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[Rp] Amor patriæ nostra lex*

Charles_de_raveline


*L'Amour de la Patrie est notre Loi

C'était à croire que la guerre était toujours où le jeune homme était... Après une guerre entre le Ponant et le royaume de France. Et maintenant, c'était entre des brigands, le Fatum, et la Lorraine... De toute façon, comme en Anjou, le jeune homme allait sortir les armes! Peut-être que cela serait inutile. Mais il serait là. Sebastian avait préparé l'étalon. Et les armes du jeune homme avaient été astiquées. L'armure était tout à fait rutilante. Tenez-vous bien, elle était complètement rose bonbon! Et oui, c'était la stratégie du jeune homme. Surprendre pour mieux prendre. Des flèches l'attendaient probablement dans un carquois attaché à la selle. Son arc avait eu droit à une nouvelle corde. Et son épée... ben elle avait été aiguisé mais elle resterait sûrement à sa place... car cela pourrait être plus que dangereux si elle sortait...

Ceci organisé. Sans son armure bien évidemment... on gardait la surprise pour plus tard, le jeune homme avait oscillé entre les ordres de la maréchaussée, et les montées sur les murs. Il fallait bien surveiller ces brigands quand même! La bataille ne serait pas pour aujourd'hui quand même? ou peut-être cette nuit...? Il espérait que non. Que les brigands allaient montés sur Nancy. Là-bas ils pouvaient assurément résister! Mais à Epinal cela serait probablement plus difficile. Quoique... rien n'était perdu! Et c'est ce qu'il répétait à longueur de journée à Yliana! Rien n'était perdu tant que l'on était pas dans un trou six pieds sous terre!

Charles s'était dirigé une énième fois vers la demeure familiale. Mais cette fois, il était décidé à mettre sa belle armure, sous une cape. Il avait un mauvais pré-sentiment...


Pour tous les lorrains qui veulent Rp la défense de la Lorraine!

_________________
Violette.
    ~ Nuit du 26 au 27 janvier 1461 ~

    C’était une Lorraine en état d’alerte qui tentait de s’endormir cette nuit-là. Une Lorraine se préparant à en découdre avec les nombreux indésirables qui avaient débarqué la nuit précédente. Violette n’avait jamais connu ces moments d’inquiétude, ces moments où chaque habitant se demandait ce qui pouvait se passer, combien de temps la menace allait durer, s’il y avait avoir assez sur les marchés pour se nourrir. Non, elle ne connaissait pas cela, car en campagne quand ce genre d’évènement se passait, on l’apprenait à l’instant où on voyait les armées arriver et les terres parfois être ravagées. Jusqu’à présent la brunette avait toujours su se cacher, éviter les risques liés à ce genre de présence malfaisantes. La vie était généralement plus compliquée, mais ça ne durait jamais.

    A présent c’était différent. Violette habitait Epinal, travaillait de temps en temps pour Luisa von Frayner et surtout, était devenue l’écuyère du Duc sortant, redevenu Capitaine de Lorraine. Après de nombreux jours passés à Toul, elle était enfin rentrée chez elle. Si par chance elle avait réussi à vendre toutes ses récoltes, la maladie la frappa comme elle avait frappé une bonne partie des habitants de la ville. Pourtant elle n’avait pas le temps de se reposer, Ersinn lui demandait de remonter sur Nancy où le Fatum risquait de se présenter rapidement. Le premier jour, elle avait eu l’information trop tard, et, de toute façon trop malade, était restée chez elle. Cette fois, le départ approchait.

    Violette préparait ses dernières affaires. Si elle n’avait pas peur, elle était anxieuse. Quelque chose n’allait pas. Outre le fait qu’elle n’avait pas trouvé d’épée pour s’équiper et se rendre véritablement utile à Nancy, elle trouvait qu’on était bien bavard du côté du Fatum à dire qu’on voulait prendre la ville d’Epinal. Malheureusement, personne ne pouvait savoir, hormis eux, s’ils disaient vrai ou si cela n’était qu’une simple diversion. Elle prit donc le strict minimum, ses quelques affaires, de l’argent et surtout de quoi manger en chemin pour ne pas s’effondrer de fatigue à cause de la maladie qui la travaillait toujours.

    Un dernier regard à sa petite maison où elle ne dormait que très rarement et la Spinalienne quitta les lieux pour rejoindre la sortie de la ville. Entre les remparts beaucoup s’activaient, se préparant à une longue nuit de défense. Il y avait également des visages inconnus, ce qui renforçait la méfiance de Violette qui resserrait sa main sur sa besace, comme pour se rassurer. Quelques minutes plus tard elle arriva auprès de la porte de la ville et jeta un coup d’œil en haut des remparts, sans un mot, souhaitant intérieurement bonne chance à ceux qui allaient défendre. En réalité la brune comptait surtout sur sa propre chance car en l’état les chemins n’étaient absolument pas sûrs.

    Et elle le découvrit bien assez vite.

    Pendant un bon moment la Duverney ne croisa personne, à l’exception de trois voyageurs. Mais plus elle avançait plus elle semblait entendre des bruits qui n’avaient rien de rassurant. L’écuyère personnelle du Capitaine de Lorraine aurait pu se cacher en attendant de découvrir ce qui se passait mais ne le fit pas, se disant que le chemin était encore long et que jamais elle n’arriverait à Vaudémont avant le petit matin et surtout Nancy le jour suivant si elle continuait à trainer ainsi.

