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[RP]Anoblissement d'une tornade et d'un ours

Mahelya
    Personne ne peut porter longtemps le masque.

(de Sénèque)

Et l'illusion se fissure à mesure que la voix de son frère berce son esprit. Les mots la touchent mais pas autant que l'attention qu'il lui porte maintenant. Elle sent bien qu'il remarque la petite trace rouge qui apparaissait à la naissance de ses boucles. Mais ce n'était pas l'importance de l'instant, plus tard elle lui dirait. Pour l'instant, seuls eux comptaient... Avait-il vu qu'il l'avait déçu ? Sans aucun doute apparemment. Mais n'avait-elle pas réagit un peu trop excessivement ? Sans doute également. Rappelons que la Frêle était usée, fatiguée, les traits de l'age poindraient certainement bientôt sur son visage aux tâches de rousseurs. Tant de choses bouleversaient sa vie, et elle, Petite Flamme se sentait désemparée face à tous ses changements. Son frère lui manquait terriblement s'était indéniable, mais devait-elle vraiment lui faire payer son incompétence à elle ? L'émotion la gagnait, lui transperçait même le cœur. Et L’Étincelle ne résiste pas longtemps à son Brun et naturellement la main fine vient se glisser dans les cheveux de son Frère quand il posa son menton sur son épaule. Ses sinoples devenaient humide. Pourquoi fallait-il qu'elle lui fasse du mal à lui ? Lui son tout, son Unique ! Le seul. * Doit-on faire du mal aux gens qu'on aime ? * Si Kylian se sentait en dessous de tout, il était à présent avérer que la Flammèche l'était elle. L'étau qui enserre sa poitrine se serre davantage et la voix se brise pour lui murmurer au creux de l'oreille.

- Pardonnes-moi mon Brun, c'est moi qui suis en-dessous de tout. Pardonne-moi mon Tout.

Et l'emprise des petites mains blanches, se raffermit à mesure que les mots sont prononcés par celle qui ne fait que consumer ceux qui l'entourent. Tous finissaient par la fuir, et même si elle avait cru un instant qu'il en était de même pour Son Frère, l'avoir là tout contre sa frêle silhouette, ravivait la Flamme de Mahelya. L'évidence même, sans lui elle n'était rien. Peut-être aussi était-ce son absence qui faisait que chaque jour elle vacillait. Heureusement les parchemins qu'ils échangeaient maintenait le lien avec lui, Son Lui. Il s'écarte, et un instant elle craint, qu'il ne parte, qu'il la laisse, qu'il ne lui pardonne pas ses caprices d'adolescente. Pourtant il n'en fait rien et s'installe à ses côtés. Alors la carapace de la Jeune Fille se brise et c'est sans réfléchir qu'elle se plonge dans les bras de son Éternité, l'humidité de ses sinoples se matérialise en perle ruisselantes sur ses joues.


- Pardonne-moi Kyl, mon Unique, ce n'était pas contre toi ... Je suis juste lasse de tout et j'avais besoin de tes bras pour qu'ils m'insufflent la vie qui me manquaient. Pardonne-moi mon Éternité, je ne suis bonne qu'à te faire du mal, qu'à faire naître des larmes au fond de tes beaux yeux.

Le charnu de la lippe purpurine est alors assaillit par ses dents blanches. L’Étincelle s'en veut de faire souffrir le seul pour qui elle donnerait sa vie. * Pardonnes Kylian cette sœur dont parfois le défaut est le couple de l'égoïsme et de la possessivité. Pardonne ses failles et ses faiblesses quand tu es loin d'elle. Pardonne la simplement de t'aimer. * Le Frêle se presse contre le Frère, les bras fins enlacent la taille masculine. Sa chaleur à lui pour la raviver elle. Elle a juste besoin de lui. Alors les prunelles se lève en direction de sa lumière, les larmes ont coulé, mais qu'importe ils sont ensemble à présent. Et déjà l'éclaircit se profile à l'horizon.


- Mon Unique ? Me garderais-tu ainsi dans tes bras tout le long de la cérémonie ? Et après je te raconterai tout ce qu'il s'est passé pendant ton absence. Pardonne-moi Kyl, ne me fuis pas ! Jamais ! j'en mourrais. Les mots étaient sincères pesés comme tout ce que faisait l’Étincelle et dans un instant de communion elle lui souffle doucement.- Pourquoi ne m'as-tu jamais dis tout ce que tu subissais en place d'homme de la famille ? Je t'aurai épaulé, je t'aurai déchargé...
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Pattricia
[Le Louvre... Sarlat... Toulouse...]


L'avantage qu'apportaient ses différentes fonctions, c'était de pouvoir bouger sans presque donner d'explications. Prétexter une urgence comtale en Périgord, n'avait été qu'un jeu d'enfant. Une fois sur place, régler deux ou trois trucs histoire de montrer qu'on était bien là, n'avait pas plus poser de problème.

Tout au plus, s'était-elle une fois de plus pris une attaque en règle de sa fille Lucie, tout ça "parce qu'en temps que fille de la fiancée d'un futur anobli elle devait venir également et surtout avoir une nouvelle robe". La rousse avait fini par hausser le ton, la vénitienne par jouer les tragédiennes grecques, et la brune nounou avait pris les choses en main avant que la mère ne finisse par étrangler la fillette de neuf ans.
Ensuite, disparaitre en direction du Sud plutôt que vers le Nord n'avait été qu'un jeu d'enfant...

La Sarladaise était donc partie avec Aarhon, Souffredoul son estafette, et quelques soldats de sa garde personnelle. N'arborant, ni couleurs, ni tenues précieuses, ils avaient avalé les lieues et traversé la Guyenne à brides abattues. Quand elle avait franchi les remparts de Toulouse, la jeune femme s'était projetée au sol pour avancer à pied dans les ruelles bondées. Évidemment Souffre et Aarhon avaient maugréé, mais la vindicative n'avait pas le moins du monde l'intention de refaire connaissance avec cette capitale, autrement que comme elle l'avait fait la première des nombreuses fois précédentes, à pied, achetant ça et là un met local, croquant à pleines dents dans une pomme tardive et rêvant en écoutant les accents chantants de cette belle province.

Ensuite, investir une auberge, prendre un de ses bains chauds qu'elle affectionnait tant, s'oindre d'huile parfumée et appeler une chambrière pour l'aider à mettre sa robe, pour se mirer ensuite. "Aimerait-il ? Serait-elle assez "habillée" pour la cérémonie ? Sa tignasse était-elle assez disciplinée ? "
Qui aurait pu reconnaitre la tornade rousse des champs de bataille, ou la Connétable du PA, ou encore la Capitaine de la GR réputée pour son fichu caractère, dans cette jeune femme se mordillant la lèvre d’appréhension plantée devant un miroir...

