Yolanda_isabel
Citation:
A Yolanda Isabel de Josselinière,
A la plus belle femme qui aie jamais foulé cette terre,
A celle vers qui mes pensées ne cessent de voler,
A celle à qui je voue ma vie,
Le bon jour.
Voilà des heures, que dis-je, des jours, que j'ai pris la route, sans avoir pensé à vous en avertir, vous pour qui pourtant je respire...
Je n'ai que peu l'habitude qu'on se soucie de mes agissements, orphelin que je suis, et j'espère que vous oserez me pardonner de n'avoir pensé à vous prévenir de mes tribulations.
Ces dernières m'amènent ces jours en Bourbonnais, terre pour le moins spéciales pour ne pas dire spécieuses, à moins que Bourbon n'en soit pas représentatif. Ou que je ne passe pas assez de temps avec les autochtones, las de votre absence à mes côtés...
J'avoue également que je n'ai rien à carrer de la politique ambiante, et que les remarques désobligeantes sur "l'engeance dégénérée d'Anjou" me blase légèrement... Ce qui fait que depuis quelques semaines j'évite les gens. Du moins ceux qui causent. Et puis vous connaissez mon amour du camping à la Penthièvre...
Toujours est-il que je me devais de vous informer que je suis toujours en vie, et bien portant. Tout comme vous, j'ose l'espérer, avec Anaon et les gens de Gontier qui vous gardent.
Donnez moi vite de vos nouvelles, ma mie, ma moitié, ma fiancée, je désespère de ne plus vous entendre, j'ai hâte au moins de vous lire.
Clotaire,
Votre, tant que vous le voudrez.
A la plus belle femme qui aie jamais foulé cette terre,
A celle vers qui mes pensées ne cessent de voler,
A celle à qui je voue ma vie,
Le bon jour.
Voilà des heures, que dis-je, des jours, que j'ai pris la route, sans avoir pensé à vous en avertir, vous pour qui pourtant je respire...
Je n'ai que peu l'habitude qu'on se soucie de mes agissements, orphelin que je suis, et j'espère que vous oserez me pardonner de n'avoir pensé à vous prévenir de mes tribulations.
Ces dernières m'amènent ces jours en Bourbonnais, terre pour le moins spéciales pour ne pas dire spécieuses, à moins que Bourbon n'en soit pas représentatif. Ou que je ne passe pas assez de temps avec les autochtones, las de votre absence à mes côtés...
J'avoue également que je n'ai rien à carrer de la politique ambiante, et que les remarques désobligeantes sur "l'engeance dégénérée d'Anjou" me blase légèrement... Ce qui fait que depuis quelques semaines j'évite les gens. Du moins ceux qui causent. Et puis vous connaissez mon amour du camping à la Penthièvre...
Toujours est-il que je me devais de vous informer que je suis toujours en vie, et bien portant. Tout comme vous, j'ose l'espérer, avec Anaon et les gens de Gontier qui vous gardent.
Donnez moi vite de vos nouvelles, ma mie, ma moitié, ma fiancée, je désespère de ne plus vous entendre, j'ai hâte au moins de vous lire.
Clotaire,
Votre, tant que vous le voudrez.
Citation:
A Clotaire de Mauléon-Penthièvre,
A l'amour de ma vie,
Au soleil de mes jours,
A la lune de mes nuits,
Au duc de Chateau-en-Anjou mais prenez garde de ne plus l'être bientôt.
Ab imo pectore, le bon jour,
Les jours ont été longs et je me suis inquiétée plus que de coutume, puisqu'il était question de vous mon âme et n'ai cessé de torturer Anaon de mes questions vous concernant "Où est-il ?" "Que fait-il ?" "Est-il bien portant ?" "A-t-il pensé à se couvrir, l'hiver est là !" Anaon n'a pas su me donner de réponse et j'ai souffert de votre silence, n'osant le perturber, j'étais persuadée que vous aviez choisi la voie du recueillement pour vous permettre de réfléchir à votre baptême et à notre union future.
