Serpentissquire
Le scribe de Serpentis était tout essoufflé et n'arrivait à peine à reprendre un cours normal de respiration.
Aussi s'exprima t'il par saccades avant de reprendre son souffle..
Dona...
Encantat....
Je suis....
Le scribe...
De Mestre...
Serpentis...
Le scribre tenta de nouveau de reprendre son souffle en respirant plus lentement...
Le Mestre m'envoi vous tenir informée, le Mestre s'est enrolé dans l'armée du Capitaine du Languedoc, et il parcoure actuellement les routes.
Il avait fait une promesse quant à apprendre à votre cher fils le maniement des armes...
Il est cependant désolé de ne pas pouvoir être ici lui même, et il ne pourra revenir qu'une fois revenu sur Nîmes malheureusement.
Il tenait à s'excuser le Mestre voyez vous.
Et puis le scribe se tut, et baissa légèrement les yeux vers le sol, il était intimidé devant ce castel et cette belle Dona
Serpentissquire
Le scribe nétait pas très à l'aise, savait que son maître n'avait pas réagit tout à fait à temps, mais qui voulais prévenir quand même plutôt que de laisser une place sans explications.
Je vous remercie Dona de votre hospitalité, dois je transmettre un message à mon Maître?
Serpentissquire
Le scribe se tenait encore là, et écoutait humblement ce que la famille de Lédenon avait à transmettre à son maître, en effet ce nétait pas tout les jours que son maître lui confiait une tache et il n'avait nulle envie de trahir cette confiance.
Aussi bien en entendant les mots prononcés, il fit une courbette toute en légèreté, et dit :
Je transmettrai à la virgule près votre message, Senher, Dona.
Je ne veux pas abuser plus longtemps de votre générosité et hospitalité, je vous ai assez importunés comme ça, en plus par ce temps froid, je ne voudrais pas que vous attrapiez le mal, et mon maître ne me le pardonnera pas pour sur.
Le palefrenier était revenu avec le cheval du jeune scribe et lui tendit les rênes, aussi le scribe chevaucha comme son maître le lui avait apprit quand il ne faisait pas plus de trois pommes de haut.
Je vous souhaite d'aller en paix et courage à votre famille.
Et il lança son cheval au galop.
Ya!
Serpentis
Serpentis revint au château de Lédenon dès son retour de l'armée.
Il tenait à présenter ses excuses une fois de plus, en personne.
En arrivant près des étables, un palefrenier savança de lui avec un large sourir au visage et guida le cheval jusquà l'enclos.
Serpentis mit pied à terre et suivit le palefrenier sur quelques pas.
Dis moi, Palefrenier, peux tu m'amener auprès de tes maîtres je te prie?
Serpentis a vu le palefrenier hocher la tête et s'avancer dans le château alors Serpentis lui emboîta le pas jusqu'à se trouver devant la famille de Lédenon.
Dona, Senher, je vous souhaite le bon jour, et jespère que mon absence ne vous aura pas déçu, comme à moi cela m'a déçu de ne pas pouvoir vous prévenir plus tôt de la choses.
Samuel.land
Dune fenêtre du logis, des yeux se perdirent dans la cour du château. Lhiver navait rien de bien intéressant, il ny avait pas beaucoup danimation, et la gadoue recouvrait les pavés qui avaient résisté tant bien que mal aux assauts des chevaux ferrés. Un temps morne pour une vie morne en quelque sorte. Rien à faire au dehors, pas plus à lintérieur.
De là pas besoin de faire remarquer quaccoudé au rebord de cette fenêtre, Samuel paraissait un peu déprimé. Depuis que son maître darmes avait dû le quitter pour effectuer une mission bien trop loin dici à son goût, le gamin navait rien trouvé de plus instructif à faire, si ce nétait lire. Mais à force détudier les cartes du royaume, il en avait le cerveau et les yeux en compote.
Il aurait pu essayer de sentrainer à lépée. Mais sans avis professionnel, il avait peur de mal effectuer les mouvements quil avait appris. Un cercle vicieux en somme, lobligeant à senfoncer toujours plus dans sa profonde léthargie. Même Gimbo, son chien, passait son temps à dormir au coin du feu.
Et au moment où la tête allait se retourner, Samuel entendit des pas de chevaux. Encore un, avec un messager sur son dos à nen pas douter ...
Pourtant, de son perchoir, le gamin reconnut Serpentis.
Le visage illuminé dune joie toute neuve, il ne mit pas longtemps à rejoindre les marches de létroit escalier en colimaçon qui le séparait de la salle où larrivant avait dû être conduit.
Dévalant les marches comme jamais, cest un peu essoufflé que trois étages plus bas il entra dans cette fameuse salle. Mounia était déjà là, avec le maître darmes donc.
Un immense sourire aux lèvres, Samuel salua sa mère dune bise, et lhomme dun signe de tête.
- Vous revoilà !
Il sinquiétait peu de savoir sil dérangeait ou non. Dans sa précipitation il ne sétait posé aucune question. Le chien, qui le talonnait, non plus dailleurs. Il tirait la langue dun air vif, aussi joyeux que son maître.