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[IG/RP] Le Lys et la Croix: Siège de Dijon

Maud
[Nuit du 13 au 14 Février 1461 : On y retourne une rose dans les cheveux!]


D'abord, elle avait pas retrouvé son époux et personne n'était capable de lui dire où il était. Et ça l'énervait la Maud.
Tant mieux pour sa rage au combat. Tant pis pour la racaille.
Elle avait terminé la distribution du rata. Viande pour tout le monde. de la Vache Enragée. Une attention particulière de la Duchesse qui faisait attention à tous les membres de son armée . Le temps de remettre les vivres sous clé

Je t'en foutrai moi un époux pareil! Elle rageait oui. Il doit faire le fier à bras quelque part.. Mais où?
Elle se préparait donc pour le prochain assaut. parce qu'ils devaient l'avoir mauvais en face après l'échec de la veille.
Echelles repoussées du haut des remparts.. Maud avait quand même bien ri en en voyant certains patauger dans le semblant de douves qui servait plus de déversoir pour les latines de Dijon.

Une merveille dans un tas de fumier pas loin d'une étable. Une rose rouge que Maud prit instinctivement et accrocha à ses cheveux. Un geste idiot , futile. Etre belle devant la mort si elle se présentait. Un sourire se dessina sur ses lèvres.

Un moyen de faire enrager Niall tiens! De ses disputes qui alimentaient leur vie sans ennui.
Et la folie reprit le dessus! Brandissant de nouveau son oriflamme

Ils remettaient le couvert!

Les portes tenaient bon! Du chêne bourguignon, aussi dur que sa tête à la Maud.
Cette nuit là, c'est en haut de remparts que Maud avait décidé de combattre. Avec leurs machineries de guerre, ils comptaient sans doute envahir la capitale comme des rats qu'ils étaient.

Et une femme déboucha devant elle .. Epée devant et criant ..Le temps que Maud se rende compte que c'était une italienne et sa garde baissa. Erreur fatale. Un des pièges des impériaux bien sûr.

Porca Miseria!*

Arya lui avait appris à l'occasion quelques mots. Et des insultes surtout! Pas assez puissantes pour esquiver le coup.

*Straniera! Ma che vergogna! Rentre chez toi!

Et dans l'épaule, bien profond la lame s'enfonça. Stupéfaite sous le coup, elle recula et tomba à la renverse de la coursive vers l'intérieur.. rebondit sur le toit d'une échope pour s'écraser à terre.. le nez.. dans la boue, l'oriflamme de Montreal la suivant dans sa chute..

*Razza di imbécile.... et plus rien.. sauf des bras qui la prenaient.. chauds et forts.

* Saloperie de chien!
*Etrangère! Mais quelle honte!
* Espèce d'abrutie!


Citation:
14/02/1461 04:05 : Lilli1875 vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.

_________________

"Mon âme est à Dieu, mon coeur est au Roy, mon corps est à mon époux"
Taillefer
[Sur les remparts la nuit du 12 au 13 Février]

Les derniers jours avaient été plutôt calmes malgré la tension ambiante. Subir un siège...Deux choix seulement : résister et vaincre l'ennemi ou tomber en tentant de le faire. On a connu mieux comme calme. En tout cas, coté remparts, ça résistait et donc ça restait sur ses gardes.

Personne ne fut donc étonné en entendant la clameur d'un assaut ennemi s'élever non loin des remparts.


Citation:
13/02/1461 04:05 : Vous avez été attaqué par l'armée "Deus Manum Ducit" dirigée par Istar.333, l'armée "La Revanche des Ovins" dirigée par Trixolas, l'armée "Ne Craint que Dieu" dirigée par Makcimus., et l'armée "Vae Victis !" dirigée par Alleaume.



Les premiers rangs qui arrivèrent à portée de vue des défenseurs portaient de longues et lourdes échelles. Tactique d'un autre siècle, d'un autre temps. Mais sacrément efficace si l'on considère avec peu de valeur les vies qui vont être soufflées avant qu'un des assaillants ne parvienne à mettre un pied sur le chemin de ronde.

Et Taillefer tenait fermement de sa main droite, l'arme idéale pour contrer cette tactique: son marteau de forgeron. Que l'ennemi pointe donc sa tête vers le haut de l'échelle qu'il défendrait, il serait reçu. Un crâne fracassé...ça éclate comme un fruit pourri...Une vision qui a de quoi refroidir les ardeurs de ceux qui suivent la victime sur l'échelle.

Les premières échelles furent dressées et l'assaillant faisait ce pourquoi il était venu: il assaillait. Tout devint vite un brouhaha de cris, autant de douleur que de défis. De partout les défenseurs s'acharnaient à repousser les échelles. Taillefer vit poindre le sommet d'une tête sur l'échelle qui lui faisait face. Il asséna un grand coup de son marteau et la tête disparu comme par enchantement laissant place à une paire de semelles tandis que l'individu tombait tête pointée au sol. Il observa la chute et quand le corps s'étala au sol, il sut que c'était une femme. Quelques soldats redescendaient de l'échelle aussi rapidement qu'ils en avaient grimpé les barreaux. Et Taillefer put observer ce qu'il se passait ailleurs pendant ce bref instant de répit.


Citation:
13/02/1461 04:05 : Vous avez frappé Angelina. Ce coup l'a probablement tué.


Son regard se porta sur l'étendard flottant au milieu d'une foule de combattants non loin du pied des remparts, à proximité de la position qu'il occupait. Une armée venue du Berry...Félons, traîtres et maintenant fanatiques...

- Que Deos ait pitié d'eux et leurs âmes quand viendra l'heure pour eux, de se présenter devant lui, lâchât-il.

Les assaillants reculaient maintenant. Le coût en vie humaines d'un assaut, se révélant plus ardu que prévu, avait eu raison de leur folle stratégie.

Il resta longtemps sur les remparts à scruter les alentours puis partit prendre un peu de repos. Demain, le sang coulera sûrement à nouveau.


[Nuit du 13 au 14 Février. Aux portes de la ville.]

A chaque jour son lot de morts...