Et puis elle avait fait craquer ses cervicales sous le regard choqué de la servante, glissé ses dagues dans les lanières de cuir fixées à ses mollets, mis ses pieds dans des chausses féminines en chevreau du plus bel effet en maugréant sur la mode féminine et elle s'était enveloppée dans son manteau de fourrure noire. La suite avait été simple, coche de location discret et de petite taille pour se faufiler au plus vite, juste Souffre et son petit sourire en coin dans l’habitacle avec elle, et Aarhon assis près du cocher, et l'aile de la hérauderie toulousaine était déjà devant eux.


- Effacez-moi ce sourire Souffre ou je vous jure que je le fais moi-même
- Je vous souhaite également une bonne journée Dame...
- Humphr !


Une fois la porte ouverte par un valet de pied du château, la rousse sort en trombe, à la grande surprise du quidam, préférant s'éloigner que d'écraser son poing sur le museau de son estafette. Au fur et à mesure qu'elle parcourt les quelques mètres qui la séparent de l'escalier et de l'entrée qui le surplombe, elle se recompose un visage neutre, comme lorsqu'elle exerce au Louvre, et franchi la distance à grandes enjambées ; chassez le naturel...

Elle se fait donc conduire vers la salle où doit se dérouler l'anoblissement de l'ours et reste un peu en arrêt après que l'huissier l'ait annoncée. "Wow... A part à la Chancellerie de Bretagne, ou encore à Sarlat, jamais vu autant de rousses d'un coup... Mouarf !" Un peu perturbée par le nombre de personnes présentes, elle cherche du regard son fiancé...

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Catherine_elisabeth
La jeune Comtesse était restée en suspend, regardant le Vicomte, attendant les réponses à ses trop nombreuses questions, bien d'autres étant encore en son esprit, mais point prononcées afin de ne pas le noyer.
La question que nombre de personnes se posait : "mais où donc était elle passée depuis tout ce temps ?" fut fort évidemment posée.
Non elle ne l'évitait pas, bien au contraire. Elle allait lui répondre, mais une invasion de rousse et une brunette arrivèrent, au grand plaisir de la petite blonde.
Un regard tout d'abord à Kylian, sous entendant "je vous expliquerai"... Puis un radieux sourire au premier venu, Argawaen, celui qui redeviendrait sous peu le seigneur de Lugan, comme il se devait.


Argawaen, le plaisir est partagé ! Je suis toujours là même, et je le resterai... Comme vous non ? Sourire mutinUn ours au coeur de miel ! petit rire puis se permet une bise sur la joue, comme elle le faisait quand elle le voyait avec sa mère quand elle était encore une petite fille

Puis les rousses et la brune de faire donc leur arrivée. Sa maman de coeur tout d'abord...


Ma chère Ald... Les yeux ciel qui se mettent à briller d'émotion et délicatement se sert contre elle sans la bousculer pour lui rendre son baiser sur la joue

Tu m'as tellement manqué ! Tu es... sourire en coin bien en forme ! Et toujours aussi resplendissante !

Ald lui présenta les jeunes demoiselles à sa suite, et c'est tout naturellement et sans manière qu'elle déposa un baiser sur la joue gauche de chacune d'elle, sourire qui ne la quittait pas aux lèvres. Elle répondit à Mahelia

En effet nous nous sommes déjà croisé il y a quelque temps, qui me semble si loin, et pourtant peut être si proche... Croyez moi que je suis navrée d'avoir choisi cette date, mais votre mère m'avait bien caché cette avancement... Sinon soyez certaine que je n'aurai pas prit ce risque. Fort heureusement, elle vous a à ses côtés, et cela me rassure vu vos qualités qu'elle m'a souvent vanté.

Un sourire encore franc, puis Elisa qui arrive et salue les personnes présentes, nombreuses, tant qu'elle ne devait pas l'avoir vue. La blonde ne s'en formalisa point du tout et la salua avec le même plaisir que tous, puis Kylian lui proposa son bras pour pénétrer dans la hérauderie, qu'elle accepta avec plaisir en ajoutant à mi mot à son attention
" je serais à vous après la cérémonie pour discuter ! Cela sera avec plaisir..."
Puis ils entrèrent et Minerve arriva également.
La petite comtesse laissa son cavalier avec la soeur de ce dernier, et salua donc Minerve, sourire, inclinaison du visage, presque elle l'aurait également embrassé sur la joue tant la famille semblait briller en ce jour.


Bonjorn à vous, nous pouvons commencer avec Donà Aldraien si vous le permettez...

Une autre rousse arriva à cet instant, qu'elle ne connaissait pas. Autant de cheveux de feu aurait fait fuir quelques vieilles connaissances, ce qui aurait bien fait rire la peste blonde. Elle lui adressa un sourire de bienvenue, puis reporta son attention vers Minerve. C'était la première fois qu'elle prenait vassal et n'était pas certaine de qui devait commencer.
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Aldraien
    La suite s’enchaine, très vite, trop vite peut-être pour cette rousse qui depuis quelques mois a perdu l’habitude d’être au centre de grands rassemblements, même si ses fonctions à la Chancellerie l’amenaient à voir beaucoup de monde. Elle ne sait plus vraiment où donner de la tête entre tous ces membres de sa famille, elle aurait aimé pouvoir être avec chacun & s’occuper d’eux tous, mais ça devenait compliqué puisque la cérémonie n’allait sans doute pas tarder à commencer.
    Pour le moment, & avant que tout ne parte en larmes, elle souriait encore doucement aux paroles de son fils. Elle aimait ses enfants, peut-être ne le montrait-elle pas assez, peut-être était-elle trop pudique vis-à-vis de cet amour sans bornes, peut-être avait-elle compris que lorsqu’on se montre trop heureux, tôt ou tard une personne malveillante détruit ce bonheur…Parfois, elle sentait ses petits s’éloigner d’elle, se convaincant que c’était parce qu’ils devenaient grands & n’étaient plus ces enfants qui, jeunes encore, venaient trouver conseils auprès d’elle. Et s’il y avait autre chose ?
    Était-elle une mauvaise mère ? Elle se mord discrètement la lèvre avant d’offrir un nouveau sourire à son fils ainé.


    - Ta sœur prend bien soin de moi ne t’inquiète pas, c’est un médecin fantastique, si tu voyais toutes ses connaissances ! La délivrance aura lieu en janvier je pense…C’est assez proche donc.

    Oui oui, le monstre serait bientôt là ! Ca promettait d’être un terrible, il n’avait pas fini d’en faire voir de toutes les couleurs à la fratrie & à ses parents, enfin, pour un peu que son père daigne sortir un jour de chez les moines. Amère la rousse. Des mois qu’elle ne l’avait pas revu, depuis qu’il l’avait mis enceinte, précisément. C’était sûrement cela qui faisait son enfant si agité, il sentait probablement l’absence de son père.
    Retour à Catherine, sa blonde peste Comtesse, elle n’avait vraiment pas changé. Pris quelques centimètres peut-être, & également quelques formes, mais c’était toujours elle, indéniablement. Effectivement, elle ne lui avait pas dit que la grossesse en était à ce point, parce que revoir sa Catherine lui faisait le plus grand bien & que pour rien au monde elle n’aurait voulu repousser ce moment. Elle avait d’ailleurs pour justifier sa propre décision utilisé le même argument que Catherine : Avec Marie-Amelya a ses côtés, elle ne risquait absolument rien, sa fille avait son absolue confiance.

