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[RP] Plus je change, plus c'est pareil

Luisavonfrayner



Comme pour la punir d’avoir employé le terme « ami », une main se posa sur la taille de Luisa qui ne retint pas un sursaut. Décidément, Thomas se voulait toujours plus surprenant et joueur devant les autres. Bon, oui, en l’occurrence « les autres » étaient Elendra, et il semblait évident qu’elle allait être mise au courant de tout, mais il n’avait tout de même pas besoin de préparer une introduction, aussi agréable soit-elle. Luisa, déconcertée, ne dit cependant pas un mot et se contenta de fixer Elendra, les yeux un peu trop ronds pour sembler neutres, bien que ce soit précisément l’expression visée. Non, Elendra ne serait pas dupe. Elendra n’était pas dupe – son sourire en témoignait assez – et Thomas encore moins discret.

Avec une main étrangère sur la taille, une autre sur le bras, et les deux semblant l’attirer chacune dans une direction opposée, Luisa avait de quoi être mal à l’aise et amplement de quoi grimacer, si bien qu’il était difficile pour elle de suivre attentivement la parlotte de son amie qui, avouons-le, était montée d’un cran sur l’échelle de la qualité d’expression.
Enfin, elle compris quand même qu’Elendra n’en savait pas beaucoup plus qu’elle, et cela la rassura. Compter, c’était bon, elle avait même fait un exercice avec Thomas en mode économiste. S’occuper des terres…Eum, oui, bah, elle n’en avait pas besoin, elle apprendrait à quatorze ans sur ses futures terres de ???ange. Les bonnes manières ? Peuh ! Inné, chez Luisa. Pour le breton, elle avait l’équivalent occitan, et pour le cheval, elle avait toujours eu une longueur d’avance sur Elendra. Alors bon ! Qu’elle lui propose de venir s’éduquer, Luisa le prit amplement mal, et répondit en bonne von Crâneur qu’elle était.


    Excuse-moi, mh, mais avec des cousins princes et une marraine ex-princesse, je ne crois pas avoir besoin de venir en Aaaanjou pour me faire éduquer.

En effet, elle devait être la seule à ne pas se rendre compte d’à quel point elle ne profitait pas de cette éducation, ou plutôt d’à quel point elle l’oubliait soudainement en compagnie de ses proches. Et là, elle y était avec ses proches, alors l’éducation, merdeuh, hein !

Bon, voilà que ça passait aux choses sérieuses. C’est avec une attention particulière que la von Frayner écouta le plan de la presque-majeure. Des questions ? À priori, il y avait peu de risque de provoquer une mort. En tout cas, moins qu’à la dernière fête chez Elendra où sa subtile idée de concours de plus grosse bouche à mirabelles avait manqué d’assassiner la pauvre Elfry. Et puis le nouveau jeu avait l’air amusant (pas que l’autre ne l’avait pas été). Bénédiction accordée, d’un hochement de tête à la « cheffe, oui, cheffe ».

Château-Gontier semblait grand. Plus grand qu’Hayange. Mais comme ce n’était pas aux parents – ohh, pardon ! au père – d’Elendra, ça ne comptait pas. Ce qui était important, c’était qu’Hayange était toujours plus grand que Clémery qui…holàlà, ça ne va plus du tout. Clémery qui allait être À Elendra, là, tout de suite, bientôt ! Ca sentait la vantardise, fort, mais fooort…Et un petit peu aussi la jalousie, du côté adverse.

Réflexion terminée, puisque bientôt débarqua la propriétaire dont la vue – ha, ha – écarquilla les yeux –re ha, ha – de Luisa, choquée, apeurée, et quand même un peu dégoûtée, elle s’efforça de dévisager le moins possible l’œil qui semblait envahir tout le visage qui se trouvait devant elle. Alors c’était elle, la duchesse. Luisa avait toujours imaginé une vieille veuve aigrie lorsqu’Elendra en avait parlé dans ses lettres ; il fallait croire qu’elle avait été loin du compte, la duchesse semblait même plus jeune que Lorenz, et posséder une certaine classe.

Et une révérence.


    Vôtre Grâce, c’est un plaisir et un honneur d’être ici. Nous sommes des invités d’Elendra, oui !
    Et puis, je suis Luisa von Frayner.

Tableau des Château-Gontierains : une gueularde, une madame qui devait avoir l’air d’un pantin version macabre, et une duchesse si clope, mais si clope ! (Mes excuses pour cette boutade de bas étage.)
Pas étonnant qu’Elendra soit là.


    Pas étonnant que tu sois là.

Avait-elle dit, munie de sa sourdine naturelle, puisqu’il ne fallait surtout, surtout pas être entendue, profitant d'un instant de liberté où Thomas était certainement en train de se présenter à son tour auprès de la duchesse.

    …T’es sûre que c’est pas un…pré-bûcher ? Pour les fous… ?
    Tu peux me le dire, tu sais, j’te jugerai pas, juré au nom de la Charlie.

8-8 ! Oui, parce que j’ai pas noté le coup de l’éducation princière de tout à l’heure. Je sais, c’est vache, parce qu’elle peut difficilement répliquer à celui-là, mais avouez, les pics sont plus drôles éparpillés, non ?

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Niconoss_acoma
[J-15 : Eh oui les mésanges ne sont pas ultrasoniques]

Flap, Flap, Flap .... BOUMMMMMM.

Tranquillement installé dans son carrosse, en direction de la lorraine. Oui, on parle bien de carrosse, mais c'est normal quand on voyage avec une femme qui est enceinte et fortement fatigué. Son image de chevalier de choc en prenait un coup, mais le d'Acoma accepté parfaitement de devoir garder un œil sur sa femme. Surtout après que les brigands et la maladie les aient frappés. Enfin revenons dans le carrosse, où les deux amants mariés passaient le plus clair de leur temps à s'observer et à regarder la route qui avançait au fur et à mesure que les jours s'en allait. La route vers la Lorraine était longue depuis le sud de la France, et la température continuait à baisser plus on approchait du nord et de l'empire. Il commençait à retrouver ses habitudes et ses sensations. Une petite bouteille de mirabelle de temps à autre pour se préparer et tout allait pour le mieux. Bientôt, ils seraient en Lorraine. Même si bien d'autres obstacles viendraient encore se projeter sur la route. Ils l'avaient compris chacun des moments de leurs vies seraient maintenant contrariés, ils l'avaient accepté en disant "oui".

Installé donc dans le carrosse (les raisons sont maintenant claires), nous pouvons en revenir à ce bruit étrange. Les Flaps* correspondaient évidemment à un bruit d'aile qui se rapprochait inexorablement du carrosse. Le BOUM est assez explicatif pour représenter la scène. On vit l'oiseau en question glisser le long de la vitre et s’étaler de tout son long. Ils n'y auraient pas fait attention, si ce n'est la petite frayeur qu'ils eurent. S'ils n'avaient pas aperçu un parchemin à sa patte. Le baron sorti la tête et tout chevaux (et cheveux aussi) au vent, il cria au cocher que l'on arrête la voiture. Il descendit et alla ramasser la mésange qui ne semblait pas dans sa meilleure forme. Il l’emmena dans la voiture et cria que l'on repartait. Prenant soin de l'oiseau, il ramassa le papier qu'il avait attaché à la patte et le lut.