Taillefer avait prit position aux portes, pensant à juste titre que l'ennemi, n'ayant pu prendre pied sur les remparts, tenterait bien de se créer une brèche ici.
Il allait combattre à pied, comme la nuit précédente sur les remparts. Il n'avait pas opter pour le port de son armure de fer sombre, trop encombrante pour une bonne mêlée. Il portait sa chemise de mailles et sa brigandine de cuir clouté. Comme a son habitude, nul casque. Un bouclier, son épée favorite, celle qu'Estainoise lui offrit lors de son admission au sein de la Cavalerie du Coeur Navré, sa dague à la ceinture. Un bon guerrier doit avoir l'esprit pratique et savoir quel équipement employer selon les circonstances. Cela lui semblait pas mal. Une bonne liberté de mouvement et des armes affûtées. Il était prêt à les recevoir, ces satanés meutes de chiens de l'Eglise. Il en était un aussi de chien, mais un chien de guerre lui, pas un curé jouant au petit soldat.

Et les hordes ennemies arrivèrent, foule vociférante, cris et cliquetis du métal envahissant les lieux. Ils n'étaient qu'une petite compagnie assignée à la porte et les assaillants les surpassaient largement en nombre. Taillefer regarda ceux auprès de qui il allait combattre aujourd'hui. De la peur, de la crainte, de la détermination, des lueurs de défis...il vit tout cela dans la myriade de regards qu'il pouvait apercevoir. Il fallait tenir les portes coûte que coûte!


- Pour Deos et pour le Roy! , hurla t-il en prenant position dans les permiers rangs.

Et ce fut le choc...la mêlée...le genre d'endroit où l'on danse avec la mort. Et en bon danseur, Taillefer frappait de son épée et repoussait de son bouclier. Mais pour un assaillant tombé, quatre ou cinq apparaissaient dans son champ de vision. Les défenseurs perdaient un peu de terrain sous la poussée des lignes ennemies et des combats éparses avaient lieu hors la mêlée.


Non loin de lui, un de ces combats attira son attention. Une jeune femme faisait face a deux adversaires...enfin face à un, puisque le deuxième arrivait dans le dos de la malheureuse.
Il n'eut pas l'ombre d'une hésitation, repoussa une fois de plus un ennemi à l'aide de son bouclier puis rompit les rangs. Il courut en direction de la jeune femme espérant arriver à temps pour éviter le pire.
Mais il ne fut pas assez rapide, la lame de l'assaillant transperça de part en part la combattante au niveau des omoplates.


Un instant plus tard, Taillefer était sur les lieux et il se jeta en grondant sur sa cible. La lame de la femme ressortit du corps de sa victime et elle se retourna vivement pour lui faire face. D'un violent revers de son épée, Taillefer frappa le bouclier avec force, ce qui l'écarta et au passage brisa sûrement le poignet de son adversaire. Puis, jaugeant ses chances de porter un coup mortel, opta pour le haut d'une cuisse, en estoc histoire de bien sentir sa lame s'enfoncer et avec un peu de chance, sectionner quelques artères...hémorragie abondante, mort assurée.

Citation:
14/02/1461 04:05 : Vous avez frappé Lewyne. Ce coup l'a probablement tué.



La femme s"écroula et Taillefer l'abandonna a son sort rapidement et chercha du regard la jeune femme. Quand son regard se posa sur elle, il fut soulagé. Visiblement, elle était robuste! Elle avait défait l'adversaire qui lui faisait encore face quand Taillefer était intervenu. Mais elle était salement amochée. Il s'approcha d'elle, jetant des coups alentours pour guetter les combats les plus proches.

- Vous êtes sauve mais ne pouvez plus combattre! Repliez-vous! lui dit-il d'une voix forte pour couvrir les clameurs.
Puis il se retourna et partit en courant reprendre part à la mêlée.

On ne refuse jamais à la Mort de danser quand elle vous invite...

_________________
Charly
Accroche-toi à l'échelle, j'enlève le pinceau ! Acte deux.

Résumé des épisodes précédents :
Notre jeune ami plein de vie, Charly, a rejoint le club des défenseurs de Dijon.
Toutes les nuits, il se bat contre la pluie qui le refroidit et le mouille.
Parfois, il écrit son testament, parfois pas.
Un soir, lors d'une attaque, il repousse une échelle, et aperçoit alors un ennemi qui, accroché à une pierre saillante, tente vainement de ne pas se ramasser vingt mètres plus bas (*)

(*) Les mesures sont plutôt folkloriques que historiques, et ne servent qu'à placer la trame, ndlr.


Or donc, en ces temps-là, Charly regarde le corps qui, pendu tel un hibou qui n'aurait pas été cloué à une porte, tentait de conserver l'équilibre sous lui.

Ni une ni deux, un grand moment de compassion envahit Charly qui, se sentant brusquement et étrangement Homme, s'apprête à couper la main mousquetonnée.


Hola ! Tu es à ma merci, fripouille ! crie Charly.

Je vais te couper la main et te regarder plonger dans l'abîme des douves ! Hahaha ! rit-il d'un rire gras de soldat au combat.

L'homme masqué ne répond pas, mais se trémousse, tentant d'accrocher son autre main au mur duquel la pluie, sauvageonne, dégouline.

Charly, empli d'une bonté suggérée par ses nombreuses lectures humanistes, s'assied sur le rebord et appuie le menton sur la garde de son épée, comme un vrai chevalier qui réfléchirait au Graal, ou même à d'autres trucs tout autant mystérieux.


Mouais...tu sais...ça ne m'amuse pas de te couper la main, hein ! Faut pas croire.
Moi si je suis z'ici, c'est juste par mercenariat et tout ça.
On me paie, je me bats.
J'ai quinze écus un jour, un peu de viande froide parfois...que demander de plus ?


Charly regarde dans le vide l'ombre qui halète pour mieux s'accrocher.

T'entends ? Je m'en moque moi de vos z'histoires politico-rutillantes mon gars !

Grouph...groumph... fait l'ombre.

Bon...allez...je vais te laisser la main libre d'abord...tu en feras de même demain si c'est toi qui me captures...car avec une seule main tu pourrais toujours te battre, ma foi.

Charly grimace.

Il regarde à gauche, il regarde à droite : tout est redevenu calme, après l'assaut échoué.