    Et pourtant, elle aurait dû.

    Il ne lui fallut que quelques minutes supplémentaires pour tomber sur le Fatum, probablement au grand complet et si ce n’était pas le cas, ils étaient bien assez pour la réduire en miettes. Elle aurait pu tenter de partir, de revenir en courant vers Epinal, elle aurait pu essayer de s’enfuir et juste se cacher en attendant qu’ils ne bougent tous. Violette le souhaitait, s’ordonnant de réagir, de faire quelque chose et vite. Mais elle était clairement prise au piège, aucune issue ne lui était favorable car il n’y avait tout simplement pas d’issue. Un premier coup d’épée la mit à terre, entaillant l’une de ses jambes et ensuite ce fut pour Violette ce qui s’apparentait sûrement le plus à l’enfer.

    Une pluie de fer. Une pluie de lames. Les premières qui entaillèrent sa chair lui arrachèrent de violents cris. Epinal était encore visible au loin, seule sa voix pouvait la sauver. Les coups s’abattaient sur elle tel un orage sans fin, la blessant aux jambes, aux bras, au ventre, tandis que les bâtons prenaient le relai et atteignaient parfois sa tête, la sonnant, l’empêchant à présent d’émettre le moindre son. Paradoxalement, elle ne sentait plus rien. Les coups continuaient à tomber sur elle, les lames tintaient toujours autour d’elle, mais elle n’avait plus mal, elle ne savait plus ce qui se passait. Combien étaient-ils sur elle ? Combien s’acharnaient sur son corps déjà grièvement blessé qui bientôt se viderait de son sang. Ce sang qu’elle sent couler sur sa peau, chaud alors qu’elle a de plus en plus froid et que les dernières lames quittent le corps devenu immobile.


    Citation:
      27/01/1461 04:05 : Vous avez été attaqué par l'armée "Fatum" dirigée par Dida.

    27/01/1461 04:05 : Mindy. vous a porté un coup d'épée. Vous avez été légèrement blessé.
    27/01/1461 04:05 : Fouineuse vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Guiryan vous a donné un coup de baton. Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Fouineuse vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Sweety vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Jharka vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Durandal vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Castoriadis vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Ilona vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Lglvh vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Arshy_bal vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Anialis vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Kaylla vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Everym. vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Godefroy_ vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Sakhaline vous a donné un coup de baton. Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Fouineuse vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Skuletor vous a frappé Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Castoriadis vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Mlle.eloise vous a frappé Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Kaylla vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Kaylla vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Brigandesbois vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Sweety vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Skuletor vous a frappé Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Noisette. vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Ludwig2 vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Guiryan vous a donné un coup de baton. Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Kaylla vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Chrno vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Skuletor vous a frappé Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Brigandesbois vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Solid vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Troubi vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Le_g. vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Atepatzingo vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Arshy_bal vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Sat vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Troubi vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Sweety vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Kyrianah vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Arshy_bal vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Ilona vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Mlle.eloise vous a frappé Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Godefroy_ vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Sylvana vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
    27/01/1461 04:05 : Tazii vous a donné un coup de baton. Vous êtes mort au combat.


    Ses yeux étaient brouillés, la tête lui tournait. Le silence régnait. Ils étaient partis. Violette se sentait également partir, mais ailleurs, attirée par la Mort qui venait assurément la chercher. Elle n’avait plus qu’à lui tendre la main et l’accompagner, se laisser glisser ailleurs et oublier cette sauvagerie. Avant de se résoudre. Non, elle ne devait pas mourir. Ne pas perdre connaissance alors que la quantité de sang qu’elle perdait allait tôt ou tard la mener vers l’inconscience. La brunette réfléchissait, pensait à la maison de son père, à ses frères et sœurs. Puis à Epinal, à la petite blondinette de Luisa, à Ersinn. Elle allait le décevoir, elle en était sûre, plus encore si elle venait à mourir.

    Ne pas glisser.

    Ne pas se laisser emporter.

    Attendre. « Aidez-moi » pensa-t-elle.

    Un spasme. Un autre.

    Les ténèbres.

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Della
De retour en Lorraine, après le couronnement de l'Empereur, Della avait séjourné brièvement à Bolchen puis était revenue à Epinal où elle désirait attendre gentiment la suite des évènements du conflit entre la France et l'Eglise avant de reprendre la route dans la direction du prochain rendez-vous puisque ce même conflit mettait en péril leur merveilleuse tranquillité.

Qu'à cela ne tienne, elle adorait Epinal, comme autrefois elle avait adoré Toul et Nancy où elle avait vécu. Et Epinal le lui rendait bien. La Lorraine entière le lui rendait bien. Inscrite au registre des professeurs et à celui des étudiants, elle passait le plus clair de son temps à l'Université quand ce n'était pas à la Bibliothèque.

Mais ce jour du 26 janvier, elle fit savoir à la Rectrice qu'elle ne pouvait assurer son cours car Epinal étant menacée par la bande de brigands sévissant sous le nom du destin, elle prendrait part à la défense de la ville.
Devenue fine lame par la force des choses (deux guerres déjà à son tableau), la Duchesse de Chartres ne rechignait jamais lorsqu'il fallait ferrailler pour la cause qu'elle décidait bonne. Celle-ci en était. Les quelques rencontres qu'elle fit avec certains mécréants du groupe, en taverne, n'eurent évident comme effet que de décupler sa détermination ! Ces saletés de brigands ne méritaient qu'une seule chose...d'être roués puis écartelés et que leurs charognes soient découpées en autant de morceaux qu'il y avait de chemins pour mener en Lorraine avant d'être jetées aux chiens !