Il fut assez étonné de son contenu mais sourit à l'invitation de la fille de son cousin qu'il venait de recevoir par cette étrange mésange qui aimait se ramasser contre les carreaux de la vitre. Il réfléchit quelques minutes, en parla avec sa femme qui ne voulait évidemment pas se balader jusqu'en Anjou dans son état. Il irait donc seul c'était décidé, il voulait y aller. Car plus il se rapprocher de la Lorraine, dans laquelle il revenait surtout pour s'occuper de sa famille, il ne pouvait pas ne pas s'occuper de ceux qui étaient bien loin. Et puis il pourrait comme cela jeter un coup d’œil à cette petite folle qui avait pris une bien mauvaise direction. Quelle idée mais quelle idée, d'aller s'installer en Anjou. Il n'y avait rien de plus fou. Et son cousin Zeiss qui laissait faire ... Au moins on pouvait être sur, si on se posait la question évidemment, que cette petite Elendra était bien la fille de ses parents. Indépendante au possible, voyageur et probablement un peu dérangé dans le bon sens du terme. Il avait toujours adoré son cousin et sa famille pour la moins extravagante. Tous avec leurs comportement bien prononcés. Il se souvenait de Lava et il se demandait maintenant si sa fille lui ressemblait.

Il attrapa une plume et écrivit au dos du parchemin, parce qu'il venait de se rendre compte qu'il n'avait pas pensé à en prendre. Heureusement qu'ils étaient devenus quelque peu isolé dans le sud et qu'il n'avait plus aucun contact autre part. Si ce n'est cette lettre à laquelle il ne s'attendait pas du tout.


Citation:
À Elendra d'Acoma, en Anjou
De Niconoss d'Acoma, perdu dans les routes de France


Cher Enfant,

Comment peut tu croire que j'oublie l'un des membres de ma famille ? Ce serait une honte pour moi d'oublier la fille de mon cousin et de feue son adorable femme.

En tant que chef de famille, j'ai pour tache de veiller sur chacun de vous. Et sache que je te surveilles dans ton petit coin, avec les moyens permis par la distance, mais je ne permettrais pas que tu ais des ennuies. Tu sauras maintenant que partout ou tu seras, tu seras surveiller et des yeux veilleront pour ton père ou pour moi.

Maintenant que tu sais que l'on n'aimerait pas t'oublier ou te perdre, je serais ravi de venir à cette petite fête que tu organises. Même si la route est loin, je vais faire honneur à mon statut dans notre belle famille. Et je ne manquerais pas d'embarquer ton père sur les routes avec moi. Je suis présentement en route vers la Lorraine, et je m'occuperais de tout cela, une fois sur place.

A très bientôt ma petite,
Niconoss qui te surveilles.

Ps : Je vais faire le rôle de ton père, mais quand on signe une lettre, on met en avant le nom de sa famille. Donc je veux voir "Elendra d'Acoma" sur la prochaine missive.


Il savait s'y prendre avec les moins âgés hein ... Ils étaient encore en age d'apprendre et il fallait bien les éduqués pour pas qu'il ne fasse n'importe quoi. Et puis il fallait bien qu'il fasse respecter son rôle de bourru patriarche de la famille. Il perdait de son charme et de son intérêt sinon. Le baron était même sur que c'était pour cela que l'on voulait de lui à ce petit événement. En tout cas il ferait la route pour être présent auprès de sa famille, même s'il espérait qu'il y aurait des adultes, la duchesse qui l'accueillait probablement, ce serait déjà un bon point.
Elendra
Remise en situation :

Elendra, (ça, c'est moi) parle de la condition « globulaire » de la Duchesse (ça, c'est Yolanda). La voix de la Duchesse répond aux paroles d'Elendra.

Retour à la situation :

Bon Dieu, Tout-en-Haut! Pourquoi tu l'as envoyée maintenant!

Heureusement, je lui fais dos, le visage qui chauffe, toute rouge, si ça se trouve! Je hausse les épaules et grimace, de cette grimace qui a toutes les qualités du « Eeeeeh m… », je vous laisse vous imaginez la suite.

Tombée du lit sur une armée… c'est donc ça! La pauvre, le Très-Haut devait lui en vouloir vraiment beaucoup ce matin là! Et franchement, il faut se le dire! Il fait n'importe quoi lui! Et si ça se trouve, il sait pas ce qu'il fait! Voler ma mère! Voler l'oeil de Yolanda! Et que le Sans Nom m'emporte si c'est pas son oeuvre aussi les joues d'Anaon, la guerre en Lorraine et l'absence de mirabelle en Anjou! Oui, aujourd'hui, le Très-Haut porte le blâme de tous les malheurs de cette terre! Quelle colère dans laquelle je suis! Mais quelle colère!

Un sourire à ses paroles, ça en prend pas beaucoup pour venir à bout de ma colère qui en a qui dirait! Mais sachez très chers gens que ce n'est pas qu'un petit mot simple qui s'attire ma rigolade. Non, non, non. C'est la petite sotte qui le prononce (bon allons! Elle va me traiter de folle plus tard, je peux bien la traiter de sotte), cette petite fillette aux princes et aux ex-princesses dans la famille, ce qui la rend trop bonne pour toute éducation qui soit. Non mais elle avait pris du von Frayner cette insolente!

Quoi qu'il en soit, les mots à l'origine de ma rigole était le « votre Grâce » de ma crâneuse d'amie. « Toute les Duchesses ne sont pas gracieuses patati, patata. Vous préfèrerez les Dames plutôt que les Votres Grâces » avait un jour de novembre prononcé la voix de la raison (ça, c'est Yolanda, pour ceux qui ont pas suivi). Et notre Luisa de dire « Votre Grâce », quel bonheur! Ha non! Mais avouez! Les princes et les ex-princesses dans la famille ne font pas la rejetonne.


Vraiment, l'éducation qu'on vous a faite est plus que douteuse jeune von Frayner, que je me permet de lui murmurer avant de me tourner vers la Duchesse tout sourire. Elle arrivait vraiment juste à point!

Et là. Encore! La blonde! Nan mais qui c'est qui lui a appris à parler?! Et là. Et là. Et là!

Regard noir pour la blonde.

Qu'est-ce qu'elle voulait dire par son hautain « pas étonnant que tu sois là ». Nan, mais parce que moi je vois pas ce qu'il y a de pas étonnant. La Duchesse éduque des fillettes… Je suis, ou plutôt, j'étais une fillette en quête d'éducation, c'est le bon Très-Haut qui m'a mis sur sa route et puis voilà quoi. Et puis la Duchesse, je l'aime moi! Même si elle me force à monter à cheval et que personne qui m'aime un tant soi peu devrait oser faire! Mais elle est là pour ça hein, si elle m'éduquait pas comme il fait, je finirais comme Luisa quoi. À Traiter, bon, saluer des Duchesses pas gracieuses de votre grâce, pas que Yolanda ne soit pas gracieuse, au contraire! C'est la Duchesse la plus gracieuse que je connaisse, mais ça Luisa le sait pas! À moins qu'elle l'a vu en quelques mots, mais c'est pas son genre à Luisa de comprendre rapidement.

Nouveau regard noir à la blondasse.

Elle a mangé quoi pour dîner dites donc?! Elle croit que c'est une maison de fous?! Et soudain, ce « pas étonnant que tu sois là » s'éclaire. Quelle effrontée cette Luisa… Quelle effrontée. Mais c'est de bonne guerre. Ça a toujours été comme ça entre nous. À qui trouvera la plus piquante des répliques, pointage et gloire éternel l'attendent!


Au nom de la Charlie… Je vous trouve insolente jeune fille. C'est pas parce que le Très-Haut aime moins certaines personnes que toi que ça te donne une raison de les traiter de fous. C'est ton ex-princesse de cousine qui t'as appris les bonne manières? Pas étonnant qu'on l'ai virée de son poste… Tu devrais en tirer une leçon et venir prendre des leçons avec moi, ici. Passer trop de temps avec les von Frayner loin de d'une d'Acoma sensée ça te va pas vraiment… Même si niveau langage tu t'es améliorée, bravo. T'es pas une cause perdue, il est peut-être pas trop tard pour le reste…

Ça mérite bien un point qu'en dites-vous? Ne serait-ce que pour le renvoi de la princesse. Et puis c'est mon anniversaire! J'fais ce que je veux! Si je veux un point j'en prend un!

9-8!

