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[RP 18% open, 63% closed, 19% f(t)] La rose.

Uruk
    Salutations faites, la jeune vicomtesse se fut empressé à adresser aux princes ses primes volontés de soirée. Chose idéal, si elle désirait, c'était à lui d'offrir, si elle prenait la première part, elle devrait inéluctablement céder à l'acceptation de la première volonté du vieil homme. Le sourire amical se transforma alors en sourire satisfait, point de grande différence visible, mais le Margny se félicitait déjà de cette entrée en action qui ne pouvait naturellement que présager une très bonne soirée.

    Prenez place ma jolie, il y a tout ce qu'il faut ... Et si vous désirez plus, vous aurez !

    Une main tendue vers Maud, des doigts qui s'empoignent dans les siens et un signe de tête pour lui faire comprendre de suivre. S'en suivi un second signe de tête envers le serviteur afin que ce dernier laisse les deux nobles à leur occupation et leur entretien du soir. Amenez jusqu'à un fauteuil placé juste devant le bout de table le mieux garni, il délaissa la douce main vicomtale pour lui permettre de prendre place, avant de lui même rejoindre la canapé voisin.


    Profitez ... Et racontez moi donc vos derniers jours depuis notre belle rencontre dans les rues de Dijon !

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Maud
Elle rougit de sa propre audace.
Sauf que il était vieux le prince.

Presqu'autant que Guillaume de Jeneffe qu'elle avait rencontré un soir en chemin il y avait bien longtemps.

Est-ce cela qui ne la mit d'aucune manière en garde contre lui? Elle se sentait en confiance devant cet homme à l'autorité naturelle.

Ce même âge qui lui permettait sans doute de s'adresser à elle de cette manière et avec une familiarité qui la fit sourire.

Amusée , elle prit sa main et se laissa conduire vers un fauteuil des plus confortables. Un luxe pour la jeune femme. Elle s'y incrusta avec un soupir de satisfaction. Il y avait bien longtemps qu'elle n'avait fait de repas pareil. Main en avant pour saisir une cuisse de poularde, elle arrêta son geste.


Et vous ne m'accompagnez pas?
Puisque vous voulez bien m'accorder plus qu'une bonne table, rejoignez-moi donc.

Profiter seule d'un tel festin , en voilà une idée incongrue.
Et sa dernière question faillit lui couper l'appétit tout net.
Reposant sa main sur la table, elle le regarda.
Se confier à cet homme qui était le plus souvent une énigme et à qui elle n'avait parlé que politique..
Ils étaient en désaccord et pas question pour elle de gâcher cette fin de journée qui ne lui avait apporté que du bien.

Elle aurait pu finasser.. lui raconter quelque anecdote amusante.. ou triste ou même dramatique et au lieu de cela d'une voix calme et presqu'amusée elle -même des mots, elle lui balança.

Eh bien votre Altesse, je suis cocue.

C'était dit. Pas la peine d'en faire un plat qu'elle attaqua d'ailleurs de nouveau.
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Uruk
    A croire que la famine sévissait dans le reste de la Bourgogne. Tout juste la vicomtesse avait elle prit place que les victuailles subissait l'étreint et la prise en main de la Dame. Horreur, malheur, la voila qui invitait le prince a partager les quelques bouts de viande, mais Uruk n'est pas le fils d'Almaric pour rien et profiter d'un petit supplément de diner n'était vraiment pas de trop. C'était donc sans parole qu'il prit à son tour, cuissarde de poulet en main, prêt à la mettre en bouche, lorsque l'aveu tomba.

    Une bouche grande ouverte, un bout de viande porté à légère distance, la main s'était arrêté, ses yeux fixé sur Maud qui attaquait goulument la viande. Un peu perplexe, un instant figé, le prince entama alors lui même son morceau dans le silence des scronch scronch pour réfléchir à la remarque faite. Un bout parfaitement déchiqueté, mastiqué et avalé, il écarta sa main et reprit la parole.

    Votre terne mari a trouvé une pouilleuse pour s'occuper pendant votre grossesse ?

    Certes un peu crue, moins que la viande, le Margny laissait alors la discussion suivre son cour. Et même si la parole aurait semblé déplacé en temps normal, aux mots et à l'attitude de la vicomtesse, le vieil homme se disait ne prendre que bien peu de risque à ainsi représenter la situation.

