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[RP] Ça vous tente le luxe made in Berry ?

Labda
    Ah, les bals, elle aimait bien ça, la Bda. Déjà parce que ça la changeait des rues, sales et sans surprises où se presse chaque fois la même foule d'édentés, où fusent les mêmes jurons à tour de bras. Ce sont les mêmes pièces, inlassablement, qu'on jette au fond du vieux chapeau. Mais son affection aux bals avait aussi une toute autre raison : elle passait, là-bas, presque inaperçue. On s'accommodait, en effet, de son accoutrement, de toutes ses bizarreries, de toutes ses extravagances ! Ah, le doux soulagement, l'éphémère réconfort ! Ainsi pouvait-elle exercer son art sans peine et sans tracas, danser, jongler et jouer sans compter.

    Elle s’était immiscée à celui donné par Nathan. En vérité, peu lui importait le commanditaire de l’affaire ; un bal restait un bal, et elle ne pouvait guère y résister. Peu importait, donc, l’amère affection qu’elle vouait au Berrichon. Elle ne s’était pas non plus embarrassée de questions ; y aurait-il Orian, et June, y serait-il ? Nathan ne chercherait-il pas à la chasser, à raison, de sa demeure ? Elle y allait pour rêver, pas pour causer. Peu lui importait les dangers ! C’est ainsi qu’elle se rendit, comme à son habitude, là où l’on ne la soupçonnait probablement pas de mettre les pieds.

    Et quel tourbillon de couleurs, de fantaisies et de poussière d’étoiles ! La balafrée, émerveillée, se fraya un chemin à travers les étoffes froissées. Et ces masques ! Ô combien elle aurait donné pour s’en procurer de tels ! Elle en volerait quelques-uns, c’était certain. Elle, pour une fois, n’en avait pas mis. Son visage, toutefois, restait totalement maquillé. Elle ne chercha pas à démasquer les invités, elle les trouvait bien plus beaux ainsi. Elle se prit à songer à sa précieuse âme lune, et l’imagina un instant être l’une de ces chimères majestueuses, puis elle se se perdit, dans sa rêverie et dans son jonglage, qu’elle exécutait, machinalement, au creux des convives.


« L’asile d’aliénés est l’endroit où fleurit le plus d’optimisme »
    H. Havelock Ellis

_________________
Peacock


Elle n’avait qu’une envie. Disparaître, retrouver la quiétude de son Castel et les laisser s’enfoncer dans le bourbier où tous semblaient se complaire.
Un sourire sibyllin étira ses lèvres purpurines. Elle se sentait tel Argos, créature mythique aux cents yeux qui furent dispersés sur la queue des paons à sa mort.

Oui elle avait fort bien choisi son costume, car entre ses enfants, ses sœurs et son fiancé, elle ne savait pas plus comment les surveiller tous en même temps.

Pour l’heure, elle ne pouvait plus épier qui que ce soit, prisonnière de l’étreinte d’airain de son cavalier.

Quelle outrecuidance ! Il était presque insultant. Et cette main possessive sur son échine…
De la testostérone en veux-tu en voilà. Un crétin mal luné et autoritaire. Un mâle dominant aux allures de bœuf anesthésié du ciboulot.
Bref tout ce qu’elle se surprenait à aimer parfois, quand elle avait envie de lâcher prise, de cesser de vouloir tout contrôler ou de veiller au bien de sa famille.

Oui parfois, le fardeau était trop lourd, et elle voulait juste être une faible femme dans les bras d’un homme qui les avait bien lourdes et bien solides.
Alors qu’elle se laissait un peu aller entre les bras du malotru, son âme sœur de toujours vint lui parler de sa coiffe mirobolante.

Voilà l’excuse parfaite pour s’extirper des bras du vil tentateur.
Mais ses yeux de jade se posèrent sur la frêle demoiselle au masque ailé et son cavalier tout vêtu d’or et de pourpre.

Elle osait ! La petite garce jalouse!

Soit, elle prit les deux hommes par le bras, altière et flamboyante entre les deux et les entraîna vers le buffet.