Vous m'enlevez une épine du pied, voire même un gros couteau. Vous savoir en vie m'est une joie sans fin, et j'ai tant baisé la lettre de vous qu'on y trouve quelques mots un peu effacés par mon ardeur. Laissez aux bourbonnais leur jugement induit par la jalousie, ils n'ont pas notre bon vin, et les voilà rendus aigris par le delirium très mince. De bourbonnais, je n'en ai pas vu en Anjou, alors ils peuvent bien médire, leurs crachats viennent de trop loin pour souiller le sol de nos mères.
Et en parlant de nos mères, la mienne est sortie du couvent où elle se recueillait pour prendre les armes et défendre l'Anjou comme on l'a demandé à chaque angevin, que ne l'avez-vous appris plus tôt, vous ne seriez pas parti et m'auriez protégé. Il m'est difficile de vous le confier par papier interposé, mon âme, mais j'ai moi-même souffert de la guerre, et me voilà encore une fois amoindrie par les coups des hommes et de leurs lames. Vous ne m'aimerez plus quand vous me verrez, alors il me faut vous prévenir, j'ai bien souffert et le mal est là qui ne veut plus partir. Alors je pleure et pleure encore à l'idée que peut-être que quand vous reviendrez pour l'amour du moi, vous ne m'aimerez plus assez pour vouloir être toujours mon époux devant Dieu et les hommes. Je dois vous le confier, je ne vois plus aussi bien qu'avant votre départ, et mon regard qui a pu peut-être vous charmer un jour, ne le fera plus pour ce que j'ai un oeil qui n'a plus rien de charmant. Conservez-moi tout de même votre tendresse sinon votre amitié mon âme, car je ne cesse pas de vous aimer et d'appeler de tout mon coeur le votre pour qu'il lui réponde.
On m'a dit que votre frère s'était fort bien battu et qu'il n'a pas démérité aux côtés des soldats angevins, prenez garde toutefois qu'il ne vous fasse de l'ombre et n'attire sur vous les foudres de l'Archiduc qui ne verra que dans ses exploits l'occasion de voir votre absence et celles d'hommes que vous auriez pu lui envoyer pour soutenir le front angevin. Il vous faut rentrer mon âme, sinon pour voir votre fiancée défigurée et vous convaincre tout à fait de cette laideur, au moins pour préserver vos terres de Chateau-en-anjou, vous enquérir de vos gens et prêter votre bras et ceux de vos hommes au Fou d'Anjou. Ecrivez-lui pour lui répéter votre serment et votre désir de l'aider, trouvez donc une excuse pour vos pérégrinations, que sais-je.. Je crains après avoir reçu un courrier de lui qui m'intime de lui céder aide armée en dépit de mes blessures, qu'il goûte fort peu aux manières rêveuses qui nous caractérisent et se prend plus facilement d'affection pour les hommes de la trempe de votre jumeau qui manie bien mieux les armes que les mots. Je lui ai moi-même envoyer de solides gaillards de Chateau-Gontier même si cela me peine de savoir qu'ils ne reviendront peut-être pas et que leurs familles les pleureront, mais que voulez-vous. C'est la guerre ici. Recevez mon conseil comme il est, celui d'une âme éplorée à qui sa moitié manque tant.
Revenez-moi, reformez-nous, je me languis de pouvoir vous revoir, de sentir votre main dans la mienne et votre présence à mes côtés. Je ne suis plus tout à fait moi depuis que vous n'êtes plus là.
Je vous aime.
Moi.
Toujours votre, même si vous ne le voulez plus.
A l'amour de ma vie,
Au soleil de mes jours,
A la lune de mes nuits,
Au duc de Chateau-en-Anjou mais prenez garde de ne plus l'être bientôt.