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Maud
Saisir une cuisse délicatement entre les doigts n'est pas chose aisée.
Elle y arriva pourtant après avoir lâché cet aveu.
La peau était parfaitement rôtie et de mordre à pleines dents dans la chair tendre et juteuse.

C'est la bouche ouverte du prince qui l'arrêta de nouveau dans sa démarche. Il devait pourtant en connaitre des histoires de cocufiage lui. Ca courait partout comme les rats dans Dijon.
Reposant de nouveau l'objet de toutes ses convoitises, elle fronça les sourcils à la remarque du Prince. Vrai qu'il l'avait vue grossir pendant son mandat. Vrai aussi qu'elle prenait toute la place dans le lit et n'avait pas une minute pour s'occuper de Niall.

Mon époux n'est pas terne Altesse! Niall avait bien tous les défauts de la terre mais pas celui-là. Il essaie juste de me ternir! Et la dite maitresse est aussi grosse aux dernières nouvelles.

Elle ne dirait rien de plus sur Miss, parce que Maud n'avait rien à en dire, en fait.
Son attention fut bien plus attirée par les cruchons de Beaune .

Et si nous fêtions ça avec votre vin?
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Uruk
    Pas terne le vicomte ? Alors au moins assez sombre pour s'envoyer une autre femme enceinte plutôt que sa propre femme. Bien évidemment, lorsque le prince y pensait, l'adage voulait que l'herbe était toujours plus vertes ailleurs, mais pas certain que l'idée d'opter pour une autre personne qui s'avançait elle aussi vers l'accouchement soit le meilleur choix. D'ailleurs autant avoir une passion sexuelle pour les femmes enceintes, autant le bougre de Niall aurait mieux fait de pêcher parmi ses serfs, il ne devait bien y en avoir une dans le lot qui remplissait les conditions nécessaires. Petite réflexion pour trouver la tierce personne, mais à vrai dire le prince s'était toujours moqué de la vie que pouvait avoir les autres nobles bourguignons, donc les choix auraient été trop nombreux ou totalement absents.

    Reprenant ses esprits et sortant de sa logique ambiguë, le Margny gouta délicieusement aux dernières paroles de la jolie Maud. Mais même si l'idée d'entamer le plus important des breuvages présent ici était plus que plaisante et surtout désireuse, le vieil homme était quand même fortement intrigué par la volonté alcoolique après avoir avoué cette vérité bien personnel au prince ... Après tout elle aurait pu mentir, lui l'aurait fait ! Tendant alors la main en direction d'une des cruches, il tourna sa tête en direction du visage angélique de la jeune femme.


    Est-ce la névrose et la tristesse qui vous font plonger dans l'alcoolémie ? Ou la soudaine libération morale et surement bientôt physique de votre époux qui vous emplit de joie ?

    Un brin philosophe, Uruk l'était. Mais bien plus sur les questions dynastiques ou nobiliaire et ses profondes convictions de l'ordre établi et surtout sur le devoir féodal. Mais le voila qui se lançait dans une étude plus freudienne, certes quelques siècle en avance, peut être juste une déviance de Platon, avec la logique brute d'un gros tas de bidoche médiéval, mais on aurait presque pu décerner un cœur pour ses congénères chez le vieil aigri.

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Maud
Ce qui est embêtant avec la chair de la volaille même la mieux préparée, c'est qu'elle est filandreuse et qu'elle a un a un malin plaisir à se coincer entre les dents.

Si Maud étalait sa vie privée devant le Prince, elle n'en était pas à exposer sous ses yeux les aléas prosaïques de sa vie quotidienne. Comme un réflexe de féminité chez elle qui aurait pu en étonner certains qui la connaissaient si mal.

Elle profita donc du bref instant où le Prince lui montrait son dos pour déloger un morceau de poularde incrusté dans son sourire plein de dents bien rangées et saines. Jeunesse oblige.