    Mais ce qui allait tellement vite s’arrêta d’un coup.
    La tête de la Malemort trentenaire s’était tournée en entendant une voix tellement familière. Était-ce un rêve ? Sa sœur & sa nièce étaient là, souriantes, & la jeune Emelyne semblait avoir tant grandi depuis la dernière fois où elle l’avait vu, ça faisait donc si longtemps ?
    Puisque les salutations fusaient, il ne devait pas s’agir là d’une illusion, elle était donc bien là. Immédiatement, les sinoples légèrement grisées cherchent leurs jumelles de ténèbres. Rotule lui avait écris pour la prévenir qu’Elisa n’allait pas bien. Que cachait-elle donc derrière ce sourire de façade & ce regard qui semblait voilé par quelque chose qu’elle ne saurait définir ? Il faudrait absolument qu’elle mène l’enquête plus tard. Mais pour l’heure, elle la laisse en paix & s’approche d’elle pour l’embrasser tendrement sur la joue, faisant de même avec la jeune demoiselle sa nièce qui commençait déjà à avoir la beauté de sa mère. Voilà qui promettait pour les années à venir…


    - Ma sœur ! J’avais peur que tu ne puisses pas venir, comme je suis heureuse de vous voir Emelyne & toi ! Rotule ne t’a pas suivi ? Enfin ce n’est pas grave, vous êtes là toutes les deux & c’est déjà merveilleux ! J’espère que nous aurons l’occasion de discuter après la cérémonie…

    Cérémonie qui d’ailleurs n’allait pas tarder à débuter puisque le Héraut venait d’arriver, en la personne de Deedlitt. Sa tante bien aimée qui lui avait tant appris sur l’art subtil & complexe qu’était l’Héraldique. Grâce à elle, elle avait réussi l’examen de Héraut, même si les circonstances & une certaine injustice l’avait mené à ne pas pouvoir porter les caducés comme il se devait. Elle avait néanmoins été témoin lorsque la trentenaire était devenue Poursuivante d’armes, à défaut d’autre chose.
    Sa tante qu’elle appréciait, & de qui elle avait toujours reçu énormément de soutien & de fierté. Un sourire sincère suivi d’une inclinaison de la tête accueillirent ses salutations, suivis d’un :


    - Bonjour ma tante. Je suis très heureuse que vous soyez le témoin héraldique de ce jour si particulier !

    Une fois dans la salle où le serment aurait lieu, des choses étranges eurent lieues. Sa fille partie s’isoler, son fils la rejoignant, & elle ne comprenant rien à la situation. Les sourcils froncés, elle essayant vainement d’y capter quelque chose, mais ce n’était pas concluant. Que s’était-il passé entre eux deux ? Qu’avait sa fille en ce moment ? Elle avait bien remarqué que quelque chose n’allait pas, ne serait-ce que lors du voyage, l’ambiance semblait bien loin d’être détendue, malgré le comportement enfantin d’Alisa qui aurait pourtant dû adoucir l’atmosphère. Marie-Amelya lui en voulait elle de faire un si long voyage dans son état ? Était elle triste d’avoir dû laisser Nizam en arrière pour ce trajet ? N’était-elle toujours pas remise de sa récente altercation avec Harchi ? Oui, car ce qu’ignorait son fils, du moins lui semblait-il, c’est que la cicatrice & les côtes fêlées de la jeune Etincelle étaient dues à Harchi, cet homme qui avait élevé Marie-Amelya comme un père (qu’il était en réalité dans le plus grand des secrets) & qui avait plusieurs fois sauver la vie à la trentenaire. Autant dire que la mère avait explosé en l’apprenant, & décoché une droite digne des meilleurs boxeurs dans le pif de l’Indigne.

    Elle s’apprêtait à les rejoindre pour s’enquérir du problème, mais Catherine Elisabeth en l’invitant à commencer l’en empêcha. Elle se retourna vers la jeune Blonde, & acquiesça en s’approchant d’elle, indiquant d’un signe de la tête à Minerve qu’elle connaissait la procédure, malgré l’inquiétude pour son fils & sa fille qui grandissait au creux de son ventre.
    D’un claquement de doigts, un des gardes lui apporta un long objet enveloppé dans du tissu. Elle ne la portait pas à la ceinture car son état lui interdisait ne serait-ce que l’idée de se battre, mais elle l’avait malgré tout conservée précieusement. Elle attendrait que Catherine Elisabeth commence & l’invite à prononcer son serment, pour l’heure, elle attendait devant elle, restant droite car elle n’avait plus la possibilité physique de se mettre à genoux avec cet énorme ventre qui l’entravait.
    Le regard émeraude figé dans celui de sa presque Suzeraine, elle prononça d’une voix claire & forte, une invitation pour que sa fille de cœur puisse enchainer ; son morceau de tissu toujours tenu fermement, attendant le moment de prêter serment pour la dévoiler.


    - Moi, Aldraien de Malemort-Carsenac, me présente ce jour devant toi, Catherine Elisabeth de Castelléo Casaviecchi, Comtesse de Lavaur, à ta demande.

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Joueuse très peu présente jusqu'au 16 janvier.
Argawaen
Le vieux vétéran fut amusé de la question de Catherine. Un ours au coeur de miel. Cela faisait des lustres que l'on ne lui avait plus dit.
Lui qui passait la plupart du temps pour un bourrin, qui faisait sécher des videurs dans son grenier et qui était connu pour sa consommation de prune.

Malheureusement je crains que l'on ne puisse plus me changer. Votre défunte mère a fait le plus gros en venant me chercher à la Cour des Miracles.
Désormais je suis une voie bien plus noble et digne.


Il esquissait un sourire et rajouta.

Pour l'échange vassalique, évitez à tout prix la baffe. Cela me rendrais fort grognon.

Léger clin d'oeil à la blonde et l'homme fut attiré par une autre rousse. Patt ! Sa fiancée, elle était arrivée juste à temps.
S'approchant de sa douce il alla la serrer dans ses bras et l'embrasse comme il se devait. Il prit un ton amusé...


Et oui je me fiche des convenances en ta présence...

L'homme lui tendit le bras et une fois ce dernier prit il fit les présentations.

Je vous présente ma fiancée, et également Capitaine de la Garde Royale. Pattricia Caneda. Donà de La Force.

L'homme suivit ensuite les autres et attendit que la cérémonie débute.
Il se pencha et murmura à sa belle..


