.firmin.
Suite du Rp du bal de la Saint-Sylvestre
- ... le sommeil est des plus agités ...
Le chemin de la demeure s'était imposée à l'esprit du jeune homme. Un chemin jonché de larmes, de pas dans la neige, de chiens qui aboyaient au loin... et une fois une chute dans la neige. C'est ce qui arrivait lorsque l'on ne faisait pas attention où l'on marchait. Il avait tapé dans une branche morte, qui était tombée sur la neige. Elle n'était même pas sous la neige, c'était cela le pire! Il avait sentit qu'une entaille c'était faite sur le dessus du pied, et donc sur le dessus de ses chausses de cuir. Une raison de plus de se faire engueuler au petit matin. Au moins tout cela était venu comme une dude froide. Et ses idées étaient bien plus clair... et c'était aussi lié au fait qu'il s'était vidé...
Mais malgré cela, ses pas étaient toujours aussi peu assurés. Il ne marchait pas droit, du tout. Ce n'était pas lié à un état d'ivresse, mais à un état de tristesse. Il repassait ses quelques mots qu'il avait jeté à sa mère. Ces quelques mots qui lui avait fait très mal, qui avaient pourtant du être tout autant douloureux, voir plus pour elle! Et c'était ça le plus inacceptable pour lui. Qu'elle puisse souffrir plus qu'elle! Cela ne se devait pas.
Les portes du château de Lédenon furent refermer lentement. Il n'avait même plus la force de fermer ces lourdes portes. Alors monter les quelques marches pour aller à sa chambre... Cela fut tout aussi dur. Mais il évita de faire du bruit, pour ne pas réveiller les personnes qui dormaient... Ses frères... Eux ne causaient pas de problème à leurs parents. C'était déjà ça. Et lui, Firmin, ne causeraient pas de problèmes à ses frères en les réveillant.
Firmin entra dans sa chambre et en referma la porte derrière lui. Celle-ci fut bien plus facile à fermé, mais un léger claquement se fit entendre. Il fit voler ses vêtures dans le coin le plus éloigné de sa chambre. Il n'aurait pas d'odeur qui lassaillirait cette nuit. Il prit au hasard dans son coffre une paire de braie propre qu'il mit sans conviction. Elles étaient trop petites. Et il n'avait pas le courage d'en chercher d'autres. Il les laissa donc tomber prêt du lit et se coula dans les draps qui n'avaient pas été refait. Ils étaient froids. Le jeune homme replia ses jambes contre son ventre. Il se couvrit entièrement du drap de laine, une laine qui le grattait, mais ce soir peu importait. Il entoura ses genoux de ses bras... et pensa...
Pensa... à tous ces mots qu'ils avaient jetés à sa mère ce soir, qui auraient mieux fait de ne pas sortir de sa bouches...
Pensa... à toutes ces chopes qu'il avait bu pour oublier, et qui n'avaient mené à rien...
Pensa... à toutes celles avec qui une nuit s'était déroulé... de longues nuit sans amour...
Pensa... à tous ceux qui avaient accaparés ses regardes... des regards sans réponse car discrets...
Pensa... à toutes ces peurs qui parfois l'assaillaient sans raison...
Pensa... à tout ce qu'il ne pouvait dire... et qu'il avait tant envie de dire! de CRIER!
Pensa... pensa à dormir...
Le sommeil le gagna. Morphée l'avait pris dans ses bras. Pour peu de temps. Car il se sentit tomber. Tomber dans un trou noir. Tomber et encore tomber. S'enfoncer comme si rien ne pouvait l'arrêter!
Un premier réveil. Essoufflé. Ses mains s'étaient crispées autour de ses genoux. Il sentait la transpiration qui avait coulé sur son torse. Mais il ne bougea pas. Quoique. Il agrippa aussi le drap, pour le rapprocher de lui. Et Morphée l'accueillit une seconde fois... Des rêves sans queue ni tête se succédaient... dans un sommeil, loin d'être réparateur!
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