Et les questions du Prince qui la laissaient chaque fois songeuse. Elle devrait passer plus de temps avec lui. Sans pouvoir se rendre encore à l'université, Maud était avide d'histoire, des us et coutumes de la noblesse et cet homme en était une source inépuisable.. Mais le vin d'abord qu'elle se réjouissait de goûter en sa compagnie. Elle espérait qu'il la conseillerait également sur la tenue d'une vigne de grand cru.


Prince, on noie la tristesse dans de la vinasse et on déguste la liberté à petites gorgées comme le bon cru que vous allez me servir.

Et s'essuyant discrètement les doigts dans le bas de la nappe.

Et en parlant de physique Altesse, ce n'est pas la première fois que mon époux culbute une gueuse vous savez? Il y a eu l'ancienne prevôte Guennièvre... une certaine pupille accompagnée d'une jumelle et d'une soeur qui n'avait de religieux que sa coiffe. En passant par sa dernière conquête qu'il n'a pu s'empêcher de déclarer au Conseil Ducal. Sans compter toutes les autres dont je n'ai pas connaissance. Mais il l'avait fait avec plus ou moins de discrétion jusqu'à aujourd'hui. Et c'est tout ce que je lui demandais. Mais en taverne au vu et su de tout passant. Ah non!

Je l'ai bien trompé sans qu'il n'en ait jamais rien su moi.
Tant au lit, je comptais les mouches. Pour tout vous dire Altesse, j'ai trouvé le "besognage" conjugal des plus ennuyeux. Mais il fallait bien un héritier. Et nous en avons un qui est bien de lui.

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Uruk
    Tout en écoutant ses quatre vérité, au moins celle sur son mari et un brin de nouveauté sur elle même, le prince remplissait avec délicatesse les verres du bon fruit de Beaune. Il restait tout de même un peu surpris de cette attitude bien volage du couple, même si l'un semblait plus prompt au déni du mariage que le second. Mais à y repenser, pourquoi donc devait-il s'étonner de ces attitudes, il était en Bourgogne, terre ou on vendait femme pour terre et ou être volage était presque devenu une tradition avec laquelle on ne pouvait pas déroger. Mais malgré cela, le vieil homme savait par lui même qu'un matin ses fiançailles signé, son droit se limiterait au cuissage, mais avec ses multiples terres il était bien en vaine et trouverait quelque maitresse officielle et de bon droit qui pourrait figurer dans son lit en absence de femme. Servant alors la Dame et reprenant place bien confortablement sur le canapé, il reprit la parole ...

    Des tromperies au sein de l'union en dehors des codes établis ? Vous savez, ces excommunications actuelles sont peut être parfaitement justifiés en fait !

    Un léger sourire en coin, joué un peu d'humour pour détendre l'atmosphère. Après tout, ce genre d'acte méritait bien d'être mis au banc de la société des civilisés fidèles des préceptes romains. Plus important que les vices politiques était les vices morales et les codes d'éthiques, encore plus pour un noble que pour un simple gueux et il y avait ici bonne raison à punir.

    Vous acceptez donc d'être mise à nue et dépourvue de toute honneur tant que cela n'est pas su ? Mais évidemment, si vous même avez des tendances à vous enfuir vers d'autres couches, je ne pourrais rien redire sur votre moral toute relative. Quand bien même, j'avoue n'avoir pour ma part jamais entendu quelconque affaire au sujet de vous et de votre mari ... Affaire ennuyeuse à suivre, apparemment tout aussi intéressante que la conception de votre héritier qui n'est aujourd'hui donc plus que de la poudre aux yeux par votre dissolution.

    Il leva alors son verre en direction de Maud, franc sourire qui se dessinait sur son visage et le très peu élogieux discours qu'il venait de faire oubliait, reprenait :

    A votre nouvelle liberté et à cette désunion à venir ! ... Des projets ?

    Le prince était tout de même bien satisfait de la nouvelle et ce verre levé était plus pour saluer son propre plaisir que celui de la jeune femme. Prendre la petite Maud pour vassale était certes un bon choix, mais il y avait le hic de ces épousailles qui le faisait vomir et maintenant que la désunion était en cour, l'idéale vassale se présentait donc à lui.

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Maud
Sans détour et sans fausse pudeur, la parole enfin libre et comme le sang des veines lavé par le coeur pour ressortir plus vermillon et sain.