Sourire. C'est de bonne guerre. On s'aime bien. Je dirais même que plus les répliques sont cinglantes, plus c'est mon amie. Z'avez des amies que vous pouvez traiter de fous et qui vous aime encore plus? C'est ça l'amitié von Fracoma.


Tu peux même amenez ton petit blond là. Je sais pas ce que vous êtes… Mais il avait une drôle de façon de mettre ses mains sur toi ma chère. Je vais garder un oeil sur vous…

Clin d'oeil.

Je me mord la lèvre inférieure, j'ai trop envie de rigoler. Il le sait son papa von Frayner que le monsieur il touche à sa fille? En tout cas, je sais que le mien lui aurait présenté son épée depuis longtemps… Le sien, j'ose donc pas imaginer.


Et puis, soit polie jeune fille, sinon je demande à la Duchesse de te faire dormir avec les chevaux et ton « ami » au cachot.

Sourire. Il ira pas la réchauffer de ses mains gantées le blondinet. Bon, il faudrait quand même que je vérifie avec Yolanda si elle a un cachot… Mais ça, Luisa le sait pas.

Nouveau sourire. Cette célébration et ces trois jours qui viennent s'annoncent merveilleux! Je laisse la Luisa à Thomas, il me semble que c'est ça son nom, et je m'approche de la Duchesse pour la serrer dans mes bras.

Oui oui! Je la laisse pas reculer ou même me tapoter la tête pour pas que je la serre dans mes bras. Je suis rapide et j'espère la prendre par surprise. Mes petits bras autour de sa grande taille pendant plusieurs longues secondes et au moment où je m'éloigne je lui souris et lance tout bonnement :


Merci!

Je sais pas comment ils sont les gens comme Luisa, mais c'est fou ce qu'on doit s'ennuyer quand on est pas fou.
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--.thomas_sauveur.
Une parle beaucoup trop alors que l'autre ne réagit pas et lui ce trouve dans une situation qui ne comprends, pas ne maîtrise pas, enfermé dans sa cloche de verre. Il retire sa main, bien entendu qu'il la retire ce fut sot de la posé là, sot d'oser croire que cela pouvait être malin, et il suit, calme, patient, sans écouter trop de paroles tue l'importance des mots et Thomas n'accorde plus d'importance à l'amie de son amie, il suit bêtement sans faire l'effort de réfléchir, on ne réfléchit pas avec des gamines, on suit idiotement la réflexion n'as qu'une utilité de survit. Il n'entends donc pas les indications, encore moins cette histoire de chambre, il s'en fiche, dans ses pensées à ses calculs, ses annotations et cela même-ci cela ne plaît pas toujours. Thomas doucement rentre dans son univers à lui, celui ou personnes n'avait accès sauf Philip, mais philip étant pas là il était ainsi certain d'être seul au monde. Peut-être qu'en s'y prenant bien il pourrait revendre sa maison à Amsterdam et ainsi en offrir une plus grande aux filles, à moins qu'il souhaite retourner au port pour y prendre le large, et celle de Guyenne, non cela serait sot comme décision. Il plonge loin, très loin ne voyant pas l'arrivée de la Duchesse, encore moins les messes basses des filles.

Il prend le largue ses azurs assombrit par le flots de pensé, il n'entends pas les présentations et cette histoire d'armée au réveil, mais le retour fut brutal et douloureux, toujours en Anjou, toujours avec des bavardes, mais cette fois était présente une inconnue, qui était-elle ? Peu importe, il s'inclina un peu, jamais trop et ce présenta, de cette voix lointaine qui ne reviens toujours pas entièrement.


Thomas Sauveur de Talleyrand, un plaisir Dame.

Enchanté puis un plaisir, foutaise, mais c'était courtois à moins qu'on nomme cela fausse-fesses, passons. Il sourit cependant et lancant un regard au deux filles, décide de parler avec la ... jeune femme, il n'y avait que des jeunes décidément et toutes des femmes, pauvre de lui. Tiens elle avait des chiens, du moins une chienne grosse, cela pourrait être un sujet de conversation non ? Lui qui aimait pas parler, maintenant devant prendre soin de tenir compagnie à une inconnue. Superbe.

N'avez-vous point peur qu'elle fasse ses petits sur vos ...chausses.

Non décidément il était nul pour tenir compagnie tout comme pour faire la conversation, pourquoi avait-il accepté de venir en réalité, c'était loin d'être son truc les fêtes, les bals et les repas. Droit,grand et pourtant timide, il resta planter là comme un déchet qui n'avait pas sa place,mais ou était la vrai place du Talleyrand.
Yolanda_isabel
Peut-on s’offusquer des réactions des deux lorraines ? Non. Elle a réagi de la même façon quand elle a rencontré Anaon la première fois, et Maleus aussi du reste. Les êtres marqués par la vie connaissent deux douleurs, la première quand ils se retrouvent défigurés, la deuxième quand le regard des autres leur renvoie leur image. Elle cache la machoire qui se contracte derrière un sourire de façade, de ceux qu’elle maîtrise à la perfection et le regard qu’elle pose sur Elendra quand son amie se présente porte en lui tout ce qu’elle aura appris. Ce n’est qu’un jeu de rôle. N’est-ce pas que je tiens le mien à merveille ? Un mouvement de tête en réponse à la révérence, pas par impolitesse ou par orgueil, parce que cela fait mal tout simplement et la canne est là pour le prouver.

-« Demoiselle.. Vous êtes donc de la famille de Son Altesse, le Duc de Nevers. »

Et elle sourit. N’allez pas croire que parce que Charlemagne et elle n’arrêtent pas de se prendre le bec, elle le hait assez pour l’afficher en public. De plus, il y a ce petit restant de tendresse à l’attention de l’Aiglon qui l’empêche de ne pas sourire gentiment à sa pensée. Oui, voilà. Quand il est loin d’elle, elle l’aime encore un peu. Et les voilà parties dans des messes basses la laissant perplexe. Bien sûr qu’elle a des amies, voyez plutôt : Une manchote fille-mère et une diaconesse travestie sur le retour. Bien sûr qu’elles ont des secrets entre elles, de bien gros secrets, de ceux qui l’étouffent la nuit, mais moins depuis qu’Eilinn est revenue d’entre les morts pour partager sa couche. Mais même si elle a l’habitude des fillettes, jeunes filles, femmes, ce genre de réactions lui fait pencher la tête pour comprendre. Et c’est le temps qu’il faut à Elendra pour en profiter et .. La serrer dans ses bras ?

Venant des petites, Yolanda n’a jamais rien retrouvé à dire aux étreintes, elle les a même prodiguées avec plaisir mais Elendra. La jeune fille, à peine plus jeune qu’elle, n’était là que depuis quelques mois et la bienséance aurait voulu que Yolanda ferme cette bouche ouverte sous le choc et la repousse avant de la sermonner. Pourtant sans lui demander son avis, les bras se referment sur le Coucou et avant que l’étreinte ne se défasse, elle aussi chuchote.


-« Dites à votre amie que si elle continue à m’appeler ainsi, je vais finir par croire que je suis grâcieuse. »

Au remerciement, elle offre un clin d’œil. Et avant que les atermoiements et autres joyeusetés féminines continuent, le jeune homme prend la parole. Grâce soit rendue aux hommes pour leur propos tout à fait .. Hors de propos. Et la voilà qui reste sans mot dire, même pas une réponse à sa présentation. Et enfin cela vient, elle rit franchement. Oui, tout à fait, parce que cet homme-là a touché du doigt le problème quotidien de Yolanda. La voilà qui s’arrête de rire, parce que cela n’a rien de bienséant et aussi, parce que c’est plus simple pour répondre.

-« Si. Chaque jour, je crains qu’elle n’en ponde un dans le couloir ou dans la cuisine. Mais ils ont l’air bien accrochés. »

Sont-ce des propos à tenir ? Les choses de l’amour et la vie chez les animaux. Bah, si on n’est pas trop cloitré chez soi, on a du assister au moins une fois à une saillie de chien ou quelque accouplement bestial.

