Gregori
Pour le moment, ce RP est ouvert à tous les chevaliers de bouillons et les membres de la compagnie d'Artus. Pour les autres actuellement, merci de n'intervenir que si vous avez été invités à participer, si besoin de plus d'informations, MP moi.
Merci à ljd Maud et ljd Scath pour les corrections
Merci à ljd Maud et ljd Scath pour les corrections
Ces trois derniers mois, Gregòri, Bourguignon blond et engagé écuyer, s'était fait bourlinguer de la Champagne jusqu'en Anjou, en passant par l'Orléans et la Touraine. Le voyage fut rude à certaines occasions et, dormir à la belle étoile en plein hiver était à la limite du supportable. Heureusement, il eut quelques moments de réconforts comme lorsque son amie Jusoor de Blanc-Combaz lui avait offert une chambre à l'auberge chaque nuit passée dans la ville d'Orléans le mois dernier mais, ce n'était pas l'unique chose qui avait rendu son périple plus supportable. Les compagnons : chevaliers, soldats, mercenaires, écuyers (comme lui) ou engagés de la compagnie d'Artus que dirigeait le Capitaine Amorri, un seigneur très respectable qui fut autrefois Maire de Mâcon étaient des compagnons fort sympathiques, et pour la plupart des guerriers féroces à la guerre. En parlant de guerre, les batailles et les escarmouches étaient une des raisons qui avait retenu le jeune Bourguignon de ne pas repartir pour le Duché de Bourgogne dès qu'il avait appris ce qu'il s'y tramait. Cela lui porta chance, il eut réussi en Anjou, à mettre fin à une malédiction qui le tenait depuis la guerre contre l'alliance du Ponant, qui voulait qu'à chaque bataille : il ne réussisse à tuer ou ne serait-ce même toucher un ennemi. Finalement, il l'avait eu son ennemi, un Angevin, gravement blessé, baignant dans son propre sang sous ses yeux, dont il ne connaissait le nom. Une fois l'Anjou mise à genoux, il fut annoncé que l'armée repartait en direction de la Bourgogne, pour y combattre les ennemis du Duché et du Royaume de France. Une très grande nouvelle pour le jeune Bourguignon qui n'attendait que de pouvoir rentrer chez lui.
[À l'aube, le deuxième jour de février, aux environs de la frontière entre la Bourgogne et la Champagne]
Dans le sillage de l'armée, Gregòri marchait au pas, en direction du village de Tonnerre et, malgré le froid d'un matin de début de février, il était d'humeur enjouée. Rentrer chez lui, en Bourgogne, lui revigorait le moral au maximum mais, ce n'était pas la seule raison. L'idée de pouvoir botter les culs des traîtres, des croisés, des impériaux et de tout autres ennemis de la Bourgogne lui rendait une certaine impatience. Mais pour le moment, il ne pouvait que traîner son fléau d'arme, son arbalète, ses provisions et le reste de ses affaires en direction du premier village Bourguignon qu'il croiserait enfin depuis des mois...
[Plus tard dans la matinée, le campement de la Compagnie d'Artus, aux abords de Tonnerre]
Le campement de la compagnie d'Artus était entrain de s'installer à côté du village, pour une durée inconnue, mais apparemment ça n'était pas le seul. Gregòri pensait, lorsqu'il fut arrivé avec le reste de l'armée, avoir aperçu des soldats et des bannières alliés mais, il n'en était pas sûr et il s'inquiétait pour son état mental après le long périple auquel il avait pris part ces derniers mois : il faudrait qu'il se renseigne plus tard.