Maud ne se souciait pas vraiment de l'avis du Prince ou de ce qu'il pourrait penser d'elle après ces révélations. Et cela faisait aussi partie du renouveau. Le Printemps était vraiment là.

Au su des déclarations du Prince sur le Droit de Cuissage au Collège et l'histoire de ses exploits, elle aurait été étonnée qu'il soit choqué.

Prenant donc le verre , elle le porta à la lumière pour faire balancer la couleur du fruit de Beaune devant les yeux et sans le regarder , elle continua.


Mais Prince, je l'ai aimé.

Elle n'en dirait pas plus. Lui si intelligent arriverait sans doute à compléter tout ce que cette phrase indiquait d'acceptation de sa part pendant tout un temps.

Le plaisir d'une nuit torride et épuisante lui avait en fait révélé avec encore plus de souffrance ce que Niall trouvait en dehors du lit conjugal. Une fois avait suffi pour qu'elle comprenne. A la fois le manque et l'assurance de pouvoir être aimée et désirée à plus soif. Un capital inestimable qui n'avait été entamé d'aucune manière.

Le pied du verre sur la table, elle le regarda dans les yeux.


Ah! ces excommunications! Vous voudriez que je donne satisfaction à ces distributeurs romains en profitant de leurs actions pour acter l'annulation de mon mariage?

Si Maud avait accepté bien des choses par amour, elle avait des convictions bien ancrées.

Votre Altesse, j'ai bien fabriqué du boudin à une époque et je n'en ai pas honte. Mais, vous ne me verrez pas faire une chose aussi vulgaire que ce dont vous parlez..Chaque chose en son temps. Et elles prendront cours.

Se rencognant dans son fauteuil tout sourire.

Des projets? Oh que oui j'en ai votre Altesse. Ce qui m'a menée chez vous aujourd'hui. La terre. Votre fils. Etre votre vassale. Choisissez l'ordre qui vous convient.



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Uruk
    Haussement de sourcil, soupire et le vin qui se porte à ses lèvres. Pourquoi donc avait-il lancé la boutade ? Ne se souvenait-il pas que les femmes ont toujours ce mauvais caractère qui les désignent si parfaitement et que même le plus soigné des humours ne passait pas lorsque ça les touchait la ou ça fait le plus de bien. Mélanger amour, libertinage et religion, voilà bien une recette qui plaisait au vieux prince, mais qui semblait moins prendre le sens désiré chez sa jeune interlocutrice.

    La vulgarité se limite à ce qu'on lui représente ... Et il y a bien d'autre chose ici bas à vivre ici bas.

    Comme faire du boudin ? C'était une option qui pouvait paraitre sympathique pour un gueux, un pauvre paysan qui se ferait ici un profitable commerce, comme la jeune femme l'a fait d'ailleurs. Mais les aspirations changent et l'élévation sociale étant un crédo fortement ancré et en Bourgogne tout comme ailleurs, le naturel revenait au galop. Le Margny n'ayant pas connu cela, n'aura que pu l'observer, mais partout ou son regard s'était porté, la réponse aux interrogations s'avérait être potentiellement la même. Et avec Maud, voila bien le projet d'une nouvelle étude, car si elle même voyait en le prince les possibilités de quitter son état actuel, ce dernier ne s'y trompait pas en prenant la vicomtesse comme un énième cobaye à l'analyse humaine.

    Plus que des projets, c'est votre avenir qui se lie auprès de moi ... Ou en forte opposition, mais nous étudierons la question des taxes et du besoin des troupes plus tard.

    A la question de l'héritier, ce dernier n'était pas présent dans le château étant réfugié auprès de son cousin du côté de Sémur. Pour une fois que le manoir pouvait être calme, l'absence de la présence du garnement héréditaire faisait un certain bien pour le repos princier. Certes sa présence au domaine sera sans doute en berne lors des deux prochains mois, mais il viendrait tout de même voir le futur prince de temps à autre, au moins pour lui botter les fesses.

    Mon fils n'étant pas présent, je pense nous pouvons nous avancer sur la terre et la vassalité. Vous savez comme moi que l'hérauderie n'est guère rapide ... Et avec moi encore moins !

