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[RP] Tribulation d'une Gône

Alix_ann
Lyon. Cette grande ville qu'elle abordait peu à peu. Elle se tenait au sommet de Fourvière. La Fadette s'était farcit la messe. Et cette grande statue de Marie, cette grande Marie? Elle ne savait pas si c'était ironique. Merci Marie qu'il disait*. Bien sûr, il parlait d'une quelconque vierge. Ça lui rappelait forcement sa mère, prénommée pareil. Sa mère aurait aimé cette ville, pour son merci Marie forcement, mais aussi pour sa soie qu'elle irait visiter plus tard dans la journée. Après le déjeuner, et la collation. Au moins ici, on manquait pas de quoi manger. Des quenelles ! Ce truc infâme. Mais aussi le bon poulet de la Bresse, par exemple. Lyon cette grande ville lumière, le long fleuve de la Saône et celui du beaujolais. Jamais elle n'avait encore effleurer le parvis de si grande cité. Ça la foutait dans tout ses états, elle en tremblerait presque. Bien sûr il y avait Paris, elle connaissait bien Paris, parce que Yolanda l'avait emmené souvent, c'est là-bas qu'elle avait pu choisir la robe de deuil pour Maman.

Ils étaient arrivés la veille. Alix, la Baccard qu'elle a accompagnée jusqu'à chez elle, vers ici, dans ce coin pas très loin et Felryn, qui avait la charge de l'amener à bon port. C'est sans compter elle qui s'était invité à l'impromptue. Et Alix avait tenue à visiter cette grande cité. C'était peut-être pas Paris, mais comme on dit Paris c'est bien pour voir, mais Lyon pour avoir. Bien qu'elle n'ait jamais véritablement comprit la signification de ceci.
Ses douces mirettes bleu se pose sur la cité. Pour l'instant ils n'avaient fait le tour que du haut, là où ce tenait les vestiges romain, l'ancien centre Lugdunomicien. Et il restait tout le reste.

A ce moment là, elle décida d'emprunter le passage de Fourvière qui serpentait dans la colline. Il faudrait qu'elle aille aussi à la rencontre de Mélusine, la très vieille fée Mélusine. Avec son histoire à verser un bon petit torrent de larme. Comme toutes les histoires d'amour, relativisa t-elle. Vous en connaissiez vous, des qui finissent bien? La Fadette y croyait pas beaucoup. On lui avait brisé ses petits rêves de mioche en les faisant avortés de l'oeuf le jour ou son chef de guerre de père avait débarqué en plein dans la petite assemblée qui constituait le public à son baptême, et celui de feu son jumeau. C'était ce jour là qu'elle avait découvert les cris, les larmes, mais surtout papa vénère. Autant dire un tournant décisif dans sa petite histoire de pré-dame. Depuis elle coulait des jours paisibles en Anjou, habituellement. L'idée de venir fourrer son museau en Lyonnais-Dauphiné était arrivé totalement inopinément quand il avait fallu se séparer de Alix, sa colocataire de chambre bien-aimée. Elle avait vécu une bonne moitié du voyage coincée dans un coffre jusqu'à ce que le garde de la Baccard décide de la faire sortir.

Plus tard il avait fallu marcher jusqu'à la Saône, la traverser, gravir monts et vallées. Ce qui l'intéressait, son graal ultime c'était bien d'aller jusqu'au Taffetas. On vous avez pas dit qu'en plus de sa blondeur, de sa mignocité apparente et de ses larmes elle avait hérité quelque chose de sa mère? Sans faire de blague. C'était bien cet amour pour la soie. Mamm en avait tellement fait l'éloge. Et sa mère ne saurait mentir. N'est-ce pas, hein?
Elle lève ses yeux vers le ciel, d'habitude c'est Anaon qu'elle aperçoit d'en bas et elle peut lui poser tout un tas de question. Mais là c'est Felryn, et elle ne sait pas si c'est dans son intérêt de le déranger alors qu'elle a tout fait pour le rendre acerbe depuis le début du voyage. Elle hausse les épaules, et continue sa quête vers l'étoffe divine, celle-là même don Mamm disait tant de bien !