Il ramasse une corde qui, fort justement et par un heureux hasard, se lovait gentiment sur le sol, à quelques pas.

Il la noue au créneau, et la jette dans le vide.


Tiens mon gars : accroche-toi, et descends.

Et bois un godet à ma santé ce soir dans ta tente va !


L'ombre attrape la salvatrice corde, et descend dans la nuit pour s'enfuir encore dans la nuit, car c'était la nuit.

J'ai encore été trop bon, je sais !

J'ai toujours été trop bon d'ailleurs.

Déja tout petit, on disait "voila le trop bon qui arrive".
Mogi
[Nuit du 13 au 14 Février 1461 : La première fois, c'est toujours quelque chose! ]

Mogi, l’habile maire de Dijon, avait tout tenté pour éviter le combat, en vain.
Devant la détermination des assiégeants, et à la suite du premier assaut,
Le voilà en train de se préparer à rejoindre le combat à son tour.

Il était temps de poser les plumes, les paperasses, et sortir l'épée!

Son épée tout juste affûté dans sa forge,
Son bouclier et son casque sortir du placard,
Et ses pièces d'armures finement lustrés,
Le voilà prêt!

Il avait maintes fois combattu des brigands, des hérétiques, des ponantais, à Dijon, en Franche-Comté, en Berry, en Poitou, mais n'avait jamais eu guère de chance au combat...

La nuit tombée,
Mogi suivait les troupes, puis vient le moment de l'assaut...

Dans la cohue, Mogi choisit sa cible et une seule! Autant s'échauffer en douceur!

Sans un mot, il se lança vers sa victime, rapide et déterminé comme le loup chassant la brebis...

Une fois face à face, les armes commencèrent à virevolter et s'entrechoquer..
*Ding* *Ding* *Crac*


Fichtre mes chausses! Me voilà le cul à l'air!

Profitant de l'instant d’inattention de son adversaire amusé, et du courant d'air frais revigorant qui lui filait dans son arrière,
Ni une ni deux, Mogi repris ses esprits et porta estoc!


Citation:
14/02/1461 04:05 : Vous avez frappé Gbe. Ce coup l'a probablement tué.


Et Un de Moins!

Cette nuit là Mogi n'eu pas pu en faire d'avantage...
Il ne fallait pas attraper froid quand même!
Niflheim
[Nuit du 13 au 14 février: Maréchaussée]

Citation:
13/02/1461 16:23 : Vous avez été embauché dans la maréchaussée.


Le seul intérêt de ces événements semblant inhérents à la Bourgogne, c'est leur lot de spectacle. Les os craquent, le sang inonde les pavés et les prairies, les dents volent, les yeux sortent de leur orbite, les tempes deviennent saillantes, les grimaces s'affichent de manière indécente, etc. C'est un art total, qui réunit les cinq sens, et la ville devient une magnifique représentation de la bassesse humaine dans laquelle soldats et belligérants détiennent les rôles principaux. Et c'est qu'ils s'y prennent bien! Qui eût cru que les précurseurs des P4 aux expressions onomatopéiques et aux décibels inconstants arriveraient à faire quelque chose d'aussi passionnant, même si on ne leur demandait que d'être eux-mêmes.
Niflheim adorait se poser en spectateur et porter un regard neutre et narquois sur les protagonistes qui bien souvent poursuivaient ou commençaient le combat dans les tavernes et les rues. Seulement voilà! S'il se moquait complètement de savoir qui arriverait à dessouder l'autre en premier, il se moquait déjà moins de sa bourse qui se vidait. Et il se présenta que les emplois les plus réguliers et les mieux (relativement) payés étaient ce que proposait la maréchaussée. Et comme l'homme avait besoin et de se nourrir et d'aller étudier, cet argent ne pouvait être que bienvenu. Cela ne l'empêcha pas de soupirer en voyant l'annonce et de se présenter l'air nonchalant. En temps normal, nul doute qu'un homme qui préfère visiblement la plume à l'épée, qui, bien que d'une carrure respectable, n'aime pas plus aller à la filoche que n'importe quel homme sensé, serait refusé d'office avec en prime un pied harnaché d'une botte métallique cognant sur le séant. Mais là, vu le peu de monde que l'endroit semblait contenir, c'est presque si on n'accueillait pas les volontaires avec petits pains, choppes pleines et blagues grivoises.

La nuit venue, alors qu'il allait s'apprêter à s'endormir en se disant qu'il avait été embauché lors d'un jour de vaches maigres, l'alarme retentit pour se pointer dehors fissa tout armé et prêt à faire des brochettes. Là, c'est un nouveau soupir qui sortit, mais qu'il essaya de ne pas faire trop fort tout de même pour éviter de réveiller la personne à ses côtés... De même que c'est dans un silence presque funèbre qu'il s'habilla et se prépara, puis quitta son auberge bien miteuse. De fait, ne plus avoir à subir l'odeur de moisi et d'humidité de la chambre bon marché était sans la seule chose qui motivait Niflheim à faire cette balade nocturne l'épée à la main. La maréchaussée étant la dernière ligne de défense d'une ville, il avait l'espoir que l'armée présente dans l'enceinte les repousserait tous ou qu'au moins elle ferait le plus gros du travail.