    Il se remplit un nouveau verre et en gouta immédiatement le nectar, histoire de se calmer pour ne pas hurler sur cette hérauderie avec laquelle l'entente était plus que glaciale. L'affaire présente, bien en dehors de l'accord terrien et d'une vassalité acté représentant bien plus la morale, le devoir et le naturel, car quand bien même l'institution royale ne validait encore la nouvelle, pour le prince ceci s'actera moralement ce soir, tout du moins, il l'espérait.

    Nous allons donc pouvoir nous décider sur l'obtention du territoire qui vous convient le mieux et bien entendu l'entente que nous pourrions tenir ... En toute forme !

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Maud
Non mais là Maud n'attendit plus. Le verre de vin lui faisait de l'oeil et elle l'agrippa de nouveau.
Comment se faisait-il que si légère et guillerette, on en arrive à parler de choses sérieuses? Et elle avait mis les bouchées doubles et même triples.

Elle prit donc une longue goulée du nectar et ferma les yeux pour le déguster.

La vulgarité se limite à ce qu'on lui représente ...

Et Maud de penser que c'était tout vu.

Et il y a bien d'autre chose ici bas à vivre ici bas.

Et de réouvrir les yeux immédiatement pour redéposer son verre.
Elle avait tellement de retard sur plein de choses en dehors de la politique ou la défense du duché.
Son fils absent, une tâche en moins et elle ne le regrettait pas.
L'heure était à profiter de tout le temps qu'elle se donnerait.

Et si vous m'emmeniez là où la Hérauderie n'a jamais mis les pieds? Sur vos terres?

Et jetant un oeil au dehors.avec un ton de regret ou pas d'ailleurs.
La lumière baisse.

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Uruk
    Finissant son verre de vin, reprenant sa bonne cuisse de poulet, le prince commençait lentement à gouter cette soirée comme quelque chose de bien sympathique. Très vite les questions politiques mis de côté, ils ne pouvaient plus que se laisser aller sur ces réalités qui prédominaient dans l'esprit du Margny, les rapports vassaliques, le besoin et la gestion des terres et de ce qu'il savait et qu'il remarquait à chaque fois, il se trouvait avec une personne parfaite pour tenir ce type de conversation.
    Profitant alors de l'allégresse présente, il continuait à mâcher cette viande et arracher chacun des morceaux autour de l'os pour n'en laisser aucune miette et telle le chier grattait sa victuailles sous sa dent. Et le regard qui se relève sur les dernières remarques de la vicomtesse qui se serait bien offert un petit voyage dans la campagne voisine, mais pour autant semblait comprendre la réalité.


    Une autre fois, demain peut être ? Ce soir froid d'hiver, il serait préférable que nous restions la ... Nous pouvons déjà bien discuter de ces terres sans les fouler immédiatement ? Il doit bien me rester quelques cartes par la derrière.

    Le prince fit un signe de tête vers une étagère ou se trouvait quelques livres et diverses paperasses. Laissés à la lumière du jour et surtout à la porté de n'importe lequel des servants, on pouvait trouver ici quelques déclaration et découpage de carte qui aurait valu le cachot ducal, royal, impérial, comtal et tout ce que l'homme pouvait imaginer de pire, pour le prince et sa famille. Mais fort heureusement pour lui, les missives d'assassinat siégeait au plus profond du bureau personnel du prince ...

    Vous voulez en voir ? Ou désirez vous autre chose encore ?

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Maud
C'est étonnant comment on peut en apprendre sur une personne quand elle mange. Et Maud ne faillit pas à cette manie qu'elle avait d'observer cette action chaque fois qu'elle en avait l'occasion.

C'est sa mère.. sa très chère mère de nouveau qui lui avait dit un jour: " Maud, tu sauras beaucoup sur un homme à table et sur une femme quand elle s'habille. "

Et d'avoir été témoin bien plus souvent du premier point que du second .
Toujours le verre en main dans lequel, elle faisait valser le cru de Beaune, elle eut loisir d'étudier le Prince et ses mandibules.
Un vrai carnassier qui arrachait la viande de ses dents pour la mastiquer longuement avant de l'avaler.
Un jouisseur de chaque bouchée, et une indéniable ténacité à la manière dont il rongeait les dernières parcelles de viande attachées à l'os.