C'est là que lui apparu toutes ces étales pleines de tissus. Parce que sa mère lui avait bien légué toutes ses robes, mais en y réfléchissant un peu elle s'était bien vite rendue compte que ça ne lui servirait à rien. Sa mère était bien plus grande qu'elle et surtout au niveau de.. de là, ici. Enfin vous voyez ! Ce qui fait le plus grand atout d'une femme il semble. Là non plus Alix n'y croit pas trop. Il ne lui en faut pas plus pour commencer à dévaliser les étables. Car c'était bien le clou du voyage ici.

Vous voyez le tableau, la mini nymphe toute de blanc, si impatiente de bientôt pouvoir sortir de cet hypocrite deuil et si enthousiasme à l'idée d'avoir toute une garde robe à refaire. Et de se trouver ici, dans le pays dans la soie. Elle ne voyait presque plus ou elle marchait, à cet instant. Tellement elle était recouverte de part et d'autre de soierie. Alix n'était pas allée bien loin démunie d'objets présentant une capacité à transporter tous ses déboires, elle n'avait pas grand monde non plus pour l'aider à porter tout ce poids sur ces épaules.
Mais tant qu'elle avait le taffetas, c'était pas trop grave.


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*Anachronisme asumé
* Légère édit pour géo-localisation un peu incohérente

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« Nous étions mardi – c’était le seul fait réel. »
- Brett Easton Ellis
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Maryane.
[Chez les Guadani, visite amicale à la florentine]

Ah les Gadagne! N'est-il pas plus délicieuse famille que ces banquiers florentins? Ils vous prêtent, vous prêtent encore et vous prêtent toujours. Mais mon frère lui ne rend jamais. C'est plutôt problématique dans certaines circonstances. Il parait que les Italiens ne rigolent pas, que ceux là sont encore plus sévères que les Pazzi et les Capponi. Peut-être que si je n'étais pas là pour agir, mon frère en perdrait ses deux jambes. Ca aurait pu être drôle! Mais non, j'ai besoin de contrôler la situation, d'être au dessus de lui, d'avoir quelques moyens de pression. Ce n'est pas ma faute, c'est génétique. Il a besoin de me contrôler, j'ai besoin de le contrôler, on se bat, c'est comme ça.

Je fouille, je fouille, je fouille. Il m'a fallu beaucoup d'habilité pour entrer dans le bureau personnel de Giovanni Guadani. S'il me surprend, je suis une femme morte, ou peut-être pas, mais une femme humiliée, c'est tout comme. Son imbécile de frère, le Filippo, n'a même pas eu la décence de rendre l'exploration difficile. Il s'est contenté de me sourire bêtement et d'aller chercher un verre d'eau lorsque j'ai feint le malaise. Il n'a même pas remarqué que je venais d'empoisonner les serviteurs présents dans la salle. Oui oh ça va! On n'est pas à trois serviteurs près! Cessez de me faire les gros yeux!

Puisque je ne trouve pas l'objet de ma visite, je sors mon arme secrète, la clé du petit tiroir du haut. Giovanni la porte toujours autour du cou, il veille sur elle comme mon frère veille sur son or, ou sur l'or des autres du coup. Vous n'imaginez pas le talent qu'il m'a fallu hier soir au banquet pour la lui subtiliser. Je repère le petit tiroir et je l'ouvre. Je fouille délicatement... Bingo! Le voilà! Mon beau petit papier. En cet instant, j'ai le poil soyeux et l'oeil qui brille tant ce nouveau trésor m'émerveille.

