Mahelya
- ... Et vis versa ... D'une fille à son Père
- Aussi vrai que de loin je lui parle
J'apprends tout seul à faire mes armes
Aussi vrai qu' j'arrête pas d'y penser
Si seulement je pouvais lui manquer
(Calogero Si Seulement Je Pouvais Lui Manquer)
- Dites ... Ma Cousine ... Vous pensez qu'il est encore en vie ? Je veux dire, ce serait tout à fait possible non ? Sur la fiche il n'est fait mention que d'une disparition après tout ... Mais s'il est en vie, pourquoi ne me cherche-t-il pas ? Peut-être que je n'étais pas désirée, qu'un stupide accident ... J'ai bien regardé les dates ... Je suis un bébé arrivé tardivement. Dites, Sindanarie ... Vous l'avez déjà rencontré vous ? Je veux dire ça aurait été possible non ? Ou mes frères peut-être ... Savez-vous si c'était ma Mère ou mon Père le Roux ? J'ai tellement de choses que j'aimerai lui demander ...
Tout était partie d'une banale discussion entre Cousines. Voilà des jours que lÉtincelle bassinait Sindanarie avec ses origines. Parfois cela semblait l'amuser d'autres fois encore elle semblait gênée. Mais pour la Rousse, la Brune était bien la dernière personne vivante portant le même nom qu'elle aussi essayait-elle d'en apprendre davantage de sa part. Savoir qui elle était, devenait au fur et à mesure de son adolescence de plus en plus important. La Vicomtesses des Cars, probablement lasse d'entendre geindre la Flammèche, lui proposa d'écrire. Oui un Vélin sans destinataire que la Licorneuse se proposait de lâcher aux quatre vents avec une peu de chance disait-elle. L'espoir était très mince mais l'idée séduisante et puis Mahelya adorait écrire alors pourquoi pas après tout. Voilà la simple conversation. Celle-ci allait devenir le précurseur d'une correspondance à sens unique, mais qui aiderait peut-être la Flammèche aller mieux dans cette période de troubles intenses qui l'agitaient en ce moment. Il ne fallut pas bien longtemps pour que le premier parchemin soit rédigée et confié à la Vicomtesse brune.
Citation:
Papa. * écriture tremblante et mal assurée. *
Voici bien la première fois que j'écris ce mot dans une lettre. Je doute que vous soyez encore de ce monde, voilà quatorze années que vous avez disparu. Je ne sais s'il s'agit d'espoir ou de son contraire, néanmoins j'ose m'adresser à vous même, sait-on jamais. Je me nomme Marie-Amélya d'Elicahre-Kierkegaard, vous ne m'avez sans doute jamais vu ou alors je n'avais que quelques jours, aussi vais-je vous faire une brève description. Je ne suis pas bien grande, pas bien épaisse, pas bien forte non plus, je possède de long cheveux roux et des yeux vert. Mon visage très pâle est parsemé de tâches de Rousseurs. * soupire * C'est ridicule non ?! Que d'écrire à un fantôme du passé en ayant l'impression qu'il apparaitra comme par magie après la première lettre. Faisons comme si ? S'il vous plait. Je m'adresserai à vous comme si vous étiez fait de chair et de sang, et non de souvenir ou d'un peu d'encre noire sur un parchemin vieilli.
* Petite pause, tant de choses se bousculent, par ou commencer ? *
Voyons voir, par quoi puis-je commencer cette lettre ? J'aurai tellement de choses à vous demander que mes idées sont un peu en fouillis. Ah oui ! Êtes-vous grand ? Quelle est donc la couleur de vos yeux ? Ou bien celle de vos cheveux encore ? Comment vous-êtes vous rencontré avec Maman ? Comment était-elle ? Était-ce elle ou vous le roux de la famille ? Je suppose que mes boucles ne tombent pas du ciel. Je pense que ce devait être elle, je ne sais pas, peut-être que je préfère quand le roux couronne la tête des femmes. Sindanarie a les yeux verts comme moi, c'est votre nièce à ce propos, la fille de votre sur. Donc je suppose que mes prunelles viennent des Elicahre ? Est-ce que ... Etais-je une enfant désirée ? Je vous suis arrivée sur le tard. Je ne devais être qu'une accident. Si seulement vous étiez là pour me répondre, je n'aurai pas ce poids là sur mes épaules. Et mes frères ? Comment était-ils ? Que faisaient-ils ?
* Moue boudeuse la plume s'arrête un instant, avant qu'un léger froncement de sourcils n'apparaisse sur le visage de la Flammèche. *
L'impatience et la curiosité semparent de moi, je crois que pour cette première lettre, je m'arrêterai là. Mais je vous écrirai bientôt Papa. Ne serais-ce que pour vous parler un peu plus de moi. Vous dire celle que je suis, celle que j'aimerai être et ceux malgré le fait que jamais vous ne lirez ses mots.
Ai-je le droit d'aimer un souvenir ? Je suppose que oui ! Je vous aime Papa. C'est ce que disent les enfants n'est-ce pas ? * Les purpurines se posent sur le vélin, geste dont le Père aurait-jouis s'il avait toujours été en vie. *
Marie-Amélya. * Une larme s'échappe des cils flamme et brouille le "a" *
RP fermé
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