Il n'était donc pas homme à lâcher une proie ou une conviction de sitôt et irait jusqu'au but sans brûler aucune étape. En deux mots, un caractère fort.
Pas vraiment une nouvelle pour Maud mais une confirmation.

Elle lui offrit son plus beau sourire. Heureuse de le voir accéder à un de ses désirs et de pouvoir goûter une hospitalité confortable qui lui manquait cruellement.


Votre Altesse, vous me comblez là.. et rougissante d'un seul coup... Je voulais dire.. je vous remercie . Vous me trouverez bien terre à terre, mais l'idée d'une nuit dans un bon lit avant de chevaucher avec vous me ravit.

Et suivant son regard vers l'étagère,

Mais oui! Montrez-moi donc votre domaine et racontez-moi chaque arpent de vigne ou de terre que demain je m'y retrouve. Mon cheval Falco sera trop heureux de pouvoir enfin se délasser dans la campagne.

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Uruk
    Sa proposition avait le plus bel effet, sans aller jusqu'à l'évanouissement de la jeune femme, il semblait bien la lui offrir presque son salue céleste à la réaction qu'il pouvait en percevoir. Et les joues rosies, les paroles hésitantes avaient de quoi convaincre le vieil homme d'avoir choisi la, la plus parfaite des vassales, déjà comblé d'être lié au prince alors même que nul serment n'en était encore acté.
    A l'idée de chevaucher, la nuit ou le jour, le Margny en aimait l'idée, que cela soit sous le ciel vouté ou sous la voute étoilé, la jeune compagnie lui faisait sans nul doute un certain plaisir. C'était depuis bien longtemps qu'il n'avait pas eu d'échange passionnée, surement depuis cette soirée avec le héraut d'alors et l'évènement qu'il avait préféré oublié.


    Soyez en sur ... Vous découvrirez ce soir et demain de nouveau territoire et je gage que vous saurez les apprécier !

    Ceci parfaitement ponctué et sans faire plus de remarque quand à l'éventuel cavalcade du canasson. D'ailleurs des cavalcades, celui-ci n'en ferait certainement plus, si ce n'est pour sustenter l'estomac des paysans des villages voisins ou servir de belle tête empaillé dans la maison d'un bourgeois. Tiens, il devrait penser à le proposer à l'intendant lorsqu'il le croiserait à nouveau au détour d'un couloir ... Cette idée mise de côté et après avoir offert un sourire charmeur et un brin charmé aussi à la jolie vicomtesse, il se dirigea vers l'étagère pour y prendre soigneusement quelques parchemins, entre déclaration, papier d'imposition et cartes des terres. Ramenant tout ce barda sur le fauteuil voisin, il se tourna alors vers Maud tout en délaissant les papiers.

    Que désirez vous découvrir en premier ? Les vastes étendues de chacune des communes ? Les vignes, les bons fruits qui en sont issues et leur fruit pécuniaire ? Ou bien les traités unissant les fermes voisines à la citée de Beaune ? Ou que sais-je encore, tout ce qui peut nous lier ? Vous êtes ici sur un territoire indubitablement féodal, très loin de ce que l'on peut connaitre en Bourgogne ... C'est un autre monde dans lequel vous entrez désormais.

    Un brin mégalomane, surement assez prétentieux dans l'idée, mais sur les faits cela pouvait tout de même s'apparenter à une certaine réalité. Le prince gouvernait Beaune, d'une main de fer mais sans le gant de velour, un seigneur puissant, cherchant la rente bien plus que le bonheur du peuple, d'ailleurs il ne s'y trompait pas à chaque fois qu'il repensait aux paroles paternel. Les nobles, ceux sont les Margny et non les autres !

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Maud
Ne vous y trompez pas, Maud ne pense à ce moment là qu'au lit douillet couvert d'une pelisse de loup ou de renard, avec coussins en plumes dans une chambre propre chauffée d'un grand feu.

Elle n'en peut plus de la paillasse miteuse de cet hôtel minable qu'elle habite depuis le siège de Dijon avant même la naissance de son fils.