L'autre jour, mon frère m'a trahie, il s'est servi de moi et je me suis laissée faire comme une débutante. A présent, je détiens la preuve de ses dettes envers les Guadagne, je suis celle qui tient l'avenir de ses jambes. C'est tellement cool! Ni une ni deux, je ferme le tiroir, je pose la clé sur le bureau et je file rejoindre Filippo. Le temps de me confondre en excuses pour le mal soudain qui m'a prise et me voilà hors de la demeure des Guadagne, maintenant il me faut filer avant que Giovanni ne remarque l'absence du contrat. Il serait fâcheux qu'il fasse le lien avec ma frêle personne.

[Dans les rues de Saint Jean, sur les quais de Saône puis de nouveau dans les rues de Saint Jean: facile]

Me voilà partie dans la foule. J'ai mis mon petit capuchon, aucune couleur familiale n'apparaît. Je suis en mode furtif!

Paf!

Je suis par terre, la parure au taureau des Guerrero vient de voler aux yeux de tous. le contrat roule sur quelques centimètres. Malheur! Horreur! Et une gamine me regarde en plus! J'ai du lui rentrer dedans et m'entraver dans ses tissus. On n'a pas idée de se promener avec tous ces chiffons! Je bondis sur le rouleau de papier et range la parure. Le temps d'embarquer la gosse et ses tissus avec moi. Si elle parle, alors ils sauront, déjà j'entend la foule qui murmure, on a volé les Guadagne dit-elle! Il faut faire vite, en face j'aperçois des soldats, je change de direction, la petite main de l'inconnue prisonnière de la mienne. A gauche, à droite, à gauche, tout droit, à gauche, non à droite, enfin! Je m'enfonce rapidos dans la demeure des Guerrero et je file dans mes appartements.


Boris! Porte ça à Tassin, en lieu sûr.

Non mais pas ça! Qu'il est con... Le contrat, pas la gamine. Je fronce les sourcils, il comprend son erreur et s'en va avec le papelard. Bien, maintenant, à nous deux! Je la regarde, elle a l'air un peu perdue. Je jette un oeil sur les tissus.

J'espère que tu n'as pas payé ça trop cher, cette soie est d'une qualité à faire peur! Les étrangers se font toujours avoir. Sois sage et nous irons à la rencontre d'étoffes dignes de la Princesse que je suis. Au fait, Maryane de Brocéliande. Un peu plus et les gardes t'emmenaient ma petite!

Je ne suis plus à un mensonge près. Et puis ce n'est qu'une enfant, elle gobera tout ce que je dis.

Ils traquent les étoffes de mauvaise qualité venues d'ailleurs. La soie ne peut se tisser qu'ici, c'est le privilège de notre ville.

Ah la contrefaçon, ce mal du siècle!
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Alix_ann
Un pied devant l'autre, voilà comme ça. En essayant de pas se viander du mieux qu'elle pouvait Alix s'éloignait davantage du cortège petit à petit avec une immense dextérité. C'qu'elle pouvait être mignonne, lorsqu'elle s'appliquait. Mais c'était vraiment pas facile, entre ses mèches blondes qui s’évertuait à lui boucher la vue et la lourdeurs du tissu sans compter que lui aussi lui bouchait la vue.

-« Aliiiix? Felryynn? .... Alix... » Elle eut un petit sursaut de panique... « Gast... * »

Elle continue son chemin en essayant de chercher du mieux qu'elle pouvait, zieutant chaque recoin qu'elle arrivait à distinguer de cette immense rue recouvertes d'étales, de couleurs, de pas mal d'acheteurs. Bref rien qui pouvait lui servir pour repérer la prénommée Alix de deux ans sa cadette et Felryn, qui était plutôt grand lui. Ça lui rappela sombrement le jour heureux où elle avait perdue sa mère dans Paris. Bien sûr qu'au début elle avait eut les jetons, elle avait crié en Breton et tout le monde l'avait regardé de travers mais c'était ce jour là qu'elle avait fait la rencontre de sa Yolanda. Mais là elle était plus grande, elle n'avait plus cinq ans, elle en avait bientôt neuf. Elle ne s’égosillerait pas comme à l'époque.
Bref. Elle panique. Mais elle ne crie pas. Et elle regarde avait tant d'ardeur la rue sous tout les angles, se faisant bousculé de toute part qu'elle ne vit même pas arrivé la brune, plus furtive du tout.