-« Vous aimez les chiens ? »

Voilà, une conversation qui la change bien de celles qu’elle a l’habitude de tenir, pourtant, elle n’attend que ça, de parler de chiens, de bêtes. Et comme pour l’inciter à répondre favorablement, la voilà qui flatte le museau du grand dogue noir à côté d’elle. Braves bêtes que celles-là qui ont finalement bien trop au contact avec les enfants et les hommes pour en avoir peur et devenir méfiants. C’est bête pour des chiens de garde. Et en attendant la réponse du jeune homme, la voilà qui se retourne vers Elendra.

-« Votre amie dormira avec vous, je suppose. Il vous faudra prévenir les gens pour qu’ils préparent une des chambres pour son accompagnateur. »

On est pas des bêtes, il va pas dormir dans les communs avec la valetaille quand même.
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    « Je porte pas le deuil de 'Saias, pace qu'il m'a pas offert de principauté ! Cékunkon ! »
Armelle


Une jeune femme de 19,99999 ans (mais ce n'était pas écrit dessus, elle n'est pas un fromage – pas même une mimolette) entra dans là, sans préavis. Juste, elle entra.
Car elle sortait. Enfin, elle entre dans la pièce parce qu'elle sort des communs : faut suivre. Confortablement assise sur le trou, bas de laine baissés, robe troussée jusqu'en haut, elle s'y était attardée un instant, parce que Linien avait encore cuisiné trop gras pour elle. Un peu sensible du ventre, la Lochoise.

Elle avait, de son trône, entendu tout le raffut que fait une troupe de visiteurs accueillis par les trois maîtres et leur toutou. Euh. Les trois toutous et leur maîtresse. Voilà. Dans le bon ordre, c'était mieux.
Elle était sans dessus dessous, la Doyet, on l'a compris. S'étant bien rincé le... enfin, le popotin, ayant à nouveau accroché ses bas, et laissé retomber sa robe, elle sortit des communs, alors que les autres, eux, sortaient de la cuisine. Allaient, donc, vers l'Aula Noblia.
Le temps d'attraper une madeleine, de l'enfourner et de s'essuyer les doigts sur un torchon, et Armelle les rejoignit.


Ch'alutachions, méchire, dames. Mait'weche.

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Eilinn_melani
Il y avait eu un subtil changement au sein des cuisines de Chateau-Gontier. Le cuisinier, si il n'avait pas changé, était devenu un autre. Une autre plus exactement. La casquette et les vêtements amples ne dissimulaient plus les traits d'Eilinn Melani, au CV aussi rempli qu'une panse yolandienne les jours de bombance.
Après bien des mois à se dissimuler sous la couverture confortable d'un couturier, l'ancien officier royal avait décidé de reprendre son véritable nom, ne supportant plus de vivre une demi-vie.

Eilinn n'avait pu choisir de mettre une robe, pas si vite. De toute façon elle comptait bien vite remettre clle de bure cistercienne, pour prononcer ses voeux. Mais il fallait bien vivre, il fallait bien accepter de revenir un peu dans la lumière, fut-elle d'une Lune.

Eilinn avait ainsi accepté de coiffer un peu ses cheveux pour ne plus dissimuler son visage, et montrer les cicatrices qui en ravageaient la moitié. Celles-ci étaient devenues avec les mois passants une partie d'elle-même, et elle ne s'émouvait plus devant le miroir à voir ainsi les marques de l'incendie ou elle avait manqué périr.

Et comme elle avait été Premier Maitre d'Hotel de Sa Majesté Béatrice de Castelmaure, prenant toujours place non loin du buffet, c'est ce qu'elle fit également ici, même si il n'y avait plus d'insigne royal ornant sa poitrine.
Timide retour au monde, pour assumer son prénom, et surtout son nom.

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Jenifael..luna
[Château-Gontier]

Il faut pas s'étonner si on devient marteau à Château-Gontier,la brunette c'est retrouvée avec une autre artiste dans la chambre.Mais une artiste de sept ans,aussi blonde qu'elle est brune,aussi bruyante qu'elle est calme,à la voix aussi douce qu'un âne qui hurle ... Et voilà donc se qui arrive près des autres.A l'Ouest la Castelnau de Montmiral sort habillée plutôt simplement,cheveux enserrer dans un filet,de quoi dessiner en main. Lorsqu'on se met à vouloir dessiner Château-Gontier il faut pas s'étonner si ça prend du temps.Et pouf ! Elle se retrouve au milieu de tout le monde,enfin au milieu.Pas loin.Elle ouvre la bouche et :

" Ah ... euh "

On ne sait pas quoi faire,ses yeux vert & marron mêlé se pose sur l'assemblée,se taire,ça peut le faire aussi non? C'est peut-être pas le moment de dire à la Duchesse qu'on ne supporte plus sa compagne de chambre.Si? Parce que si c'est les moment elle le dira.

" Dite demoiselle,Il n'y aurait pas une autre fille avec qui je peut partager ma chambre et celle de Vermine? "

Faut pas rêver,Vermine est important dans sa vie,c'est SA responsabilité.

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Elendra
Aux chuchotis de la duchesse, je souris. C'est déjà fait madame! Oooh oui! C'est déjà fait et avec plaisir même! À un certain coût… Mais quand même! Rien ne vaut la satisfaction de souligner à une von Frayner son manque fla-grant d'éducation! Trop bien pour l'Anjou la Lulu? Je crois plutôt que c'est l'Anjou qui l'accepterait pas avec une éducation aussi médiocre! Mais je crois avoir fait mon point déjà sur ce sujet.

Et là, pendant que ça parle de chiens, moi je suis visiblement investie d'une nouvelle mission! Prévenir les gens de préparer une chambre pour l'ami de Luisa. J'ai même pas encore 14 ans et on me donne déjà des responsabilités importantes! C'est trop merveilleux!


J'y cours ma dame! que je m'exclame, attrapant au passage la main de notre petite abrutie du jour. Saluant au passage toute personne que je croise. C'est qu'il y a du monde! C'est dans trois jours et voilà que déjà la place grouille d'invités! Ce sera vraiment merveilleux comme jour que ce jour!

Dans ma chambre, m'attendait deux lettres. Deux lettres porteuses de bonnes nouvelles! Niconoss et l'amie de tantine seraient là! Et Niconoss a même dit qu'il ramènerait mon père s'il pouvait et ça, franchement, c'est une excellente nouvelle!


T'as vu ça Luisa?! Vraiment! Il va y avoir plus de gens que je pensais! Bon! Dans ce cas, il faut vraiment préparer les questions! Je t'ai attendue pour le faire!

Et… ça n'aurait pas été nécessaire. Parce qu'à part pour 2 ou 3 questions, ou pour critiquer mes idées, notre Luisa, elle était pas d'une grande, grande aide! N'empêche j'ai mes dix questions donc je la blâme pas!

Les jours qui suivirent furent fort fort fort occupés! Entre courir pour trouver le cuisinier et lui demander de préparer du vin chaud sans faute, sous peine de perdre l'usage de ses oreilles, trouver une cuisinière à la place, retranscrire des dizaines de fois les questions sur différents parchemins, peigner mes cheveux pour qu'ils soient près pour le grand jour, manger des mirabelles pour me remplumer et bien entendu tenter de tirer les verres du nez de Luisa!

D'ailleurs, me voilà, étendue, la veille du grand jour, à côté de Luisa qui fait sans doute semblant de dormir…

Luisa….?

Luisa….?

Tu vas me le dire hein ce que tu me caches? Je le sais que tu me caches quelques chose, tu peux pas me mentir bien longtemps on est des soeurs de la Charlie… Et puis demain je serai une Dame, une vraie…. Faudra que tu me le dises.


Et sur cette certitude que demain à la même heure je saurais tout, me voilà qui m'endors tranquillement.

