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[RP/IG] Domaine M&M, Vins fins de Bourgogne.

Domdom
Après s’être présenté par un léger : "Moi c’est Dom , enchanté… "au dénommé Dnartreb , qui avait fini par s’intégrer à la discussion , l’encapuché avait accompagné le vigneron et l’homme jusqu’aux chais.
En habitué des caves, qu'il fréquentait occasionnellement , essentiellement en période de vendanges, le grand brun jeta un coup d'oeil rapide sur le pressoir, d'un volume assez petit , avec sa grosse poutre transversale , traversée par une énorme vis en bois.
Puis ils se retrouvèrent , gobelet en main, à déguster le précieux liquide , devant un des fûts bien alignés dans la cave aux murs de calcaire blanc, comme des lite dans un hospice.


Citation:
Il promet, n'est-ce pas ?


Le conteur imita Nicolas , le bien nommé , faisant tourner le breuvage pourpre dans son gobelet, le humant , puis en prit juste une gorgée , qu'il garda en bouche assez longtemps.

En ex Normand qu'il était, il avait plus la culture du cidre et du calva que celle du vin , mais il savait cependant reconnaître un bon cru d'une piquette.
Il hocha la tête d'un air inspiré et planta son regard dans celui de l'employé :


Bonne tenue en bouche et surtout bonne longueur de goût pour un vin aussi jeune, Messire Nicolas.
Mes félicitations pour avoir obtenu une qualité correcte en un délai aussi court.
Généralement, on tâtonne un peu dans les premières années de production , non ?


Si les crus plus anciens étaient du même accabit , le Montrecul de la Mirandole ressemblerait à de la pisse d'âne, à côté

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Tombé au champ d'honneur sous les coups de la tyrannie
Dnartreb
[Visite et dégustation]

Reb suivit donc le maître de maison avec l’encapuchonné. Tous deux se firent expliquer les étapes successives pour faire du vin. Nullement impressionné, il écoutait d’une oreille distraite, car il fut le premier à monter la guilde des vignerons et cavistes de vin de Bordeaux en l’an 1457. Se gardant bien de faire paraitre son savoir en la matière, il s’exclama parfois, par des Haaa et des Hoooo !

Puis vint la dégustation. Reb n’avait jamais gouté au vin de Bourgogne, bien qu’il fût expert en vente de produits de luxe. Lui, préférait la bière. Acceptant le verre qu’on lui tendait, il en examina la robe qui était assez foncée, comme soie moirée. Puis faisant tournoyer légèrement le vin, il regarda s’ils étaient des trainées appelées jambes. Puis il fit nez. Il avait bon arôme, mais il lui fallait gouter. Dégustant le breuvage, il le trouvait gouleyant et parfumé de fruits rouges qui restaient en bouche après avoir avalé.
Tout comme le messire venu visiter, il avait même avis.


Je suis en tous points d’accord avec messire Dom. Votre vin est très prometteur. Vous avez là un beau cépage et un savoir faire assuré.

En auriez-vous quelques 10 tonneaux ?

Le seigneur de Gardelle, reposa sa le verre, estimant déjà quel prix il en voulait.


Mais….il se fait tard, je me dois de regagner mon appartement…Par les temps qui courent, il ne vaut mieux point trainer dans les rues tard au soir.

Reb eut un petit sourire, mais ne voulait point encore partir, et attendit patiemment la fin de la visite.
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Nicolas__
Nicolas se rengorgea en entendant les compliments faits sur sa première cuvée chez M&M's. Eh ! C'est qu'il connaissait son métier ! La jeune Mary avait eu le nez creux, en l'engageant !



Les vignes acquises par la demoiselle Mary avec l'aide de son ami Michel sont de vieilles vignes bourguignonnes, et si c'était ma première cuvée pour eux, je n'en étais plus à mon coup d'essai, pour ma part.
Je suis ravi qu'elle vous plaise, mes seigneurs !

Dix tonneaux ? Mademoiselle Mary est partie avec sept, il en reste deux déjà prêts au domaine, et il y a de quoi vous en préparer quelques autres, si vous pouvez repasser quand elle sera rentrée ? À moins que vous n'alliez à sa rencontre, elle est du côté de Saint-Aignan, Bourbon, ces jours....

Et je ne saurais qu'être d'accord avec vous, en ces périodes troubles, mieux vaut ne pas traîner par les rues à la nuit tombée !
Dnartreb
Le seigneur de Gardelle écouta le blablabla de convenance, et fit politesse de sourires.

Je vais donc retarder mon départ et attendre que vous puissiez faire honneur à ma demande. Soit 10 tonneaux.

Reb releva la tête puis souria à l'encapuchonné avant de murmurer au patron de la cave:

10 tonneaux mais il se trouve que j'achète à 85 écus sur le marché...Taxe comprise. Soit 9% pour la régence. Comprenez que je ne suis qu'un étranger, et que je ne peux payer autant de droits d'aubaine pour un produit acheté. Surtotu qu'à ce qu'on dit: que les taxes sont pour l'effort de guerre.