Ahhhhh....»

Si bien qu'elle manqua de s'écraser au sol.
Elle regarde éberluée. Sans vraiment comprendre quand elle en vient à soudainement la saisir par la main, alors que deux secondes plus tôt elle était face contre terre et faisant tomber en prime une nouvelle bonne moitié de ses chiffons au sol qu'elle n'eut même pas le temps d'observer avec peine. La voilà à courir la seconde d'après, mais elle ne faisait pas bien le poids, elle qui faisait moitié moins que la Brocéliande.
Alix songea que des rencontres fortuites de ce genre, elle en faisait décidément un peu beaucoup. Elle se demandait si c'était forcement à prendre bien cette contingence des évènements dont elle souffrait paisiblement.
Plusieurs fois elle manque de déraper et de se faire traîner au sol. Elle avait essayé de se défaire de son emprise mais rien n'y faisait. Elle était obligée de suivre la cadence, de ne pas se faire heurter de toute part, de retenir autant qu'elle pouvait son tas de taffetas, enfin c'est ce qu'elle espérait.
La course dura une éternité pendant laquelle elle découvrit au fil du temps qu'elle venait de se faire kidnapper par une criminelle. Une criminelle traquée de toute part par une horde de soldat. De plus belle elle essaya de se libérer. Les voilà dans un grand bâtiment, et ce qui semblait être un appartement.


-« Boris! Porte ça à Tassin, en lieu sûr. »

Et la voilà qui passe de main en main. Froncement de sourcil en direction du dénommé Boris qui venait de commettre une piètre erreur. Elle se le redemande: Mais qu'est-ce qu'elle fou ici?

-« J'espère que tu n'as pas payé ça trop cher, cette soie est d'une qualité à faire peur! »
Kaoc h... Bezan tapet louz... * »
Elle croise d'un regard amer les bouts de soie qui avaient pu survivre à l'assaut. Sa mère serait peu fière de cette piètre scène, elle qui adorait le taffetas.
-« Les étrangers se font toujours avoir. Sois sage et nous irons à la rencontre d'étoffes dignes de la Princesse que je suis. Au fait, Maryane de Brocéliande. Un peu plus et les gardes t'emmenaient ma petite! Ils traquent les étoffes de mauvaise qualité venues d'ailleurs. La soie ne peut se tisser qu'ici, c'est le privilège de notre ville.»

Elle fût prise d'un mouvement de panique. C'était donc elle que les gardes avaient traqué? Elle qui n'avait jamais eut de démêlés avec la loi qu'à la lettre elle avait toujours respectée. C'était pas une très bonne croyante par contre, son brin d'hérétisme lui aurait donc attiré des ennuis? Encore? Décidément...

-« Quoi? C'était moi qu'ils traquaient? Mais j'ai rien fait m'dam... votre Altesse... Brocéliande ? Zut, désolée... »

Elle prend une grande inspiration, décidé à ne pas se montrer de la sorte devant une princesse, et une Brocéliande. Qu'est-ce que c'était intimidant. Est-ce que ça se voyait temps qu'elle avait la trouille? Elle se baisse, les bras relevant les pans de sa robe de toute part avant de les relever, à moins que ça eut lieu avant qu'elle relève les pans de la robe.

-« Votre Altesse... Je suis Alix Ann de Montfort. Brocéliande...» Brocéliande, ça lui disait quelque chose. Elle prit un court moment pour réfléchir, que ça lui revienne. -« Vous êtes la fille de Riwan? » Et de lui faire les gros yeux. Elle n'avait jamais rencontré le Grand Duc qui avait succédé à son arrière grand père, mais jamais elle l'aurait imaginé vieux. Pas à ce point en tout cas.« Ma Marraine aussi elle est princesse de la Bretagne, mais elle est Montfort, comme moi. » Elle marqua un temps d'arrêt, soucieuse de savoir si elle avait tant outre-passé que ça les règles de la bienséances. « Vous allez m'emmenez trouver des belles robes? » Décidément, c'était de plus en plus surprenant cette journée. Puis de lancer un sourire illuminé.