[Pour faire original : Le Jour J!]

Il y a 14 ans de ça, dans un petit village maintenant en ruines de Lorraine naissait… moi! Première fille du couple de mes parents! Premier enfant à atteindre la majorité! Et la majorité, c'est aujourd'hui! AUJOURD'HUI!!!

Luisa! Lève toiiii! que je m'exclame en la secouant aussitôt que j'ai ouvert les yeux. Bon matin vF!

Un bond! Me voilà hors du lit! Quelques coups contre le mur, me voilà qui réveille Anaon dans la chambre adjacente. Je m'étais jurée d'utiliser cette technique qu'en cas d'extrême urgence! Bon, là c'est pas vraiment très urgent, mais c'est un grand jour alors!


Anaooonnn! T'es debout?! que je cri avant de plaquer mon oreille contre le mur en mode écoute.

Tic, tac… tic…

Plus le temps! Le temps presse! Il faut que je sois prête!


LUISA! Debout! Je t'ai dit! que je m'exclame alors que, déjà assise, je m'acharne sur ma chevelure. Il y aura pas un seul noeud aujourd'hui!

Le temps pressait, mais surtout parce que ça prenait beaucoup, beaucoup, beaucoup de temps me préparer pour une journée comme ça! D'habitude, je me prépare pas tant que ça, et demain, je me préparerai sûrement pas tant que ça non plus, mais là comme aujourd'hui c'est mon premier jour en tant que Dame, il faut quand même que je fasse un petit effort, pas vrai?

Peignée, coiffée, parfumée un peu même, avec le parfum que Luisa m'avait donné pour mes douze ans, et vêtue, j'attrape ma pile de parchemins prête à réveiller tout Château-Gontier! Je fais le tour des chambres, le tour des portes et je frappe. Doucement quand même pour pas les agresser. Devant celle d'Aliénor je murmure :
« Vin chaud… vin Chaud…. C'est pour bientôt… » Devant celle de Yolanda : « J'suis aussi vieille que vous maintenant! Et j'ai une nouvelle robe… Bleue…. » Devant celle d'Alix : « T'es rentrée? » Devant celle d'Anaon : Rien, je l'ai déjà réveillée tout à l'heure! Faut suivre! Devant celle de Thomas? J'y pousse un peu Luisa pour l'embêter, puis lisse les plis de ma robe l'air de rien.

J'ai presque l'air grande dans cette robe! J'ai même presque des formes de femmes… Manque encore un peu de madeleines, mais ça s'en vient… D'ici ce soir ça devrait être bon. Ainsi, je finis pas m'appuyer contre la porte de l'ami de Luisa, croisant les bras et dans l'attente que tout le monde sorte de leur chambre, toutes prêtes! (Ou pas…)


Tu crois qu'ils vont arriver quand? J'ai pas vraiment dit quand dans ma lettre j'ai juste dis aujourd'hui… T'arriverais quand toi dans ce cas là? que je demande à Luisa, me demandant combien de temps encore je vais devoir attendre pour que tout le monde arrive! C'est que j'ai hâte moi!

Avouez! C'est pas tous les jours qu'on a 14 ans, qu'on sent le lys blanc et la framboise, qu'on étrenne une robe pour la première fois, qu'on attend une foule de gens qui viennent que pour nous voir et qu'on a préparé un jeu pour les accueillir! Sans compter qu'on devient majeure et Dame! Cette journée s'annonçait commençait, vraiment du bon pied!

Et il ne reste plus qu'une chose à faire. Une chose à dire.


Et bien Luisa! Ça y est! Que la fête commence!

Depuis le temps que j'attend d'avoir 14 ans! On y est.
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Alienor_de_sabran
Elle est là, grimpée sur le dos de Vanille-la poney-femelle-renommée-Éclair. Et elle chevauche, épée à la main, s'apprêtant à se jeter à corps perdu dans la bataille pour sauver les gentils qui se font attaquer par des méchants. Papa est là aussi, juste à côté d'elle, l'imitant en tout points, et criant la devise de la famille Sabran :

- Noli irritare leonem !

Et y'a pas à dire, ils avaient bigrement la classe.

Cependant, un obstacle plutôt imprévu se dressa devant eux. Une rivière. Bah, qu'importe ! Les chevaux savent nager, ils n'auraient qu'à se maintenir en selle, et continuer leurs aventures ! Oui mais ! C'est que cette rivière n'était pas une simple rivière, non non ! C'était une rivière de vin chaud... Du coup elle se penche un peu, histoire de pouvoir tremper son doigt, tout ça, tant et si bien qu'elle finit par tomber de cheval, et...

... de son lit.

Étalée comme une crêpe sur le tapis, elle se réveille en grognant. Crotte crotte crotte, c'était un beau rêve. Des poings, les paupières sont frottées, et, coquette, elle ôte ses cacas d'yeux de l'index. C'est qu'il fallait être un minimum présentable, car aujourd'hui était l'anniversaire d'Elendra ! Et, effort suprême, pour lui faire plaisir et tout ça, elle avait même consenti de son plein gré à mettre une belle robe - tenez-vous bien - rose. Un coup d'éponge humide sur le museau (Aliénor et l'hygiène avaient encore des progrès à faire pour mieux se connaitre et s'apprécier), et c'est parti, la voilà qui se harnache et s'enrubanne, même dans les cheveux, puisqu'un nœud assorti à la robe vient maintenir l'extrémité de sa tresse.

Par dessus le marché, des chausses, et la voilà prête. Porte claquée sans aucune considération pour autrui - et surtout pas pour la pauvre Jenifael qui avait l'heurt de partager sa chambre - et la voilà qui se jette dans les pattes de la reine du jour.


- Jo souis prête ! C'est quand qu'on commence ?!

Ouais, les politesses d'usages, c'était pas trop le truc de la Sabran. Ceci dit, elle se fendit tout de même d'un :

- Et puis joyeux d'anniversaire !
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Alix_ann
La Montfort, elle, roupille. Au loin elle entend quelques bruits, à première vue il semblerait bien que la voix qui s'élève provienne du gros cailloux qui se trouve à la jonction entre l'arc-en-ciel amélioré avec plus de couleurs qu'il n'en faudrait raisonnablement et le brin d'herbe à six heures dix mètres plus loin qui se brisait à quarante cinq degré vers le sud-nord-est sous les assauts du vent. Alix a pas de cheval, les chevaux, ça sent mauvais. Elle chevauche Titania suivit de toute son armée de lapins-chats.

Mais bon voilà, à peine le temps de s'élancer au secours de quelques brides de sons que d'autres viennent lui arracher un rictus assez déplaisant. Lui semble qu'il y a un blèm. Elle regarde le paysage, elle prend conscience que Titania ne sait pas parler, c'est Alienor qui vient la gruger dans son rêve d'ailleurs.


-« Wrhaaa... ffroon... »

Elle s'essuie la bave au coin des lèvres, personne n'a rien vu, hein?

-« Gast ha rast.. . Ammerdour... »

Avec dextérité elle organise son saut du lit en s'enveloppant dans les couvertures. Elle tente de coller un de ses pieds sur le sol encore froid. Elle le redresse, elle tente avec le second, puis elle les colle par dessus la couverture sur le sol froid. Alix renifle un grand coup, manque de se viander la gueule une petite quinzaine de fois, se frotte les yeux sans trop de ménagement, ceux ci réussissent même à s'ouvrir, ne serait-ce qu'à moitié, elle parviendra jusqu'à distinguer sa commode de son secrétaire en évitant de s'écraser sur Ar c'harz. Puis se débattre avec sa brosse dans l'espoir de réussir à casser tout ça sous la coiffe, arriver à distinguer le bon sens du mauvais de toutes le couches de robes, réussir à rentrer dedans, s'mater une quinzaine de minutes dans la glace, passer à côté de ce pli sur le côté, remettre en place la coiffe qui lui gratte le crâne, se le gratter, la remettre, puis réessayer.

