Leglejeunedicesarini
Adonc, nous voici au début de cette aventure que nous allons consigner dans le livre des aventures, que nous allons parcourir ensemble.
« Il était une fois… »
Non ! Laissons les acteurs raconter eux-mêmes cette histoire :
Verlan, le vieil intendant de la famille DiCésarini, aussi vieux que Mathusalem, arrivait accompagné d'un serviteur pour porter une boisson chaude au duc de Bresse. Il est vrai que le temps s'était légèrement rafraîchi depuis quelques jours. Adonc, le jeune duc, aimait avoir l'après-midi une bonne infusion bien chaude qui lui ravigotait les membres et l'esprit.
Il ouvrit la porte, laissant passer le serviteur avec le plateau, puis il entra lui-même dans la pièce et se dirigea vers son maître, de son pas cadencé et si caractéristique, qu'on avait l'impression qu'il allait se casser à chaque pas qu'il faisait.
Le vieil intendant n'avait pas d'âge, le visage buriné, les cheveux mi longs, le front bien dégarni, il faisait parti comme l'on dit, des meubles.
Pour ceux qui ne le connaissaient pas, il était de prime abord assez revêche avec ses yeux perçants et ses lèvres pincées. Il veillait sur Leg, comme une poule sur ses poussins.
Donc, de son pas saccadé (vraiment on aurait pu croire qu'il avait un manche à balai dans le dos) il arriva devant son jeune maître qui semblait très occupé, un monceau de parchemins devant lui.
« Tiens ta grâce, voilà une bonne infusion bien chaude qui te fera du bien… »
Alors que Leg levait son visage vers son intendant, celui-ci reprit :
« Mais je vois que tu es bien occupé. Mais ce sont des vieux parchemins de ton grand-père que tu lis ? »
Leg hocha affirmativement la tête en lui répondant :
« Tout à fait mon cher Verlan, je prends plaisir parfois à relire l'histoire de la famille… Mais au fait toi qui a bien connu mon grand-père, et l'histoire de la famille DiCésarini tu m'as vraiment jamais parlé de tout cela… Assieds-toi et dit moi s’en un peu plus de… »
Verlan, pris un siège et sans-gêne, se mit à regarder les parchemins qui étaient étalés sur le bureau de Leg. Il prit un vélin qui représentait un port sur l'île de Cyrnhos, et un autre qui représentait le village natal, Adonc les origines de la famille DiCésarini.
« D'après ce que m'a dit le Leg l'ancien ton grand-père, votre famille est originaire d'une ville appelée Cyrnhos, situé en mer Méditerranée.
Cette île, que tu ne connais pas, et où il y a toujours des terres qui appartiennent à la famille, est difficile à décrire. La richesse du paysage Corse rend toute tentative de description fort malaisée tant se côtoient , s'entremêlent ou s'entrechoquent entre azur marin et horizon céleste des splendeurs aussi variées que celles des sommets altiers, des vallées de légende , des golfes farouches ou harmonieux, des criques abritées, des plages douces ou brûlantes, des falaises sculptées par les hommes et les embruns, des coteaux nés pour la vigne et l' olivier....
C'est à l 'ère tertiaire que l'ébranlement du système alpin a le génie de provoquer la fracture d'un morceau du vieux continent primaire appelé tyrrhénide et le soulevant , de donner naissance, à travers les âges, à cette île éblouissante de beauté et d'harmonie qu'est aujourd'hui la Corse.
Située au croisement des routes maritimes allant de la France vers l'Italie et l'Orient et d'Europe Centrale vers l'Italie et l'Espagne, est la troisième plus grande île de la Méditerranée occidentale ainsi que la plus élevée . En effet, à seulement quelques kilomètres de la mer , là voilà qui surgit et culmine à 2710 mètres d'altitude !
C'est Claudius DiCésarini, qui était chevalier errant, qui finit par s'installer dans le duché de Savoy, où il fut rejoint plus tard par ses parents. Ton grand-père y est né, rejoints ensuite par son frère Cell qui lui était né en France, en Artois.
Et d'un autre côté de la branche, il y avait les deux frères, tes cousins Ujio, et Caleb, que tu n'a pas connu ,qui vinrent plus tard sur le continent, mais qui eux, sont nés à Centurie dans l'île de Cyrnhos.
Ujio, le père de ta cousine Asphodelle, a été le compagnon d'armes de ton grand-père, car tous les deux, se sont retrouvés Templiers et ont combattu ensemble pendant pas mal de temps et sont devenus inséparables avec Kreuz von Rosenberg Valendras, dont sa cousine Suki épousa ton oncle Cell . Mais cela tu le sais...
Ujio eu une fille ,née d'une relation épistolaire , mais comme Ujio était paladin, il a eu ta cousine Asphodelle dans le secret. Et il faut dire qu'il ne s’en est pas beaucoup occupé… D'ailleurs, pour tout te dire, je n'ai jamais rencontré la mère d'Asphodelle, qui apparemment ne porte pas la famille DiCésarini dans son coeur.
-Oui je sais qu'il y a eu un peu d'embrouille entre la mère d'Asphodelle, et son père Ujio.
-Effectivement mais là je n'en sais pas trop. Ce que je sais c'est qu’Asphodelle a eu ensuite contact avec Caleb le frère Ujio à Rome, puisque elle fut préfet des vidames, et que lui était inquisiteur dans l'église aristotélicienne.
Mais le plus bizarre dans cette affaire, c'est qu’Ujio le Templier, et Caleb l'inquisiteur, considérés comme morts, ont en fait disparu un beau jour, sans donner de nouvelles.
Je sais simplement par toi que tu as donné la maison de Caleb « terras nova » à ta cousine Asphodelle.
-Effectivement… Je me demande bien ce qu'ils sont devenus »
Leg soupira avoir une grande famille c'est bien, mais même en étant le chef de famille actuel il ne connaissait pas tous les secrets de celle-ci.
Verlan reposa les parchemins qu'il tenait en main, se leva et sortit du cabinet de travail de son duc de maître.
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