C'était presque bien vu. Les combats faisaient rage et la clameur des soldats qui s'étripaient joyeusement n'avait d'égal que le jour facilement imaginable de l'Apocalypse. Magnifique! Quel concerto aux gammes crescendo pouvait présenter une telle mélopée jouée par des imbéciles fiers de s'étriper dans la joie et la bonne humeur? Niflheim était du genre à voir du négatif dans tout ce qu'il l'entourait, aussi, bizarrement, arrivait-il à voir du positif dans le négatif. Si les combats sont régulièrement menés par des vocalisateurs qui prennent bien souvent l'allure de macaques forgés pour la guerre et qui sont heureux de se frapper le torse avec leurs poings pour impressionner les dames et les ennemis (l'analogie entre les deux catégories animalières ne leur apparaissant pas douteuse le moins du monde!), et si la guerre permet une épuration simple, rapide et efficace de la population, alors nombre de macaques insupportables tomberont et Niflheim se sentira plus enjoué car il aura à en rencontrer moins. Ce million est une délicieuse statistique.
Seulement, il ne fallait pas que cela se retournât contre lui. Certains singes avaient réussi à passer les portes. Les combats avaient gagné les rues, et chaque endroit de la capitale bourguignonne devenait un coupe-gorge. Brandissant son arme, le plus calmement possible, tandis que les soldats et le peu de personnes qui lui servaient de collègues hurlaient leur Ode à la joie, il se détacha du groupe qui fonçait tête baissée vers le plus gros de la masse, prenant une route divergente, plus tranquille, qui lui permettrait de contourner le gros de la bataille pour arriver à un endroit qui, l'espérait-il, serait plus ouvert et plus stratégique. Non, il ne fuyait pas! Son plan consistait tout simplement à chercher les gros bonnets qui étaient la tête de toute bataille. Et ces gros bonnets sont bien évidement la plupart du temps en arrière ou alors avec un petit détachement pour faire de gros dégâts dans les défenses. Ce qu'il aurait dû prévoir, c'est que pour les protéger, certains partaient en éclaireur dans ces ruelles pour éviter le genre d'embuscade que Niflheim s'apprêtait à tendre. Il n'entendit ainsi pas à temps un homme se rapprocher de lui et lui porter une estocade sur ses flancs, son bouclier se levant trop tard. L'arroseur arrosé.


Citation:
14/02/1461 04:05 : Orlando_ vous a porté un coup d'épée. Vous avez été légèrement blessé.


Cependant, la blessure avait plus de l'estafilade que de la plaie ouverte, et l'homme put se relever sans réelle difficulté, si ce n'est bien sûr que ses côtes le lançaient et allaient sûrement l'handicaper un peu pour combattre. Son agresseur avait fui, semblait-il, car Niflheim ne le vit plus et ne put donc se venger. Ce qui l'étonnait à ce moment-là, c'est pourquoi est-ce qu'il ne lui avait pas donné ou un coup plus mortel en premier lieu, ou le coup de grâce tandis qu'il se tenait les flancs.
Le choc passé, il poursuivit sa route, et voyant devant une place plus ouverte et des bruits métalliques se dispersant dans la nuit, il accéléra le pas vers l'endroit. Ses efforts allaient peut-être être récompensés car il vit là un homme dans une armure flambant neuve, qui, à croire son accoutrement, était loin d'être de la petite friture, bien que l'habit ne fasse pas le moine. Problème, quelqu'un semblait déjà l'avoir repéré et il fonçait sur lui avec une telle vitesse qu'on eût dit qu'il était poursuivi par une ourse en chaleur. Niflheim voulait sa part de gloire et d'héroïsme, d'autant que le concurrent faisait bien plus de bruit en se déplaçant que Niflheim, habillé simplement de tissu. Il est certain qu'il se ferait repérer et n'aurait pas le loisir de lui porter un coup aussi fourbe qu'il l'aurait voulu. Le Scandinave plongea alors aussi vite qu'il put, faisant fi de sa blessure, et alors que sa victime proche allait prendre conscience qu'elle était prise pour cible par l'un ou l'autre homme, le pointu de son épée émietta son armure au niveau de l'estomac, simultanément à celle du partenaire éphémère, l'arme suivant le geste le plus profondément possible.


Citation:
14/02/1461 04:05 : Vous avez frappé Dufric. Ce coup l'a probablement tué.


Niflheim tint la position, regardant le trucidé expirer, sans bruit. Puis il porta l’œillade sur son complice qu'il ne connaissait pas, et dont il se moqua sur le moment. D'ailleurs, il n'était même pas sûr que celui-ci l'eût vu l'aider. Peu importe! Alors que ce cernier partait, Niflheim fit de même, reculant, pour aller bander au plus vite sa blessure avant qu'elle ne devienne véritablement moche et suintante, prétexte facile pour aller retrouver son lit et celle qui lui chauffait la place.
_________________
Lewyne
[Du 13 au 14 Février 1461 : Tomber... Se relever. Avancer...]


Faille dans sa défense, il fallait sans douter. Le juste équilibre entre attaque et défense, elle ne l'avait pas trouvé et cela lui coûta. La forgeronne n'avait pas fait attention aux alentours, aux dangers potentiels. Et elle se retourna au dernier moment quand un homme robuste arriva droit sur elle. Tout juste le temps de lever son bouclier... Mais la charge de l'adversaire était telle qu'il se brisa, et un craquement survint. Elle jura entre dans ses dents... Son poignet était brisé. Le gauche, heureusement, ce n'était pas le plus utile, elle n'écrivait pas avec. Mais ça faisait un mal de chien. Elle taisait sa souffrance... Pour l'instant, plus pour longtemps.

L'adversaire était toujours présent. Il entreprit de lui enfoncer sa lame dans la cuisse gauche. Elle tenta de l'en empêcher, levant son épée, mais elle se brisa comme une brindille. « Etincelle » n'était plus, elle avait bien trop servie dans cette guerre, c'était le coup de grâce. Jambes qui tremblent et Lewyne tombe à genoux, hurlante de douleur, regard horrifiée quand la lame ressort à l'air libre, le sang coulant à grosses gouttes. Et puis elle s'arrêta de hurler, siffla entre ses dents :


- Ordure...

Et elle tomba pour de bon, allongée sur le sol boueux. Le laisser l'achever, attendre la fin ? Peut-être n'y avait-il que ça à faire maintenant. Elle le cherche, regard embrumé, ne le trouve pas. Parti. Où ça, aucune idée mais elle s'en fous, du moment qu'il se trouve loin.

Un regard sur la plaie béante, elle attrape de sa main encore valide un pan de sa chemise cachée sous sa cotte de maille. Elle l'arrache, entend le bruit du tissu qui se déchire. Et la forgeronne entreprend difficilement de l'enrouler autour de la blessure et de serrer le plus possible pour empêcher le liquide carmin de s'écouler. Réflexe de survie, elle ne compte pas crever en se vidant de son sang. De la chance... Elle en avait eu. Pas d'organe vital de touché, mais elle n'était pas sortie d'affaire pour autant. Elle devait stopper le sang, l'empêcher de sortir et fuir ce champ de bataille qui n'apportait que la mort et la désolation, au plus vite, avant que quelqu'un ne prenne la décision de la tuer une bonne fois pour toute.

