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[RP] - Pardonne-nous nos offenses.

Etincelle_funebre


    [Angers, Campement royaliste]


-« Je m’en fous, j’irai pas. »
-« Personne t’y force en même temps. »
-« Je m’en fous, je vais retenir ma resp.. Ouais non, ça c’est débile. Mais alleeeeeeez ! S’il te plaît ! Un petit mensonge ! C’est quoi un petit mensonge pour toi ? »
-« Je veux pas le faire, c’est tout. »
-« Maaiieeuuuhh… Je ressemble à rien ! »
-« Quand je te dis qu’elle devrait venir avec moi Léviathan ! »
-« Vous ne me mêlez pas à ça. Vous me gavez déjà bien assez.. Je vais t’foutre le feu à tout ça, et ça sera bien réglé. »
-« T’es qu’un con. Voilà. »
-« Ca donne envie de céder, tiens ! »


Et là, plantée en pleine nuit dans un campement de guerre royaliste, devant la tente de celle qu’elle appelait autrefois sa mère, et qu’elle a tant de fois rendu inquiète ou chèvre, elle tourne le dos à ses accompagnateurs du moment en boudant.

-« Bon allez Bélial.. Fais lui et on se barre. »
-« Non mais je vois pas pourquoi je cèderai ! »
-« Active ou tu vas te ramasser une giroflée à cinq pétales dans la mouille sinon... »


Un grognement plus tard, une impression de chaleur qui envahit son corps ectoplasmique, un regard haineux en direction du lézard géant. Aucune reconnaissance, aucun respect, c’est pour cela qu’elle est un des meilleurs éléments de la Colère. Et les voilà qui disparaissent pour céder à son caprice en échange d’une mission exécutée pour les sous-fifres du grand manitou Sans-Nom. Et la robe noire souillée de tant d’années de guerre disparaît pour faire place à une robe incarnat, de cet incarnat qui faisait sa fierté avant, le rouge de Concèze. Sur les poignets, les estafilades ont disparu et sa peau semble moins terne, moins froide, moins morte. Voilà ce qu’il lui fallait.. Un mensonge pour faire illusion avant d’en sortir un plus grand qu’il lui faudra payer plus tard.

Et devant la tente, la voilà qui chuchote à destination d’une seule personne.


-« Maman.. Pssst.. Maman ! »

Oui, même par de-là la Mort et l’Enfer Lunaire, l’Etincelle s’acharne à mentir à sa mère. C’est pas bien, mais ce qu’on ne sait pas, ne fait pas mal, et ce mensonge-là personne n’ira le trahir.

-« Mamannnn.. Allez ! Réveille-toi.. Mamann ? »
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Mariealice
[Campement armée par le Fer et le Sang.]

Milieu de la nuit. De ces nuits froides d'hiver où la moindre respiration provoquait un épais nuage de vapeur blanche, où la lune semblait plus pâle encore, se reflétant sur la neige comme des milliers de diamants éphémères et sans autre valeur que leur beauté.

Milieu de la nuit. De ces nuits où dormir était difficile, où le sommeil préférait se faire la malle, où la tête fonctionnait trop pour se mettre au repos, où les seuls bruits sous la tente étaient ceux de la respiration profonde d'un Walan dans les bras de Morphée, de parchemins et de plume courant.

Du moins.... Jusqu'à ce qu'elle croit entendre ce qui ressemblait à moins qu'un murmure, au souvenir d'un murmure, d'une voix.... Mais quelle voix? Froncements de sourcils à tendre l'oreille vers ce qui était à la limite de l'audible.

Cette voix, elle lui filait des frissons, sans qu'elle comprenne ni pourquoi ni les mots prononcés.

Cette voix, elle lui faisait mal au coeur, lui donnait envie de pleurer et de rire à la fois.

Lentement la brune se leva, se dirigeant vers l'ouverture de la tente, en soulevant le pan, chaque geste comme au ralenti tandis que son coeur battait le tempo d'une danse endiablée. Sa main se referma sur la toile dont chaque grain lui donnait l'impression de s'incruster dans sa paume, entre ses doigts, filet de sable s'écoulant de la clepsydre. La toile fit place à la nuit, à l'extérieur, à une silhouette évaporée toute de rouge vêtue, à un passé si doux et si douloureux, à des sourires, des rires, des colères et des pleurs à la pêle. A un prénom à jamais gravé.