La Comtesse blonde, c'est ma future suzeraine, Catherine_Elisabeth, la rousse qui s'approche, c'est ma cousine par alliance, Aldraien, là tu as mon autre cousine, Elisa, et sa fille Emelyne. Et ensuite les autres je ne connais pas. Ou du moins je ne me souviens pas...
Il se taisait enfin et écoutait attentivement.
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Catherine_elisabeth
Tout s'enchainait à la perfection. Perfection ? Oui bien entendu ! Au plus il y avait de monde, et de monde qui s'appréciait mutuellement de surcroit, ne pouvait qu'être parfait aux yeux de la petite Catherine.
Peste certes, mais elle aimait le monde utopique où "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil" régnait en maître. Non pas naïve, juste rêveuse.

Sa maman de cœur prit les devants afin de l'aider à poursuivre. Et pour la deuxième fois de la journée, une sorte de petite étincelle vint aux yeux de la comtesse, comme un flash. Souvenir quand elle n'était encore qu'une gamine et avait assisté depuis les jupons de sa mère à l'anoblissement d'Argawaen.
Elle avait à cette époque trouvait cela fort étrange. Surtout à la question du veux tu être mon homme ou quelque chose dans le genre. Elle s'était dit à ce moment là que son papa ne serait pas forcément d'accord, et que s'il avait assisté au bisous ensuite, il aurait sans doute été très fâché. Mais par la suite sa mère lui avait expliqué, et pour l'heure, elle s'en souvenait.

Elle plongea donc son regard dans celui volcanique de sa mère de cœur et commença à parler


Ma très chère Ald... Je me souviens de la première fois où mon regard c'est posé sur toi. Je me souviens de ma première pensée : "Mais qui est cette grande dame qui tient une épée aussi bien que père ?"
Petite fille, et ayant perdu ma chère mère, je me suis aussitôt accrochée à toi, et je dois avouer que je ne t'en ai pas laissé le choix. Je trottinais derrière toi continuellement, souhaitant que tu m'apprennes tout ce que tu savais.
A tes côtés, j'avais surtout le sentiment de retrouver cet amour maternel perdu si soudainement.
Le temps a passé, j'ai grandi, mais l'amour que j'ai pour toi est intact. Il reste le même que j'avais petite fille.
Tu es devenue ma mère, mon amie, ma protectrice, ma confidente.
Tu m'as sauvé la vie un si grand nombre de fois... Et pas que physiquement.

C'est pour cela que j'ai demandé à ce que tu sois là en ce jour.

Aldraien de Malemort-Carsenac, veux tu être ma femme ?

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Aldraien
    Elle n’était plus Baronne à cet instant. Elle était mère, elle était vassale prête à énoncer un serment qui la lierait sans aucun doute jusqu’à la mort à la future Suzeraine qui lui faisait face. Son regard accroché à celui de Catherine, elle buvait littéralement ses paroles, chacune d’entre elles lui rappelant un souvenir qui se jouait da mémoire inaltérée malgré les années qui avaient passé. Leur rencontre, leurs longues discussions à propos de la véracité ou non des Licornes. Oui, car Catherine avait toujours voulu avoir une Licorne, chose à laquelle la Malemort rétorquait qu’elle était elle-même une Licorne, & donc que c’était chose faite. Oui, elle n’avait pas de corne, mais puisque cet animal est mythique, qui pouvait vraiment dire qu’il s’agissait d’une bête cornue ? La Licorne frappe avec cet corne, la Malemort, elle, le faisait avec une épée frappée d’une Licorne cambrée qui jamais ne faiblissait.
    Jusqu’au jour où elle avait rencontré trois armées du Ponant & avait été défaite. Ce jour là, elle s’en souvient encore, en Capitaine avait pris la tête de sa petite troupe pour défendre Limoges. Elle savait ce qui allait se passer, mais les ordres du Comte ne pouvaient être discutés. Il y avait Thoros au sud ouest, trois armées du Ponant juste au Nord de la Capitale Limousine. Elle savait, mais elle y est allée malgré tout, il n’y a pas plus grande honte que de laisser ses hommes se battre seuls.

    La guerre ne finissant toujours pas, les malfrats se multipliaient au travers du Royaume, profitant des personnes faibles pour faire leur fortune. C’est là qu’il était arrivé. Un homme pire que tout, qui jouissait du malheur des autres, & surtout des femmes, un Penthièvre de la pire espèce qui avait décidé de rependre son venin à travers la Capitale. Elisa d’abord, puis elle-même, en passant par Catherine. Il avait touché aux deux femmes qu’il n’aurait jamais dû effleurer.
    La trentenaire avait voulu l’étriper, l’égorger, le voir agoniser lentement pour qu’il découvre à quel point il les avait fait souffrir. Elle avait essayé, à ce petit jeu elle avait perdu & avait été obligée de mettre sa fierté & son honneur de côté pour les sauver. Sauver, un bien grand mot…Mais il avait fini par se lasser & quitter le Comté.
    Elle aussi était repartie, avec comme consigne à nouveau de revenir en vie, souhait appuyé par le prêt d’une nouvelle épée. Elle avait promis, était revenue en vie mais de justesse, avec une vie en moins en son sein…& l’épée avait été brisée. Cette même épée qu’elle tenait aujourd’hui entre les mains, reforgée.

    Puis Catherine avait disparu. On l’avait dite malade, mourante peut-être, & quelques fois elle s’était rendue à son chevet pour la veiller, comme elle l’aurait fait pour n’importe lequel de ses enfants. Comme elle l’avait fait d’ailleurs, lorsque sa fille avait été mordue par un serpent, pour ne citer que cet épisode. Puis, plus de nouvelles…Jusqu’à ce qu’elle apprenne son enlèvement, via un pli écrit à la va-vite, & qu’elle retourne ciel & terre pour finalement la retrouver au milieu des bois, alors que la petite avait échappé à ses ravisseurs.
    Depuis, elle tâchait de se remettre petit à petit, mais semblait toujours avoir du mal à se montrer en public. Malgré cela, Catherine resterait toujours Catherine. Avec un peu de chance, les enfants finiraient par voir également en elle une sœur, quand elle-même y voyait une fille. C’était là sans doute l’un de ses vœux le plus cher. Plus d’une fois, il avait été prouvé qu’un lien fraternel n’avait pas besoin d’être marqué par le même sang. L’avenir leur dirait dans tous les cas.