C'est ainsi que la Renarde Noire troqua ses jupons contre une armure et une cape de laine brute et qu'on la vit prendre le tour de garde comme toutes celles et ceux qui avaient au coeur l'ardeur de défendre Epinal contre l'invasion des tire-laines.

Cependant, ces tire-laines-ci semblaient avoir préféré baisser leur braies et s'en étaient allés, l'appendice caudale entre les jambes. Sans aucun doute, ces lâches avaient-ils trouver que les défenses étaient bien trop organisées et bien plus fortes qu'eux ! C'est en tout cas ce que pensa Della lorsqu'elle les regarda lever leur camp et s'en aller.

Même s'il était évident qu'ils allaient s'en prendre à d'autres villes...Toul, sans doute...Nancy, peut-être...à moins qu'ils ne retournent en Bourgogne où la régence en place et l'anti-roi espéraient qu'ils viennent les aider à chasser et à tuer les fidèles Aristotéliciens en échanges d'amnisties royales...Della ne put s'empêcher de se sentir soulagée en les voyant déguerpir. Epinal était sauve, les défenseurs également. Elle irait remercier le Très Haut en faisant brûler deux douzaines des plus beaux cierges à l'église d'Epinal.

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Luisa.von.frayner
[Entre le 26 et le 27 janvier 1461]

Les Nuits, les vraies, celles où l'on a peur, où l'on sent la mort, Luisa les connaissait infiniment bien. Chacune des siennes y ressemblait. Un jour, elle sentait que le lendemain serait pour elle. Elle passait son lendemain à craindre, puis constatait qu'il n'y avait rien. Le soir même, elle sentait que ce serait pour quelqu'un d'autre. Son père, par exemple. Elle craindrait toute la journée suivante pour lui, puis, le soir venu, elle constaterait, encore, qu'il n'y avait rien, et craindrait pour un autre. Sa mère, par exemple...

Ce soir, la Nuit était plus vraie que jamais. Ce soir, elle n'irait pas se coucher, et elle n'était pas la seule à sentir que la mort était là, et si elle avait l'habitude de l'angoisse, ce soir, celle-ci, ressentie par la trentaine de volontaires sur les remparts, était bien plus profonde et plus effrayante qu'à son habitude.

Ce soir, elle n'était plus seule à craindre, et elle ne craignait pas pour un, elle craignait pour tous. Elle craignait pour elle et pour tous les autres défenseurs ; pour Thomas, Cillien, Spartan et Gourry qui resteraient auprès d'elle toute la nuit, pour ceux qui étaient dans le reste de la Lorraine et qui devaient s'inquiéter pour eux...

Et ce soir, enfin, ses craintes seraient avérées.

Ils étaient plantés là, sur les remparts, certains à fermer les yeux, appuyés contre quelque chose pour faire semblant de pouvoir dormir, d'autres en train de s'acharner sur un détail insignifiant, une mèche de cheveux indomptable...Luisa, elle, était assise à terre. Ses yeux affolés regardaient les personnes qui l'entouraient. Elle ne tenait pas en place, elle voulait pleurer, comme dans ses nuits d'angoisse, mais ne voulait pas, il y avait bien trop de monde. Elle entreprit de se mordre la lèvre inférieure, et puis, quand le désagréable goût du sang se pointa dans sa bouche, elle changea, et s'acharna sur la supérieure. Celle-ci à son tour ouverte, son activité était terminée. Il lui fallait autre chose. Les ongles ? Trop sales. N'y tenant plus, elle se leva, et commença à marcher. Nulle part, elle était à sa place, mais elle faisait de petits allés-retours, et puis, debout, ses yeux avaient au moins quelque chose à voir au delà des remparts, malgré sa petite taille.

Enfin, façon de parler...On ne voyait à vrai dire pas grand chose,à la simple lumière de la lune. Une ou l'autre ombre, par-ci, et...une masse sombre par-là. Des bruits. Des cris. Tout le monde avait remarqué qu'il se passait quelque chose. On y était.


    Faramianda*...

Elle avait beau ne pas savoir exactement ce que signifiait "faramianda", elle savait seulement qu'Enzo lui a dit que cela soulageait, dans toutes les circonstances, comme tous les jurons occitans.
Ses yeux se plissèrent, et on commença à murmurer, c'était évident. Fatum attaquait, mais pas du côté auquel on s'était attendu. Le village était calme. La route faisait crier et saigner. Pauvres de ceux qui étaient sur la route...Prise de conscience.


    Violette...Violette... VIOLEEEEEEETTE !!! ... Mèrda* !

Malgré son impulsivité hors pair, Luisa se rendait bien compte que se rendre sur le "champ de bataille" ne ferait que des blessés supplémentaires, et elle entendait déjà les reproches de tous crier dans sa tête. Plus désemparée que jamais, elle fut forcée d'attendre, laissant ses joues se faire trempées par ses larmes, son corps tremblant de rage. Violette, si maigre, si fragile, il aurait suffit d'un coup pour l'assommer, et voilà qu'ils étaient certainement des dizaines sur elle...Qu'ils viennent lui dire, ensuite, qu'ils n'avaient aucune cruauté !