De lever les pans de la robe juste spécialement pour l'anniversaire de l'aîné, attraper Jean Baptiste au vol, de ramener d'un claquement de doigts Obéron et Titania à ses côtés, et d'aller sur ruer dans l'escalier jusqu'en bas.


-« Alors? Qu'est ce qu'on mange?! »

De froncer le nez très fort, de se dire qu'elle a p't'être oublier quékchose. De foncer sur la petite brune.

Bon anniversaiiiiiire Elendraaaaaa ! »
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Yolanda_isabel
Passons sous silence les rêves de Yolanda qui loin d’être moins édulcorés que ceux de ses damoiselles de compagnie, n’en sont pas moins d’un tout autre genre et remplis de Clotaire. Il y a beaucoup de règles à Château-Gontier, et il devrait y en avoir une importante parmi les plus importantes : Ne pas déranger le sommeil déjà léger de la Duchesse.

Echec.

Le boucan dans le couloir ne peut pas être ignorée et pourtant.. Avec un grognement bien peu féminin, les pieds glacés sont collés contre les jambes maigrelettes de sa meilleure amie et nouvelle voisine de chambrée depuis qu’elle a fait son coming-out de diaconesse travestie en cuisinier, et le corps rebondi se pelotonne un peu plus contre la cuisinière en chef du Gontier.


-« Elles sont réveillées. »
-« Et t’as les pieds froids. »
-« Mmh.. »
Un œil qui s’ouvre, le seul, l’unique. Les pieds sont retirés pour la forme et par réflexe. « Au pire, on fait semblant qu'on est trop malades. Sérieusement.. T'as vu ta tête, tu peux pas sortir comme ça. Faut rester au lit. »

Le froncement de sourcils qui lui répond à le mérite d’être de mauvais poil. On ne cherche pas la Melani sans la trouver.

-« Ma tête je peux plus y faire grand chose.. La tienne par contre, on dirait Ankou de mauvais poil. »

Touchée. Même pas vexée, ouais, si on oublie le reniflement peu glorieux qui répond avec dédain.

-« Ouais genre. Ankou il aura jamais le poil brillant comme moaaa.. » La suite meurt dans un baillement au moins aussi classe que sa propriétaire. « En plus, faut s'habiller, y a des gens. Mmmpff.. Azy, je me planque dans ta cuisine, et tu fais la duchesse. »
-« Je pourrais faire illusion un dixième de seconde, si je mets des coussins sur la poitrine. »


Et bim, ledit coussin d’atterrir dans la tête de la duchesse.

-« La vie de noble, c’est trop dur. Debout ! »
-« Aïeuhhh. Je vais t'étouffer avec mes coussins tu vas voir. »


Aussitôt dit, aussitôt fait, voilà notre grande duchesse entrain de grimper sur son amie pour lui écraser la tête sous sa poitrine. C’est pas glamour-glamour deux ados qui chahutent, et c’est pas Eilinn qui dira le contraire.

-« Ah mais c'est immonde ! »

C’est peu de le dire ! Et voilà la Melani entrain de chasser la grosse dondon au dessus d’elle à petits coups de mains.

-« Ce n'est plus des seins que t'as, c'est des... melons. »
-« Des melooooons ? »
-« Tu préfères des pastèques ? »


Ce qu’il faut pas entendre ! Les représailles sont terribles puisque la gringalette se retrouve assaillie par des baisers tous plus baveux les uns que les autres ainsi que par des chatouilles sournoises. La réaction ne se fait pas attendre, ça gigote en dessous.

-« Ce sont des globes, que dis-je ! Des astres lunaires et solaires ! Je suis l'alpha et l'oméga, le soleil et la lune et je vais te tueeeeer. Meurs ! »

Et de lui baver à moitié dessus par la même occasion. Et en même temps, on a jamais dit qu’elles étaient très distinguées ces deux-là, d’ailleurs la couturière de tomber du lit à force de gigoter. BOUM.

-« Aïe. »
-« Chier. Pas trop de mal ? »
-« Juste mon égo. »
-« Pourquoi t’as fait ça ? »
-« J'étais agressée par des melons, c'est vicieux ces bestioles et j'ai opté courageusement pour la fuite. »


Courageusement, oui. Tandis que la loque ducale reste à moitié penchée vers elle, la loque vicomtale – si, si, c’est vrai – de se relever en se frottant la tête avant de se saisir courageusement d’un bras pour tirer la Lune hors du lit.

-« Alleeeeeeeeeeeez ! Je te ferai des couettes si t’es sage ! »

Un sourire en coin, et voilà la grosse qui se laisse couler hors du lit jusque sur le tapis avec un gloussement au moins aussi peu distingué que la position dans laquelle, elle se retrouve.

-« On est quittes. »

Et de se remettre sur ses jambes tandis que la brune lève les yeux au ciel. Bah quoi !? C’était marrant. Aucun humour, et pour cause. Le doigt potelé se pointe vers la Melani.

-« N'empêche. J'ai plus de couettes depuis ... Au moins tout ça. »
-« Les couettes c'est trop mainstream de toute façon... »
-« Tutafé. »


Le tout assorti d’un farfouillage en règle de la masse blonde, parce que le matin, c’est horrible. Remettons les idées à leur place.

-« Mais j'ai une jolie robe, hé. »
-« Faut bien des avantages au fait de devoir se lever tôt le matin. D'ailleurs ça serait mieux si tu la mettais. Enfin je dis ça... je dis rien. »

-« Quoi ? » La grosse baisse les yeux sur la chainse à moitié transparente et les pieds nus. « Non mais je suis opé là. J'y vais. Faut mettre des chaussures et c'est bon. »

Un soupir.

-« Ouuuuuu … Je retourne sous la couverture, comme ça on voit pas. »

Son amie de se pincer l’arête du nez entre deux doigts, signe avant-coureur d’un râlage en bonne et due forme.

-« Ouuuuu … » Vite, vite rejoindre la malle et en sortir la jolie robe cousue par Attia. « Je mets une robe avant que tu fasses la gueule. Aussi. »
-« J’aime bien la dernière solution. D'ailleurs faudrait aussi que je le fasse, on fait la course ? »
-« Tu vas gagner. »


Oui même pas besoin d’essayer qu’elle sait à l’avance, pourtant elle tente le tout pour le tout, bougonner vaguement en sortant les différentes pièces de la tenue pour les enfiler la première quand même. On sait jamais ! Sur un malentendu, tout ça.. Et vous croyez qu’elle compatirait ? Que nenni, la Melani se gausse ! Elle se marre et en plus, elle se déshabille avant d'enfiler une tenue vaguement androgyne, et vu qu'elle est anorexique, il n'y a pas de formes à mettre en valeur. Chanceuse parmi les chanceuses ! Parce que la Lune, elle, elle est entrain d’enfiler de son mieux les jupons sous le vertugadin et je t’en passe et des meilleures.

-« ‘Tain 'tainnn.. Mais .. » Voilà, protester en même temps qu’on essaie d’enfiler la robe de dessus, alors qu’on a un bas à moitié mis, c’est pas une bonne idée. Ca a même l’air risqué vu comme elle vacille. « Allezzzzz t'as trichééééé ! »
-« Même pas ! »


C’est ça, ouais ! Toujours est-il que Double Face fait s’asseoir Albator, avant de monter sur un petit escabeau pour être à la bonne taille, rapport que la blonde est beaucoup plus grande que la brune et de commencer à s'escrimer sur la chevelure de Yolanda, les coiffer, faire des macarons, les tresses, les mèches qui partent en étoile, les boucles anglaises et ..

-« Mais c’est trop looonnnnng ! Je vais aller me recoucher, ça m'a épuisée ! »
-« Maiiiiiiis.. T’es pas gentille. »
Dit-elle superbement bien coiffée. « En plus, on va mourir de faim si tu te recouches. »
-« Ca serait embêtant. »
-« Oui. »


Tapotement de la main sur les mèches brunes pour les plaquer sur son crâne.