Le dernier qui tient debout, boira à mes lèvres ! Champagne ! Venez aussi vous la jongleuse! On vous offre une coupe!

Dépravée?

Non. Simplement Jalouse.
Tyrion.
Cessez de la regarder. Vous sentez bon. Faites moi tourner la tête.

Oui même sans s'en rendre compte, il ne la quittait jamais du regard.
Sa cavalière s'en était donc facilement apercue.
Mais elle semblait décidée à changer la donne.

Aussi se colla elle contre lui tout en passant ses fins doigts dans ses cheveux.
Que sa cavalière semblait jeune et frêle. Il avait déjà une fois été l'amant d'une jeune demoiselle mais ici elle semblait encore plus jeune. Celle-ci était hésitante, telle une novice qui se lance vers l'inconnu.
Qui pouvait elle être ?

Un dernier regard vers son oiseau pour la voir avec un homme à chaque bras se diriger vers le buffet. Il décida donc d'accorder son attention à sa jeune cavalière, jaloux qu'il était, valait mieux ne rien voir pour ne pas être tenter d'aller faire une scene.

Il posa une main sur sa taille fine et lui prit une main de l'autre.
D'autres couples tournoyaient déjà et il leur emboita le pas, la faisant valser sur la piste, en tachant d'oublier le reste.


Allons y..
Que la fête commence et que les têtes tournent
Delice


-J’espère que vous savez danser, je suis un très piètre danseur et compte sur vous pour m’apprendre, le temps de cette danse.

Une demande amusante, lancée tandis qu'ils rejoignaient un endroit dégagé de la piste de danse. Voilà qui s'annonçait intéressant pour la jeune phœnix. En plus de s'adonner à l'une de ses activités favorites lorsqu'elle était seule dans l'intimité de sa chambre, voilà qu'elle devait s'improviser professeur.
Mais ce soir était particulier. C'était le soir où un simple masque valait bien une multitude de ses protections et murailles habituelles. Elle ne reculerait donc pas devant le défi qui venait de lui être lancé :


- Je sais danser oui, bien que cela soit un secret habituellement. Je pense pouvoir vous guider, au moins un peu.

Elle le vit se reculer un instant et lui lança un regard interrogateur. Avait-il déjà peur de lui écraser un pied ?
Puis il revint, près... trop près. Les battements du coeur de Délice s’accélérèrent soudain et la couleur lui monta à nouveau aux joues, le trouble prenant le pas sur sa résolution d'être une autre qu'elle-même pour la soirée.
Il se pencha encore jusqu'à ce qu'elle le sente à proximité de son oreille et elle dut monopoliser toute sa volonté pour ne pas laisser sa main trembler dans la sienne et conserver un fragile vernis d'assurance. C'était bien la première fois de sa vie qu'une personne, qui qu'elle soit, l'approchait d'aussi près, en dehors de quelques rares membres de sa famille.

Son regard chercha un instant la présence rassurante de son alter ego oiseau tandis qu'il glissait quelques mots près de son oreille. Dans quelle situation s'était-elle fourrée ? Allait-elle réussir à se tenir à son projet de se distraire et de se libérer un peu de son carcan sûr et sécuritaire ?
Elle vit le paon se diriger vers le buffet des boissons, un homme à chaque bras, et se mordit les lèvres. Il ne faudrait plus compter sur son aide éventuelle. Elle revint à ce que lui murmurait son cavalier.

Il la remerciait... d'être là ? Sans la connaître ?

Une tempête grondait derrière le masque, tandis qu'elle tentait de reprendre le contrôle de ses sens mis à mal. Pouvait-on ainsi être ravi de la simple présence d'une personne ?
La jeune fille en débattit une fraction de seconde avec elle-même et en vint à la conclusion que oui.