Dans un premier temps, il était occupé à respirer l'air de sa Bourgogne natale, il se retrouvait dans toute cette verdure, cette boue et ces forêts qu'on trouvait à perte de vue. Puis, il avait fallu s'installer dans le campement, le jeune blond s'était trouvé une place à la sortie du camp, et qui le rapprochait au plus près des portes du village. Il fit ensuite le tour du camp, pour passer le temps et se dégourdir les mollets, observant quelques soldats essayant de se réchauffer autour d'un feu, un écuyer s'en allant trouver un forgeron au village pour reforger une épée ou un soldat ayant déjà replongé dans un profond sommeil. Au milieu de toute cette agitation quotidienne d'un campement, il aperçut une chevelure rousse, sa propriétaire n'était autre que Scath, une chevalière de Bouillon et aussi le jeune Bourguignon n'en n'était pas sûr mais presque l'épouse de Volkmar, un autre chevalier de Bouillon qui portait à merveille la moustache. Il pensait avoir trouvé la personne idéale pour le renseigner au sujet de possible alliés dans le coin, il partit alors à sa rencontre en l'interpellant au moment où elle était proche :
« Excusez-moi ! Dame Scath ! »
La chevalière se retourna au son des mots prononcés par le jeune Bourguignon.
« Bien le bonjour dame, veuillez m'excuser de vous importuner mais, sauriez-vous si une ou plusieurs armées alliées sont présentes dans les environs de Tonnerre. J'ai cru apercevoir des troupes de ces armées à notre arrivée mais, je me demandais si je n'étais entrain de nous inventer des soldats amis qui n'existe pas dans mes pensées chimériques. Je préférais me renseigner au cas où cela pourrait être le signe d'un début de folie... »
Le jeune blond guettait avec une certaine impatience la réponse de la chevalière mais, il fut rassuré au moment où celle-ci lui expliqua qu'effectivement, il y avait une autre armée présente aux alentours de Tonnerre. Le jeune homme apaisé après ces révélations, et ayant la chevalière sous la main, voulut en profiter pour quémander de l'aide sur une chose qui venait de passer par la tête :
« Je vous remercie pour votre réponse mais, j'aurais une autre question. Est-ce que l'armée possède encore des réserves parchemins ? Je n'en ai plus et j'aimerais écrire à mes amis qui sont retranchés dans la capitale. »
Cette fois-ci, la chevalière répondit par la négative mais eu une idée sur le coup : charger le jeune écuyer d'aller acheter des parchemins pour l'armée, celui-ci pourrait ensuite piocher quelques feuilles dans le tas. Il suivit alors la chevalière qui s'avérait aussi être trésorière de l'armée, jusqu'à une tente gardée par deux gardes, elle lui fit signe de l'attendre dehors puis s'engouffra dans la tente, et en ressortit peu après avec une bourse. Elle chargea le jeune homme d'aller au marché du village pour acheter des feuilles de parchemin, Gregòri ne voulant ni froisser la rouquine, ni attendre que quelqu'un d'autre se charge de la tâche, accepta sans objection de partir sur le champ. Il se dirigea vers la sortie du camp, en passant par l'endroit où il s'était installé pour y récupérer quelque chose d'assez grand pour y mettre toutes les feuilles de parchemin, son choix s'était porté sur un gros sac. Ensuite, il partit enfin en direction du village pour accomplir sa tâche.
Gregòri ne s'était pas trop baladé durant son trajet jusqu'au village, une fois arrivé là-bas : il était allé directement sur la place du marché. Il s'était faufilé entre les différentes échoppes puis, il avait fini par trouver un homme vendant des feuilles et des rouleaux. En achetant jusqu'au dernier écu de la bourse, le jeune blond eu dévalisé l'échoppe de la moitié de son contenu. Ne voulant perdre de temps, il rentra au campement au pas de course, il déposa quelques feuilles à son emplacement et alla retrouver la chevalière Scath pour lui apporter les fournitures ainsi que la bourse avec les quelques deniers restants. Sa tâche accomplit, il retrouva son coin dans le campement. Le jeune Bourguignon s'assit, prit son baluchon, en sortit une plume ainsi qu'un encrier, saisissant une feuille de parchemin, il s'attela à écrire une première missive :
Citation:
À, vous, Maud de Saint-Anthelme de Rivien, Vicomtesse de Montréal
Salutations et amitiés,
Notre chère amie, Nous sommes heureux de vous annoncer notre retour sur notre terre natale chez nous. Nous sommes intégrés dans l'armée la compagnie d'Artus dirigé par Amorri, vous devez le connaître. Nous campons pour le moment à Tonnerre mais nous ne saurions vous dire nos prochains déplacement, nous ne pourrions vous annoncer une quelconque date d'arrivée sur Dijon, nous nous contentons de suivre le rythme. Mais, ce courrier n'est pas là uniquement pour vous parler des faits que nous sommes enfin revenus dans notre cher Duché de Bourgogne.