Elle attendait. Elle rageait, elle pleurait, mais elle attendait. Les bruits métalliques s'épuisaient, et bientôt, c'est un silence macabre qu'on retrouva. Un regard à Gourry qui était chargé de sa surveillance, un second à Thomas qu'elle avait promis de ne pas quitter du regard, et Luisa s'enfuit.
Elle rejoignit Cobalt - son cheval nain albinos - où elle l'avait laissé, sauta sur son dos et le pressa sur la route pour atteindre, quelques minutes plus tard, le corps effectivement attaqué et meurtri de Violette, inanimée.

Vision d'horreur. Cela ressemblait à ses cauchemars. Du sang, trop de sang, des flaques reflétant une lune rosée. Elle mourrait. Elle ne bougeait déjà plus. Sûrement était-elle déjà morte, mais la panique s'empara de Luisa qui se mit à doubler de pleurs et à crier, cherchant tout autour d'elle âme puissant l'aider.


    À L'AIDE ! À L'AAAAAIDE ! S'IL VOUS PLAÎT ! AIDEZ-MOI !



* Put***, occitan
*Oui, je sais, elle est vulgaire, pardon.
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Le.masque.


Après avoir mis les siens, à savoir, les écorcheurs, en route pour suivre Dida, il prétexte avoir besoin de pisser pour s'éloigner un peu du convoi. En fait, il revient sur ses pas, rapidement, pour voir l'état de leurs victimes.

Et oui, l'adage qui veut qu'on revient toujours sur les lieux de son forfait, il le prouve, puisqu'il fait demi-tour. S'approchant des victimes, il les observe, de loin d'abord, puis s'approche.

La nuit, calme maintenant, fait raisonner le moindre bruit, et nul doute que des remparts, ils ont pu entendre les bruits du massacre. Avec un léger soupir, il s'approche un peu plus, ne pouvant que constater les dégâts. Pour sûr, quand une armée vous tombe dessus, ça fait pas du bien, et les trois pauvre pèquenots en avaient fait les frais du manque d'action de beaucoup d'entre eux. Pour une fois qu'ils avaient quelque chose à se mettre sous les poignards, dagues et autres joyeusetés... Au moins, la pauvre fille n'aura pas été violée...

Sont plutôt mal en point, et c'est pas lui qui pourra les aider beaucoup. Avec quelques précautions, il s'approche de l'une des femmes, et descend de sa monture, et s'accroupir près d'elle. Elle respire encore, mais plus pour longtemps si le sang continue de se répandre, vu qu'elle baigne déjà dedans.

Il découpe un morceau de sa cape, à ce rythme, il va plus lui en rester grand chose à la fin de cette campagne, vu qu'il a déjà fait un pansement sur le bras de son cousin avec un autre morceau.

Tentant de faire un garrot sur sa jambe, il essaye de ne pas lui faire trop mal, sans un mot, de peur que son accent le trahisse. Au moins, son heaume et son masque le protège, du moins, pour l'instant.

Cela fait, il se redresse, tendant l'oreille, on vient, il se tapis donc dans l'ombre, se retirant silencieusement, caressant l'encolure de son camarguais. Rapidement, il voit la personne, et secoue la tête, devant l'imprudence. C'est pas comme s'il ne l'avait pas prévenue de rester au chaud, que fout-elle sur la route hein ! Mais il ne bouge pas, la regardant, la petite damoiselle Luisa.

Le bruit des sabots de son canasson vont finir par l'interpeler, même s'il peut lire la douleur sur le visage de la petite, et il se remet en selle, pour rejoindre sa famille et ses amis, au triple galop, rejoignant rapidement ceux qui ferment la marche, et les dépassant pour remonter vers le convoi de tête.
Peny
{ EPINAL LE 26 JANVIER }

*Mais non mais non ils sont pas méchants ! *

L alerte fut donné , tous le monde sur le pied de guerre et sur les remparts . Ils sont la et sont arrivé avec leur armée sans s'présséééé !
Toute la journée les tavernes étaient bondés , la mairesse pris les mesures de précautions adéquat . Le marché avait été vidé et la mairie sécurité . La pauvre Elina le jour même de son élection ! Pèny était descendu en ville pour félicité son amie a qui elle avait donné sa voix . Et c est comme ça qu elle avait rencontré les brigands soit disant méchants . La brune les trouvaient drôle plutôt un peu désaxé peu être et encore c étais des airs qu ils se donnaient . Ben oui parce que un brigand ça doit faire peur et être méchants . Ça doit être cruel aussi , mais eux ils étaient pas vraiment comme tous les brigands qu elles avaient pu fréquenter dans son passé . Ceux la ils parlaient beaucoup pour pas grand chose , toutes la journée ils ont fait croire qu ils allaient attaquer la mairie ! Une mairie vide ?
Pèny n y croyais pas un instant , pourtant le soir elle serait sur les remparts et s il fallait se battre elle le ferait . La brunette c étais même fait reconnaitre par certains , une vieille affaire en Provence ^^ !
C étais pas bien grave tous ça , mais Pèny était tous de même intriguée que tant d enfants gravitent autour de ses gens . Des brigand aux coeur tendre qui supportais pas l idée de devoir tuer des enfants ! Un peu plus ont leur auraient donné le bon dieu sans ... ah non ça ils l avaient ! Le troupeau était accompagné d un prêtre fou qui trimbalais une poule morte et en décomposition avec lui . Le pauvre garçon n avait pas tous ses esprits sans doute régulièrement violé par les deux sodomite a la roulotte . Monsieur LOuis gros dur a cuire menais sont petit monde et profitais de la soumission d un de ses sbires qui lui offrais régulièrement sa bouche pour des échanges de fluides putride . Au tableau il y avait aussi une sulfureuse blonde qui a ce que l ont disais aimait se promener nue , remarquez vu les températures négatives peu être cherchait elle seulement a tuer et microbes ou petits parasites de son entre jambe . Eve lèveu toi et danse ... elle ne levait pas que la cuisse la belle , certains Spinaliens avaient dit ont succombé aux charmes mycosique de la blonde Eve .Angéliste !
Une bien belle armée en pèlerinage composé de roulote et artistes comiques qui faisaient leur numéro en taverne . Pèny avait passé beaucoup de temps a les écouter , elle avait rit avec eux ,mais la nuit tombait sur cette journée pas comme les autres . La brune quitta la taverne et se dirigeas vers les remparts , toutes la nuits a faire les cents pas sur les fortifications . Pour au petit jour rire de leur petit tour . Au loin une roulote suivais l armée en déroute suivis d un prêtre décidément fou a lier .