Elle sourit donc une nouvelle fois et, pour lui apprendre, autant que pour cacher son trouble, elle plongea dans une élégante révérence devant son cavalier :


- On commence par se saluer.
--Nazaria


Plus d'une heure désormais que la brune a fait son entrée. Très vite, elle a trouvé quelque regards à capter. Des hommes pour sur, elle n'est pas dupe de sa condition et sait que ce sont eux qui la conduiront vers ce à quoi elle se sent destinée. Être patiente, observer... Sur que ce n'est pas sa qualité première et pourtant ce soir elle s'y emploie, fuyant les regards de ceux dont la mise ne correspond pas au rang auquel elle pense avoir droit. Donner son corps est déjà un acte répugnant en soi, elle s'est promis il y a bien longtemps qu'elle ne ferait plus vainement ce sacrifice. Oui le prochain qui jouirait de son corps devra être duc, comte si ce n'est Roi !

Non , elle ne rêve pas plus haut que sa condition la brune, elle se sait capable de toutes les abjections pour réussir ses affaires. Les deux offrandes qu'elle lui a sacrifié lui ont déjà coûté bien trop d'or pour qu'elle loupe la dernière marche. Même à la cour des miracle, trouver deux bébé à LUI sacrifier, n'est pas mince affaire. Mais elle se devait de lui rendre cet hommage, il fallait qu'elle se fasse pardonner sa dernière petite traîtrise. LUI faire comprendre qu'elle ne l'avait pas quitté Lui mais ceux qui en avaient la garde. C'est en sentant le sang chaud et épais couler entre ses seins qu'elle avait senti l'heure de la réconciliation, elle L'avait entendu lui murmurer son pardon, lui susurrer la promesse de se tenir à ses côté pour l'éternité...

Dédaignant le groupe avec lequel elle discutait, elle décida de se désaltérer et s'approcha du buffet. De sa main gauche, elle prit un verre, gardant l'autre jalousement dans la chaleur de son manchon. Elle allait porter le liquide à sa bouche lorsque dans son dos, quelqu'un la bouscula malencontreusement. Un petit cri étouffé et le liquide se répandait déjà à terre tandis que le manchon glissait dans un bruit sourd. Rapidement la femme se baissa pour le ramasser, cachant sous les plis de sa jupe, la marque de sa souillure mais au moment où elle allait se redresser, son regard se posa sur la foule des invités et fut irrésistiblement attiré par un masque. Un masque blanc, sans fioriture qui la fixait étrangement... Qui la fixait ELLE.

Le temps de se relever entièrement et le masque avait déjà disparu.

Le cœur battant, elle le chercha dans la foule, remerciant son masque de cacher la pâleur soudaine de son visage. Était-ce lui ou le simple fruit de son imagination ? Non ce ne pouvait être lui, il n'était pas le genre de personne à être invité dans ce milieu. Jamais il ne se risquerait à venir ainsi dans la gueule du loup sans bonne raison. Et puis l'idole avait bien dit qu'il se tiendrait près d'elle ce soir, l'idole lui avait promis son pardon. En cela, elle ne risquait rien... Elle devait avoir eu une vision car nul masque blanc aux endroits où se posait frénétiquement son regard.

Quelque peu rassérénée, elle décida donc de poursuivre près de la salle de bal où les couples virevoltaient en cadence. Nul besoin de s’inquiéter, son imagination trop fertile l'avait déjà bien souvent trahi ! Il lui fallait désormais trouver cavalier, oui un fin cavalier qui mettrait en valeur la grâce de ses mouvements et la finesse de ses chevilles qui dépasseraient savamment de l'ourlet de sa robe. C'est ainsi que quelques minutes plus tard, elle avait fini par se persuader que rien ne s'était passé. Installée près d'un pilier, elle cherchait déjà du regard sa prochaine proie. Un duc... un comte... Et pourquoi pas un Roy...
Icelus


Le jeune homme sourit derrière son masque en entendant sa cavalière. Il reprit donc à la suite de cette dernière, faisant son pitre comme il avait l’habitude de le faire. Chassez le naturel et il revient au galop.


-Nous saluer ? Ne l’avons-nous pas déjà fait ?


Il se recula un peu pour la voir complètement et se présenter une nouvelle fois à elle.