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* Putain
* Merde... c'est p't'être pas préférable de traduire le reste

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Alix.b
Alors tu vois, là t'en as au brochet, pis là les p'tites taches c'est pour les chanterelles dedans. A moins que ça soit de la truffe ! Tu aimes les truffes ? C'est bon les truffes. Papa il a des cochons qui cherchent des truffes, si tu veux on ira en chercher pour manger ce soir ! On demandera de les faire préparer comme que tu préfères.

Une Alix brune traînait une Alix blonde dans le dédale des ruelles de la capitale dauphinoise. Aujourd'hui était jour de marché et la fille du Baccard débordait de joie de pouvoir montrer à son invitée ce qui constituait la fierté locale : une déclinaison incroyable de quenelles, fourrées et accomodées à toutes les sauces possibles, agrémentées de fruits, céréales, champignons et autres délices clinaires.
Les rues étaient étroites et les rues encombrées ne facilitaient pas le passage de la petite troupe, c'est pourquoi la brunette aggripait son homologue par une manche pour ne pas risquer de la perdre.


Haaaaan viens voir !!

Ni une ni deux la fillette avait filé entre deux badauds occupés à marchander, manquant lâcher la Montfort qui avait failli rester coincée entre les deux bonhommes. Mais c'est pas grave, 'suffit de tirer un bon coup et *plop*.

HAN JE VEUX JE VEUX JE VEUX !

L'objet de sa convoitise ? La plus magnifique, la plus disproportionnée des rosettes de Lyon qu'on ait jamais vu de mémoire de dauphinois !
La mini-louve se mit à piaffer devant la pièce de charcuterie qui tournicotait lentement sur elle-même d'un air avantageux, pendue à son étal bien en évidence.


Felryyyyyneuu ?

L'infortunée nounou barbue avait été désigné comme porte-bourse des deux mioches. Naïves et tête-en-l'air comme elles étaient ç'aurait sinon été un coup à les retrouver dépouillées en moins de temps qu'il n'en fallait pour dire "Arg !"

Le temps pour la carnivore de payer son dû et de réceptionner son achat quasiment plus grand qu'elle, et elle dut lâcher la main de sa copine... Ca sent mauvais dites-vous ? Hé oui.
Elle était bien trop occupée à détailler de quelle façon elle dévorerait sa proie ce soir, à qui elle donnerait les meilleurs morceaux "Une tranche pour Landry, une pour toi que même si t'as pas faim tu seras obligée d'en redemander, une pour papa..." pour faire attention à qui était en train de rapter sa copine.


Mais si tu veux mon avis, le meilleur c'est le saucisson chaud. Tu sais ce qu'on va faire ? On va en prendre un aussi, et on le mettra à chauffer près de la cheminée. Oh tiens il faudra aussi prendre quelque chose pour Yolanda ! C'est tellement bon qu'elle guérira plus vite, j'suis sûre. Tu ne crois pas ?

N'obtenant pas de réponse immédiatement elle essaya de se tourner vers sa droite pour voir où était restée Alix mais le saucisson, bien élevé, suivit son mouvement comme de bien entendu, l'empêchant d'y voir quoi que ce soit.
Alors elle se mit à tourner sur elle-même de plus en plus vite en espérant semer son encombrant compagnon... mais rien n'y fit. Dans l'autre sens alors ? Non plus ! Grmf !
Contrariée, elle s'arrêta pour reprendre son souffle et ses esprits, sa tête tournait trop de toute façon. Prise d'une inspiration subite elle se décida à ruser et lentement, tout doucement, se faxa sur le côté pour faire dépasser son minois de derrière l'énorme charcutaille.
Gagné !
Mais toujours point d'Alix.