    Enfin, tout commençait, & à la question peu habituelle de la Blonde, la Malemort imaginait déjà sa plus jeune fille dire « mais comment ça sa femme ?! », un sourire retenu sur ses lèvres pour ne pas gâcher la solennité du moment. Ici, cette question n’avait pas le même sens que lors d’un mariage, un mot était sous-entendu : Femme-lige. Femme dévouée envers la personne à qui elle prêtait serment. Cela pouvait également très bien être résumé en un autre mot : « Mère », mère dévouée pour ses enfants.
    Enfin, & puisque le moment était venu, elle retira le tissu recouvrant l’épée reforgée, & la posa pointe contre le sol, plantant tant bien que mal un genou à terre en s’appuyant sur le pommeau. Elle avait connu Catherine une épée à la main, elle prêterait serment de la même façon, même si elle n’en avait plus magné depuis bien des mois. A nouveau, la voix s’élève, en réponse à sa fille de cœur :


    - Catherine, je crois que ton amour des Licornes nous prédestinait à être liées toutes les deux. Je me souviens de toi encore enfant, cherchant des repères alors que tu grandissais dans un monde fait d’intrigues, de magouilles & de souffrances. Malgré tout cela, tu restais pure, un vrai rayon de soleil dans la vie compliquée d’une femme abimée par la vie. A l’époque, je n’avais plus de fille, mon Indy bien-aimée ayant rejoint le Soleil bien trop tôt ; & tu as pris cette place dans mon cœur, j’ai voulu tout faire pour te protéger, & je me suis rendue compte que bien souvent c’était toi qui me préservait. Tu as fait preuve d’énormément de courage malgré ton jeune âge, je peux dire que je suis aussi fière de toi que je le suis de mes autres enfants.

    Un sourire à nouveau, sincère, & la suite qui s’adressait à elle autant qu’aux trois autres membres de la fratrie qui se trouvaient là.

    - Oui, je peux dire que j’ai trois merveilleuses filles & deux garçons magnifiques & que le Très-Haut m’a gâté plus que je ne l’aurais imaginé, car j’ai eu la chance de voir grandir cinq Soleils qui continuent de s’épanouir de jour en jour & je vous souhaite mes enfants d’être toujours vous-même, car c’est ainsi que je vous aime…

    Enfin, plus précisément à Catherine, le serment qu’elle avait déjà prononcé plusieurs fois, les mains tenant un peu plus fermement l’épée, le regard un peu plus brillant.

    - Catherine Elisabeth, aujourd’hui j’accepte de devenir officiellement cette femme que j’ai toujours tenté d‘être, & te jure sur cette épée que je te protégerai au péril de ma vie s’il le faut tant que le Très-Haut m’en donnera la force. Je te jure obsequium, auxilium & consilium, je deviens ta Vassale en prenant le Ciel & ma Famille à témoins.

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Joueuse très peu présente jusqu'au 16 janvier.
Kylian.
Et d'un souffle sa Flamme se retrouva contre lui, doucement blottie comme toujours elle aurait du l'etre. Ses bras se refermèrent sur elle, doucement.. Il n'oublierait jamais ce regard qu'elle avait eu et toujours il saura qu'un jour parmi tant d'autres il l'avait decu.. Ca serait une croix de plus en lui, pourquoi pas après tout?.. Sa rousse pleurant dans ses bras, il la calina doucement, deposant un tendre baiser sur son front, lui essuyant ses grosses larmes de bout du pouce en la regardant dans les yeux.

Chut ne dis pas de betises, pourquoi veux tu que je te fuis hum ? Sans toi je ne suis rien ma Mahel.. tu le sais bien et bien sur que tu reste contre moi pendant la cérémonie, et celui qui veut te voler a mes bras je le decoupe en petits morceaux tout crus. Par contre je crois que tu vas devoir me partager avec une autre mini rousse, cela ne te derange pas ?

La suite de sa phrase le toucha beaucoup, sa petite grande soeur etait bien plus perspicace qu'il ne le pensait.. Elle savait maintenant, meme si jamais il n'aurait cru un jour qu'elle ait a porter ce poids

Cela devait etre mon combat de fils ainé, c'est ma fierté autant que ma croix, mais rassure toi ma douce tu m'as longuement aidé par ton sourire et ta presence .. Je vais reprendre ce role sans attendre, ce n'est pas a toi de subir tout cela ma frèle rousse.. Non tu merite mille fois mieux pour ta jeune vie. Ne te preoccupe plus de tout cela .. respire ma douce, respire a nouveau l'air libre.. tout ira bien maintenant..

Il la reprit contre lui,effleurant son dos de ses doigts, profitant honteusement de sa douceur,Oublier son regard.. *pitié oublie son regard. Tu vois elle t'a pardonné ton manque de discernement.. Oublie ce regard.. * Un soupir vint terminer sa petite reflexion .. il passa ses doigts sous son menton lui relevant son visage encore embué; lui souriant tendrement

Allons rejoindre les autres, notre Mère va bientot avoir une couronne de plus ..

Se levant, il lui tendit doucement la main, l'aidant a son tour, et la conduisant près de mini Rousse ,qui toute sage regardait ce qui se passait. Fièrement, il l'a prit dans ses bras, s'assit la posant sur ses genoux, passant son bras protecteur autour des epaules de la Flamme, assise a ses cotés, et qui retrouvait vie..

Il observait la cerémonie, et surtout la future suzeraine et sa future vassale.. Fille et Mère si' l'on peut dire . Sa Mère lui avait longuement expliqué le pourquoi de ce rapport si particulier avec Catherine. Les liens qui s'etaient formés entre elles etaient les plus surs et les plus resistants qui soient. Un once de lumière dans l’étrangeté de la nuit sans fin..

Un leger sourire aux levres au discours d'une Mère sur ses enfants.. Discours que lui meme pourrait prononcer a sa place .. Leur Mère etait tout pour eux. Leur force, leur volonté. C'etait grace a elle et a cette force que le Clan Carsenac-Malemort-Deschenaux etait aussi uni. Un jour il faudrait le lui dire.. Un jour ..

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Catherine_elisabeth
La jeune Comtesse eu envie de se précipiter pour relever sa mère de cœur immédiatement quand elle vit celle ci mettre genoux à terre devant elle. Mais elle n'en fit rien, car d'une elle savait que cela ne se faisait pas, et deux car elle savait aussi qu'Ald lui en voudrait et risquerai par la suite de lui faire payer cher (deux ou trois de ses plus belles houppelandes quand elle aurait retrouvé une svelte taille par exemple !).

Son regard se posa un instant sur l'épée dont elle lui avait fait cadeau longtemps auparavant. Souvenirs... Pointe de douleur au coeur quand elle se rappela l'angoisse qui fut la sienne alors qu'Ald risquait sa vie au front.

Puis elle ne quitta plus son regard, tandis qu'elle parlait. Une once d'émotion vint ajouter du brillant au regard de la blonde.
En Ald, elle avait une famille. Une vie.
Les enfants de cette dernière en ferait sans aucun doute également partie, elle en était certaine.
Elle ne les connaissait pas encore très bien, mais ils avaient très certainement de leur mère en eux.
Mahélia et son caractère aussi solide que du roc, avec pourtant cette fragilité au fond de son regard, Kylian qui semblait être autant le calme et la tempête en même temps, et qui, pour on ne sait quelle raison arrivait à la troubler légèrement, et la mini rousse, qui serait un parfait mélange de tous par la suite.