Ab imo pectore, le bon jour,
Les jours ont été longs et je me suis inquiétée plus que de coutume, puisqu'il était question de vous mon âme et n'ai cessé de torturer Anaon de mes questions vous concernant "Où est-il ?" "Que fait-il ?" "Est-il bien portant ?" "A-t-il pensé à se couvrir, l'hiver est là !" Anaon n'a pas su me donner de réponse et j'ai souffert de votre silence, n'osant le perturber, j'étais persuadée que vous aviez choisi la voie du recueillement pour vous permettre de réfléchir à votre baptême et à notre union future.
Vous m'enlevez une épine du pied, voire même un gros couteau. Vous savoir en vie m'est une joie sans fin, et j'ai tant baisé la lettre de vous qu'on y trouve quelques mots un peu effacés par mon ardeur. Laissez aux bourbonnais leur jugement induit par la jalousie, ils n'ont pas notre bon vin, et les voilà rendus aigris par le delirium très mince. De bourbonnais, je n'en ai pas vu en Anjou, alors ils peuvent bien médire, leurs crachats viennent de trop loin pour souiller le sol de nos mères.
Et en parlant de nos mères, la mienne est sortie du couvent où elle se recueillait pour prendre les armes et défendre l'Anjou comme on l'a demandé à chaque angevin, que ne l'avez-vous appris plus tôt, vous ne seriez pas parti et m'auriez protégé. Il m'est difficile de vous le confier par papier interposé, mon âme, mais j'ai moi-même souffert de la guerre, et me voilà encore une fois amoindrie par les coups des hommes et de leurs lames. Vous ne m'aimerez plus quand vous me verrez, alors il me faut vous prévenir, j'ai bien souffert et le mal est là qui ne veut plus partir. Alors je pleure et pleure encore à l'idée que peut-être que quand vous reviendrez pour l'amour du moi, vous ne m'aimerez plus assez pour vouloir être toujours mon époux devant Dieu et les hommes. Je dois vous le confier, je ne vois plus aussi bien qu'avant votre départ, et mon regard qui a pu peut-être vous charmer un jour, ne le fera plus pour ce que j'ai un oeil qui n'a plus rien de charmant. Conservez-moi tout de même votre tendresse sinon votre amitié mon âme, car je ne cesse pas de vous aimer et d'appeler de tout mon coeur le votre pour qu'il lui réponde.
On m'a dit que votre frère s'était fort bien battu et qu'il n'a pas démérité aux côtés des soldats angevins, prenez garde toutefois qu'il ne vous fasse de l'ombre et n'attire sur vous les foudres de l'Archiduc qui ne verra que dans ses exploits l'occasion de voir votre absence et celles d'hommes que vous auriez pu lui envoyer pour soutenir le front angevin. Il vous faut rentrer mon âme, sinon pour voir votre fiancée défigurée et vous convaincre tout à fait de cette laideur, au moins pour préserver vos terres de Chateau-en-anjou, vous enquérir de vos gens et prêter votre bras et ceux de vos hommes au Fou d'Anjou. Ecrivez-lui pour lui répéter votre serment et votre désir de l'aider, trouvez donc une excuse pour vos pérégrinations, que sais-je.. Je crains après avoir reçu un courrier de lui qui m'intime de lui céder aide armée en dépit de mes blessures, qu'il goûte fort peu aux manières rêveuses qui nous caractérisent et se prend plus facilement d'affection pour les hommes de la trempe de votre jumeau qui manie bien mieux les armes que les mots. Je lui ai moi-même envoyer de solides gaillards de Chateau-Gontier même si cela me peine de savoir qu'ils ne reviendront peut-être pas et que leurs familles les pleureront, mais que voulez-vous. C'est la guerre ici. Recevez mon conseil comme il est, celui d'une âme éplorée à qui sa moitié manque tant.
Revenez-moi, reformez-nous, je me languis de pouvoir vous revoir, de sentir votre main dans la mienne et votre présence à mes côtés. Je ne suis plus tout à fait moi depuis que vous n'êtes plus là.
Je vous aime.
Moi.
Toujours votre, même si vous ne le voulez plus.
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