Aleanore?

Pauvre folle, crois-tu vraiment qu'elle soit là? Pauvre coeur de mère à jamais saignant de ce rouge qu'elle incarnait si bien.
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Etincelle_funebre


A quoi s’attendre quand on a été absente si longtemps ? Voilà ce qui la préoccupe alors qu’elle appelle sa mère. Et quand le pan de la tente s’ouvre, il y a là tout ce qu’elle attendait, ce reflet d’elle-même, ce qu’elle aurait du être avec le temps si la vie et les hommes avaient été plus cléments avec cette âme fragile. Celle qui est devant elle tient en un mot si lourd de sens.

-« Maman..»

C’est bête les retrouvailles, ça vous fait vous sentir con et oublier jusqu’à la raison de votre présence. Pourtant, elle avait bien une raison, un mensonge, encore un. Celui-ci pour balayer le précédent, apaiser là où elle a si durement blessé. La distance qui les sépare est comblée mais elle reste là, bêtement à la regarder sans savoir quoi dire.. Et quoi dire d’ailleurs ?

-« C’est bien joli l’Italie. » Bon d’accord, ce n’était certainement pas la meilleure chose à dire, mais c’est la première qui lui est venue à l’esprit. « J’ai demandé à venir.. Et on m’a donné l’autorisation. C’est parce que ça commence à faire beaucoup de bruit en haut. J’aurais voulu venir avec Arthur et .. Mon père, tu sais. Mais j’ai du venir seule. »

Oui, un bête mensonge comme celui-ci. Mais pas si bête que cela, puisque le ciel en haut se couvre de nuages qui assombrissent encore la nuit hivernale. Qu’importe ce qu’Il pense là-haut, Aléanore ment.

-« Comment vas-tu ? »

Vas-tu mieux ? Elle ne le dit pas, le pense tellement. T’es-tu remise de ce que je t’ai fait ?

-« Ferme la tente.. Ne le réveille pas.»

Cet homme que je ne connais pas. D’ailleurs, depuis ces dernières années, elle n’a rien su ou presque de la vie de sa mère. On ne peut pas voir son âme mise sur la balance du Jugement divin et s’occuper en sus de ce qui se passe sur la terre des vivants. Maintenant, qu’ils ont fait leur choix, elle a plus de temps. Pas assez, mais un peu plus.. Assez pour en apprendre plus, se rassurer un peu aussi.
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Mariealice
Maman....

Cinq lettres, deux syllabes, un mot. Tant de choses en si peu de place.

Quatre enfants, trois morts, un vivant. Tant de douleurs faisant suite à la joie.


C'est bien joli l'Italie.

Haussement de sourcils à cette affirmation. Qu'en savait-elle cette ombre face à elle? Une fois débarrassé de son corps l'âme flottait donc tout autour du monde? Avait-elle vraiment vu l'Italie?

On t'a donné l'autorisation? Beaucoup de bruit?

Elle ne comprenait pas la brune, ne remettait même pas en question le fantôme devant elle, ne se demandait pas plus si elle était folle à lier désormais ou si c'était des restes de maladie et de fièvre, la trop grande fatigue qui creusait ses traits et même sa silhouette. Les longues mèches brunes encadrant son visage se mirent en mouvement alors qu'elle secouait la tête, mélange de perplexité et d'incompréhension.

Je vais.


Pas beau de mentir à sa fille. Même si ce n'était pas un mensonge tout à fait puisqu'une part d'elle allait bien oui. Mais si l'on creusait un peu, sous la couche visible, trop de deuils avaient laissé leurs traces indélébiles et pesantes.

La main finit par laisser retomber le tissu une fois que quelques pas l'avaient poussée hors de la tente tout à fait. La main resta toutefois en suspens, mue par une vie propre, hésitante à se poser le long de son corps ou à se relever pour saisir cette image tout en ne sachant que trop bien qu'elle rencontrerait du vide. Qu'alors cette vision, ce cauchemar, ce rêve, disparaitrait. Encore.