Elle est donc loin de toutes les pensées qu'elle aurait pu provoquer par ses paroles.
Par contre que le Prince ne relève pas le nom de sa monture l'étonne.
Elle sait qu'il provoque chez bien des personnes des cris outrés ou indignés.
De la Duchesse Angélyque, qui un jour, avait cru qu'elle montait le vrai Falco jusqu'aux réactions des plus prévisibles de la part de grenouilles de bénitier.
Un nom honni par certains et qu'elle avait donné après la campagne du Berry à ce cheval offert par Eusaias.
Un hommage en somme que le propriétaire du nom ne prendrait pas comme un compliment. Mais Maud s'en fichait.

Elle avait touché juste et sans le vouloir dans ce qui importait le plus au Prince. Curiosité insatiable chez la jeune femme, elle accueillit donc la proposition d'Uruk de manière spontanée:

Altesse, qu'il est bon d'être avec vous.

Et sans détours, Maud poussa les plats de la table, écarta cruchon et verre .. mais pas trop loin quand même. Et se pencha davantage sur la table, coudes appuyés et tête dans les mains.

Commencez donc par me faire visiter les villages hameaux, Altesse. Baladez-moi dans leur relief et ressources.

Qu'il parle de traités liant les fermes à la cité de Beaune, et de ce qu'il appelait un territoire féodal et Maud de mesurer toute son ignorance.

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Uruk
    Un sourire amusé sur la remarque de la compagnie princière, on ne lui offrait que très rarement, d'ailleurs lui avait-on déjà dit pareil chose ? Surement pas depuis qu'il a placé sa tête sous la couronne princière et seigneur de toutes ces terres dont il est dépositaire. Comme quoi, il n'était peut être pas qu'un vieil aigri et quand bien même il aimait à se reposer dans sa demeure de Beaune, il en restait semblait-il, assez convivial, tout du moins pour la jeune vicomtesse.
    Mais ne pouvait il apprécier cette juste flatterie que la jeune femme écartait tout délice de sa porté pour se prostré tel un enfant à l'école de la vie. C'était son fils qu'elle devait éduqué et non pas elle éduqué par lui même, mais un minimum de connaissance sur ce à quoi elle aurait à faire ne serait surement pas de trop. Délaissant alors les papiers, il reprit place sur son canapé afin de débuter son épitre.

    En vérité la région de Beaune est extrêmement centré sur la capitale même et le village juste à coté de ce manoir. Nous sommes ici dans ce qui fut l'ancien palais des Duc de Bourgogne, car jusqu'à la reprise sous la vassalité française de la Bourgogne, Beaune se trouvait être la capitale parlementaire et judiciaire de notre duché ... Et nous sommes ici dans l'héritage même des précédant seigneur qui ont régné sur la Bourgogne. Ainsi, plus qu'une simple seigneurie avec un Donjon comme l'on peut en trouver partout dans notre province, Beaune se trouve très développé sur elle même, tant en terme politique qu'économique. Nous pouvons trouver tout prêt d'ici les hospices de Beaune édifié et inauguré par feu mon grand père, le grand maitre de France, le Prince Tristan de Salignac dans sa retraite bien mérité. Ainsi on ne retrouve autour de cette citée phare en réalité seulement divers hameaux rien de très propret à être qualifié de seigneurie sur le fond, car les terres les entourant ont un seul est unique but, la richesse de la baronnie. Depuis l'ouverture de l'Hotel Dieu, nous avons ici un hôpital mélangé à ce qui doit bien être la plus grande production de vin de Bourgogne et ainsi tout ces hameaux voisins dirigés par des bourgmestres ayant pour devoir d'assurer des productivités hautes en faveur de notre taxation. Il existe bien évidemment quelques châtellenie dont j'aurais sans doute bien plaisir à vous faire octroyer, histoire que vous ayez droit à un minimum de confort ... Mais nous pouvons tout autant vous offrir une terre d'un des divers hameaux et vous offrir un manoir au sein même de la capitale afin d'y résider.

    Mais voila que j'ai bien parlé ! Vous avez peut être des questions et des appréciations à faire valoir sur mon domaine et celui dont vous ferez bientôt parti ?

    Le prince se laissait enfoncer dans son siège, les mains joints, posés sur son ventre légèrement rebondit.

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