Aliiiiiiiiisque ?

Est-ce qu'elle serait restée devant l'étal des quenelles ? Quelle gourmande ! Mais c'était bien normal après tout c'est tellement bon n'est-ce pas ? Et puis dans son for intérieur la filltte était bien contente de voir son amie manger de bon appétit, c'estq u'elle avait l'air si pâle, si fragile !

ALIIIIIIIIIIISQUE ?? Reviens, j'ai les mêmes à la maison !

Plein de monde devant les quenelles, mais pas de petite blonde de blanc vêtue.

Felryn ? Où que t'as mis Alisque ?
...Felryn ?


Et de Felryn point non plus.
Alix gonfla ses joues en signe de mécontentement. Quelle idée de partir chacun comme ça de son côté ! A moins qu'ils soient en train de lui faire une farce ?
Oublié l'agacement, la frimousse de la petite se fendit d'un grand sourire avant de partir en sautillant au hasard... tiens à droite, ça avait l'air bien à droite !


ALIIIIIIIIIIIIISQUE ? FELRYYYYYYYYYYYYYYYYYYN ? Hihihi...

Après toutes les embûches traversées, les blessures du corps et de l'esprit survenues à cause de sa trop grande insouciance, force était de constater que la leçon n'était toujours pas apprise rien qu'en voyant la petite fille sautiller dans les rues lyonnaises, seule, trimballant un saucisson plus gros qu'elle sans se soucier de la petite poussière blanche qu'il déposait sur ses jolis vêtements à la garçonne.
Le tout en braillant à tue-tête et en se perdant un peu plus à chaque pas... sinon ce serait moins drôle.

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Landry.
Le petit Baccard avait décidé de squatter la demeure Guerrero depuis deux jours maintenant. Il avait cru y trouver son parrain mais malheureusement le sombre Phelim se trouvait au pays des dragons et de la rosette. Tout de moins c'est ce que Maryane lui avait dit et il la croyait. Encore plus malheureusement, cette même Maryane ne voulait pas le garder. Elle lui avait dit qu'elle n'était pas sa mère et qu'elle n'avait pas à l'élever, ni à se l'approprier, ni même à le supporter. Elle voulait donc le renvoyer à Vienne. Il s'était bien gardé de lui dire pourquoi il était venu l'enquiquiner jusqu'à Lyon et elle n'avait pas réussi à lui faire avouer.

Dix caprices plus tard, elle acceptait de l'envoyer à Briançon chez son père plutôt qu'à Vienne.


Le gosse traînait dans les couloirs, seul, après avoir vaguement aperçu le Duc malade. Il avait quand même préféré l'éviter, mieux valait ne pas trop se faire remarquer ici. Il n'était pas dans un lieu où il pouvait jouer les petits Princes en toute impunité, les sanctions tombaient bien vite et bien sévèrement chez les Guerrero. Pourtant, il les aimait quand même.

En se déplaçant en pas chassés, prenant soin d'éviter tous les joints des carreaux et en n'oubliant pas de sauter à pieds joints de côté tous les trois pas, il finit par arriver non loin de l'entrée. Et alors qu'il repartait dans l'autre sens, Maryane entra comme un coup de vent, donnant des ordres et se pressant vers ses appartements. Il n'avait pas souvent le droit d'aller là bas, c'était son lieu à elle, rien qu'à elle. Oui mais voilà, elle emmenait avec elle une fille qui n'avait pas l'air bien grande et le gamin s'en trouva tout curieux. Il les suivit et écouta l'échange caché derrière un siège. Si cette inconnue pouvait accompagner la Guerrero dans sa prochaine sortie, alors pourquoi pas lui? D'un coup d'un seul, il se précipita vers elle.


Altesse tata! Je peux venir? Je peux venir? Je peux venir?...