Que fais-tu là?

Pourquoi revenir maintenant? Que lui voulait-elle cette ombre du passé bien trop présente pour être oubliée.
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Etincelle_funebre


Les questions de sa mère passent à la trappe dès qu’elle descelle le mensonge. Comment peut-elle seulement croire qu’elle va avaler cette couleuvre là ? Toujours est-il qu’elle ne relève pas et garde par devers elle, l’interrogation concernant l’homme qui dort dans cette tente. Parce qu’elle était là à errer quand la dissolution a eu lieu. D’ailleurs, elle était là souvent avant qu’ils ne statuent sur son sort, et contrairement à ce que pourrait croire sa mère, elle a été voir l’Italie, et se gardera bien de dire qu’elle aurait mieux fait d’y aller de son vivant, surtout à Rome, en bonne grenouille de bénitier qu’elle était alors. Mais là, Rome chie dans le pâté.

-« Oui, beaucoup de bruit. Je suis là, pour prendre la température .. De cette guerre sainte. »

En un sens, elle ne ment pas.

-« Le Très-Haut m’a envoyé pour comprendre ce qui s’est passé. »

Pas tout à fait..

-« Et j’en ai profité pour venir te voir.. Te rassurer, ils ont fait leurs zigouigoui pour statuer sur mon sort, et finalement.. Je ne m’en sors pas trop mal. »

Un éclair dans le ciel qui lui fait dresser la tête de plus belle. Gueule vieux con, Aléanore ment. Du plat de la main, elle va pour lisser la robe avant de la regarder en souriant bêtement. Elle n’est pas froissée, d’ailleurs ses robes n’ont jamais été froissées alors pourquoi ce geste qui revient comme une habitude à chaque fois. Les fanfreluches, voilà ce qui lui manque le plus en haut. Mais pas autant que sa famille, et c’est bien pour cela qu’elle est là, finalement. La voir et la rassurer mais aussi partir avec de quoi survivre aux prochaines années.

-« Et Merlin comment va-t-il ? Et ne mens pas cette fois s’il te plaît.. A-t-il grandi ? Est-il beau ? Et lui ? » D’un geste de la main, elle désigne la tente. « Qui est-il ? »

Il ne faut pas mentir Maman, tu me l’as appris.
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Mariealice
Quiconque serait passé non loin de la tente de la capitaine l'aurait vue plantée devant celle-ci, fixant un point devant elle.

Quiconque serait passé non loin de la tente de la capitaine et tentant l'oreille l'aurait entendue parler dans le vide.

Quiconque serait passé non loin de la tente de la capitaine n'aurait pu se douter de ce qu'il se passait dans son crâne, de ce qu'elle pouvait ressentir.


La guerre sainte.... Je vois.

Un léger sourire en coin vint étirer ses lèvres. Un sourire de dépit, de lassitude.

Sainte elle n'en a que le nom. C'est une guerre de pouvoir, rien de plus. L'Eglise sait parfaitement mettre puis lever les excommunications lorsque cela l'arrange. Tu le sais plus que bien.

Toutes deux en fait. Comment oublier le début de la fin de sa fille? Oh la mère n'avait guère apprécié bien des choses chez sa fille, la signature de celle-ci sur l'angevinisme encore moins que d'autres. Et une situation similaire lentement se rapprochait à son tour.

Ainsi le Très Haut t'envoie. Il devrait peut-être surveiller d'un peu plus près la terre, ses représentants et même nous. Histoire de savoir quoi penser et qui foudroyer.


Plus la brune regardait sa fille, plus quelque chose la dérangeait, sans qu'elle put mettre de mots dessus. Mais tout comme Aleanore allait lisser de la main sa robe fantomatique, Marie fit un geste de la sienne pour repousser ses pensées. Elle aurait bien le temps de chercher plus tard.

Merlin va bien. Il est à l'abri, enfin du moins je l'espère. Il est à Sémur, à la maison. Il a sa chambre, ses amis, son univers. Dont je ne fais guère partie. Que veux-tu les habitudes ont la vie dure et je suis toujours bien plus sur la route que sur notre île d'Armançon.