Nous ne parlerons pas non plus de notre voyage de ces trois derniers mois, cela peut attendre un prochain courrier car nous avons des choses bien plus importantes à vous écrire.
Nous souhaitons, avons tout et après tout ce temps, vous demandez de nous accorder votre pardon au sujet de notre absence à votre mariage où vous nous aviez choisi à l'époque, comme témoin de votre personne. La maladie qui nous avait poussé à rejoindre un monastère pour y faire retraite, n'est pas une excuse acceptable car nous avons survécu à la maladie et repris le cours de notre vie. Nous aurions pu et aurions dû être présent, pâle et malade, mais présent et nous ne l'avons pas été. Nous regrettons sincèrement, au plus profond de nous, de n'avoir pu assister à cet évènement qui est une étape importante dans la vie d'une personne alors que nous sommes un de vos plus proches amis. Alors, nous tenions à vous promettre, qu'à l'avenir : nous serions toujours là pour vous soutenir, vous aider, vous seconder et vous secourir dans toutes les situations qui se présenteront. Pour le moment, ces mots ne sont que des tâches d'encre sur du parchemin mais nous comptons bien le traduire à l'avenir par des actes.
Nous espérons que de votre côté tout ne se porte pas trop mal à Dijon, fière et imposante capitale de notre Duché mais malheureusement assiégé par les traîtres et les impériaux. Nous attendons avec impatience de pouvoir donner la leçon que méritent ces pleutres, comme nous attendons de vos nouvelles avec un certain bouillonnement et un léger sentiment d'inquiétude que ce courrier ne vous parvienne point pour nous ne savons quelles raisons.
Que le Très-Haut veille sur vous et vous protège des malheurs mon amie,
Faict à Tonnerre le deuxième jour de février,
En l'an mille quatre cent soixante-et-un,
Salutations et amitiés,
Notre chère amie, Nous sommes heureux de vous annoncer notre retour sur notre terre natale chez nous. Nous sommes intégrés dans l'armée la compagnie d'Artus dirigé par Amorri, vous devez le connaître. Nous campons pour le moment à Tonnerre mais nous ne saurions vous dire nos prochains déplacement, nous ne pourrions vous annoncer une quelconque date d'arrivée sur Dijon, nous nous contentons de suivre le rythme. Mais, ce courrier n'est pas là uniquement pour vous parler des faits que nous sommes enfin revenus dans notre cher Duché de Bourgogne.
Nous ne parlerons pas non plus de notre voyage de ces trois derniers mois, cela peut attendre un prochain courrier car nous avons des choses bien plus importantes à vous écrire.
Nous souhaitons, avons tout et après tout ce temps, vous demandez de nous accorder votre pardon au sujet de notre absence à votre mariage où vous nous aviez choisi à l'époque, comme témoin de votre personne. La maladie qui nous avait poussé à rejoindre un monastère pour y faire retraite, n'est pas une excuse acceptable car nous avons survécu à la maladie et repris le cours de notre vie. Nous aurions pu et aurions dû être présent, pâle et malade, mais présent et nous ne l'avons pas été. Nous regrettons sincèrement, au plus profond de nous, de n'avoir pu assister à cet évènement qui est une étape importante dans la vie d'une personne alors que nous sommes un de vos plus proches amis. Alors, nous tenions à vous promettre, qu'à l'avenir : nous serions toujours là pour vous soutenir, vous aider, vous seconder et vous secourir dans toutes les situations qui se présenteront. Pour le moment, ces mots ne sont que des tâches d'encre sur du parchemin mais nous comptons bien le traduire à l'avenir par des actes.
