Sybelle
We're just having fun
We don't care who sees*
Sybelle navait rien dune petite princesse bien comme il faut. De fillette gâtée par un père forgeron et orfèvre à jeune femme dépensière et plutôt narcissique, il ny avait quune porte. Quelle avait franchit sans la moindre difficulté.
Malgré toutes les épreuves quelle avait pu traverser, malgré la souffrance dont elle connaissait parfaitement la saveur douce-amère, la rouquine avait réussi à rester ce quelle était dapparence : une jeune femme de seize ans dont le seul intérêt dans la vie était de samuser. Indépendante depuis son arrivée en France, elle ne se privait pas pour dépenser sans retenue et faire la fête jusquau bout de la nuit. Oisive, elle achetait et revendait des produits divers et variés pour subvenir à ses besoins. Et quand cela ne suffisait pas, elle contractait des dettes dont elle avait tendance à oublier lexistence.
Fuyant encore et toujours lennui - son pire ennemi - la NicAvoy avait gagné la propriété de sa famille au nord de La Rochelle avec lintention dy passer quelques semaines. Après quelques jours fait de reposantes promenades sur la grève, elle cétait décidée à aller en ville pour faire quelques emplettes - activité réjouissante sil en est.
Là, elle avait acheté de beaux tissus pour se faire faire de nouvelles chemises, ici elle avait fait lacquisition dun coffret en bois sculpté ravissant et plus loin, se sont des sucreries raffinés qui avaient été échangées contre quelques écus
Alors que la nuit tombait sur la ville, Sybelle héla un jeune garçon qui, en échange dune belle pièce, irait porté ses achats à la Tour : elle souhaitait terminer sa journée, comme il se doit, dans lalcool et la luxure et elle navait pas besoin dêtre encombrée pour cela. Quittant les quartiers les plus agréables de la cité, elle saventura là où les rues se faisaient plus étroites et puantes, pour entrer dans un bouge des plus sordides, nommé - sans quelle sache si il sagissait dun trait dhumour ou pas - « le Paradis ». Elle avait lhabitude de sy rendre pour boire un verre ou deux, avant daller danser ailleurs, dans un de ces endroits où se retrouvent tous ceux qui consument leurs vies par tous les bouts pour combler le vide de leurs âmes, et le propriétaire lui fit un signe de la tête quand elle entra.
Sasseyant au bar, sur un tabouret branlant, elle commanda du vin rouge, qui lui fut servit dans un verre à la propreté douteuse. A quelques pas delle, un homme de belle stature attira son regard. Il buvait une bière en bavardant avec deux autres personnes et il avait dans le sourire, quelque chose de très attirant. Rejetant sa longue chevelure rousse en arrière pour mettre en avant la finesse de ses traits et la délicatesse de son teint, lécossaise lui accorda un de ces sourires énigmatiques dont elle avait le secret, sachant que la plupart du temps, ils faisaient fondre les hommes tel la glace au soleil. Sans doute satisfait de lattention quelle lui portait, lhomme leva son verre en inclinant la tête dans sa direction, geste quelle copia sans la moindre gêne.
Ce jour-là, Sybelle avait décidé de laisser transparaître la face la moins reluisante de sa personnalité : celle avide de sensations extrêmes et capable du meilleur comme du pire, pour obtenir ce quelle désirait.
De fait, la soirée promettait dêtre des plus intéressantes.
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We don't care who sees*
Sybelle navait rien dune petite princesse bien comme il faut. De fillette gâtée par un père forgeron et orfèvre à jeune femme dépensière et plutôt narcissique, il ny avait quune porte. Quelle avait franchit sans la moindre difficulté.
Malgré toutes les épreuves quelle avait pu traverser, malgré la souffrance dont elle connaissait parfaitement la saveur douce-amère, la rouquine avait réussi à rester ce quelle était dapparence : une jeune femme de seize ans dont le seul intérêt dans la vie était de samuser. Indépendante depuis son arrivée en France, elle ne se privait pas pour dépenser sans retenue et faire la fête jusquau bout de la nuit. Oisive, elle achetait et revendait des produits divers et variés pour subvenir à ses besoins. Et quand cela ne suffisait pas, elle contractait des dettes dont elle avait tendance à oublier lexistence.
Fuyant encore et toujours lennui - son pire ennemi - la NicAvoy avait gagné la propriété de sa famille au nord de La Rochelle avec lintention dy passer quelques semaines. Après quelques jours fait de reposantes promenades sur la grève, elle cétait décidée à aller en ville pour faire quelques emplettes - activité réjouissante sil en est.
Là, elle avait acheté de beaux tissus pour se faire faire de nouvelles chemises, ici elle avait fait lacquisition dun coffret en bois sculpté ravissant et plus loin, se sont des sucreries raffinés qui avaient été échangées contre quelques écus
Alors que la nuit tombait sur la ville, Sybelle héla un jeune garçon qui, en échange dune belle pièce, irait porté ses achats à la Tour : elle souhaitait terminer sa journée, comme il se doit, dans lalcool et la luxure et elle navait pas besoin dêtre encombrée pour cela. Quittant les quartiers les plus agréables de la cité, elle saventura là où les rues se faisaient plus étroites et puantes, pour entrer dans un bouge des plus sordides, nommé - sans quelle sache si il sagissait dun trait dhumour ou pas - « le Paradis ». Elle avait lhabitude de sy rendre pour boire un verre ou deux, avant daller danser ailleurs, dans un de ces endroits où se retrouvent tous ceux qui consument leurs vies par tous les bouts pour combler le vide de leurs âmes, et le propriétaire lui fit un signe de la tête quand elle entra.
Sasseyant au bar, sur un tabouret branlant, elle commanda du vin rouge, qui lui fut servit dans un verre à la propreté douteuse. A quelques pas delle, un homme de belle stature attira son regard. Il buvait une bière en bavardant avec deux autres personnes et il avait dans le sourire, quelque chose de très attirant. Rejetant sa longue chevelure rousse en arrière pour mettre en avant la finesse de ses traits et la délicatesse de son teint, lécossaise lui accorda un de ces sourires énigmatiques dont elle avait le secret, sachant que la plupart du temps, ils faisaient fondre les hommes tel la glace au soleil. Sans doute satisfait de lattention quelle lui portait, lhomme leva son verre en inclinant la tête dans sa direction, geste quelle copia sans la moindre gêne.
Ce jour-là, Sybelle avait décidé de laisser transparaître la face la moins reluisante de sa personnalité : celle avide de sensations extrêmes et capable du meilleur comme du pire, pour obtenir ce quelle désirait.
De fait, la soirée promettait dêtre des plus intéressantes.
*Young, wild and free, Wiz Khalifa ft. Snoop Dogg :
On ne fait que s'amuser,
On se fout que l'on nous voit.
On ne fait que s'amuser,
On se fout que l'on nous voit.
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