Uruk
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Délaissant de temps à autre son campement dijonnais, le prince appréciait s'approcher de la cité pour contempler ce peuple tout prêt à se battre contre ses frères. Cela l'intriguait, mais ne le surprenait plus devant l'avidité et la main mise de part et d'autre de certain sur la grande masse. Comme dans l'antique Rome tout finirait par ruine, le tout étant de retarder le plus longtemps l'inévitable qui viendrait tôt ou tard.
C'était comme lors des jours précédents, qu'il cherchait donc à aller se distraire en taverne. La guerre civile était acté, mais les portes de la capitale restait toujours ouverte lorsque l'on ne portait ni le fer, ni l'étendard du combattant. Et ce n'était que très peu plaisant pour le prince de se pavaner avec tout le barda du soldat sur lui, c'était donc en tenu plus commune aux couleurs or et sable du Margny qu'il passa la frontière entre régence et terres tribales.
Ce qu'il comptait trouver ici plus qu'un instant de détende, c'était l'un de ses serviteurs, le troubadour Barbenoire qui avait une énième fois disparu du camp. Le vieil homme avait bien du mal à garder ses troupes auprès de lui, ou au moins assez ordonné pour ne pas finir éparpillé aux quatre coins d'une ville ... Ou pire, aux quatre coins de l'Europe, comme son capitaine perdu dans l'Est des alpages.
C'est alors qu'en prenant la direction d'une auberge, qu'il aperçut devant lui une silhouette qu'il reconnaissait parfaitement.
Duchesse !
Il s'avança alors vers cette dernière, ne la laissant encore le rectifier, avant d'ajouter une pointe d'humour.
Ah non, c'est vrai Vicomtesse ... J'ai un peu de mal à me dire qu'il n'y a plus personne sur le trône depuis vous et me laisse à penser que vous êtes toujours dignitaire de ce rang.
Un sourire en coin, bien propre au méprisant prince bien servit à ceux qui n'étaient pas de son avis.
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