Reb releva la tête et les sourcils, comme pour appuyer l'incompréhension de la chose.

Le comemrce est neutre de toutes politiques, sauf celle du dit commerce. Vendez moi vos tonneaux à 77 écus sans la taxe. Pour cela, il nous suffirait juste d'aller dans une ville franche.

Reb releva la tête après s'être exprimé en bon commerçant qu'il était. Regardant l'encapuchonné Dnartreb lui aderssa la parole.


N'est-il point vrai que le commerce souffre de nombreuses taxes?...Vous aussi vous faites commerce?
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Domdom
Abandonnant quelques instants les deux hommes à leurs affaires , l'encapuché avait laisser son regard glisser le long des tonneaux , alignés en parfaite symétrie , comme les lits d'un hospice.
C'est quand il sentit Dnartreb l'interpeler , qu'il revint dans la conversation:


Euh...Je ne fais pas de commerce, non...
A part quand je rencontre mes fournisseurs pour l'auberge dont j'ai la gérance
Cependant, il m'est déjà arrivé de faire quelques missions de marchand ambulant pour aider la mairie de Dijon, du temps de Delamark ou Arambour, par exemple


Puis, continuant d'un air résolument détaché:

Pour ce qui concerne la taxation des marchandises, je vais paraître enfoncer une porte ouverte en vous affirmant qu'elle n'est que le reflet de la politique du pouvoir en place
Ici ou ailleurs...


Enfin, il finit:

D'aucuns disent que l'argent n'a point d'odeur
Je ne partage point ce point de vue
Il est des choses que je me refuserai de faire... Même pour tout l'or du monde !


Désignant la partie de la cave pas encore visitée , d'un petit hochement de menton, le calvaphile reprit :

On continue ?

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Tombé au champ d'honneur sous les coups de la tyrannie
Nicolas__
Nicolas manqua s'étouffer quand le visiteur annonça son prix. Il croyait acheter quoi ? de la piquette ? Il s'était trompé d'endroit !

Soixante dix sept écus le tonneau ? Mais vous croyez acheter quoi, exactement ? du cidre ? du Bordeaux ? de l'Anjou ? Vous croyez réellement qu'un vigneron va accepter de travailler pour dix écus par jour ? et encore, car si j'ai bien compris vous voudriez qu'on vous le livre ailleurs ?
quatre vingt cinq écus départ du chai, c'est le minimum ! on ne brade pas nos vins, ici !
On les fait en prenant le temps de les faire bien, une journée par tonneau, à partir de six livres de raisin !
Essayez chez d'autres, si vous en trouvez qui soient assez aux abois pour avoir besoin de vendre même à perte .... Mais vous n'êtes pas à la bonne adresse ici ! Je crois que nous n'avons plus rien à nous dire, je ne vous retiens pas pour le reste de la visite !


Il était au bord de la crise d'apoplexie, Nicolas, rouge, respirant mal. Il quêta dans le regard de l'autre visiteur, l'ami des patrons, un signe d'approbation, s'appuyant chancelant au tonneau qu'il venait de leur faire goûter.
Domdom
Le ton de la conversation , jusque là feutré , un peu comme l'atmosphère ambiante qui régnait dans la cave , était monté d'un coup, le dénommé Nicolas se sentant personnellement blessé par le prix proposé et les exigences de Dnartreb.
A priori, l'employé de Mary et Michel était un très bon vignerons, mais pas encore un fin négociateur.
Lui posant la main sur l'épaule , en un geste qui se voulait apaisant, le passeur d'histoires se mua en juge de paix:


Allons , allons...Ne nous emballons pas !
Je comprends que vous vous sentiez offensé par l'offre de messire Dnartreb, Nicolas
C'est faire injure à votre travail, à votre art et votre sueur , que de proposer un prix aussi dérisoire



Petite pause de l'encapuché , qui commençait à prendre goût à ce rôle de médiateur, qui lui était implicitement dévolu.
Puis il reprit:


Cependant, nous sommes dans une négociation commerciale
Et le but de toute négociation est de rapprocher des positions diamétralement opposées et a priori inconciliables , entre un vendeur et un acheteur
Et puis, ce sont quand même dix tonneaux qui sont dans la balance, ce n'est pas rien
Ca vaut peut être le coup d'en discuter , non ?


Prenant les deux hommes , chacun par l'avant bras , il les invita à poursuivre la visite , un sourire détendu aux lèvres :


Allons donc goûter une cuvée plus ancienne : je suis certain que messire Dnartreb reviendra à des considérations plus proches des vôtres, mon cher Nicolas

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Tombé au champ d'honneur sous les coups de la tyrannie
Dnartreb
Devant la levée de voix du tenancier, Reb voulut ajouter, mais bien vite l'encapochonné calma la mesure. Son tact n'était point si maladroit et avait eut le don de calmer un peu le sieur Nicolas.