Alors elle se relève du mieux qu'elle peux, s'appuyant sur son épée brisée qu'elle a récupérée avec sa main droite. Enfin, elle entreprend d'avancer en titubant jusqu'au campement de la Revanche des Ovins.


14/02/1461 04:05 : Votre bouclier a été détruit.
14/02/1461 04:05 : Votre arme a été détruite.
14/02/1461 04:05 : Taillefer vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.

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Regarde droit devant. Et avance...
Charly
15 Février. L'huile et la patate chaude qu'on se refile.

On n'attaquait qu'à l'aube, rarement la journée. Et cette propension à l'aurore semblait bizarre à Charly.

Ainsi, il se reposait le jour et vivait dorénavant la nuit. C'était une forme de vampirisme, se disait-il.

Il s'imaginait parfois disparaître et puis réapparaître en chauve-souris.

Fi ! Il devrait d'abord être invité par un propriétaire légitime, et ce n'était pas chose sûre encore.

Ce jour-là, plutôt que d'aller dormir du sommeil du juste, Charly décida de préparer de l'huile bouillante afin d'encore mieux recevoir les invités d'en face.

Il acheta un bon millier de couennes de porc, les coupa en petits cubes, et les mit à chauffer au creux d'une marmite. Il ajouta bien entendu de la bonne huile de poix, sinon ça la ferait pas. Mais au moins avait-il trouvé une méthode pour honorer l'adage que "tout est bon dans le cochon".

Puis il attenda...euh...attendit.

Et s'endorma...mit.

Au réveil, on criait l'alerte, comme tous les jours. Sans se stresser. Comme des vieux habitués.

Charly soupira et se dirigea vers sa position de défense, flanqué de sa désormais fameuse huile de poix enrichie au lard.

Une fois arrivé sur le haut des remparts, il se brûla une première fois. Sans le faire exprès, bien entendu.
Il hurla un peu beaucoup, et ses voisins crurent qu'il avait été touché.
Mais de toute façon, tout le monde s'en foutait.

Et puis ça "cartachait" de partout. Des flèches, des coups d'épée et même des coups de sabots de la part des paysans.

Il y avait même une vache qui ruait sur l'ennemi, sans doute avait-elle un jour été habilement dressée au combat de rue par un authentique auvergnat.

Charly, qui était à présent guéri de sa brûlure, soupçonnait une attaque de diversion des flancs par la gauche du secteur ouvert, le tout couvert par un appui embusqué grâce à une subtile formation en digression fermée utilisant les méandres sablonneux du terrain enneigé par la droite.
Il s'en ouvre d'ailleurs sans hésiter à son chef de section : "Chef ! Je crois que ça va péter !".

Charly était un fin tacticien.

Lorsque l'assaut vingtième fut donné par l'ennemi devant sa muraille, Charly balança l'huile bouillante -bien que légèrement refroidie depuis- par le dessus des créneaux ouverts, car par les créneaux fermés l'huile ne serait pas passée.

Cependant, se défendrez avec de l'huile avait un inconvénient, se dit Charly.
L'huile, en effet, est peu discriminatoire et frappe en aveugle.
Du moins elle tombe en aveugle.

Charly se pencha pour mieux observer la discrimination et les dégâts éventuellement collatéraux qui n'existaient pas à l'époque.

Il vit l'huile atterrir sur des têtes et des pieds, bien sûr. Et il vit que ça collait, et que l'huile collait aussi en brûlant, et il vit que c'était bon.
Et il se dit qu'il se reposerait au septième jour.

Mais il la vit aussi atterrir, cette huile de fournaise, sur un morceau de "quelque chose qui se mange", et le griller presque immédiatement.
L'aliment semblait devenu appétissant.

Charly s'en serait pourléché les babines si il n'avait pas repéré une flèche lancée dans sa direction. Il l'évita, bien entendu, en levant son bouclier.

Paf ! Fit la flèche en se fichant.

Ouf ! Se dit Charly.

"Ce ne sera pas encore pour aujourd'hui."

"Mais le truc avec de l'huile pour cuire...je vais essayer..."

Et puis les assauts s'espacèrent, et puis les assauts s'amenuisèrent, et puis les assauts cessèrent.


On a encore eu du bol tiens...bon j'ai faim moi maintenant !

J'ai le ventre qui gargouille !



Citation:

15/02/1461 04:05 : Vous avez été attaqué par l'armée "Deus Manum Ducit" dirigée par Istar.333, l'armée "Vae Victis !" dirigée par Alleaume, et l'armée "Ne Craint que Dieu" dirigée par Makcimus..
Eusaias
A sémur se massaient les troupes royales venant aider les Bourguignons. Entre deux discussions le roi prit le temps et le plaisir de rédiger une annonce concernant les vaillants défenseurs bourguignons.

Citation:
------------------------------------------------Eusaias Blanc-Combaz, Par la Grâce de Dieu, Roi de France


      A La Bourgogne ma bien-aimée vassale,
      A Aryanah de Bourgogne,
      Au nouveau conseil mis en place,
      A tous les sujets bourguignons,
      A tous les sujets de France,
      Respect et royales salutations.



    Bourguignons, bourguignonnes vous fûtes formidables !

    Votre ténacité et votre bravoure ont brisés vos si perfides ennemis trois nuits durant.


    Jamais vous n’avez faiblis et votre courage mémorable sera conté par delà les frontières. De vos hautes murailles vous avez dominé, repoussé et vaincu la lie du royaume s’étant mobilisée sous les oriflammes franc-comtois et berrichons. Ces vauriens parlant de croisades alors que leur seule volonté est le pillage et la nuisance de votre, de notre, si grand duché qu’est la Bourgogne, sont toujours là à piétiner dans la boue devant Dijon après plus d’un mois de siège.

    Ils ont prouvé qu’ils sont plus mauvais dans l’art de la guerre que dans le pillage, le mensonge et le persiflage.

    Bourguignons, vous ne portez pas la croix sur vos tuniques, mais vous, vous avez la foi !

