femme au corps mis en valeur par sa robe centrée, son masque lui voile la quasi totalité du visage, ses émeraudes quand à eu se font mystérieux, curieux, presque avide au final. Elle n'est jamais venue ici, les gens qu'elle fuit d'ordinaire l'attire ce soir, elle n'est plus la même, il la voulut ainsi, pour une nuit elle sera une autre. Adieu la frêle et tendre, bonjour la sulfureuse et envoûtante. La démarche est douce, chaloupée, naturellement sensuelle, elle ne force rien, seule sa nature profonde fait surface. Elle n'est plus peureuse, elle est belle, le visage relevé, le regard intense. Aucune parole ne quitte les lèvres carmine, est-il ici? Sûrement que oui, peu être qu'il compte finir la soirée au bras d'une autre? Le cur de la belle se serre alors, mais elle ne pleure pas, elle se relève, plus droite encore, ses geste son lent, gracieux. Elle s'arrête alors près du buffet ou elle se serre elle même un verre de vin, ses émeraudes courant sur les personnes qui dansent, elle ne s'attarde pas sur eux se contentant de déguster ce précieux nectar au vapeur puissante. La fragrance lélectrise, ses lippes sétire finement sous le masque en un sourire avenant.
Cette nuit elle se laissera enivrer c'est décidé, advienne que pourra, après tout la nuit tous les chats sont gris. Et dans cette pénombre rassurante elle à bien envie d' être la souris...