-Bonsoir je suis Icelus, normalement Dieu romain du rêve…Enfin, je préfèrerai que vous ne rêviez pas pour le moment, cela voudrait dire que vous dormez…Et ce me semblerait assez dérangeant...En même temps c’est un nom d’emprunt, juste pour la soirée. Et vous ?


Il s’arrêta un instant et s’avança vers elle.

-Cela vous convient comme salutation ?


Il fit à la suite une révérence digne de ce nom et se rapprocha de Délice. Attendant la suite de sa formation.
Elya


Ne craignez rien, ma jeune amie, mes bottes sont renforcées de plaques de fer, je pourrais danser avec un ours.

La jeune fille haussa un sourcil sous son masque. Venait-il de la comparer à un ours ?

Je plaisante, bien sûr, mais sachez que je serais prêt à endurer cette éventuelle souffrance si vous me promettez de ne point détourner vos yeux des miens.
Que ce soit vos yeux, vos lèvres, votre robe ou votre masque... vous êtes tout bonnement envoûtante.


La légère contrariété fit place à un sourire quelque peu gêné par le compliment. L'homme savait se rattraper.

Bien rattrapé sir.

Sa main dans celle de l'homme masqué, elle regarda son ami qui allait se retrouver seul pendant quelques instants. Elle espérait que cela ne le dérangerait pas.
Elle se laissa conduire sur la piste de danse et posa sa main libre sur le bras de son partenaire. Elle n'aimait pas vraiment la proximité avec les inconnus et se crispa légèrement en le sentant se rapprocher. Elle ne laissa pourtant rien paraître sur son visage et garda son regard dans le siens.
Elle se concentra sur la musique et se laissa conduire par son partenaire.
--Croque



Elle n'était pas fort bavarde, sa délicieuse cavalière... Était-ce dans sa nature, ou bien était-elle simplement mal à l'aise?
Ceci dit, elle se tenait à l'accord tacite de ne pas le quitter des yeux.

Il était certain grâce aux améthystes de la belle, qu'elle était pour lui une parfaite inconnue, avec ou sans masque.
Le jeu en serait peut être moins piquant, mais certainement moins gênant une fois le bal passé.

Bien que troublé par la couleur inhabituelle de ceux-ci, c'était au Croqueur de faire la conversation.


"Vous avez vraiment des yeux d'une couleur rare, si nous nous étions déjà croisés, je vous aurais reconnue assurément.
Mais ce n'est pas le cas, inutile donc de chercher mutuellement qui nous sommes hors de ce bal."


Il prit donc la liberté tout en dansant de lui parler de sa vraie voix, jeune et douce.

"Inutile aussi de continuer à employer cette fausse voix avec vous..."

Le jeune homme essayait toutefois de ne pas trop parler, ne pas lui gâcher ni la danse ni la musique.
Il voulait surtout la mettre à l'aise, voir s'afficher à nouveau un sourire sur ses lèvres couleur sang, sans pour autant user de la boisson.
Avant la fin de la partition, il ne put résister à lui glisser à nouveau quelques mots.


"Si vous le souhaitez, je vous reconduirai à votre fiancé, je ne veux pas le rendre jaloux plus que de raison."


Il était convaincu que l'homme qu'elle avait laissé pour danser avec lui n'était pas son fiancé, mais il attendait la réaction de sa cavalière, un léger sourire aux lèvres.
Tanneguy
La patience et la sagesse avaient enfin payé pour le rôdeur dont le regard avait finit par percer une faille chez l’une des invitées ici présente. Un regard qu’il aura soutenu pendant un long moment durant lequel il fut en proie à un sentiment de doute.
Etait-ce elle, face à lui, ce traitre aux yeux de la Horde Sanguinaire… Si c’était le cas, elle ne s’attendait sans nul doute pas à revoir ce masque en cet endroit et à cet instant précis.
Sur cette pensée, il ne pouvait être que plus satisfait de l’effet de surprise qu’il venait de créer mais rien n’était encore vérifié, il se devait de… Disparaitre pour le moment et c’est ce qu’il fit, préférant se déplacer à nouveau.
Choisir de passer devant les différentes tables sur lesquelles trônait un buffet des plus royal, s’attarder face à quelques attroupements de personnes et du coin de l’œil, ne pas la lâcher.