    Vous vous battez comme trois car vous savez Dieu de votre côté !

    Votre cause est juste, votre cause est pure et vous serez toujours l’emblème de la justice et la loyauté aux yeux de vos frères et sœurs.

    La France ne vous abandonne pas, la France lève ses armées, la France est là.
    Ce jour de nouveaux renforts sont arrivés et chaque jour qui passe en voit arriver de nouveaux. Alors nous ordonnerons à nos armées de se lancer dans leur chevauchée sanglante et purificatrice sur vos terres, mettant à mort nos ennemis.

    A Cœur Vaillant !


Rédigée à Sémur le 15 de février 1461.






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Niall
[14 Février 1461 : On rentre dans nos pénates ]


Il souleva fortement Maud et la pris dans ses bras. Il s'occuperait de chercher le sombre idiot qui avait osé frapper sa femme plus tard.
Et quand il l'aurait trouvé il en ferait de la charpie, même le plus sadique des bourreau rougira de honte en apprenant tout ce que Niall aura fait à cet imbécile de première.

En attendant il pris la direction de l'endroit qui lui paraissait le plus approprié pour que Maud en réchappe... Direction la Tour du Bar.
Sur le chemin il remarqua que sa femme portait une rose. Il savait pertinemment qu'elle en venait pas de lui parce qu'il n'en avait pas offert à Maud depuis très longtemps.

La colère remonta encore une fois. Qui avait osé lui donner une rose. Il était certain que ça venait d'un espèce de vil coquin et ça aussi il le ferait payer. Il fit une pause sur la route, prit la rose dans sa main et l'écrasa de manière virulente jusqu'à s'en faire saigner la main avec les épines. Puis il l'a jeta à terre et l'écrasa de sa botte avant de rependre sa route et d'arriver à destination.
Il entra , laissa Maud aux bons soins de ceux qui allait la guérir, de ça aussi il était certain parce qu'il les avait menacés de les réduire en cendres si ils n'y arrivaient pas, et il repris le chemin du campement une boule au ventre et la rage au coeur.

Pour sur qu'il allait faire des ravages dans le camp adverse comme ça si jamais il tombait sur celui qui avait dézingué Maud par hasard il en ferait du petit bois avec tous les autres.

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Alexandre908
[Du 14 au 15, nuit de Combat, nuit de Chutes.]

Cela faisait plusieurs jours à présent que le Joinvillois avait rejoint Dijon, arrivant en compagnie des renforts. Cela faisait plusieurs semaines à présent que le Duc avait été renversé, son peuple spoliés et dépouillé de ses finances par une régence instauré par l'Anti-Roy. Cela faisait des mois à présent, que la Bourgogne et la France s'engageait sur une pente d'hérésie croissante.

Il avait voulu y remédié, non sans risque, il les connaissait tous pour en avoir fait une liste. Son Peuple et sa Famille étaient en tête de cette liste. Leur vie, leur confort.. Suivait ensuite l'héritage de ses enfants -Bonnencontre, Giry...- et puis sa propre vie.

Il s'y était exposé et avait goûté à ces risques qu'il prenait. Cependant à ses risques il avait pris les résolutions de prendre la responsabilité de ces derniers. Le peuple le soutenait en parti, l'Eglyse le faisait de son côté ainsi que l'Empire et quelques Duchés de France. Cette confiance, ce soutient lui avaient permis de rester debout, de ne point flancher. Aujourd'hui c'était à son tour de leur rendre cette confiance.




Tenez bien Haut nos Couleurs ! Nous représentons la liberté, nous représentons la Bourgogne, nous représentons le Très-Haut. Mais avant tout nous représentons nos convictions !

Quelques heures auparavant il avait quitté sa tente où il avait passé la soirée en compagnie de son épouse. Il aurait préféré la savoir à Joinville, en sécurité. Cependant elle avait foncer à ses côtés lorsqu'il lui en fut possible. Il lui en voulait pour cela, mais appréciait le geste.

Il avait revêtu son armure, sombre. A son côté était fixé son épée, équilibrée et à sa mesure. En ses mains trônaient ses marteaux, souvenir de son temps de forgeron, mais surtout arme redoutable. Ces derniers ne se contentaient pas de blesser. Ils brisaient. En quelques sortes ils lui ressemblaient. Résistant, combatif et ayant à cœur de briser ce à quoi on les opposaient.
Autour de lui se massait son escorte Seigneuriale, composée de cinq soldats expérimentés. Plus loin derrière, furtif et secret se terrait l'ombre, prête à intervenir.


Aujourd'hui nous ne mourrons pas.. Aujourd'hui nous vaincrons !

Mécréants !!!!!*


Les voix de l'escorte s'élevèrent, rage de vaincre se faisant entendre et le groupe fonça sur Dijon, rejoignant la lutte. Cela semblait assez chaotique vu de l'extérieur, encore plus de l'intérieur. Bien qu'organisé l'escorte perdit vite de vue le Duc déchu. Ce dernier cherchait adversaire à sa hauteur.

La cible fut aperçu, un homme de bleu vêtu. Lançant un premier marteau en sa direction le Fainéant pu constater avec plaisir ses réflexes et la résistance de son bouclier. Fonçant à sa hauteur il ne fut qu'esquiver au dernier instant la lame de ce dernier qui vint frôler sa joue, laissant une estafilade entailler la partie gauche de son visage sans grande gravité. Se retournant rapidement il lança son second marteau en sa direction, profitant de son occupation pour saisir son épée. Geste trop lent, trop désorganisé alors qu'un soldat le bouscula dans son dos, ralentissant encore plus ce dernier. Sa cible lui avait échappé, déjà cette dernière fondait sur lui. Son regard se ferma brièvement, il ne pourrait l'éviter. Il tenta cependant, sans résultats. Le sang macula les vêtements de son opposant alors que sa lame venait pénétrer le Corps du Duc de Bourgogne, un soupir lui échappant alors que sa conscience le quittait lentement, son corps s'écrasant au sol tandis que la lame quittait son fourreau de chair.