Guillaume prêtre de son état s en étais allé sa poule crevée semant le peu de plumes qui lui restait . Pauvre petit poucet moyenâgeux ! La troupe s en allais jouer ailleurs mais leur représentation n aurais peu être pas tant de succès .
Pèny fixait les bohémiens brigands , ils partaient mais il faudrait rester vigilant .
_________________
Thomas_sauveur
[Entre le 26 et le 27 janvier 1461]

L'angoisse, alors qu’aligné sur les remparts d'Epinal il ne pouvait que repenser au passé, tout était différent maintenant pourtant et il ne risquait pas vraiment de revivre les mêmes événements, mais tout de même il était angoissé. Pas spécialement pour lui, ni pour sa vie qui ne méritait pas tant de réflexion, mais les courriers reçus l'échange des sentiments entre un même sang l'effrayais plus que raison. Lui qui n'avait jamais ressenti l'importance de sa vie avait soudainement tout les éléments en main pour ne plus y songer. Donc l'homme était installé sur un tonneau gardant un regard vidé sur la petite blonde, parfois alors qu'il sombrait dans le sommeil léger, il ouvrait un œil bienveillant pour la rechercher un instant du regard et referma les paupières cherchant à gagner quelques précieuse minutes de repos. Le néant, rien n'arriva alors que certains en étaient à jouer aux cartes sur ses remparts et ils n'avaient pas vraiment tort dans le fond il n'y avait rien de mieux à faire, après s'être redressé et être passé auprès de Luisa en lui tapotant l'épaule Thomas s'installa auprès des joueurs et observa à la très faible lume de la lune les cartes s’accumuler dans le silence général de l'instant.

Songeur pensive et tellement plus encore, le Talleyrand lançait parfois des sourires détendu à mesure que la nuit s'écoulait sans le moindre bruit suspect, un chat fila entre ses bottes et continua son chemin voilà le seul grand événement pour l'instant et avouons-le il n'avait rien de dangereux, d’excitant ou d'atrocement sanguinolent. Et soudainement les respirations furent coupées et alors qu'il cherchait comme tout les autres la provenance de cet élément perturbateur, il l’identifia celui-ci loin des remparts, sur les chemins peut-être plus loin encore. Il fut soulagé, oui c'était sot mais l'homme fut totalement soulagé d'apprendre que l'armée quittaient la ville que le sang coulent ou non dans le fond ils quittaient Epinal et ainsi laissait tranquille les enfants. Enfin la pensée était égoïste et rapidement il allait le constater à ses dépends – enfin à voir-. Le temps était insoutenable et l'homme bien qu'un homme ne pouvait empêcher son corps d'être réactif à tant de souffrance enduré en quelques minutes. Lorsqu'il le cris furent éteint dans le questionnement général, il perçu le regard de la blonde et bondit pour la retenir – Bondir après une Von Frayner était de toute façon un geste vain-, trop tard elle filait déjà l’innocente à moins que cette fois elle était inconsciente. Il aurait bien lancé une insulte loin aussi, comme ce Enzo en souhaitant qu'effectivement cela apaise ses nerfs, mais il n'en connaissait pas et n'avait aucune envie d'en apprendre pour le moment.

Lui n'était pas en cheval et arriva trop tard sur les lieux pour voir les attaquants partir et peut-être que cela n'avait rien de mal, plutôt Luisa lui avait avait ouvert les yeux sur ce genre de personnes qui assurément n'était pas commode, mais au moins avaient la décence de ne pas s'en prendre à des gamins. Ce fut un Sauveur – Ouais ou pas- essoufflé et furieux qui s'approcha du corps – sans vie- de violette, il n'était pas médecin et ne comptait pas le devenir en vérité, aussi il était désemparé devant autant de sang et les hurlements de la gamine à ses esgourdes. Sa tête bourdonnait d'informations et avec tout le sang froid possible, il fit la chose la plus idiote – ou lucide- qu'il pouvait faire sur le moment. Retenant son envie de hurler après la Von Frayner il attrapa le corps inanimé de Violette et ce releva avec grande peine.


Venez.

Ce n'était ni une question, ni une suggestion, un simple ordre claquant dans la nuit alors que ses azures avaient perdu de leurs étincelles, le sang coulant déjà sur ses vêtements, il attendit impatient que la môme ce décide à le suivre, cherchant dans la nuit Sebastian par pur réflexe, son ami n'était pas là et ce n'est pas Edmond qui viendrait assurément.
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Luisa.von.frayner
Un bruit, et Luisa s'était déjà brusquement tournée en sa direction.