-« Ayez, je suis prête. »
-« T’es parfaite ! »


C’est bien l’amitié ! C’est beau surtout. Un collier attrapé dans un petit coffret, une ceinture de perles vaguement attachée autour de la taille.

-« Toi aussi ! C’est parti ! »

C’est beau qu’on vous dit. Sinon comment expliquer que ces deux monstres de foire se trouvent parfaites. La Sub-jec-ti-vi-té ! Mais encore ?

-« J’ai la tête dans le cul.. »
-« T’es vachement souple dis donc. »
-« Un jour, bah j'arrêterai de boire. Je suis sûre que j'aurai moins mal à la tête le lendemain. »


Le tout assorti d’un tirage de langue bien fait.

-« Alcoolique ! »
-« Maigrelette. Béguine ! AH AH ! »


La fuite. C’est beau quand c’est bien exécuté ! Et la voilà qui se barre à moitié en courant de la chambre, pour se stopper net dans le couloir devant les filles. Et derrière ? Eilinn va pour l'insulter dans le couloir, mais voit des gens au dernier moment.

-« GA.. GATEAU ! »

Elle tente d'avoir l'air aussi digne que possible pour aller aux cuisines, mais c’est sans compter l’amour que lui voue la Laie qui lui sert un sourire amusé.

-« Va pour le gâteau 'Linn ! C'est une très bonne idée ! »

De la cuisinière, on entendra un vaguement grommellement alors qu’elle descend les escaliers et Yolanda d’être fraîche comme jamais, tout à fait réveillée, il fallait au moins cela. La grosse cape de la robe est retenue d’une main, tandis qu’elle va déposer sur le front ou la joue de chacune des présentes un baiser, avant que de saluer de la tête les invités d’Elendra. Oui, c’est pas conventionnel, les bisous, mais on est à l’étage, on est dans le privé encore un peu.

-« Vous voici une femme dorénavant, Elendra. Je suis fière de vous. »

Ca équivaut à un « Joyeux anniversaire » beuglé à tue-tête ou pas ? Ouais, allez si, quand même. Et un regard et un sourire vers Alix en désignant la cape, bien vite saisie par la fillette. Oui, aujourd’hui, elles se sont toutes fait belles pour Elendra, et Yolanda n’échappe pas à la règle, même si sa robe est encombrante
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    « Je porte pas le deuil de 'Saias, pace qu'il m'a pas offert de principauté ! Cékunkon ! »
Jenifael..luna
Se qui fait ouvrir les yeux de la jeune fille se matin,se n'est pas Elendra qui vient dire à la porte qu'il y à du vin chaud ... C'est le "BOUM" si ... discret qu'a réalisé Aliénor.La brunette de se cacher sous l'oreille en maudissant copieusement la turbulente.Marmonnant sous l'oreiller elle annonce :

"- Pitier,donner-moi quelqu'un d'autre pour partager ma chambre "

Elle se lève et ses yeux se pose sur l'Aliénor qui se nettoie ... à sa manière,si Axel voyait cela,elle en ferait une syncope surement.Heureusement pour elle,entre Elizabelle et Axel,la jeune fille avait évoluée dans un univers un peu plus soigné.Ses petons emmaillotés dans la couverture à cause du froid,elle va vers sa malle et y prend le tissu mauve qui se trouve là.Tissu qui tombe lorsque la jeune blonde claque sans ménage la porte ... Elle la claque presque au nez de l'Anne qui se doute que la fille d'Angèle est désormais levée.La contemplative soupire et pose une main sur son cœur attenant qu'il batte moins vite. La robe est ramassée par la femme vêtu de velours et celle-ci la donne à sa propriétaire.La robe est mise et elle va confier silencieuse sa crinière de lionne brune à l'Anne.Chaque matin c'est la même chose,il faut dompté les ondulations sauvage.Alors la masse est dompté avec patience.Deux mèche brune entortillée,contenant les autres,les cheveux libres sur ses épaules et un filet perlé,entièrement argentée ajouter à cela,tombant sur les ondulation,les suivant et les soulignant.Elle prend avec soin le rouleau posé là,fermé d'un ruban mauve et descend ... Enfin essai, très vite,un affreux homme de tissu surgit ... Et la contemplative voit les boucles,à non,il s'agit simplement de la Grâce.Arrivée à la cuisine,derrière Alix et Yolanda,elle sourit à Elendra à son tour.Et annonce;fière et tendant vers celle-ci le rouleau :

"- Joyeux Anniversaire,tien c'est pour toi "

Et à la nouvelle future-femme de découvrir lorsqu'elle ouvrira le rouleau un dessin d'elle plutôt coloré réalisé par la jeune fille vêtu de violet.
Vermine lui,est déjà à la recherche de ses futures proies dans le château ...

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Elendra
Quatorze années! Quatorze années à survivre au stratagèmes du Très-Haut! Non, mais, quand on y pense, y a de quoi se réjouir et fêter! Même s'il m'attaque tous les mois depuis que j'ai 12 ans, juste parce que je suis une « femme », moi je résiste! Non mais avouez, quand on y pense! Je suis puissante!

Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort! Et moi, au matin de mon quatorzième anniversaire je me sens plus forte que jamais! Je suis une Dame! Une Dame capable de se défendre contre le Tout-en-Haut comme je l'appelais quand j'étais jeune. Haaa c'était le bon temps ces années folles, quand je jouais à faire des défilés avec Elfry, on créait des robes avec tout ce qui nous tombait sous la main, des rubans, des morceaux de tissus volés à maman… Ce qu'on était jeunes et innocentes. C'était le bon temps!

Et je regarde cette Luisa… Toute jeune, encore une enfant… Et je me sens puissante! Pour une fois que j'ai quelque chose de plus que Luisa! De l'éducation! De l'adultitude! Une promesse que je serai une promise! Un père pas trop chiant qui me laisse faire ce que je veux! Une mère au ciel qui reviendra sous peu! Une tonne de mirabelle qui me tombera sur la tête!

Ah… Vraiment Luisa. Vous savez pas ce que vous manquez que d'être moi!

Un rire. Une main secouée envers Luisa, pour lui signifier que ce n'est rien.

Mais non! Je ne ris pas de vous! Simplement de votre âge très chère!

Nouvel éclat de rire!

Ce que c'est marrant!! C'est encore plus drôle que de le dire à voix haute! Certes, je fais pas de point! Mais j'ai le droit de rire! Parce que quand même! C'est du sérieux quand on se lance des pics! Faut pas rire! Sinon ça paraîtrait qu'on s'amuse! Et c'est un jeu sérieux nom d'une mirabelle! On ne rigole pas avec les pics! Et encore moins des pics!

Un claquement… ben… claque! Au moment où j'essuie mes yeux morts de rire. Pour s'agencer à ce Bam : la voix mélodieuse de l'Aliénor qui ne cri pas ce matin. C'est mon anniversaire et elle me gâte! En plus vous avez vu sa robe?!


Aliénor! que je m'exclame carrément bouche bée.

A-t-on déjà vu un chovalier en robe rose?!

J'adoooore ta robe! Quelle élégance! Vraiment! Digne d'un grand chevalier!

Et le chovalier, il faut le complimenter, parce que robe pas robe, si je rigole, je sens que je vais me manger un ruban! Et puis, franchement, il y a pas de quoi rigoler! C'est pas comme si j'avais pas l'habitude de la voir en rose! D'ailleurs, je me souviens encore du jour où elle m'a montrée sa rose, cadeau d'Aristote, son fiancé. C'est une fille ce chovalier, qu'on le voit ou non.

Nan, mais voyez comme je suis philosophique maintenant que j'ai quatorze ans! « Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort » « C'est une fille ce chovalier qu'on le voit ou non. » Dans quelques années, on enseignera à vos enfants dans un cours d'histoire qu'un jour j'ai pensé à ça!