Citation:
15/02/1461 04:05 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "La Vache Folle III" dirigée par Angelyque et les défenseurs de Dijon.
15/02/1461 04:05 : Votre bouclier a été détruit.
15/02/1461 04:05 : Votre arme a été détruite.
15/02/1461 04:05 : Wentl vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.


*Kaamelott, Bohort.
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_ombre
[Aux aguets]

Il était là, se déplaçant furtivement aux abords des combats, épiant chaque chutes avec un sinistre sourire. Il ne participait pas, il se contentait de compter les points et de surveiller le Duc.. Le Duc.. Où était-il d'ailleurs ? Cela faisait à présent un moment qu'il avait perdu sa trace. Fronçant les sourcils sous sa capuche l'Ombre parcouru des yeux la foule jusqu'à voir un étendard de Bonnencontre voler au vent.

S'approchant il découvrit bien vite qu'il ne s'agissait là que d'un garde. Cependant cela lui donnait une piste. Inquiet de ne pas voir le Seigneur il parcouru les environs sans résultat. Il décida alors de se placer à l'écart, attendant la sonnerie des cors pour faire l'état des lieux des corps. C'est alors qu'il l'aperçu, inconscient sur le sol. Tout être douée de raison aurait éprouvé de la compassion et de la pitié, lui n'éprouvait que de la colère, de savoir qu'il n'aurait peut-être pas son prochain salaire. Attrapant un bras du Joinvillois il le retourna sur le dos, lui arrachant sa cape avant de l'enrouler autour de son corps, la serrant ensuite pour ralentir l’hémorragie.

C'est alors que deux des gardes Seigneurial en profitèrent pour rallier le champs de bataille, à la recherche eux aussi du Duc. C'est ainsi, que le corps fut ramené au campement Teutonique, à la tente Ducal où furent convoquer plusieurs médecins des terres de Bonnencontre en faction dans le camps pour soigner les blessés. La tente fut vite cerné, la garde surveillant le corps inanimé du Régnant déchu tandis que les médecins étaient sur le pied de guerre.
Guerin
(du 15 au 16. L'attaque)

L'armée ennemie se présente.
Le coeur de Guerin marque l'arrêt. Il serre la main sur ses baguettes et entame le roulement qui annonce la charge.


Reste derrière moi ! hurle-t-il à Gretelle dans son dos.
Les hommes s'élancent en hurlant. le sol inégal les voit sauter par dessus les trous de la prairie.
Les lames sortent au clair. Elles font une haie de lumière dans le soleil du matin.

L'ennemi se rapproche, bientôt, on distingue leurs cotes, leurs armures, le détail des cuirasses. Les oriflammes qui hérissent les troupes se déploient au vent de la course, livrant leurs blasons à la vue de tous.

Guerin court. Il bat du tambour. Il rythme la cadence de ses pas, de leurs pas.

Bientôt il distingue les yeux de l'ennemi. Des yeux roulants de fureur et de haine. Le trou noir de leurs bouches vociférantes.

Le choc. Sans doute n'est-il pas assez important, les regards ennemis glissent sur lui, les hommes s'écartent. Il passe.

Tous rugissent en portant leurs coups. Le bruit des lames qui se choquent couvrent celui de son tambour. Il cherche du regard son chef pour en quêter un ordre.
Un cri strident se fait dans son dos.
Son échine se hérisse dans un frisson glacé.


Gretelle ! Il ne la voit plus !...
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Gretelle
[Nuit du 15 au 16 ... l'attaque ...]


Bouclier en avant ... bâton fermement maintenu, la Rouquine suit Guerin ... Depuis ce matin, son estomac est noué ... une sensation étrange comme si quelque chose de terrible allait se produire ... Gretelle n'est pas une guerrière .... elle suit juste Guerin ... insouciant Guerin ...

Puis les choses s’accélèrent ... Ils sont une multitude à hurler .... se frapper dessus ... il devient impossible de garder le regard sur le "tambour" la horde qui s'écarte sur son passage se referme derrière lui ... face à elle un mur ... un mur qu'elle tente de percer pour le rejoindre ... ils se sont promis de rester ensemble de se battre côte à côte ... Elle frappe ... en voit un se rouler par terre et se tordre de douleur sous ses coups ... Elle ne s'acharne pas ... elle n'est vraiment pas faite pour ça ...

Elle crie ....


Gueriiiiiiiin ...

Mais le bruit des ferrailles qui s'entrechoquent , les cris des hommes et des femmes qui s'écroulent couvrent sa voix ... Elle frappe encore plus fort , parce qu'elle a peur ... peur de ne plus le revoir .... un autre homme s'écroule .... il ne bouge plus ... elle se pétrifie ... écarquille les yeux ... il est mort .... elle a tué un homme ... la guerre n'est pas un jeu , toute l'horreur de cette bataille lui cingle le coeur ...

Et ce qui devait arriver ... arrive ... un soldat lui fonce dessus ... peut être un ami de celui qu'elle a tué ... en tous les cas il a la rage au coeur ... son arme s'abat sur elle ... elle pare , se protège de son bouclier qui sous le choc se brise en deux ... une douleur atroce lui traverse le bras ... déjà la lame revient vers elle , elle y oppose son bâton qui se fend ... Elle est sans défense ... une troisième fois la lame revient à la charge ... elle tente d'esquiver .... mais si l'épée n'entre pas dans sa chair , elle la touche violemment à la tempe ...

La douleur est atroce ... elle s'écroule inconsciente ... et tout devient noir ... sauf la bas ... cette lumière intense qui l'attire ... Elle y va ... elle y est presque ... mais loin ... très loin ... elle entend sa voix .... il l'appelle ... elle laisse la lumière disparaître ... sans pour autant réussir à ouvrir les yeux ... Elle veut ... elle ne peut pas ....




Citation:

6/02/1461 04:06 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Deus Manum Ducit" dirigée par Istar.333, l'armée "La Revanche des Ovins" dirigée par Trixolas, l'armée "Vae Victis !" dirigée par Alleaume, et l'armée "Ne Craint que Dieu" dirigée par Makcimus..