Elle aussi a préféré ne pas rester immobile, le rôdeur lui fit mine de s’intéresser aux quelques victuailles présentes en face de lui mais il n’en avait que faire en réalité.
Derrière son masque, le sourire s’est légèrement accentué car en lui monte désormais ce sentiment de satisfaction. Personne ne peut réagir ainsi sans connaitre la véritable valeur de ce masque qu’il porte fièrement.
La voilà qu’elle s’arrête enfin, aux cotés d’un pilier, le moment où jamais pour lui de tenter une approche. Après tout, c’est ce que la plupart des invités font. Ils se cherchent, tentent de percer les différents masques, un jeu auquel il se serait bien prêté à dire vrai mais il ne doit pas perdre de son esprit qu’il n’est pas à sa place.
Son trône restera à jamais encré sur les pavés de la Cour des miracles, c’est ainsi.

Décompte effectué en silence et comme si son corps se détachait alors du buffet, il prit la direction du masque. Passant toujours par les cotés de la large pièce afin de ne pas éveiller les soupçons de ce qui pourrait être celle pour qui il est venu en réalité.
Lentement il passe dans le dos de celle-ci, préférant garder une certaine distance avec celle-ci, évaluant le terrain, le voilà qu’il préparait en silence un plan d’approche pour ne pas l’effrayer.
Mais finalement, ce seront tous ces invités autour d’eux qui l’aideront pour cette tâche car il n’aura qu’à les copier pour arriver à ses fins. Danser avec elle, tout simplement, voici ce qu’il désirait plus que tout.
Un premier pas est fait, les autres suivent et c’est délicatement qu’il vint se tenir juste à coté de ce qui à ses yeux devait être une parfaite inconnue à cause de ce masque qui lui cache le visage. Mais il y a bien d’autres moyens de repérer ce que l’on a connu par le passé.

Ses yeux fixent la piste de danse face à lui, sa tête elle ne bouge pas d’un poil, il espère ainsi lui laisser le temps de préparer ce qu’elle répondra à ses dires. Mais il faudra faire vite car le rôdeur se lance enfin, toujours sans bouger.


Serait-ce trop déplacé de ma part de vous demander s’il vous ferez plaisir de m’accorder… Une danse ?

Le jeu est parfaitement joué, c’est ce qu’il croit. Personne ici ne le connait réellement, nul ne sait de quoi son passé est fait, tous continuent de jouer un rôle prédéfinit.
Tout ici est fait de mariages arrangés, de tromperies, d’argent et comme ils le portent si bien… De masques servant à cacher leur fourberie, Tanneguy le voit bien désormais…
Delice


-Bonsoir je suis Icelus, normalement Dieu romain du rêve…Enfin, je préfèrerai que vous ne rêviez pas pour le moment, cela voudrait dire que vous dormez…Et ce me semblerait assez dérangeant...En même temps c’est un nom d’emprunt, juste pour la soirée. Et vous ?
Cela vous convient comme salutation ?


Elle ne put retenir un éclat de rire lorsqu'il se présenta à nouveau, se jouant un peu d'elle. Voilà au moins qui la détendait un peu.

- Cela me convient, oui, mais je parlais d'une simple révérence, et je suis sûre que vous l'aviez compris...


Mais il la saluait déjà de la manière qui convenait en s'inclinant élégamment. Petit regard approbateur du phœnix... Des manières impeccables...

Elle jeta à nouveau un regard autour d'elle et constata la disparité des danses entreprises par les autres couples. Certains s'étaient lancés dans les passes traditionnelles, composées de pas de côté, de saluts, de tours, et d'autre avaient plutôt choisi la valse, plus à la mode dans d'autre contrées, et surtout plus simple d'accès pour un néophyte.



- Dans la mesure où personne ne cherche à danser dans un ensemble, je pense que nous allons apprendre la valse ce soir, cela sera sans doute plus facile pour vous.


Elle lui fit un sourire encourageant et prit sa main droite, qu'elle posa sur sa taille.