Tout en parlant, la bourse à son côté avait été ouverte pour en tirer un petit portrait pour le tendre devant elle tout en tournant la tête vers la toile derrière elle.

Walan, mon époux. J'ai cessé de croire que j'arriverais à sortir Flaiche de son acédie. Mais rien ne le peut et je n'avais plus la force. Plus la force de tout porter.
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Etincelle_funebre


Mentir, c’est si simple quand on a passé une vingtaine d’années à le faire, alors Aléanore le fait avec talent, les mots viennent naturellement aux lèvres alors même que les pensées s’agitent, imperceptibles. Ce n’est pas la Guerre Sainte qu’ils s’imaginent tous, c’est pire que cela. Le Chaos a investi leur monde vain de vivants, et derrière le Chaos, le Sans-Nom tire sur les fils de ses marionnettes, ce n’est pas une guerre sainte, c’est une guerre opposant deux puissances.

C’est une Guerre Divine. Et là-haut, Ils s’attachent à se battre, avançant leurs pions, les abandonnant à leur rage et à leurs pitoyables batailles. Dieu et le Sans-Nom jouent une partie d’échecs et les hommes ne gagneront pas cette fois-ci. Mais elle ne le dira pas, pas comme cela, préférant s’attacher à rassurer sa mère, la raison pour laquelle, elle est venue, mais pas seulement.


-« Bah laisse-les croire qu’ils peuvent encore décider de quelque chose sous leurs petites robes colorées. L’Eglise aristotélicienne est bouffie par leur orgueil, Dieu se chargera de leur cas. Leur avis n’a rien changé Maman, le Très-Haut a tranché, et lui seul. »

Oui, leur avis n’a rien changé. C’est le suicide et les meurtres qui ont fait basculer la balance du mauvais côté. Et quand elle a eu à choisir, la lucidité l’a emporté, quoiqu’elle tente, rien n’aurait pu changer cela. La foi usurpée gangrenée de colère et de haine, les mains tâchées de sang, Aléanore a rejoint les rangs démoniaques sans hésiter pour ce qu’elle n’a pas eu à tergiverser. Perdue pour perdue.. Il est question de Merlin puisqu’elle a posé la question, et si elle ne souvient à peine que d’un poupon, le portrait qui est tendu réveille des sentiments tendres chez l’âme haineuse. Les doigts veulent se tendre pour caresser l’arrondi de la joue.

-« Qu’il est beau.. Pourquoi n’abandonnes-tu pas tout cela ? N’est-ce pas ton premier engagement Maman ? Laisse-les se faire la guerre, ils ne savent même pas pourquoi ils le font.. Lui sait pourquoi il t’aime. Rejoins-le avec .. » Comment l’a-t-elle appelé ? « Walan. Sois heureuse, tu l’as mérité. Cela nous brise de te voir ainsi. Profite de ton bonheur, ne t’inquiètes plus de rien Maman. Nous sommes heureux, Maeve, Arthur et moi. Ce n’est pas si terrible que tu crois et c’est si beau Là-haut. »

Oui, à n’en pas douter, ils sont en haut, eux puisqu’ils n’ont jamais rien fait qui justifie de devoir les envoyer en Enfer Lunaire.

-« Tu as tant d'amour en toi, offre-lui.. »
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Mariealice
Elle observait toujours cette étrange silhouette face à elle, l'esprit replongeant dans le passé, quitte peut-être à s'y retrouvé enfermé, à ne plus revenir. Loin de cette guerre, de tout ce qui s'apparentait à un cirque, à un combat d'elle ne savait même plus trop quoi à vrai dire.

Mais ils peuvent, ici, maintenant, ils peuvent. Ils peuvent et ils font. Chacun se retranche derrière ce qu'il dit être le mieux pour les autres, sans même leur demander ce qu'ils en pensent, les autres.

Il a tranché?

Marie ne comprit pas tout de suite qu'Aleanore parlait d'elle et non de la situation présente. Puis ses yeux tombèrent sur le portrait qu'elle tendait à l'ombre et un pâle sourire étira ses lèvres.

Oui il est beau. Vous l'êtes tous les quatre. Chacun à votre manière. Mais vous avez tous cette petite lumière qui m'attire, me réchauffe.... Et me repousse parce que sans vous je ne l'ai plus.