Nous espérons que de votre côté tout ne se porte pas trop mal à Dijon, fière et imposante capitale de notre Duché mais malheureusement assiégé par les traîtres et les impériaux. Nous attendons avec impatience de pouvoir donner la leçon que méritent ces pleutres, comme nous attendons de vos nouvelles avec un certain bouillonnement et un léger sentiment d'inquiétude que ce courrier ne vous parvienne point pour nous ne savons quelles raisons.
Que le Très-Haut veille sur vous et vous protège des malheurs mon amie,
Faict à Tonnerre le deuxième jour de février,
En l'an mille quatre cent soixante-et-un,
Gregòri enroula le parchemin, se saisit d'un autre, et commença une nouvelle missive :
Citation:
À, vous, Niall de Rivien, Vicomte de Montréal
Salutations et amitiés,
Mon ami, nous tenions à vous informer que nous sommes arrivés à Tonnerre ce matin même, peut-être êtes-vous déjà au courant. Nous tenions à vous rappeler, si peu que vous l'ayez oublié, nous vous avions promis, il y a quelques temps, que nous vous montrerions comment se botte le cul d'un vil teuton, et bien, nous espérons pouvoir vous le montrer dans les semaines à venir. Peut-être, nous verrez-vous, devant Dijon, en train d'enfoncer notre épée dans le ventre d'un teuton, donné un coup de fléau d'arme dans la tête d'un croisé ou encocher un carreau d'arbalète dans le derrière d'un traître. Dans tous les cas, nous espérons pouvoir vous montrer de quoi nous sommes capable une arme à la main et vous faire impression. Nous vous offrirons un verre dans une taverne une fois Dijon libérée.
Donnez-nous des nouvelles de la situation en la capitale et de vous-même, nous attendons vos retours avec impatience.
Que le Très-Haut vous garde,
Faict à Tonnerre le deuxième jour de février,
En l'an mille quatre cent soixante-et-un,
Salutations et amitiés,
Mon ami, nous tenions à vous informer que nous sommes arrivés à Tonnerre ce matin même, peut-être êtes-vous déjà au courant. Nous tenions à vous rappeler, si peu que vous l'ayez oublié, nous vous avions promis, il y a quelques temps, que nous vous montrerions comment se botte le cul d'un vil teuton, et bien, nous espérons pouvoir vous le montrer dans les semaines à venir. Peut-être, nous verrez-vous, devant Dijon, en train d'enfoncer notre épée dans le ventre d'un teuton, donné un coup de fléau d'arme dans la tête d'un croisé ou encocher un carreau d'arbalète dans le derrière d'un traître. Dans tous les cas, nous espérons pouvoir vous montrer de quoi nous sommes capable une arme à la main et vous faire impression. Nous vous offrirons un verre dans une taverne une fois Dijon libérée.
Donnez-nous des nouvelles de la situation en la capitale et de vous-même, nous attendons vos retours avec impatience.
Que le Très-Haut vous garde,
Faict à Tonnerre le deuxième jour de février,
En l'an mille quatre cent soixante-et-un,
Le jeune écuyer rangea sa plume, son encrier et les quelques feuilles de parchemins qu'il lui restait. Il embarqua les deux missives, se rendit au pigeonnier du village et attacha les parchemins aux pattes de pigeons. Les volatiles disparaissant au loin, l'angoisse le gagnait, un peu...
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« Vicomte ! Vicomte ! Votre épouse a donnée naissance à une tartine de pâté géante ! »