- Voilà, cette main là se pose ici.

Puis elle glissa sa propre main droite dans la gauche de son vis à vis, posant l'autre sur son épaule. Approchant sa bouche de son oreille pour ne pas le mettre mal à l'aise vis à vis des autres danseurs présents, elle chuchota :

- C'est simple, il y a trois pas. Un grand puis deux petits, vous permettant de changer de pied pour le trio suivant. Si vous commencez par avancer le pied droit, moi je recule le gauche, et au trio suivant, c'est vous qui reculerez.


Elle s'efforçait de lui montrer la marche à suivre, les yeux baissés sur leurs pieds, toute à sa tâche d'enseigner.

- Il est tout de même rare qu'une femme mène la danse...

Elle releva les yeux, pétillants de malice.
Jalouse


La demoiselle ne quittait plus son cavalier des yeux. Sa main contre la sienne, elle pouvait sentir la chaleur de sa paume. Qu’avait-il de plus que les autres pour que la Reine de la ruche se soit éprise de lui ? Elle comptait bien le découvrir.
Alors ils dansèrent au rythme des accords langoureux des cors. La gamine avait appris à danser, noblesse oblige. Mais c’était la première fois qu’elle se trouvait à un bal et qu’on l’invitait à danser. Aussi fut elle tentée d’oublier un peu le masque de garce qu’elle s’était façonnée et profita qu’il la fasse tournoyer sur la piste.

L’espace d’une danse, elle était redevenue l’enfant agréable et timide qu’elle avait toujours été avant que son amoureux ne l’abandonne et ne parte loin. La jeune fille en quête perpétuelle d’amour car elle n’avait jamais connu son père.


C’est ma première danse. Peut-être que ce bal pourrait être le soir de mes premières fois…

Un sourire mutin s’ancra à ses lèvres pâles.
--Nazaria


Le moment de répit n'aura duré qu'un temps. Le masque de ses pires cauchemars s'avance et vient se poster tout près d'elle. La jeune femme n'a plus conscience d'aucun bruit, il n'y plus personne autour d'elle excepté LUI. Le bruit de son cœur qui s'affole la ramène à la réalité. Nul besoin d'être devin qu'il est là pour elle... N'avaient-ils pas promis de lui faire payer sa trahison ? D'ailleurs combien de fois à son tours avait-elle fait payer ce crime à d'autres sans se poser la question de leur innocence... ? Le visage de ses victimes, elle ne s'en souvient même pas, seul comptait au moment de leur mise à mort, l'acte qui prouverait son amour pour LUI.

Oui elle avait tout sacrifié pour lui, avait tout accepté en son nom. Elle avait tout donné jusqu'à ce jour où le guet royal l'avait confronté à son ultime faiblesse. De l'or, de l'or à n'en plus finir. De l'or pour couvrir sa peau de soie et de douce fourrure. De l'or pour orner son cou, pour pendre à ses oreilles... De l'or pour arriver au sommet et avoir enfin leur respect !

L'homme se tient là, si près, si proche qu'il l'effleure lentement de son souffle. Dieu que n'aurait-elle donné en ce temps là pour sentir cette douce bise sur sa peau, pour sentir son regard posé sur elle seule... Aujourd'hui son souffle tel l'ultime baiser de la faucheuse, lui ravit le sien . Et alors que son esprit s'emballe, son corps lui réagit d'instinct. Sa poitrine déjà opulente se soulève avec ardeur. Ses poumons cherchent l'air alors que son esprit cherche la fuite. Enfin il rompt le silence mettant fin à sa souffrance muette.


Serait-ce trop déplacé de ma part de vous demander s’il vous ferez plaisir de m’accorder… Une danse ?

Une danse... Une danse qui l'obligerait à dévoiler sa main, une danse … Sûrement la dernière. Un instant la brune est tentée de refuser, d'ailleurs instinctivement elle secoue la tête. Non elle ne danserait pas avec lui, elle ne danserait pas avec la mort ! Il sait ! Il sait déjà qui elle est. Refuser était une preuve d'aveu, accepter dévoilerait la marque qu'il savait déjà être la sienne. Rien dans cette simple question n'est innocent.