Vint alors le serment de la tornade rousse. Catherine tendit la main pour l'aider à se relever et répondit tout aussitôt


Ma chère Aldraien, je te promet en retour justice, protection et subsistance...

Elle fit signe à sa suivante qui était restée en retrait, et celle ci fit un pas en avant pour remettre à la Comtesse un petit écrin.
Catherine l'ouvrit délicatement et en sortie une bague en argent, le devant représentant la tête d'une licorne dont l'oeil était une pierre précieuse d'un rouge flamboyant.
Elle la glissa au doigt d'Ald, présent symbolique.
Puis, un sourire mutin au lèvres, elle s'approcha et lui fit le baiser de paix avant de reculer d'un pas.
D'après ses souvenirs, Minerve allait donc intervenir pour la suite.

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Pattricia
Et vlan ! Comme d'hab le voilà à l'embrasser comme si ils étaient seuls au monde "Pff !", mais croire qu'elle le calmerait ça non ! Et de lui rendre un baiser fougueux comme l'était leur tempérament à tous deux, mais encore fallait-il se rappeler où l'on se trouvait, pourquoi et se reprendre un peu "tss...".

Effectivement, je ne l'avais point remarqué... Il me tardait que l'on puisse enfin passer quelques heures ensemble avant que la vie ne nous sépare à nouveau mon ange.

Et le voilà qui l'entraine vers une jeune femme qui semble être le centre de l'attention.
Ravie d'apprendre son propre nom, agacée de l'entendre balancer une de ses fonctions, elle se retrouve à salue la dite jeune femme en supposant qu'il s'agit de la future suzeraine de l'ours. "Parfait ! Il me présente, mais ne me la présente pas, voilà qui va faciliter les choses tiens !" Et de faire un sourire d'excuse à la femme en face d'elle et de se laisser entrainer par son fiancé afin d'assister à la cérémonie.

Quand il se décide enfin à lui dire qui elle vient de saluer, elle lève légèrement les yeux au plafond, "Ben il est temps, les hommes j'vous jure !" Mais elle tait ses pensées, et écoute religieusement le reste de ses indications, histoire de ne pas faire de bévue si les dites personnes finissaient par lui être présentées.

Mais la cérémonie prenait son envol, il était donc temps de se taire et de profiter.

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Elisa.
Autant dire qu’elles n’étaient pas passées inaperçues. Par où commencer ? Ils y en avaient partout… Tous autant qu’ils étaient, elle souhaitait tous les embrasser, heureuse d’être près d’eux. Il suffit parfois d’un voyage pour se rendre compte que la famille que l’on possède est plus importante dans notre cœur que l’on peut le croire.
Et malgré sa haine pour les Carsenac… Les présents devant elle aujourd’hui elle les aimait de tout son cœur… Finalement, elle allait devoir cesser de dire qu’elle haïssait les Carsenac… Car les deux malheureux n’étaient vraiment pas représentatifs de cette famille… de sa famille… Effectivement, elle ne porterait jamais ce nom de « Carsenac », car il l’avait quitté sans même le lui dire… Sans même se soucier de son futur et de cet enfant qu’elle avait porté en son sain… Au final, elle s’était retrouvée seule… Sans fiancé, sans enfant… Et c’était les bras de sa sœur qui l’avait réconfortée et aidée dans cette nouvelle épreuve difficile. A chaque fois, Elle avait été là pour elle… L’aidant à ne pas sombrer…

Mais aujourd’hui tout était différent. Elle ne pouvait se confier comme autre fois. La Malemort avait décidé de se taire. Pensant que nier la réalité l’aiderait peut-être à l’affronter. Evidemment, elle avait tord, mais elle tentait tout de même de se prouver le contraire. Et la vue du ventre profondément développé de sa Sœur lui glaça le corps tout entier. Encore une fois, elle ne fit rien paraître, car tout devait être parfait pour cette journée. Alors, la Malemort garda son sourire de circonstance… Cela irait… Cela irait…

Ses onyx vinrent alors se poser sur l’aîné Carsenac. Il fut le premier à la saluer, elle aurait reconnu sans voix sans aucune hésitation parmi des centaines d’autres. Il tenait dans ses bras sa deuxième merveille, sa filleule Aliénor Elisa. Son sourire se transforma alors en sincérité, comment pouvait-elle leur résister à ses deux là ?


Bonjour Kyli, Bonjour Aliénor Elisa. Vous faites honneur à vostre Mère tous les deux. Vous êtes… beaux.

Elle avait alors regardé Kylian droit dans les yeux durant la fin de sa phrase. S’approchant d’eux, elle vint alors déposer un baiser sur la joue piquante du licorneux puis sur le front de sa filleule. Un nouveau sourire de satisfaction vint agrémenter son visage. Mais celui-ci fut de courte durée. Il s’échappa rapidement vers la future Suzeraine du jour… une magnifique blondinette qui semblait n’avoir pourtant pas changé depuis la dernière fois qu’Elisa l’avait vu. Nul le temps malheureusement de l’embrasser elle aussi chaleureusement. Le bandit licorneux lui enlevait. Elle se rattrapait sans aucun doute après la cérémonie, c’était juré.

La Malemort n’eue même pas le temps de marmonner que des bras venait déjà la serrer. Un mélange entre tendresse et force. Sans aucun doute ceux de son Ours de cousin. Elle lui rendit un baiser sur chacune de ses joues à l’image de son surnom. Y avait-il pénurie de lames en Anjou pour tous les soldats ? Sans aucun doute. Elle songerait alors à en faire envoyer à Kylian et Argawaen dès leur retour là bas.


Je l’espère mon Cousin. Ne vous enfuiez pas, sinon je vous en voudrais certainement jusqu’à vostre mort ainsi que vostre petite Cousine.

Elle lui sourit de nouveau avant qu’il ne s’apprête à rentrer à son tour. Qu’avaient-ils donc tous à s’enfuir tout juste salué ? Autant dire qu’elle allait finir la journée avec pour seule compagnie, les bras de sa fille.
Et le comportement alors de sa nièce ne l’aida pas dans sa réflexion. Tout juste le temps de lui attraper le bras de sa main libre pour la serrer un court instant contre elle tout en embrassant une de ses tempes.


Bonjour ma douce nièce. Je suis d’autant plus heureuse de vous voir. Vos courriers malheureusement ne me permettent de vous serrer dans mes bras…

Mais ses paroles furent comme lancés dans le vent. Mahelya s’en était déjà partie ailleurs, poursuivit par son frère… A ni rien comprendre vraiment… Kylian était parti la rejoindre, la Malemort les laissa donc seul. Pour sur, elle ne devait pas avoir sa place là bas. Elle laissa échapper un soupire avant de reprendre son sourire de circonstance. Il était parfaitement bien placé là. Chaque membre de la famille semblait avoir eu son lit de malheur, il n’était pas l’heure d’afficher le sien.