Ne voulant renoncer, il proposa une autre dégustation, sans doute pour détendre l'atmosphère et que nous discution réellement d'un prix. Reb remercia messire Dom, puis accepta de gouter encore un autre tonneau.


Se tournant alors vers le sieur Nicolas, d'un air détendu:

Messire Dom est un homme de sagesse. Un acheteur doit toujours partir d'un prix bas, pour trouver un équilibre dans la négociation. 10 Tonneaux ce n'est pas rien. Un tonneau ne mérite point un prix si bas mais...J'ai acheté deux tonneaux aux sieur "Comte de Dijon" sur ce marché même à 85.85 écus taxe comprise (9%). Ce qui revient à dire que son vin est à peu près au prix que je vous faire vendre...Mais, sans la taxe. Je n'ai pas à engraisser un duché, qui empêche le commerce.


Souriant enfin, il ajouta.

Allons, je vous les prends pour 85 écus, mais dans une ville franche. Ainsi, nous n'auront point les taxes à payer. Vous y gagnez 8 écus de plus et moi, éviter les lourdes taxes.

L'oeil luisant, Reb cherchait un rai de lumière chez son interlocuteur.


10 tonneaux! cela vous fait bien 850 écus de revenu. Et puis, sachez que je commerce les denrées de luxe...Soyez mon fournisseur, et vous ferez fortune. Foi de moi!
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Nicolas__
Nicolas apprécia le geste apaisant de l'encapuché, qui l'aida à supporter le discours de l'esclavagiste. Il retint encore un hoquet de colère quand l'autre prétendit lui faire faire fortune en condamnant sa patronne à travailler pour moins de dix écus par jour, et à transporter son vin jusqu’à une ville franche sans rémunération pour son déplacement ....

850 écus de revenus ? En perdant cinq à dix écus par jour de travail ? j'aimerais savoir comment vous comptez, mais assurément pas sur le même boulier que mes patrons !
Le vin que vous avez acheté a été mis en vente à 85 écus HT, qui est un prix normal départ cave, alors que la taxe était encore à 1%, c'est tout.
Si vous voulez votre vin dans une autre ville, il vous faudra rémunérer les marchands ambulants qui le convoieront.
Jamais mademoiselle Mary ne consentira à vous vendre du vin à moins.
De toutes façons, elle n'est pas près de rentrer à Dijon pour s'occuper de cette transaction, avec la guerre qui fait rage.
Mais je vous invite à poursuivre la visite avec nous malgré tout, ainsi lorsque la guerre sera finie, et qu'on aura à nouveau des conseillers moins avides de taxes, vous saurez ce que valent nos vieux millésimes.


Un peu calmé, Nicolas les entraina vers un couloir qui descendait en pente douce vers une cave.

Les anciens propriétaires du domaine ont confié la gérance de leurs millésimes anciens à mes patrons : ils n'avaient pas de place pour les entreposer ailleurs, de toutes façons. Je vais vous en faire goûter quelques uns. Admirez la voute de la cave, au passage.

Joignant le geste à la parole, Nicolas alluma un chandelier et le leva pour éclairer la voute en travertin.
Dnartreb
Reb restait sans mot. Les taxes avaient donc bougées en moins d'une journée. (elles étaient à 9% avant). Sortant les prix du raisin et dse tonneaux, il fit un petit calcul mental. 6 raisins à 12.5 écus et un tonneau à 12 écus égalait 69 écus d'investissement. Puis il ajouta le salaire de 20 écus, ce qui le menait à 89 écus pour un tonneau de vin sans la taxe, maissui n'avait plus d'importance. Certes s'il achetait à 85 écus, le salaire ne serait que de 16 écus. Reconsidérant son jugement, il se gratta le derrière du crâne.

Ne montez point sur vos grands chevaux. J'avoue que la personne qui m'a cédé des tonneaux a sans doute bradé, mais cela fait parti de la loi du commerce. L'opportunité fait aussi parti du commerce. 89 écus serait donc un prix plus juste. J'avoue que les tonneaux sont chers, car je vois souvent des tonneaux à 9 ou 10 écus dans d'autres comtés. Le Bourbonnais Auvergne par exemple.

Reb tenta de faire comprendre au sieur Nicolas, d'acheter en gros ses tonneaux, pour en diminuer le coût.

Vous devriez acheter en gros vos tonneaux dans un autre duché. Moi même je peux vous fournir des tonneaux à ce prix. Il vous suffit juste de me faire le vin à prix coutant, si je vous fait le prix coutant pour des tonneaux. Vous savez, parfois j'achète du sel à 22 ou 23 écus, que je revends à perte, soit 20 écus aux marchands de fromages. En échange, j'ai des fromages de vache à 45 écus. Je fais donc ma marge sur le fromage

Reb accepta tout de même de poursuivre la visite, dans l'espoir que le comemrçant puisse réfléchir sur l'offre.
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