D'instinct, elle se pince les lèvres et son regard se fait suppliant alors qu'elle cherche quelque réconfort inutile dans les yeux de l'homme. Sa supplication muette n'y changera rien, elle le sait, l'a trop longtemps expérimenté et pourtant ne peut s'en empêcher. Le fixant intensément, elle cherche à lui envoyer un message. Elle demande son pardon, cherche sa conscience, voudrait y lire son salut...

Les secondes passent mais rien dans le masque ne trahit quelconque émotion alors elle succombe. Fermant les yeux, tel une condamnée devant sa croix, elle laisse tomber son manchon révélant la marque de son ignominie. Alors qu'il s'avance pour la prendre sans ses bras, ses yeux se ferment laissant échapper une unique larme. IL lui avait pourtant promis...
--Il_cavaliere


L’homme est accroupi, recroquevillé sur lui-même. Son gant de soie essuie quelques larmes qui tombent, avant qu’elles ne glissent sur son maquillage et salissent celui-ci. Le masque en or est à terre, posé délicatement pour ne pas le gêner. Il ne sait pas pourquoi il est ainsi, pourquoi il a ces « crises » lorsqu’il y a trop de monde, trop d’inconnus, dans une pièce refermée. Il n’a plus de repère, et n’est plus chez lui. Le banquet était un repère fiable, mais une dame était venue le déranger. Peu à peu, il se déploie. Son corps se relève, progressivement, et ses jambes se relèvent. Il passe rapidement sa main sur sa robe, pour enlever les quelques plis dû à l’accroupissement. Cette crise est passée. Peut-être qu’il n’en aura pas d’autre de la soirée, espère-t-il. Il inspire une grande bouffée d’air, qu’il rejette rapidement, en remettant son masque.

Des ténèbres surgissent l’ombre éclairée. Le cavalier marche, doucement et prudemment, entrant à nouveau dans la pièce. Officiellement, il était dans le cabinet, rejetant ce qu’il a engloutit dernièrement, au banquet, ainsi que ce midi. Les pas sont silencieux. Les chausses se posent une à une sur le sol de la pièce, et il se retrouve à nouveau à côté du banquet. Il prend un macaron, qu’il mange d’une seule bouchée. Les yeux d’émeraudes du cavalier regardent attentivement chacune des personnes présentes. Il recherche à nouveau, quelqu’un. Un visage familier, non, il n’en trouvera pas. Excepté sa fiancée, il ne connait personne. Et elle-même, il ne la connait pas plus que ça, en réalité. Mais ces objectifs sont tous autres, maintenant.

Un pied se pose sur le bas du mur, alors qu’il s’adosse contre le même mur, à côté du banquet. Il regarde ces personnes parler entre elles, qui ne savent même pas qui elles sont. Il les regarde celles qui dansent. Un nouveau soupire quitte ses lèvres, et il quitte son support. Au regard de certains, sa tête de baisse en guise de salutations. Parfois, un sourire s’échappe aussi de ses lèvres aussi, à la présence d’hommes comme de femmes, qu’importe. Il ne sait pas tellement au final, qui est derrière le masque. Mais peut-être va-t-il devoir trouver un cavalier ou une cavalière, car il se sent un peu seul. Et même s’il ne le connait pas, il aura toujours quelqu’un pour qui se rattacher. Il repasse derrière la femme qui l’avait abordé, et prend par la même occasion un verre qu’il boit rapidement pour le reposer.
Vladymir




Le jeune homme attendais que sa cavalière réponde à sa proposition d'un verre quand il fut couper par un homme à l'affut d'une proie à se mettre sous la dent. Il fronce légèrement se voyant ignoré par le mal poli. Pour qui se prend cet homme de le snober ainsi.

Voudriez vous m'accorder cette danse après notre petit rafraîchissement?

La proposition de danse tombe, il regarde la jeune femme à son bras attendant la réponse suspendu à ses lèvres...