Ça va commencer quand Yolanda va avoir fini… quoi que ce soit qu'elle fait en ce moment… que je lui réponds en fronçant les sourcils vers la porte de la Duchesse, derrière laquelle résonne, avouons-le, un véritable vacarme!

Et puis aussi, il faut que les autres invités soient arrivés! J'espère qu'ils vont pas trop tarder! Faudra voir s'ils ont pas oublié la mirabelle aussi! C'est pas comme du vin chaud et je sais pas si on peut la faire chauffer, mais je te ferai goutter dans tous les cas!

Et sur cette promesse de « saouler » la petite sans validation préalable de la Duchesse en chef, apparait, sortie d'une autre chambre,

Alix!

Qu'est-ce qu'on mange? Tiens, c'est une bonne question ça!

De la confiture de mirabelle!!! que je m'exclame en me retournant vers ma coursière.

Tu l'as pas oublié hein….?

Hein, comme dans, t'as pas sérieusement fait tout cette route sans l'élément fondamentalement essentielle à ma survie? Luisa, Luisa, Luisa… Que va-t-on bien pouvoir faire de toi.

Après les choses essentielles : Le « Quand est-ce que le vin chaud sera servit », implicite d'Aliénor et le ô combien fondamental « Qu'est-ce qu'on mange » d'Alix, suivent les « Joyeux et bon anniversaires », accueillit d'un large sourire d'Acomesque. (Ça c'est moi!)


Merci! Merci! Ça va vraiment être une chouette journée je crois! Et je suis très contente que vous soyez là! En plus, on a toute l'air de des dames avec nos belles robes et nos beaux cheveux! Vous trouvez pas?!

Car oui, il faut l'avouer, la robe d'Alix est à vous jeter à ses pieds pour tenter de lui extirper un bout de tissus qu'on pourrait planter et espérer, après moult arrosage, dose d'amour et de lumière, qu'il en pousse une tout aussi belle à votre taille! À « Ma » taille.

Le bleu vous va à ravir Dame Alix! Tout autant que le rose ne vous sied preuse Aliénor! que je lance tout à fait sérieusement!

Et c'est ce moment que choisissent les deux femmes pour faire irruption dans le couloir pour y déplacer leur vacarme. Mais quand le vacarme est présage de dessert, peut-on vraiment leur en vouloir?

Du Ga-Ga, du Ga-ga, Du Gâteau?!* On m'avait pas dit qu'il y aurait du gâteau mais j'adhère!


Ah ça oui! Excellente idée! Vraiment! Même que peut-être, si Luisa a pas oublié…

Regard vers l'intéressée. Qui a vachement intérêt à ne pas avoir oublié!

On pourrait mettre de la confiture de mirabelle dedans! Non?! C'est tellement exquis!

On peut dites?! On peut!?
avant de lancer un regard à Luisa l'air de dire : « Non, mais vas y… Dis leur que c'est exquis! »

Et alors que j'allais improviser une ode à la mirabelle pour ces angevins qui n'ont de paradisiaque que leur nom, un baiser vient retarder le début de ma tirade et un « Je suis fière de vous », l'étouffer carrément.

J'en ai le sifflet coupé. Je crois que c'est la première fois qu'on me dit qu'on est fier de moi… Mon regard se trouve donc figé sur la duchesse à la robe extra-splendissante, cherchant vraiment quelque chose à dire. Que répond-t-on à quelqu'un qui nous dit être fier de nous?!

« Euuh… Merci? » Franchement Elendra! T'as quatorze ans, force toi un petit peu!


Je… J'ai… Je…

Je m'éclaircie la voix, prend une grande respiration et plaque un sourire sur mon visage.

Je suis ravie de faire votre fierté, ma Dame! Et puis-je me permettre de vous dire que vous trouve vraiment ravissante dans cette robe!

20/20! Ça c'est une réponse d'adulte!

Le défilé se poursuit avec l'arrivée d'une résidente bien plus discrète que la Duchesse ou encore que la chovalière : Jenifael, toute joliment vêtue elle aussi, qui me tend, pour moi, un parchemin.


Oooh! Merci! C'est gentil! Que je m'exclame en retirant délicatement le ruban mauve pour dérouler avec tout autant de délicatesse le parchemin.

Oooh… Mais c'est magnifique! C'est moi?! que je demande en relevant les yeux.

Ça me va bien le mauve, dites-donc! Il faudra que je reconsidère ma couleur favorite! Qu'en dites-vous Yolanda? Ça me va mieux que le bleu? que je finis par demander, en tournant le parchemin vers la Duchesse pour obtenir son avis modistique.

J'aime beaucoup! Vraiment! Je te remercie! que je finis par dire à Jenifael, arborant un large sourire.

Si le jour de notre anniversaire est représentatif de l'année que nous allons passer, je prédis beaucoup de jolies robes, des rires, de nombreuses chutes en bas des couches et surtout, surtout, surtouuut! Une pluie de mirabelles sur tous les habitants et les habitantes de Château-Gontier, parce que la mirabelle. Y a que ça de vrai!

Et maintenant? On fait quoi? On déjeune et on attend les retardataires? Car oui, si vous êtes pas arrivés très tôt le matin à mon anniversaire, vous êtes carrément, en retard!

* Après avoir répété, et répété et répété « Du ga-ga, du ga-ga, du gâteau! » en voyant Astérix et Obélix dans ma tête, j'ai fini par faire le lien! « Les Gau-Gau! les Gau-Gau! Les Gauloiiiiiiis!!! »

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Luisavonfrayner



Perdue.

Au milieu de gens qu'elle ne connaissait pas, avec un accent qu'elle ne connaissait pas, dans un château qu'elle ne connaissait pas...Même l'Elendra qui était devant ses yeux n'était pas celle qu'elle connaissait. Définitivement, Luisa von Frayner était ici plus perdue que jamais, au point qu'elle en vint à se demander ce qu'elle faisait là, et pourquoi elle s'était ramenée en Anjou. Bien sûr, Elendra l'avait suppliée, bla bla, elle avait cédé parce qu'on ne lui laissait pas vraiment le choix, mais alors qu'elles voyait toutes ces filles arborer de grands sourires et qu'elle était simplement plantée là, à les observer, elle regrettait profondément d'avoir fait le voyage. Thomas aurait pu la rassurer s'il était là, mais il semblait déterminé à traîner dans sa chambre, et quant à Elendra, elle était à juste titre bien trop heureuse de ce jour pour se préoccuper d'elle.

Enfin, un élément connu surgit de cet amas de mystères. Mirabelle. On avait dit mirabelle ! Frappée en plein fouet par ce mot, Luisa manqua de sursauter avant de lancer un grand soupir à Elendra. Elle n'avait pas l'intention de répondre, comme elle n'avait pas l'intention de lui donner son cadeau comme ça, toute seule, avant les autres.
Croyant être sauvée, elle ronchonna intérieurement de voir Elendra remettre la chose sur le tapis. Décidément ! Ce serait tant pis pour elle, ma foi, si elle faisait des bêtises avec ses cadeaux, mais après tout c'était les siens, elle faisait ce qu'elle voulait avec, hein.


    Ma foiiiii, je voulais te faire la surprise plus tard, mais si t'insistes comme ça pour pas en avoir et que je te donne ton cadeau tout de suite, c'est comme tu veux, mmmh...

D'un pas traînant pour la faire d'autant plus culpabiliser, elle fouilla dans la besace qu'elle avait emmenée avec - elle a tellement un don pour la planification, Luisa... - et sortit un, deux, trois, quatre, cinq, et six pots de confiture de mirabelle.

    Joyeux quatorze ans, Dame de Clémery.

Oh, oui, ça fait mal à l'égo. Mais pour l'entrée dans l'adulterie de sa Charlamie, Luisa avait bien voulu faire cet effort.

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