Elle fini alors sa course dans les bras de sa sœur. La Malemort laissa échapper un soupire, mélangée entre tristesse et plaisir. Pinçant sans lèvre inférieur pour retenir ses larmes à cet instant précis. Sa main vint se poser sur son ventre, tandis qu’elle embrassait la joue de la future Mère.


Tu es si belle ma Sœur. Je n’aurais raté cet évènement pour rien au monde, tu le sais bien. Je suis venue seule en effet, nous avons été courageuse Emelyne et moi-même. Il ne peut nous servir de cortège à chaque déplacement.

Une pause avant de reprendre.

Profite de ce moment. Tu sais où me trouver juste après, ma sœur.

Et voilà la sœur qui fuit à son tour en direction de la salle… La cérémonie allait bientôt commencer. La Malemort lâcha alors un dernier soupire avant d’aller à son tour s’asseoir parmi les invités. Elle posa sa fille sur ses genoux, l’enfant avait trouvé une distraction avec les nombreuses perles ornant la robe de sa Mère.
Puis se penchant vers l’oreille de sa fille, elle murmura…


Sois sage mon Trésor. C’est un grand jour pour ta Tante et ton cousin… Tu dois leur faire honneur.

Elle ponctua son chuchotement avec un baiser sur le crâne de sa fille… Et la cérémonie commençait déjà. La Malemort resta alors silencieuse pour les écouter l’une et l’autre.
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Deedlitt
Hé bien pour quelqu'un qui n'était pas sur d'elle même la Comtesse avait parfaitement mener la chose. Et Minerve acta avant d'aller féliciter la nouvelle dame.

Citation:
Par la présente, Nous, Deedlitt de Cassel d'Ailhaud, Duchesse de Brunelles, Comtesse de Lille et de Sainct-Omer, Baronne d'Aire-sur-la-Lys, Arques, Melun et Rugles, Dame d'Isles, dicte Minerve, Héraut d'Armes Royal ès Joutes et Maréchal d'Armes de France, faisons acte de la demande de Catherine Elisabeth de Castelléo Casaviecchi [Catherine_elisabeth], Comtesse de Lavaur, Dame de Labastide Saint Peyre, quand à l'octroi de la seigneurie de Saint Jean de Rives sis sur les terres de Lavaur à Dame Aldraien Sybell de Malemort-Carsenac, Baronne de Ussac, Dame de Chamaret & Cobrieux.

Après recherches héraldiques dument entérinées, le fief de Saint Jean de Rives est bien seigneurie vassale du Comté de Lavaur.


Après consultation d'armoriaux, les armes se référant à la dite seigneurie sont: D'or au franc-quartier de sinople.




Ci-joint une lettre patente de la Comtesse de Lavaur dûment authentifiée attestant de sa volonté d'octroi d'une seigneurie à dame Aldraien Sybell de Malemort-Carsenac.

Citation:
De Nous, Catherine Elisabeth de Castelléo Casaviecchi, Comtesse de Lavaur, Dame de Labastide Saint Peyre,

A Vous, Deedlitt de Cassel d'Ailhaud, dict Minerve, Duchesse de Brunelles, Comtesse de Lille et de Sainct-Omer, Baronne d'Aire-sur-la-Lys, Arques et Melun, Dame d'Isles Héraut ès joutes et Maréchal d'Armes de France en charge de la noble marche de Toulouse,

Nous sortons actuellement d'un long séjour au couvent en raison d'une faiblesse de santé. Celle ci s'arrangeant légèrement, nous désirerions rattraper le temps perdu, si cela est possible.


Nous souhaiterions convenir d'une entrevue avec vous même, afin de rendre à Messire Argawaen Dehuit de Malemort, Seigneur de Cosnac, la Seigneurie de Lugan autrefois confié par notre regrettée mère, Lily-Jane de Castelléo Casaviecchi qui avait choisi de le prendre pour Vassal.

Nous souhaiterions prolonger son souhait en le prenant à notre tour pour vassal.

Serait-il possible également d'ajouter à cette cérémonie la présence de Aldraien Sybell de Malemort-Carsenac, Baronne de Ussac, Dame de Chamaret & Cobrieux, que nous souhaiterions également avoir pour vassale, en raison des nombreuses choses qu'elle a effectué pour nous, dont nous sauver la vie à plusieurs reprises, et nous donner un amour maternel qui nous a tant manqué depuis le décès de notre véritable mère.
Il nous semble que la seigneurie de Saint-Jean-de-Rives est disponible.

Par la même occasion, mais sans urgence aucune, pourriez vous nous renseigner sur les seigneuries restantes rattachées à notre cher Comté de Lavaur ?

En attendant ce jour, qu'Aristote veille sur vous,

C.E

[scel rouge]


Par notre scel, actons ce document comme valide et conforme aux règlements héraldiques et attestons avoir été témoin de l'échange des serments vassaliques entre l'octroyant et l'octroyé.

Fait le vingt-neuvième jour du mois de décembre 1460 sous sous le règne de Sa Majesté Eusaias Blanc-Combaz.

Deedlitt de Cassel d'Ailhaud.
Héraut d'Armes ès joutes, Maréchal d'Armes de France.












Félicitations ma nièce! Vous serez exceptionnelle, comme toujours.
Mahelya

Elle opine doucement, les boucles rousses virevoltent contre son visage aux sillons humides, les pupilles sont vides mais pas à cause de Kylian, non... La Fatigue, n'est plus dissimulée, ni les soucis, ni les doutes, le masque est laissée de côté. * Regardes Kyl, regardes-moi, je suis moi, je suis devant toi. Et je flanche Kyl... * Elle frissonne, la main du brun effleurant son dos, une bénédiction salvatrice, et enfin l’Étincelle s'abandonne à l'étreinte espérée. Qu'elle est douce, qu'il est tout. Seul Son Unique avait cet effet apaisant sur elle. Si elle doutait de tout, elle ne doutait pas de l'amour qu'elle avait pour lui. Lui, le seul brun de sa vie comme elle aimait à l'appeler. Kylian était sa lumière, son soleil, cette pointe d'éclaircie dans ses Ténébres quotidiennes. La Silhouette s'abandonne contre celle plus massive de son Tout. Le corps de l'Incandescente s'apprivoise à la nouvelle carrure du ténébreux. Et bientôt sa posture épouse parfaitement celle de son miroir. Il prend alors l’apparence d'un pilier, d'un soutien contre qui il fait bon de se laisser aller. * Dieu Que le temps s'arrête, juste un instant, juste pour être encore dans ses bras, pour respirer une dernière fois. *. Les larmes coulent abondamment, mais il est déjà temps de rejoindre Alisa. Et les mains blanches les balaient sans ménagement.

