Cassian.de.blanc.combaz
Bien installé dans une auberge cossue d'Orléans, le jeune Prince s'ennuyait ferme. A présent que la guerre prenait fin et qu'il avait quitté la bonne ville de Tours, il était temps de reprendre le fil de existence là où il l'avait laissé. C'est donc plume en main qu'il rédigeât ces quelques mots.
Citation:
A Jehanne Elyssa de Volpilhat,
Très chère amie,
Voilà combien de jour, voilà combien de nuit, voilà combien de temps que nous ne vous avions écrit ? Nous espérons d'ailleurs que vous ne nous en voudrez pas de vous avoir laissée sans nouvelle. La guerre Vicomtesse, la guerre, celle qui effarouche tant d'homme et appelle à elle les preux nous aura tenu trop longtemps éloigné de notre douce Bourgogne et des amis qui s'y trouvent.
Car nous étions partis, oui, voilà une éternité il nous semble, batailler en Anjou pour le bien du royaume. Cet homme qu'on appelle le fou, à juste titre, tant on dit ses yeux rouge et son visage pâle, dirigeait jusqu'alors cette contrée barbare. Mais son règne est à présent fini ; Paris est aujourd'hui en liesse ; il est temps, pour le bien piètre héros que nous sommes, de s'en retourner au bercail.
Mais encore faudrait-il y arriver. On dit de la guerre qu'elle est fille de la mort ? Baliverne ! Sottise que cela ! Une bâtarde, peut être, et encore... La peste, elle, poursuit nos étendards, ravage nos légions, se joue de nous, cavale tant et si bien que nous crèverons tous au petit matin.
Ah Jehanne ! Que j'aurais aimé revoir votre sourire, vous parlez de lapins et de d'autres belles choses une dernière fois. Priez, je vous en prie, priez et peut être pourrons-nous de nouveau discuter !
Cassian.
PS : J'espère que vous allez bien, ne vous inquiétez surtout pas pour moi.
Très chère amie,
Voilà combien de jour, voilà combien de nuit, voilà combien de temps que nous ne vous avions écrit ? Nous espérons d'ailleurs que vous ne nous en voudrez pas de vous avoir laissée sans nouvelle. La guerre Vicomtesse, la guerre, celle qui effarouche tant d'homme et appelle à elle les preux nous aura tenu trop longtemps éloigné de notre douce Bourgogne et des amis qui s'y trouvent.
Car nous étions partis, oui, voilà une éternité il nous semble, batailler en Anjou pour le bien du royaume. Cet homme qu'on appelle le fou, à juste titre, tant on dit ses yeux rouge et son visage pâle, dirigeait jusqu'alors cette contrée barbare. Mais son règne est à présent fini ; Paris est aujourd'hui en liesse ; il est temps, pour le bien piètre héros que nous sommes, de s'en retourner au bercail.
Mais encore faudrait-il y arriver. On dit de la guerre qu'elle est fille de la mort ? Baliverne ! Sottise que cela ! Une bâtarde, peut être, et encore... La peste, elle, poursuit nos étendards, ravage nos légions, se joue de nous, cavale tant et si bien que nous crèverons tous au petit matin.
Ah Jehanne ! Que j'aurais aimé revoir votre sourire, vous parlez de lapins et de d'autres belles choses une dernière fois. Priez, je vous en prie, priez et peut être pourrons-nous de nouveau discuter !
Cassian.
PS : J'espère que vous allez bien, ne vous inquiétez surtout pas pour moi.
« Fernand, vous me cachetterez tout ça et de pigeonnier en pigeonnier, faites en sorte qu'il arrive à Nevers. »
Le valet obtempéra, non sans se permettre une réflexion. « Sauf vot'e respect votre trépidante Altesse ne devrait point mentir ainsi ! Ah ça non, z'allez inquiéter la Dame, pour sûr ! »
« Mentir ? Mon pauvre Fernand... Vous ne comprenez décidément rien aux bonnes femmes, on ne pèche pas la Vicomtesse comme vous courez la bouseuse. Il faut la faire rêver, lui donner l'impression que votre vie est un mélodrame quotidien. Si je suis pour ma Dame le paladin de ma propre geste, c'est en héros qu'elle me recevra ! »