Etc. Il insista comme ça jusqu'à avoir une réponse.
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Maryane.
Mon sourcil se hausse. Oui, il se hausse tout seul, j'ai perdu le contrôle de mes sourcils le jour où je les ai rendus difformes en voulant les épiler. Depuis ils se sont rebellés et déclarés sourcils francs. Bien sûr maintenant ils ont repris une forme naturelle, mais rien à faire, ils ne veulent pas revenir sur leur décision. La vie, c'est moche.

Il se hausse, seul donc, parce qu'il ne s'attendait pas à entendre de l'Altesse ici. Voici donc une petite Bretonne qui connait mon titre! C'est plutôt positif. Elle croit à mes bobards, ça aussi c'est tout bénef'. Elle est Montfort mais bon... Je vais lui pardonner. Je ne suis pas vraiment impliquée dans ces affaires là de toute façon.


Riwan est mon cousin!

Par alliance, je sais. Mais je m'en fous, j'aime les Brocéliande, on est pareils. Bon alors ces... Mais c'est quoi ça encore? Ah oui... Landry... Je suis à deux doigts de la dépression nerveuse.

Madame Eurydice Reviendra Des Enfers, Landry! Madame Eurydice Reviendra Des Enfers*! Et d'abord, qu'est ce que tu fais là?

Ah le fourbe! Il répète sa question, mes sourcils déjà se sentent défaillir, je ne vais pas supporter bien longtemps. Bon ok...

D'accord! C'est bon, tais toi juste! On va aller chercher du bon tissu.

Il ne manquerait plus que l'autre gosse Baccard pour finir le tableau et m'achever. Que ne faut-il pas faire pour ne pas éveiller les soupçons et éviter les représailles des Italiens...


*Cocteau powaaa!
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Alix_ann
D'abord elle tique. C'est qui cet enfant qui d'un coup d'un seul débarquait dans la pièce où Alix reprenait ses forces. Elle hésitait d'ailleurs à aller se prélasser sur un des fauteuils, au milieu des cousins ou à simplement se laisser échouer par terre. Ses jambes toutes endolories ne demandaient que ça, elle.
Et de se reconcentrer sur l'enfant, de bien l'observer. Cette manière si agaçante de s'adresser aux gens, cette façon de répéter la question deux trois et encore plus de fois. Une ruse pour obtenir tout ce qu'on veut, comme les enfants en ont tous établit mais pas des plus fines, entre autres. Ça lui rappela vaguement quelqu'un ses traits.
Mais Alix ne s'attarda pas trop. Elle suivit l'échange du bout de la rétine (admettons) en fronçant les sourcils bien forts pour signifier que ce genre d'entrée à l'improviste coupant court aux élucubrations sur le taffetas et le shopping elle n'appréciait pas franchement.

Ça la rassura pas beaucoup de constater que Maryane n'avait pas l'air plus détendu que lors de la course poursuite.
Elle hésite à la prendre par la main et l'intimer d'aller plus vite que ça jusqu'au sacro-saint graal lyonnais.


-« Et on peut prendre du fil de soie? C'est pour mon amie Anaon. En Anjou c'est mon garde du corps ! »

Après s'être innopinement rappelé qu'elle lui avait mander de le lui trouver dans sa dernière lettre. De jeter un regard sur le jeune garçon. De ne pas lui adresser la parole, Maryane lui avait dit de se taire et puis les garçons elle aime pas ça. Ça lui rappelle fatalement Alesius, sa gémellité à elle qui devait à peut-près avoir le même âge lors de sa mort. Alix portait toujours le deuil, regardez-mieux et vous verrez que sa tenue et d'un blanc pur et virginal, qu'elle est splendide aussi et qu'elle sied parfaitement bien à Alix. Petite, blonde, mignonne, avec cet air vide.
C'est seulement à cet instant qu'elle repensa à Alix, non pas elle, mais l'autre.


-« Ôôô ! » De s'arrêter subitement. « J'ai oublié Alix ! Madame votre Altesse, j'ai oublié mon amie Alix, elle est perdue dans Lyon ! »
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- Brett Easton Ellis
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