La Rousseur n'avait pas prévu de s'approcher davantage de la cérémonie, car en vérité, cette ultime couronne sur le crâne de sa Mère n'avait que peu d'importance en cet instant, et elle aurait sincèrement préférée rester isolée avec sa mauvaise humeur, son vide abyssal et ses doutes persistants, mais comment résister aux prunelles de son Éternité ? Alors doucement elle se lève, les doigts fins se glissent dans la main masculine, et se resserrent délicatement sur cette peau connue et reconnue. Le pas est incertain mais la jolie robe émeraude dissimule les tremblements de ses jambes en frôlant avec légèreté le pavé. Juste un bruissement d'étoffe sur le sol, seule trahison de son mouvement. Elle semble glisser, dans cette robe vaporeuse et légère. L’Étincelle revêt déjà les traits d'un fantôme, plus pâle et décharné que jamais.

La petite Rousselotte de sœur est bien sage du haut de ses trois ans et Mahelya la couve d'un regard bienveillant lorsqu’aux éclats elle rit, soulevée par Kylian. * - Dis Amélya quand que t'au'a un bébé toi aussi ? - Hum ... jamais ma puce. - Pou'quoi tu dis ça ? - C'est rien. Oublies... Et puis je t'ai toi ... * Un sourire de façade avait ponctué la terrible discussion. Souvenirs, souvenirs. Une souffrance de plus pour la petite Flamme, un terrible constat, une réalité navrante Et cette certitude profonde que sa vie était déjà consumée dans son intégralité... * Profite jeune fille, Nul ne peut dire ce qu'il adviendra demain. * Et doucement l'étau se resserre encore un peu sur le palpitant agonisant, et la Frêle doit reprendre sa respiration, l'hématome le long de son flanc ne l'aidant pas vraiment. Heureusement, Le Deschenaux la reprend contre lui et c'est tout naturellement qu'elle se livre une fois de plus à l'étreinte bénite. Et évidemment le visage aux tâches de rousseurs se pose contre l'épaule forte. Le nez de la Rouquine contre le cou du brun et les purpurines murmurent pour que lui seul entende.


- Je t'aime Kyl, tu ne l'oublieras jamais n'est-ce pas ?

La question peut paraître étrange, mais n'est pas anodine pour autant. Pourtant seul le silence la ponctue. La déglutition de la Flammèche se fait plus difficile et un instant, les sinoples disparaissent sous leurs volets de chair.

- Pourrons-nous discuter un peu toi et moi après ?

La lippe dépose un baiser chaste à la base du cou ténébreux et la main blanche se glisse dans la rousseur d'Alisa, jouant avec les mèches de la fillette, tandis que le serment de sa Mère est prononcé. Les mots sont beaux, les mots la touchent. Car c'est justement le regard d'Aldraien qui les aide à grandir et s'épanouir. C'était la force de la Mère qui portait les enfants. C'était grâce à Elle qu'ils étaient Eux. Pourtant, la part d'ombre de l’Étincelle se réveille au même instant. Vicieusement une pointe d'amertume s'insinue dans ses veines. * Trois filles ? dont deux en age adulte. Mais seulement une qui tient le rôle de seconde Maman à veiller sur tout le monde... Oublies Petite Flamme, oublies tout... Tout cela n'aura bientôt plus d'importance. Profite de l'Instant présent où tu vis dans les bras de Kylian. * La Flamme devient ténèbres et le Ténébreux devient flamboyant. Les rôles s'inversent et déjà doucement elle s'éteint, quand lui devient pour elle aussi brillant que les diamants dans le ciel.

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(*) Traduction : Tu es une étoile filante que je vois
Une vision d’extase
Lorsque tu me serres dans tes bras, je suis vivante
Nous sommes comme des diamants dans le ciel
Diamonds Rihanna.

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Vera...
Après avoir veillé sur le sommeil agité de la Baronne, Véra quitta la pièce pour aller enfiler sa tenue. Une fois terminé, elle les retrouva et le court voyage s'acheva au chateau...

Une fois sur place, Véra s'inclina pour qui de droit, le sourire toujours agréable. Emerveillée par tant de luxe, de beauté et de finesse, elle recula discrétement pour apprécier seule et surtout pour ne pas paraître ridicule.
Le nez levé vers les peintures, les boiseries et autres décorations fines, elle remarqua la jeune princesse assise seule sur un siège. Elle alla près d'elle et entreprit de la distraire le temps que la cérémonie ne commence.

Elle ne cessa d'observer malgré tout les lieux et les personnes ici présentes. La main de la petite fille dans la sienne, elle la questionnait sur son emploi du temps de princesse. Est-ce qu'elle apprenait déjà la posture convenable à son rang ? Lui avait-on posé un livre sur le haut du crâne pour marcher la tête droite ? Véra adorait Alisa et elle espérait de tout coeur qu'elle garde son espieglerie. Pour s'assurer qu'elle ne grandisse trop vite et qu'elle garde son rire d'enfant, elle l'entraina près d'un garde et entreprit de lui retirer la ceinture de ses braies dans la plus grande discrétion, persuadée que cela ferait rire l'enfant.

Pas le temps de voir si sa taquinerie avait fonctionné qu'elle entendit des bruits au fond de la pièce. La cérémonie commençait et c'est les yeux rieurs qu'elle entraina la princesse à l'avant pour ne pas râter une miette. Elle la laissa retrouver les siens, c'est à dire un grand brun et la jeune medicastre puis s'installa discrétement.

Quand elle entendit le discours ou plutôt la déclaration d'amoir entre Catherine et Aldraïen, la brune ne put retenir la larme qui coula sur sa joue. Elle était touchée et fière de savoir son amie aimée de la sorte. Cela ne pouvait en être autrement, la Baronne était une personne attachante, juste, loyale, courageuse et la liste était bien longue. Véra s'en inspirait, elle n'avait trouvé à Limoges aucune personne capable de lui inspirer une telle confiance et un tel bien-être, non personne et même si cela semblait étrange à la population et alimentait les comérages, elle ne pouvait faire autrement. La Baronne inspirait la sérénité et c'est tout ce que Véra souhaitait pour vivre. Alors c'était devenu naturel pour elle d'être là et de tout faire pour que la Baronne gagne elle aussi en sérénité...

Une fois l'anoblissement pronnoncé, elle s'éloigna discrétement et retourna à l'entrée pour voir si le garde s'etait aperçut de quelque chose ou de quoique ce soit. Elle le chercha un peu, le taquina un peu et lui formula à l'oreille, une demande bien particulière...
Catherine_elisabeth
Après les "embrassades" et félicitations qui suivirent, ainsi que la remise officielle des documents concernant la cérémonie, la petite Comtesse fit un léger clin d'oeil à Ald, sourit grandement à Minerve, puis tourna le visage afin de chercher le regard d'Argawaen.
Quand enfin leurs yeux se croisèrent, elle lui fit un léger signe de la tête agrémentée d'une mimique mutine, prévenant ainsi que c'était à son tour de s'avancer jusqu'à elle.

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