Walan aimerait-il entendre ses mots? Sans doute que non. Même s'il était lui aussi une source de chaleur pour la brune, l'une des rares qu'elle ne fuyait pas, ne mettait pas à l'écart, le plus loin possible d'elle comme elle l'avait finalement fait avec chacun de ses enfants, persuadée un peu plus à chaque fois que c'était encore le mieux pour eux. Incapable de faire dans le juste milieu, faisant toujours trop ou trop peu à ses yeux.

Oh si ils le savent pourquoi ils se battent. Seulement ils entrainent avec eux ceux qui n'ont rien demandé, ceux qui vont se battre à cause d'eux, parce qu'ils sont censés les protéger. Comme j'étais censée le faire avec vous Aleanore. Et regarde où vous êtes.... Loin de moi.... Tu me demandes de m'occuper de lui? Pour que lui aussi me soit arraché avant que je ne le sois moi à la vie? Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter de vous voir mourir, pour mourir moi aussi mais n'avoir jamais le droit de rester avec vous?

Un sentiment de colère montait en elle, comme à chaque fois que leurs décès, que le vide, que la douleur lui revenaient à la figure, explosant telles les bombardes de son frère.

L'amour n'a visiblement pas suffit ma fille. Je sais faire certaines choses mais être une mère visiblement non.

Acceptation faite de cette simple donnée.
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Etincelle_funebre


Comment lui dire qu’elle se trompe du tout au tout.. Lui expliquer la vérité ? L’embellir plutôt et lui expliquer au moins les rouages des décisions divines pour décrédibiliser les soutanes colorées de Rome.

-« Ils ne peuvent rien Maman. Ni maintenant, ni jamais. Il n’y a rien de bon qui ressort de leurs avis édulcorés, ils se drapent dans une autorité qu’Il ne leur a même pas délégué, ils se pensent investi d’un pouvoir qu’ils n’ont même pas. »

Et vient la diatribe sur son incapacité à être mère, ce qui a toujours hanté la Violette sans qu’elle veuille jamais l’avouer.

-« Nous n’avons jamais manqué d’amour, mais de présence. Ne peux-tu lui offrir cela ? Nous n’avons pas été malheureux, ni avant, ni maintenant. Tu n’as rien à te reprocher mais pourquoi ne pas lui laisser sa chance ? Il ne risquera rien avec toi justement, moins que si tu es loin de lui. »

Une odeur de souffre autour d’elle qui l’enveloppe et la fait frémir.

-« Je dois partir Maman. Sache que je n’ai jamais manqué d’amour. »

Jamais.
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Mariealice
Que pouvait-elle répondre à cela? A part sans doute qu'il en était en fait ainsi de tous les hommes sur cette terre. Homme et femme d'ailleurs, être humain aurait été plus juste même.

Sans doute mais en attendant....

Sa main et son bras se levèrent, faisant un geste qui semblait englober le camp, la campagne alentour, le royaume même.

En attendant c'est la guerre et comme souvent les mêmes trinquerons. Et pas via un verre. Les gens souffrent, sont déchirés, le pays l'est. Chacun dit que c'est pour le bien de tous.

Comme elle avec ses enfants en fait. Etait-ce si différent? Juste à une autre échelle sans doute.

Je lui offre ce que je peux Aleanore. Je ne suis pas parfaite, loin de là.

Une goutte d'eau vint tracer son chemin sur la joue de la brune, montrant la voie à ses soeurs qui, une fois celui-ci trouvé, la suivirent en s'en donnant à coeur joie. Les larmes si longtemps contenues parce que pas le temps, pas le moment, pas devant tout le monde, parce que jamais elle n'avait laissé les digues céder. Alors, à cet instant, alors qu'elle allait la perdre à nouveau, tout ce qu'elle pouvait lui donner en gage de son amour c'était cette eau salée qui coulait sans discontinuer, libre de toute entrave.

Va ma fille. Va et dire-leur que je ne les oublie pas. Pas plus que je ne t'oublie. Je vous aime.

A en mourir à petit feu mais à rester debout pourtant.
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