Elle se tut. Il n'y avait rien. Ce petit événement avait suffit à la faire taire, et, silencieuse, elle était maintenant capable de mieux respirer, de laisser partir un peu de son angoisse comme de sa peur. Convaincue qu'il n'y avait rien dans la direction qui avait attirée son attention, elle se pencha à nouveau, plus calme, sur le corps sanglant (berk) de Violette. Non sans déglutir, elle posa ses deux petites mains tremblantes sur la chaperonne, cherchant l'une de ses blessures ayant l'air plus grave que les autres. Elle n'y connaissait strictement rien, en médecine, aux combats, aux blessures, et se savait pertinemment inutile. Mais elle continuait. Elle ne pouvait pas se résoudre à ne rien faire. Il y avait trop de sang pour cela. Les doigts qu'elle parcourait sur la blessée s'accrochèrent au garrot qui avait été fait à sa jambe.
Elle s'arrêta. Aucun de ceux de son camp n'était venu sur les lieux avant elle, c'était une évidence. Elle avait à peine attendue que Fatum soit parti, et on l'aurait dit, sur les remparts, si on y avait envoyé déjà quelqu'un. Alors, l'un d'entre eux ? Se pourrait-il qu'ils aient pris "soin" de leurs victimes après les avoir littéralement massacrées ?

La réponse ne se fit pas attendre. À peine les deux grands yeux bleus de Luisa s'étaient-ils levés au bruit des sabots qu'elle ne pouvait plus voir qu'une vague silhouette de cavalier s'enfoncer dans le noir. Ils n'avaient donc pas pris "soin" de leurs victimes. Mais Il l'avait fait. Bien sûr, elle n'avait rien pour l'identifier, et d'ailleurs, cela ne lui servirait absolument à rien. Ce n'était même pas sujet à rumeur. Peut-être, cependant, qu'imaginer que cet homme en soit un pour qui elle avait quelque affection permettrait de soulager un peu sa conscience et justifier qu'elle l'apprécie.
Elle n'avait rien pour le dire, et pourtant, en début de matinée, alors qu'elle serait rentrée à Hayange pour y trouver un semblant de sommeil, elle aurait la certitude qu'elle aurait voulu avoir à ce moment-là. Et elle sourirait.

Pour l'heure, elle secoua la tête pour reporter son attention sur Violette. Il fallait prévenir Ersinn. N'était-ce pas lui qui lui avait demandé de prendre la route ? La nouvelle n'était bien entendu pas encore arrivée à Nancy. Il fallait lui écrire, au plus vite. Forcément, comme Luisa est une demoiselle vachement prévoyante, elle avait pris sa besace avec, et dans celle-ci, tout le nécessaire à la rédaction de la lettre-ci :



Ersinn,

Ils vont à Vaudémont.
Ils ont trouvé Violette, ils l'ont tous tapée, tapée, tapée, elle a du sang partout et elle ne bouge plus.
Si elle était morte ?

Embrasse mes parents.
Luisa

À nouveau, elle n'avait plus rien à faire. Certainement aurait-elle attendu des heures assise à côté de ce presque-cadavre de Violette, si le Sauveur n'était pas arrivé.
Soulagement pour la jeune von Frayner qui resta assise un instant, trop épuisée pour suivre immédiatement l'ordre du Talleyrand, mais se rendant compte qu'il valait mieux ne pas le faire attendre après la petite fuite qu'elle venait de faire, se leva dès qu'elle le put, gardant précieusement son parchemin entre les mains.


    Merci.

Il avait fallu beaucoup de force à Luisa pour faire sortir ce mot de sa bouche. Thomas était peut-être en colère contre elle, mais il ne pouvait bien entendu rien lui reprocher dans le fait d'être allée "chercher" Violette. Violette autour de qui la mort était en train de tourner. Les voilà à quatre. Cinq, avec Cobalt. Thomas, Violette, Cobalt, la mort et elle. Belle équipe, non ?
Elle aurait voulu s'accrocher au bras de Thomas, simplement pour le sentir contre elle, mais l'imaginait déjà la repousser d'un coup sec, et se contenta de rester debout, les yeux fixés vers le sol. Ne voulant pas le vexer par les paroles qui allaient suivre, mais simplement l'aider, c'est avec une gêne et une retenue évidentes qu'elle s'adressa à nouveau à lui.


    Peut-être...Peut-être que Cobalt peut la porter...
    Elle a...quelque chose. Ici. À la jambe.

Elle ne dit rien à propos de l'ombre. Ca n'aurait fait que l'inquiéter plus encore de l'avoir laissée venir seule, elle en était persuadée.
Encore une fois, elle déglutit. Une question la hantait, et elle ne pouvait pas la garder plus longtemps. Elle enchaîna donc sans vraiment se rendre compte qu'elle ne laissait pas le temps à Thomas de répondre.


    Est-ce qu'elle est...morte...?