Si vous n’avez point peur de vous faire marcher sur les pieds, je serais ravie de vous accorder la danse demandée.

Comment?! La première danse n'était pas pour lui! Son visage s'assombrit et ses dents se sert. Elle se détache de son bras gardant ses yeux dans ceux de son nouveau cavalier. Il ne peut s'empêcher lâcher un petit grognement en tentant de réprimer son air contrarié.

Il regarde leur danse un instant la machoire toujours autant contracté. N'arrivant plus à contenir son énervement, il décide de se servir un verre qu'il avale d'un trait et s'en ressert un. Faire quelques pas le long de la piste de danse lui ferait peut être du bien. Il marche donc d'un pas lent cherchant une jeune femme à inviter danser, continuant de lancer des regards lourd sur les deux danseurs.
Elya


Bavarde non elle ne l'était pas. Elle ne l'avait jamais été, c'était dans sa nature. Aux premiers abords certains pouvaient croire qu'elle était muette mais non. On pouvait simplement dire qu'elle ne s'embêtait pas de paroles inutiles. Parler pour ne rien dire comme certaines femmes qui excellaient dans la matière n'était pas son fort.
Il y avait aussi cette présence masculine près d'elle. Elle ne laissait personne s'approcher de trop près et cela ajoutait à sa gène d'être au bal et donc à son silence.


Vous avez vraiment des yeux d'une couleur rare, si nous nous étions déjà croisés, je vous aurais reconnue assurément.
Mais ce n'est pas le cas, inutile donc de chercher mutuellement qui nous sommes hors de ce bal.


Même sans l'accord qu'ils avaient passé, la jeune fille aurait accroché ses yeux aux siens. Ne disait-on pas que les yeux sont le miroir de l'âme ? Sous ce masque elle ne pouvait se raccrocher qu'au regard de son cavalier pour se rassurer. Mais se rassurer de quoi ? Ne venait-il pas de dire qu'il ne l'avait jamais vu ? Elle était que l'invitée d'un invité. Elle ne connaissait personne ici et personne ne la connaissait. Qui pourrait la critiquer le lendemain de ce qu'elle avait fait au bal ?
Gagnant en assurance, ses épaules se détendirent et elle resserra ses doigts contre ceux de son cavalier.


En effet sir, je ne crois pas que nous sommes nombreux a en avoir de tels. J'espère cependant que cela ne vous donnera pas l'idée de me mener au bûcher.

Elle avait dit ça sur le ton de la plaisanterie mais ses doigts s'étaient légèrement crispés. Les gens ont peur de ce qui est différent elle en avait déjà connu l'expérience. Mais bon, elle n'allait pas se crever les yeux pour satisfaire certains.

Je ne pense pas que nous ne recroisions un jour sir et je ne chercherais pas à vous retrouver. Toute fois comme vous l'avez dit, si cela devait arriver vous me reconnaîtrait facilement.

Son cavalier était bon danseur et malgré quelques écrasements de pieds en début, elle capta rapidement les pas. La jeune fille savait ce qu'elle faisait et cela finit de la détendre.
Un léger sourire se dessina sur ses lèvres quand elle entendit sa voix changer et elle hocha simplement la tête. Elle commençait à être à l'aise mais il ne fallait pas non plus qu'elle se détende complètement car elle serait capable de marcher sur sa robe et de se retrouver par terre.


Si vous le souhaitez, je vous reconduirai à votre fiancé, je ne veux pas le rendre jaloux plus que de raison.

A ces mots, la jeune fille lâcha son regard pour tourner le siens vers son ami.

Rassurez vous, il ne viendra pas vous embrocher, ce n'est point mon fiancé. Son rang lui interdirait même si il en avait envie. Nous ne sommes qu'amis.

Elle raccrocha son regard au sien en souriant.

Et votre fiancée à vous ? N'était-elle pas dans la salle ? Je n'aimerais pas provoquer de dispute entre vous même si je suis moins fautive que vous. Après tout c'est vous qui êtes venu m'inviter.

Un sourire en coin apparu tandis que ses yeux pétillaient d'amusement.
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