16/02/1461 04:06 : Votre bouclier a été détruit.
16/02/1461 04:06 : Votre arme a été détruite.
16/02/1461 04:06 : Vous avez frappé Elos. Ce coup l'a probablement tué.
16/02/1461 04:06 : Vous avez frappé Adilis. Vous l'avez sérieusement blessé.
16/02/1461 04:06 : Don_salluste vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
Charly
Une bonne Trappiste sur et sous les murailles de Dijon !? Ciel !

Troisième ou quatrième journée de combat pour Charly. Rien de neuf à l'horizon, ni sous le soleil exactement.

Toutes les nuits, il matraque, du haut de son rempart fébrile, ceux qu'il nomme "les z'ennemis".
Car Charly a la liaison en z assez facile.

Or donc, ce soir-là, comme il prononçait ces mots, arrive avec fracas la vague d'assaut z'ennemie.

Ni une ni trois, Charly rentre encore et toujours dans la bagarre, comme un veau dans sa mamelle. Comme un chien dans sa gamelle. Comme un Pierrot dans sa Pimprenelle.
L'image est forte et saisissante, je sais.

Puis, après avoir distribué des coups et des coupes aux meilleurs combattants, Charly décide de se prendre une petite pause, créant par-là le premier mouvement syndical au monde.

Relevant un pan de sa veste, Charly dévoile enfin son secret tant caché : une besace contenant quelques godets en terre cuite.
Pinch ! Fait le bouchon qu'on enlève.

Charly boit doucement, tout en transpirant car boire et être en sueur, c'est hyper stéréotype viril comme image.

Alors qu'il boit, voila t'y pas que ses yeux s'escarquillent en regardant au pied de la muraille.
Ses yeux s'ébaubissent.
Ses yeux s'ostrogothisent.


Mais...mais...mais voila que c'est le brave baron truc d'Azur qui se bat là en-bas !?

Charly n'en revient pas : il a reconnu quelqu'un. Et chez l'ennemi, en plus.

J'ai jamais de bol moi. Les seuls types que je connaisse, ben ils sont chez le z'ennemi.

Alors, pris d'un intense sentiment d'amitié naissante, voila Charly qui hurle :

Hou houuuuu ! Baroooooon ! C'est moi, Charlyyyyyyy !

Attendez ! Je vais vous lancer un godet de bière Trappiste ! C'est de la vraie West-Vlechteren ! De celle qu'on doit aller soi-même acheter à l'abbaye !

Charly s'empare d'un autre godet et le lance vers Mattéu.

J'espère qu'il ne va pas se le ramasser sur la tête ! Et que mon projectile satellitaire ne va pas le gêner dans ses combats !

Citation:

16/02/1461 04:05 : Vous avez été attaqué par l'armée "Ne Craint que Dieu" dirigée par Makcimus., l'armée "La Revanche des Ovins" dirigée par Trixolas, l'armée "Deus Manum Ducit" dirigée par Istar.333, et l'armée "Vae Victis !" dirigée par Alleaume.
Lea_
[Je veux voir la mer]

- Je veux voir la mer.

La blonde n'en démordait pas, elle voulait du bleu, elle voulait des vagues, elle voulait de l'écume. Enfin, c'était ce qu'elle disait.

- Tu vas te faire massacrer si tu passes par Dijon, ma fille. Tu es peut-être la seule à ne pas être au courant, mais il y a la guerre là-bas.

- La guerre ? Pfff...

Un haussement d'épaule comme si le détail n'avait pas d'importance. D'ailleurs en avait-il ?
Et fouette cocher !
Le cheval est noir et il a, comme elle, envie de voir la mer. Ce sont des choses qui se devinent, surtout quand elles arrangent.


- Mais tu vas...

Le grand galop qu'elle a pris l'empêche d'entendre la suite. Et d'ailleurs quelle suite ? Se faire massacrer ?
Elle l'a bien compris, elle n'est pas encore sourde.

Ils se sont arrêtés pour reprendre leur souffle, surtout lui, beau cheval qui file sous le vent.
Dans cette plaine de lourd silence qui semble désertée même par les oiseaux, la blonde se demande, comment, ailleurs sur cette même terre, le sang l’abreuve de son rouge incarnat.


- Allez mon brave, on reprend le chemin !

Au détour de la route, enfin, dans l'horizon, les hautes tours de la Capitale se dessinent. De la bride elle ralentit l'allure, croisant quelques très rares piétons.
Certains lui lancent


- La ville est fermée !

Et elle continue... Elle continue jusqu'à se trouver face à une sorte de montagne de chairs, armée jusques aux dents, casquée de pointes et de fer.

*Mare mia ! se dit-elle légèrement interloquée par ce qu'elle voit.
Mare de Deù, mais c'est quoi cette vision d'horreur... horrrrrrrible ?*

Elle sursaute quand une voix qu'elle pense sortie d'outre-tombe se dégage de cet amas.


- Fou ne passerez pas.

*Bon se dit-elle, des teutons... Il ne me manquait plus que ça.*

- Et pourquoi, je ne passerais pas ?

La même voix presque flegmatique lui répond :

- La fille est fermée, fou defez faire demi-tour.

- La fille ?! Petit ricanement moqueur, petit le ricanement, mais ricanement quand même. La ville ? J'aimerais bien voir ça...

Et par on ne sait quel courage ou plutôt inconscience, ne la voilà t-il pas qu'elle saute de cheval, dégaine son épée et se lance contre la haie de soldats qui borde les remparts.

Citation:
16/02/1461 04:06 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Deus Manum Ducit" dirigée par Istar.333, l'armée "La Revanche des Ovins" dirigée par Trixolas, l'armée "Vae Victis !" dirigée par Alleaume, et l'armée "Ne Craint que Dieu" dirigée par Makcimus..


- Où qu'elle fa ? Non, mais où qu'elle fa ?

Entend-elle dans son dos tandis qu'elle se précipite. Il ne faut pas plus de quelques secondes pour que deux mastodontes la prennent aux épaules et tentent de l'entraîner vers l'arrière.
Et même si elle se débat, mord et crache des horreurs absolues, rien n'empêche ces hommes de faire ce pour quoi ils sont là.
Et en plus ils rigolent...

Tournant alors son visage vers les remparts, elle hurle un seul nom, celui de son époux.


Charlyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyy





Mare mia : Ma mère
Mare de Deù : Mère de Dieu
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