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Thomas_sauveur
Il reçu une dude froide, comme ça d'un coup, ce fut foudroyant, paralysant, totalement déstabilisant et il ne fut pas certain de pouvoir oublier cette petite voix fragile le remerciant avec autant de difficulté que s'il l'avait frappé de toute ses force d'hommes. Sur le coup dans d'autres circonstances il aurait tout lâché – même la pauvre Violette- pour s'excuser d'être qu'un sottard doublé d'un crétin, mais à bien y réfléchir le Sauveur ne fut pas certain que le lieu correspondait à de tel action chevaleresque. Aussi bien que soudainement prit de remords, il balaya les sensations que ce mot lui procurait et fit un pas en direction d'Epinal. Ce fut sans prendre en compte les paroles encore plus foudroyantes de la blonde, pourquoi diable utilisait-elle cette intonation qu'il ne connaissait pas emplit d'un malaise et d'une retenue qu'il ne supportait pas.

Par acquis de consciente ou réelle besoin de retrouver la gamine dont il était admiratif, l'homme soupira partagé entre l'envie de la prendre dans ses bras là maintenant et chasser ses chagrins et celui de sauver son amie afin d'éviter une crise de larme et un enterrement sans doutes pas vraiment amusant. Observant le cheval nain de l'Hermine, et jugeant le poids de la victime, il mordilla ses lèvres. Peut-être pourrait-il effectivement être d'une grande aide la ville n'était vraiment pas loin et en cas de nouvelle attaque, ce n'est pas les bras occupés qu'il pourrait réagir. A contre cœur, il s'approcha du canasson et y déposa le corps de Violette – la pauvre- ce jurant de ne plus la bouger avant d'être arrivée auprès d'un médecin compétant. Et après s'être assurée qu'elle n'allait pas tomber comme un vulgaire sac de maïs. Le Thomas examina la jambe qui effectivement portait un garrot, seconde dude froide d'un Talleyrand qui aurait préféré sauter dans le lac de Nancy que d'affronter ses deux constatations atrocement effrayante. L'un d'entre eux serait-il encore présent, dans l'ombre d'un buisson ? Bon sang pourquoi massacré des gens pour les aider ensuite ! Cette fois il était désemparé et Luisa qui était arrivée seule et sans défense auprès de son amie, cela aurait-il put mal ce terminer ? Trop pour un seul homme qui attrapa la gamine par un bout de tissu sans trop savoir lequel, un bout de manteau, une manche, peu importait, a peine avait-il eu le temps de comprendre que déjà il la tenait contre sa hanche, les azures scrutant encore le lointain ou il n'y avait rien à voir, ou rien que l'on puisse remarquer du moins.

Aussitôt il fit une constatation folle, Luisa avait raison dans la foules des gens de Lorraine celle qui était le moins en danger était sans doutes la blonde et pourtant l'homme ne pouvait s’empêcher de craindre pour elle plus que pour sa propre vie. Ses doigts dont la chair était emplit de sang et de terre ce posèrent sur l'épaule de la gamine, rassuré de la sentir contre lui. Le murmure le fit revenir à la réalité et il glissa ses doigts sur le corps de femme, glissant encore un peu dans son décolleté – sans en profiter -, il chercha un minuscule battement de cœur, un souffle quelque chose de rassurant dans cette nuit de terreur.


Non, rassurez-vous Luisa. Sa voix était calmé, oh bien entendu elle laissait transparaître la peur et les émotions ressenti tantôt, mais il fit un effort pour être doux et cela s'entendait Maintenant il faut la soigner rapidement.

La vérité était qu'il ne savait rien, était-elle vivante ou morte ? Il ne pouvait le dire et tout pouvait changer d'un instant à l'autre, une secousse, du sang au mauvais endroit et la femme passera de vie à trépas. Mais il savait que ce n'était pas ici sur ce chemin qu'il devait sensibiliser Luisa à cette possibilité, ni même trop la rassurez, beaucoup mourrait pour moins que cela et d'autres affrontait pire. Le tout était d'agir rapidement et de trouver un médecin capable de prendre soin de cette victime. Il fallait rejoindre le village et pourtant aucun des deux semblaient décidé à bouger, alors avec une lenteur extrême il attrapa les brides du petit cheval dans une main et de l'autre glissa ses doigts sur le poignet de la blonde, pour rejoindre sa main qu'il attrapa fermement, mais avec autant de douceur et de soutiens que possible. Il fit un pas, vérifiant que le corps ne tombait pas au premier mouvement du porteur et un second, un troisième et un quatrième avant de ce détendre un peu, mais très faiblement.

Qu'est-ce ?

Un coup d'oeil au parchemin, sourcil froncé, encore un petit mot doux de ses amis douteux ?
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Ardarin
[A Vaudemont, avant l'arrivée de Fatum en Lorraine]

Les rumeurs selon lesquelles Fatum était à la frontière lorraine grossissaient. Ardarín qui a ses entrées, comme chacun sait, était donc bien informé. Tout autant que le pouvait être un notable Lorrain tout du moins. La prudence était de mise, malgré ce que certains on-dits laissaient à présager. Et Ardarín fit donc quelques préparatifs en cas de coup dure.

Il passa donc au marché de la ville faire de "menues" emplettes. A un boulanger il prit dix bonnes miches; à des maraîchers et des cueilleurs vingts fruits et légumes; à des bouchers vingt-cinq pièces de viande; le tout pour son garde manger. Et aussi en cas de pillage pour affamer un ennemi. Dans le pire des cas, il pourrait toujours redonner à un villageois dans le besoin. Une entrevue en taverne ou au pas de la porte et le tour serait joué. Heureusement qu'il avait une charrette avec lui pour transporter le tout. Quel encombrement que tout ceci!

En plus de la nourriture, Ardarín prit soin d'acheter également une trentaine de stères de bois. Par mesure de prudence, fabriquer quelques bâtons de combat ne serait pas inutile si les épées et les haches venaient à manquer. Après avoir allégé sa bourse et chargé sa charrette, il se dirigea vers la boutique d'un forgeron à qui il confia sa vieille épée et son équipement défensif. Il souhaitait remettre ça un peu a neuf en cas de besoin. Certaines de ses protections ayant mal supporté le passage du temps, il du les céder au prix du métal et en acheter de nouveaux. Et il valait mieux le faire maintenant que lorsque les armées seraient là. Dans l'absolu, il aurait été bon de le faire une semaine plus tôt, les prix avaient déjà augmentés.

Il repartit ensuite en direction de sa maison et de son échoppe fraichement aménagée de la veille. Dès que tout fut vidé de la charrette et celle-ci rangée derrière la maison, Ardarín se mit au travail pour la confection de l'armement. S'il se débrouillait bien, il pouvait fournir suffisamment d'armes de remplacement pour une bonne partie de l'armée. Il avait négocier avec le forgeron pour se faire livrer son équipement directement chez lui et ainsi travailler plus.

Quiconque passait devant son échoppe pouvait y voir un écriteau avec marqué : "Aucune commande acceptée pour le moment". Ça faisait une belle jambe aux illettrés...


[A Vaudemont peu avant l'arrivée de l'armée Fatum en ville]

Cela faisait trois jours qu'Ardarín n'était pas sorti de chez lui. Il travaillait sans relâche le bois. Mesurant, coupant, rabotant et ponçant. Le travail n'avançait pas aussi vite que voulu. Dans le courant de la nuit, des éclaireurs annoncèrent que la troupe de Fatum avançait. Ni une ni deux, Ardarín alla charger ce qu'il pensait nécessaire dans sa charrette. De la nourriture pour quinze jours, des écus, armes et protections ainsi que ses outils faisaient parti du lot.

Il valait mieux ne pas rester à Vaudemont! Il aurait tout le temps de confectionner de l'équipement à Nancy. Là-bas la défense serait plus facile. Il prit donc part au cortège qui fuyait la ville par le Nord. Ils bifurqueraient plus tard vers le Nord-Est, pour l'heure il fallait mettre de la distance entre eux et l'armée. Tenant son cheval par la bride, Ardarín avançait doucement dans le jour naissant en direction de la capitale. A une époque, la Lorraine aurait déjà envoyé une armée à la rencontre de la troupe qui avançait sur le sol lorrain sans y être invité. Et il aurait même été en première ligne de la noblesse pour charger l'ennemi. Visiblement ces temps n'étaient plus, et à un contre une armée entière c'était un suicide assuré.

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Luisa.von.frayner
[Nuit du 26 au 27 janvier - Fatum quitte Épinal]

« Non, rassurez-moi. » C’était exactement ce qu’elle avait voulu entendre. Le ton ne respirait pas de conviction, et Luisa n’avait aucune idée des compétences médicales de Thomas, mais elle il avait dit ce qu’elle avait espéré en silence depuis l’instant où sa question avait été posée. Il aurait pu être évident que la vie avait été enlevée à Violette, qu’elle soit rendue blanche, bleue par la mort, qu’elle ait quelque chose planté en plein cœur, et la réponse aurait eu le même effet. Elle encourageait l’espoir qui s’éteignait. Elle était « non », elle voulait dire « je ne sais pas », mais l’essentiel était que ce n’était pas « oui ». C’était « continuons, sauvons-la », et cela redonnait un souffle, un élan à celle dont les forces s’étaient considérablement amoindries et que la fatigue comme le désespoir étaient en train d’envahir.

Violette pouvait vivre, échapper à la mort grâce à Thomas, grâce à elle, grâce à l’ombre qui s’était enfuie sans rien dire, et il n’y avait plus une minute à perdre. La caresse de Thomas sur sa main parvint à sortir Luisa de son immobilisme, et enfin, elle put se mettre à marcher. Les pas en restaient difficiles à faire, mais au moins, la réponse et la chaleur de la main de Thomas les avaient rendus faisables, donnaient à Luisa la force de poser un pied devant l’autre, comme un âne qui avance pour attraper la carotte qu’on lui a suspendue devant le nez.

Toujours, elle serrait la main qui lui était donnée,décidée à ne pas la lâche, sous peine de s'arrêter et d'amoindrir les chances de survie de la pauvre Violette.


    C'est un mot pour Ersinn. Violette est aussi son écuyère, j'ai pensé qu'il fallait...le mettre au courant.

Ils avaient maintenant adopté un rythme de marche raisonnable. Leurs mains ne s'étaient pas lâchées, mais ils n'avaient pas été bavards, Luisa parce qu'elle était encore choquée de ce qu'elle avait vu, de loin et de près, qu'elle avait encore en tête l'image de ce mystérieux cavalier s'enfuyant dans le noir, et qu'elle regrettait d'avoir quitté les remparts sans prévenir. Elle se permettait, malgré les circonstances, de faire preuve d'un peu d'égoïsme et d'espérer que Thomas ne lui en voulait pas.

Puis enfin, dans une sorte de soulagement, ils atteignirent les portes d'Épinal. À peine les avaient-ils passées que Luisa se mit à la recherche de quelqu'un pour les aider, pour aider Violette.


    Une blessée ! Il nous faut un médecin ! Une blessée !

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